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mercredi 1 août 2012

Birame Ould Dah Ould : Le pouvoir cherche-t-il à éliminer un opposant ?


 
Birame Ould Dah Ould Abeidi, président de l’Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), a été transféré de sa cellule à l’hôpital national de Nouakchott suite à un malaise. L’information relayée par plusieurs agences de presse locale rappelle que Birame et six autres de ses compagnons croupissent en prison depuis près de quatre mois, suite à l’incinération de livres du rite malékite. Accusés d’apostasie, ils ont été jugés par la Cour criminelle de Nouakchott qui s’était dessaisie de l’affaire pour vices de formes et de procédures. Une décision qui selon les partisans et sympathisants d’IRA devait se traduire par l’élargissement des prévenus. Mais le Parquet de la République ne l’entendant pas de cette oreille, les a orientés vers le juge d’instruction chargé des questions terroristes. Ils croupissent depuis lors en prison.
Dans une sortie il y a deux jours, la Coordination de l’opposition démocratique (COD), emboîtant le pas à plusieurs organisations de la société civile, a exigé la libération de Birame et de ses amis, considérant leur emprisonnement d’arbitraire. Cette situation démontre selon l’opposition que l’appareil judiciaire en Mauritanie reste profondément assujetti au président Mohamed Ould Abdel Aziz qui exerce dans certains dossiers personnels, son pouvoir régalien. JPEG - 19.9 ko Ainsi, dans un communiqué publié à l’occasion, la COD a vivement dénoncé ce qu’elle considère être une violation flagrante du sacro saint principe de séparation des pouvoirs consacré par la loi suprême en Mauritanie. La COD fustige également toute politisation du judiciaire et l’utilisation de la magistrature pour des règlements de compte personnels et l’assujettissement des adversaires. L’opposition a, dans ce cadre, invité l’opinion nationale et internationale à se soulever contre la dérive du pouvoir politique en Mauritanie.
D’autres parts, plusieurs militants du mouvement IRA craignent que leur président Birame Ould Dah Ould Abeid, qui aurait selon eux échappé à plusieurs tentatives de meurtre, ne soit éliminé dans sa cellule. Opposant farouche du pouvoir et du système social de classe en vigueur dans le pays, Birame serait, selon ses amis, un ennemi à abattre pour la féodalité dominante en Mauritanie. Ils invitent par ce biais la communauté nationale et internationale à protéger la vie de Birame, sérieusement menacée selon eux dans son intégrité physique. Certains de ses partisans vont jusqu’à craindre que leur leader ne soit tué par empoisonnement en prison.
C.A

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