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mercredi 31 août 2011

La France et l'esclavage en Mauritanie


Grand frère, Mohamed Yahya Ould Ciré
 
Cette histoire nous la connaissons, ils est nécessaire de la faire connaître aux générations qui n'ont pas eu la chance de la connaitre. Nous avons encore à revoir toute l'histoire pour la réhabilitation de l'homme noir partout dans le monde et en particulier en Maurtanie qui accuse un retard considérable.
 
L'émacipation de la communauté hratine doit être une revendication nationale.
 
La communauté hratine si elle prend conscience de la responsabilité qui lui incombe d'inverser la donne et ceci non au détriment du blanc mais au profit de la Mauritanie toute entière peut absolumment changer la donne. Une majorité inconsciente de son devoir d'être un élément moteur ne peut que plomber le pays.
 
A nous de faire ce qui se doit. Acun sytème dominant n a jamais donné la liberté de son propre gré à la communauté opprimée.  La victoire ou nous l'arracherons ou nous ne l'aurons jamais.
 
Tous les deux systèmes ne furent t-il pas esclavagiste ? 
Le jour où le noir en Mauritanie cessera dans les salons et les coulisses de dire et de se mettre dans la tête que la Mauritanie est maure et qu'elle décide d'y prendre largement sa part de responsabilité qui lui est due nous serons sauvés.
 
La Mauritanie en sera apaisée et Maures et négro-africains (haratines, hallpulard, soninkes et wolofs) vivront en paix et aisément dans ce pays. Ce sera le début du pays arc en ciel.
 
A la communauté noire de prendre ses responsabilités.


L'héritage négatif d'un racisme d'état légué par une demi-douzaine de personnes que nous connaissons bien ne peut disparaître qu'avec une prise de conscience de la majorité. En particulier la communauté des victimes. Cette communauté on la connaît bien et la balle est aujourd’hui dans son camp.


MANDELA l’a réalisé en Afrique du sud, est devenu président et a pris sa retraite honorable en laissant un de ses dauphins continuer ; ça s’est possible en Mauritanie.
 
 
En février 2011 lors d'un interview fait par l'OCVIDH j'allertais sur la nécessité la communauté à prendre ses responsabilités.
 
en te répondant ceci.
 
Ne faudrait il pas d’abord que le noir en Mauritanie fasse son introspection ?
 
Quand la grande famille de la communauté des victimes fera t’elle  son bilant face à son histoire.
 
Il y a une trentaine d’année lors d’une conférence des pays de la ligne de front à Lisbonne j’essayai d’expliquer à un groupe de frères d’Afrique australe la composition de la société mauritanienne.  Je ne suis jamais parvenu à leur expliquer la différence entre un négro mauritanien et un haratin.  Il n’arrivaient pas à comprendre que je lui dise qu’ils ( Les hratins ) étaient noir de peau, originaires des pays de l’Afrique subsaharienne avoisinants et ne pas les inclure dans le groupe des négros-mauritaniens. J’avoue honnêtement que moi-même j’ai beaucoup de mal et n’aie jamais accepté cette forme de discrimination ou d’auto discrimination.  Un hartani est un négro mauritanien au même titre que le wolof, le soninké, le bambara, le hall pullar. Comment appelle t on la descendance d’un wolof volé à Dekhelé vendu au fouta à une famille féodale ? 
 
Le maccudo, le diam, le komo lémé est t-il statutairement différent du hartani ?
 
N'ont t'ils pas tous été transplantés dans un milieux culturels différent ?  Pourquoi l'exclusion du hartani de la communauté Négro africaine ?
 
Il y a une large communauté noire en Mauritanie qui vit un drame tel que  vous venez de le souligner par les propos de Moctar, et Mohamed ciré. Tant que cette large communauté ne fera pas un travail courageux qui consiste à assumer son histoire elle sera toujours malade d’elle-même.
 
1966, qui a trinqué dans sa large majorité ?
- LE NOIR ( hratins, wolofs, hall pullar et soninké). Les hratins se sont entre tués avec leurs frères.
Dans les années de braises avec son point culminant en 1989, qui trinque dans une  large majorité ?
-          La communauté NOIRE  ( hratins, wolof, pullar, soninké et bambara). Encore une fois de plus les haratins tuent leurs frères, risquent de s’entretuer sur des situations dont ils ne sont jamais à l’origine.
 
Bilan des courses les mêmes frères depuis toujours sont manipulés comme des marionnettes à s’entre déchirer comme si notre histoire douloureuse ne suffisait pas à transmettre les enseignements nécessaires à l’arrêt de cette descente aux enfers.  
 
Il n y a qu’un seul combat pour la communauté des victimes hélas largement noire. C’est celui de la réhabilitation de cet homme noir dans ce pays.
 
Ou les victimes prennent conscience et s’assument en pansant leurs blessures, en acceptant leurs couardises, leurs lâchetés, leurs défaites, et aussi leurs nobles combat ou bien ils plomberont le pays, leur pays, notre pays. Le salut de la Mauritanie en dépend.
 
Notre histoire est faite de tout ça. Maintenant que nous avons ouvert les yeux qu’attendons nous ?
 
Relire son histoire, ne pas en avoir honte, l’assumer et se RECONSTRUIRE n’est pas détester l’autre, n’est pas être contre l’autre c’est tout simplement s’aimer, se dignifier et d’être à la hauteur des autres, construire, reconstruire et construire ensemble.
 
Mohamed Yahya cette unité  d'action que tu évoque, invoque elle est inéluctable c’est pour moi un fait de l’histoire et l’histoire nous la construisons. Il nous faut cependant un projet d’avenir.
 
 Confucius le sage chinois a dit : «  qu’un peuple vaincu militairement peut se relever, qu’un peuple vaincu  économiquement peut toujours se relever, qu’un peuple vaincu politiquement peut aussi vaincre un jour. Mais qu’un peuple vaincu  culturellement aura beaucoup de difficulté à se relever. » 
 
Je ne lui donne pas tord mais je reste convaincu qu’un peuple, qu’une communauté qui a subie tout cela et a pris conscience de tout ça, l’assume et avec détermination et intelligence se met debout, vaincra aussi.
 
Ne niez pas ce que vous êtes devenus mais ne niez pas non plus ce que vous avez été et êtes restés. Il se trouve que sur des siècles de transformation il n y a que ce qui est resté que vous n’aviez pas pu changer.  Ce qui a changé, si ça ne vous convient pas, peut aussi à son tour changer.  Notre devenir en tant négro mauritaniens ( hartani, wolof, soninké, pullar, bamabara) nous en ferons ce que nôtre volonté nous dictera. UNIS OU A TOUT JAMAIS OU SOUMIS A TOUT JAMAIS DANS CE PAYS.
 
On n’accepte pas une aberration, on la combat on la déconstruit et l'esclavasge est une abérration . J’ai l’impression qu’en Mauritanie le terme Hartani qui confine la victime à son ascendance d’esclave détruit tout ce que l’acte d’affranchissement, quelque soit le mode, confère comme statut : Redevenir un homme libre ; quitter le statut d’esclave et dans les mentalités et dans les faits.
 
Djibril BA

L'esclavage en Mauritanie par Mohamed Yahya Ould Ciré

La France et l'esclavage en Mauritanie
La France a pacifié la Mauritanie en 1904 et y a aboli l'esclavage par le décret du 12 décembre 1905. Le 28 novembre 1960, la Mauritanie a accédé à la souveraineté politique. La France est restée dans ce pays cinquante cinq années après qu'elle ait aboli l'esclavage sans que les autorités de l'époque ne travaillent pour l'éradication de l'esclavage. Un accord tacite liait la France aux esclavagistes, qui en acceptant la domination française ont réclamé de celle-ci de ne pas mettre en application le décret de 1905.
Pour conclure, nous pouvons dire que la question des haratine pose un problème de citoyenneté : "la question haratine devrait être vue sous l'angle de l'intégration citoyenne. L'émancipation devrait viser la libération de l'individu du joug de la communauté restreinte ou particulière. Il s'agira d'une entreprise qui concernera tous les Mauritaniens dont la vie aujourd'hui est déterminée par le degré d'allégeance au groupe tribal ou ethnique". (La Tribune n° 106 du 13 janvier 1999, page 1).
La reconnaissance par la France de l'esclavage comme un crime contre l'humanité devrait pousser les autorités françaises à s'engager, dans leurs relations avec les autorités mauritaniennes, pour que le pouvoir mauritanien opte sérieusement en faveur de l'éradication effective de ce fléau et de ses conséquences.

« Il ne reste plus donc à Ould Abdel Aziz qu’à vendre la Mercedes blindée que lui a offerte Khadafi »

« A propos pour de cette collecte en faveur des terroristes repenties lancée par Ould Abel Aziz. »
 

La Mauritanie demeure et demeurera le pays le plus arriéré du Maghreb et à tous points de vue. C’est-à-dire là où des changements profonds sont aussi nécessaires qu’urgents. Comparée à la Mauritanie telle que l’ont construite et telle que la veulent Ould Abdel Aziz et ces acolytes, la Libye de Kadhafi était un « paradis ». Comparée à la verte mais corrompue Tunisie de Ben Ali, la Mauritanie de Ould Abdel Aziz est un désert aride où tout citoyen et toute citoyenne qui a droit cité considère la corruption comme la première religion. Tant et si bien que celui ou celle qui ne pratique pas la corruption dans ce pauvre pays ne peut espérer y vivre.  Enfin, les terroristes islamistes qui courent ce vaste désert nord africain, quels sont ceux qui les ont construits à part ces gouvernants despotes, corrompus et usurpateurs de pouvoirs qui ont sévi depuis des décennies ? Il faut voir dans l’action d’Ould Abdel Aziz deux raisons fondamentales :
1/ Ould Abdel Aziz n’a jamais affiché la moindre volonté de lutter efficacement contre les bandes armées de terroristes qui opèrent en Mauritanie et ailleurs. Non pas seulement faute de moyens mais aussi parce qu’il trouve dans l’existence même de ces bandes armées une certaine fausse légitimité pour tenter de faire oublier à tous ceux qui croient en lui qu’il n’est point un démocrate mais un pillard du désert arrivé au pouvoir par la ruse et la rapine et qui n’est intéressé par ce pouvoir que pour assouvir ces deux passions.
2/ Le premier et unique soutien d’Ould Abdel Aziz dans la région était un certain Kadhafi. C’est en effet Kadhafi, alors président en exercice de l’OUA et non moins, selon son expression, « rois des rois africains », qui s’était déplacé jusqu’à Nouakchott pour convaincre l’opinion africaine et internationale du bien fondé du putsch orchestré par Ould Abdel Aziz contre Sidi Ould Check Abdellahi, le mercredi 6 août 2008 à Nouakchott.   Il faut rappeler que c’était Ould Abdel Aziz qui avait placé au pouvoir Sidi Ould Check Abdellahi après une terrible parodie de « transition vers la démocratie »,  un peu comme une marionnette qu’il lui était loisible de faire disparaitre comme dans un tour de cirque. Aujourd’hui, Kadhafi, mentor d’Ould abdel Aziz n’a plus de pouvoir et surtout plus d’argent à distribuer. Sa politique farfelue de 42 ans de Jamahiriya a montré ses limites et a fini en drame terrifiant pour despote qui pensait être à l’abri de la colère de son peuple. Drame pour celui qui n’avait pas vu venir le vent de la liberté qui s’était élevé de la Tunisie voisine pour balayer la dynastie Moubarak et atteindre la Libye. Drame pour des millions d’Africain qui avaient cru que la Libye était un paisible eldorado. Il ne reste plus donc à Ould Abdel Aziz qu’à vendre la Mercedes blindée que lui a offerte Khadafi. Son prix est en effet aujourd’hui inestimable. À moins que Kadhafi, replié dans son dernier bastion et dont une partie de la famille qui a trouvé exil en Algérie est devenue indigente par rapport au train de vie qu’elle menait, ne demande à Mohamed Ould Abdel Aziz de lui rendre ce véhicule sorti des usines allemandes sur commande en quelques unités seulement.     

Le message que cette mesure donne aux jeunes Mauritaniens dont la pauvreté est le lot quotidien depuis des décennies est simple : « Devenez terroristes. Repentez-vous et je ferais une collecte pour vous réinsérer dans les rangs et vous réhabiliter ». Mais ce message est surtout celui d’un simple d’esprit qui a tout de même le mérite de rester suffisamment lucide pour savoir que "le mauvais  vent" qui a emporté son mentor en Libye peut parfaitement tourner et l’emporter lui aussi bien plus vite...

Deyloule ne s’est pas exprimé depuis longtemps sur ce forum et sur d’autres mais sachez, compatriotes, vous qui luttez avec courage pour une Mauritanie unie, plus juste et prospère où la liberté ne serait plus un vain mot, qu’il demeure à votre écoute et qu’il vous lit chaque jour.

Deyloule@yahoo.fr

mardi 30 août 2011

VŒUX DU PRÉSIDENT DE L'OCVIDH A SES MILITANTS ET A L'ENSEMBLE DE LA COMMUNAUTÉ MUSULMANE


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A  l’occasion de la fin du  mois béni  du Ramadan, symbolisée par l’Aid El  Fitr ou fête de korité, ,le bureau exécutif de l’OCVIDH, vous adresse à tous? ses vœux de bonheur , de santé et de paix pour vos familles , pour la Mauritanie et pour le monde musulman  d’une manière générale.

Notre pays, pendant ce mois béni a été encore une fois  indexé par  l’ensemble des ONG sur les pratiques  d’esclavage, de racisme, et d’exclusion à travers un enrôlement discriminatoire qui exclut de facto, les populations noires  haratine, peulh, soninké, wolof et Bambara, malgré ces épreuves nous rappelant le vieux démon du mois de ramadan de 1989, les militants de l’OCVIDH sont restés responsables, vigilants et mobilisés  pour dire au pouvoir du général  non « touche pas à ma nationalité ».L’OCVIDH, vous remercie pour cette grande mobilisation  tout en vous demandant de redoubler d’effort tant que  ces injustices  existeront comme système de règne et de  gouvernance  en Mauritanie.

Avec la rigueur du mois de ramadan en occident et ailleurs , sous la pluie, avec les contraintes professionnelles et autres , vous avez été nombreux à défier le pouvoir esclavagiste et raciste de Nouakchott qui ne rate jamais un mois de ramadan sans une dose  d’oppression  d’humiliations et de violations graves des droits humains à l’endroit d’une frange de notre population que sont les haratines, les peulh, les soninkos, les wolof et les bamabana..

Qu’Allah, le tout Puissant  ramène la paix et ouvre l’esprit de nos dirigeants afin que nos concitoyens vivent en paix et en parfaite harmonie dans toutes ses composances et différences.

Bonne fête à vous et à l’ensemble de vos proches,

Seule la vérité finira par triompher.

Le Président de l’OCVIDH

Diagana  Mamadou Youssouf

www.ocvidh.org, mail ocvidh001@wanadoo.fr

Communiqué de A.H.M.E à propos d’Inal


L’Association des Haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E) porte à la connaissance de l’ensemble des organisations de défense des droits de l’Homme et l’ensemble des mauritaniens qu’elle apporte son soutien au Comité Inal et à l’action noble qu’il prépare à la mémoire de nos martyrs.
L’AHME appelle ainsi toutes les bonnes volontés à rejoindre le Comité Inal et d’œuvrer à la réussite du voyage prévu le 27 et  28 Novembre prochain.
Vu l’importance de ce voyage et son caractère hautement symbolique l’AHME ne ménagera aucun effort et se met à la disposition de tous pour une action historiquement forte. Vidéo d’hommage pour comprendre l’importance de ces journées.

Abou  Tagourla Chargé de communication

lundi 29 août 2011

Ségrégation d'Etat en Mauritanie

IRA Mauritanie, Section Europe dénonce les nominations racistes en Mauritanie: Vaste mouvement au niveau des directions de la sûreté Mauritanienne
 
 
Avec le dernier mouvement des organes de la sécurité nationale, le régime mauritanien vient de confirmer sa détermination à poursuivre sa politique de ségrégation tant dénoncée par IRA et  à exclure les cadres de sa composante noire, les haratines et les négro-africains, des postes clefs de décision dans les différents corps de l’État notamment les appareil judiciaire, administratif et sécuritaire.
 
 Désormais la totalité de tous les postes des directeurs généraux de la sureté nationale et régionale(police) est totalement sous contrôle des éléments chauvins et racistes de l'ethnie Arabo-berbères, Baydhanes, malgré le poids minoritaire de cette comminauté dans les pays. Ainsi les haratines et les négro-africains restent á la merci d'une administration de discrimination etniciste, hostile et coloniale, taillée sur mesure pour maintenir un système de domination, d'exclusion et de marginalisation qui en dit long sur l'oppression arabe que subissent la majorité des mauritaniens. Sur un organigramme de 18 personnes on ne notera qu'un seul poste occupé par négro-africain et un hartani, soumis tous les deux à la logique du dénis et du faux témoignage.
 
La Section Européenne de IRA Mauritanie dénonce avec la dernière énergie cette politique raciste et demande aux partenaires de la Mauritanie, aux démocraties occidentales d'exiger de la junte arabo-berbère au pouvoir à Nouakchott, d'abolir le racisme et l'esclavage qui sont passés comme mode de gouvernance dans le pays.
Abidine Merzough
Président de L’IRA-Section-Europe
Europe, le 29 /8/ 2011

dimanche 28 août 2011

SOS Abbere vous propose ci-dessous une interview exclusive de Mr Diko Hanoune, secrétaire général de l’AHME

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Mardi, 09 Février 2010 02:49
SOS Abbere vous propose ci-dessous une interview exclusive de Mr Diko Hanoune, le secrétaire général de l’AHME, l’association des Haratines de Mauritanie en Europe. Après l’interview de Kaaw Touré, nous avons jugé intéressant de s’entretenir avec Diko Hanoune. Nous espérons que ses réponses peuvent, à bien des égards, apporter un éclairage nouveau sur certains problèmes récurrents en Mauritanie.


SOS Abbere : L’AHME existe depuis 2001, quel a été l’élément déclencheur de la création de l’AHME et quelles sont les personnes qui sont à l’origine de votre association ?


Diko Hanoune : «  D’abord, je vous remercie infiniment de m’avoir donné l’occasion de m’exprimer dans vos colonnes.
L’élément déclencheur de la création de l’association des haratines de Mauritanie en Europe est lié aux faits que les haratines vivent dans des conditions lamentables qui ne préoccupent guère nos différents gouvernements.
Mohamed Yahya Ould Ciré et moi-même nous nous sommes réunis pour mettre en place cette association  non seulement pour dénoncer l’esclavage mais aussi la complicité de l’état Mauritanien au plus haut niveau.
Un constat s’impose avant la création d’A.H.M.E, il n’existait pas  une réelle structure proprement dite qui représentait les haratines à l’extérieur, or, toutes les autres composantes du pays en possédaient.
Nous ne pouvons  rester les bras croisé face au mépris qui frappe le hartani ou la hartania  au quotidien dans l’indifférence totale. Je pense que l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Nous sommes victimes de l’esclavage et du racisme du fait de notre descendance haratine, personne n’est  mieux placé que nous pour expliquer au monde cette réalité cachée à l’opinion internationale en Mauritanie et l’horreur de  réduire une personne à l’état d’animal.
Nous savons tous que la presse Mauritanienne fait très peu d’échos sur cette question d’esclavage pour ne pas dire tout simplement qu’elle l’occulte, donc il était impératif de créer cette association pour parler de l’esclavage en Mauritanie sans tabou. »

SOS Abbere : Pouvez-vous nous en dire plus sur les objectifs, les actions et les finalités de l’AHME, avec des exemples précis de votre choix ?

Diko Hanoune :
« - Abolition de l'esclavage en Mauritanie.
- Éradication du phénomène dans toutes ses manifestations.
- Dénoncer les esclavagistes et la complicité de l'Etat Mauritanien.
- Sensibiliser l'opinion européenne, africaine et internationale sur cette question.

Les finalités :
-Émancipation et libération des Haratine (esclaves) de Mauritanie.
-Bâtir un état de droit fondé sur l'égalité, la justice et le respect mutuel entre les trois communautés que sont : les Maures, les Negro-mauritaniens et les Haratine. »
SOS Abbere : L’esclavage moderne des Haratines en Mauritanie est un sujet tabou qui a fait couler beaucoup d’encre, quels sont les différents obstacles rencontrés sur votre route ?
Diko Hanoune : « Nous ne  considérerons pas l’esclavage, subit par les haratines en Mauritanie comme étant moderne. D’ailleurs il n’existe pas une bonne expression pour adoucir la souffrance des milliers de victimes de cette barbarie inhumaine qui perdure au 21ème siècle.
L’esclavage est pratiqué sous sa forme antique, brute et cruelle en Mauritanie. Les maitres disposent de leurs esclaves comme ils veulent sans jamais être inquiétés par les autorités qui sont complices.
Les obstacles majeurs qui empêchent l’évolution vers une réelle abolition de l’esclavage viennent tous de l’état Mauritanien. L’administration et les autorités judiciaires refusent systématiquement de poursuivre les esclavagistes. Nous remarquons qu’il est extrêmement difficile pour une victime de déposer plainte. Les plaintes des victimes sont souvent sorties du contexte de l’esclavage. »

SOS Abbere : Votre journal « le cri du Hartani » a pour but de produire une actualité sur les formes d’esclavagisme et de discrimination subies par les populations Haratines, sur quelles sources vous basez vous ?


Diko Hanoune : « Le cri du hartani est basé sur des témoignages et des informations recueillies sur le terrain. Il répond à un besoin fondamental, celui d'évoquer les multiples problèmes que vivent les Haratines en Mauritanie.
Nous disposons des nouvelles technologies pour nous informer comme tout le monde. Il est important de souligner que c’est le premier journal dédié uniquement à la cause des victimes de l’esclavage en Mauritanie.
Désormais les victimes peuvent s’exprimer librement sans être censurées ni voir leurs propos déformés. Il n’est pas aisé pour un militant abolitionniste d’obtenir la publication d’un article sur l’esclavage pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur cette question dans les colonnes d’un journal Mauritanien.
Nous avons mis aussi le site :www.haratine.com en ligne pour renforcer le cri du hartani. »

SOS Abbere : Un bilan de l’esclavage est difficile à établir en Mauritanie, que pensez-vous  de l’état actuel de la lutte contre l’esclavage au niveau  national ?

Diko Hanoune : « Le bilan est plutôt négatif, la lutte contre l’esclavage n’a jamais été une priorité pour nos différents chefs d’état et gouvernements. Nous ne parlons même pas de nos élus qui sont plus préoccupés par leurs poches qu’autre chose.
Il n’y a qu’en Mauritanie où les élus votent des lois qui ne seront jamais appliquées. Nous pouvons déduire du fait que les élus qui ont voté la dernière loi contre l’esclavage n’étaient pas déterminés à mettre fin à l’esclavage. Ils l’ont fait juste pour la consommation de l’extérieur c’est tout. Nous avons entendu certains députés niés l’existence de l’esclavage juste après le vote de la loi. »


SOS Abbere : La situation des Haratines fait l’objet de beaucoup d’études, que pensez-vous de la place que prend cette lutte dans les enjeux politiques du pays ?


Diko Hanoune : « On parle des haratines que pendant les élections. Les haratine ne pèsent pas lourd sur les enjeux politiques, faute de  prise de conscience de la masse populaire.
Nous constatons que les haratines sont discriminés dans tous les domaines. En Mauritanie, vu l’ampleur du trafic d’influence, la corruption et le marchandage autour des élections, seul ceux qui ont les poches pleines peuvent gagner une élection. Je rêve et j’ai hâte de voir la prise de conscience de la communauté haratine afin qu’ils puissent élire des gens qui s’occuperont sérieusement d’eux comme ce fut le cas des sud-africains. »

SOS Abbere : Au regard des derniers événements politiques, notamment le discours sur « le passif humanitaire » du Général Ould Abdel Aziz, pensez-vous qu’il y’a une chance que l’esclavage disparaisse complètement de la Mauritanie ? 

Diko Hanoune : « Sans aucune chance de me tromper, Ould Abdel Aziz ne fera aucun effort pour combattre l’esclavage et le racisme en Mauritanie. Il n’a même pas parlé de ce problème depuis qu’il s’est hissé par la force au sommet de l’état. S’il parle du passif humanitaire aujourd’hui, c’est pour tromper les veuves et les orphelins. Nous sommes habitués aux discours fleuves sans suite ni effets. »


SOS Abbere : L’AHME bénéficie-t-elle de partenariats spécifiques avec d’autres associations œuvrant dans le même combat ? Et quel type de rapports entretenez-vous avec les FLAM ?

Dick Hanoune : « Nous sommes sollicités  par ceux qui s’intéressent à  l’esclavage en Mauritanie et nous apportons notre contribution afin de pousser l’état Mauritanien à respecter les accords et conventions ratifiés.
Personnellement j’ai beaucoup du respect pour les FLAM qui luttent sans relâche depuis des années contre le racisme d’état malgré que cela se soit passé dans la douleur et le sang.
Les rapports que nous avons avec les FlAM sont faciles à deviner. Nous combattons tous ensemble le racisme dont nous sommes victimes, les FlAM sont un mouvement politique et A.H.M.E est une association qui combat le racisme et l’esclavage. »


SOS Abbere : Nous pouvons observer une divergence de points de vue dans les différentes associations d’Haratines, dont certaines qui adoptent un discours plus modéré, à quel niveau se place l’AHME, et que pensez-vous de ceux qui ont travaillé avec les régimes en place à Nouakchott ?


Diko Hanoune : « Les objectifs énumérés ci-dessus sont à atteindre sans concession.
Vous savez dans chaque lutte de libération nous sommes confrontés à une collaboration active d’un petit groupe d’individus restreint qui pour des intérêts mercantiles s’associent avec l’adversaire. Je tiens à vous rassurer de ce côté-là nous avons la conscience tranquille et nous assumons pleinement notre responsabilité.
Ceux qui ont collaboré avec les différents régimes qui se sont succédés à Nouakchott  n’ont rien fait pour la communauté haratine qu’ils disent représenter. Beaucoup des gens ont utilisé la cause des haratine pour se tailler une place au choix dans les différents gouvernements corrompus que nous connaissons. »


SOS Abbere : Pensez-vous l’Etat mauritanien capable, d’adopter une politique d’intégration sociale juste et égalitaire concernant ce groupe social ?


Diko Hanoune : « Quand on veut, on peut, il suffit d’être armé par une réelle volonté pour pouvoir combattre les inégalités dans un état de droit. Malheureusement cela manque cruellement chez nous. »


SOS Abbere : En ce qui concerne la conférence qui se tiendra le 6 mai prochain en France, serez vous présent, et pensez-vous que de telles initiatives peuvent changer la donne par rapport à cette situation en Mauritanie ?


Diko Hanoune : « J’aimerai bien être présent à cette conférence mais malheureusement je ne parviendrai pas à me libérer pour des raisons professionnelles mais je suis en contact avec les organisateurs en permanence. Bien évidement se sont ces genres d’actions qui pousseront l’état Mauritanien à revoir sa position qui est basée sur l’hypocrisie. »


SOS Abbere : L’esclavage sévit dans d’autres pays que la Mauritanie, pouvez vous nous en dire plus, quel est votre rôle à ce niveau ?


Dicko Hanoune : « Nous sommes solidaires avec toutes les victimes de l’esclavage où qu’elles se trouvent. Nous soutenons tous ceux qui luttent pour la libération des esclaves dans le monde quelque soit leur race, religion ou couleur de la peau. »


SOS Abbere : Pensez-vous  obtenir des résultats satisfaisants en restant en Europe loin du terrain de bataille ?


Diko Hanoune : « Nous sommes conscients des résultats obtenus malgré nos faibles moyens face à un  état qui refuse d’assumer sa responsabilité. Nous sommes loin du terrain physiquement, mais nos efforts sont visibles par tous sur le champ de la bataille. Nous savons que les autorités Mauritaniennes ne nous donneront pas la moindre liberté si  l’occasion se présente à eux. »

Source:

IRA: les avocats de Boulkheir Dieng feront appel

IRA: les avocats de Boulkheir Dieng feront appel image manquante Alakhabr (Nouakchott) - Le collectif des avocats qui défendent Boulkheir Ould Cheikh Dieng, le militant d'IRA inculpé, a décidé de faire appel à la peine prononcée contre son client, a affirmé Bilal Ould Eddick, membre du collectif. C'était lors d'un point de presse tenu , dimanche 28 A oût,au Forum des Organisations Nationales des Droits de L'Homme (FONADH), par l'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste(IRA). Ould Eddick, a ajouté que « les charges attribuées aux accusés n’ont été pas conformes aux règles juridiques». A l'occasion, des anciens détenus ont fait un constat amer de leurs conditions de détentions dans les commissariats de police, en parlant de conditions de détention difficiles. Pour sa part, Brahim Ould Bilal, membre du mouvement a rappelé que «Le régime a exercé une répression sans précédent contre les militants du mouvement qui ont dénoncé le cas Ouaichetou ». Il a souligné que le gouvernement a lancé "une compagne de dénigrement à l’intérieur du pays contre notre l'IRA. Mais cette compagne est plutôt à notre faveur, parce qu’elle dévoile les mensonges du régime et ses thuriféraires". Ould Bilal a également ajouté que « l’Etat vient d’accorder la liberté à Mint Saibout, la dame qui avait pratiqué l’esclavagisme contre Ouaichetou grâce à son influence, alors que le sort de Mint Hamady est toujours inconnu ». Il a précisé que cette mineure a disparu de vue depuis le déclenchement de son affaire il y a quelques semaines. Les 9 membre d'IRA étaient inculpés pour rébellion, rassemblement nuisible à l’ordre public et appartenance à une organisation non reconnue avant de libérer huit parmi eux. Qualifié de martyr, Boulkheir Cheikh Dieng a été condamné le 22 Août 2011 à un 1 an de prison dont trois mois ferme pour avoir dénoncé et manifesté pacifiquement contre les pratiques d’esclavage devant le commissariat des brigades de mineurs à Nouakchott capitale de la république islamique de Mauritanie. Après avoir découvert qu'une fillette de 10 ans était maintenue en esclavage par Aicha Mint Saibott à Nouakchott, l'IRA a signalé le cas à la police. Aicha Mint Saibott a été arrêtée et inculpée pour asservissement de mineure, mais qu'elle a ensuite été libérée à titre provisoire à la condition qu'elle se présente au poste de police chaque semaine. La fillette serait toujours portée disparue. Aicha Mint Saibott est parente d’un nommé Mahmoudi Ould Saibott, directeur du journal Houmoumnass, président du Parti Mauritanien pour la Justice et la Démocratie (PMJD), vice président de la Coordination des Partis de la Majorité Présidentielle qui soutiennent le général Mohamed Ould Abdel Aziz. Au début du mois Août 2011, le général Aziz porte secours aux maitres d’esclaves au cours d’un show médiatique, d’une manière orgueilleuse très ostentatoire et déclara : « Il n’y a pas d’esclaves en Mauritanie ». AL AKHBAR & LC Source:http://www.lecalame.info/contenu_news.php?id=1144

Selon lui, « Un Noir ne peut pas faire en Mauritanie une carrière digne de ce nom »


Nouakchott, 28 août (Info2larue)- « Le parquet de la République est composé de 7 procureurs et 6 substituts. Tous sont issus de la communauté arabo-berbère. La Cour d’Appel est composée de 5 chambres. Un président pour chaque chambre et 2 assesseurs. Tous, c’est des Arabo-berbères.
Le tribunal de Nouakchott est composé de 7 Cabinets d’instruction. Les 7 juges sont tous des arabo-berbères. La Cour Criminelle est composée d’un Président, de 2 assesseurs et  2 jurés. Tous, c’est des arabo-berbères. La Chambre Correctionnelle est composée d’un Président et deux assesseurs.
Tous, c’est des arabo-berbères. Le procureur général près de la Cour d’Appel ainsi que ses trois substituts sont tous des Arabo-berbères. Le procureur général près de la Cour Suprême et ses 5 substituts sont tous des Arabo-berbères sauf un seul Peul qui a peur de saluer les Noirs quand il est dans le Tribunal sinon il sera taxé de raciste.
Le président de la chambre d’accusation  près de la Cour d’Appel ainsi que tous ceux qui sont avec lui sont des Arabo-berbères.
Vous savez qu’un Noir ne peut pas faire en Mauritanie une carrière digne de ce nom. Il ne peut faire une carrière que par le mensonge, le faux témoignage comme le font les gens parmi nous qui témoignent contre nous, qui font usage de faux contre nous et qui témoignent contre nous par leur corps.
Mais, un Noir mauritanien ne peut faire une carrière que lorsqu’il est à l’étranger. Ça s’est de l’apartheid. Ça s’est pire que l’apartheid. Nous sommes des Noirs et tous ceux qui nous jugent sont des Arabo-berbères. Maintenant, c’est une ethnie qui juge une autre. Nous, sommes les prisonniers et eux, ils sont les juges. »
Propos tenus par Birame Ould Dah Ould Abeid, président de l’IRA-Mauritanie, lors d’une conférence de presse organisée le 10 août 2011, au FONADH.
Source:  www.info2larue.wordpress.com

Pourtant cette décision de fermeture du Consulat de Mauritanie est à chercher ailleurs ……

Un bref rappel de quelques  faits avant d’entrer dans les détails :

Tout le monde se rappelle que  le 28 Octobre 2009, une prétendue « Diaspora mauritanienne » avait rencontré le Président Abdel Aziz dans son Hôtel Meurice à Paris. Cette rencontre, loin d’être appréciée par tous les mauritaniens noirs établis en France, a contribué à creuser d’avantage le fossé entre les partisans de complaisance ou de circonstance de soutien au pouvoir du général Aziz et ceux qui ont pour conviction que le général ne règlera jamais les problèmes des noirs mauritaniens car issu du même cercle que Maawiyyé Ould Sid’ahmed Taya et même si le général se dit démocrate.
Après cette rencontre du 28 octobre 2009, s’en est suivie une autre rencontre à Paris avec lé général, cette fois-ci en clandestinité entre des sieurs : SARR Ousmane, SOUMARE Abdoul Aziz, BA  Boubakar, KEBE Abdoulaye. Le troisième serait l’ami intime du général Aziz pour ne pas dire son exécuteur des basses besognes et c’est à lui qu’appartient la lourde tache d’accomplir toutes les démarches du général auprès de la « Diaspora »  constituée par le même cercle qui l’avait rencontré dans son Hôtel.
Les enjeux de cette rencontre clandestine …..
Lors de cette rencontre clandestine avec le général Aziz, selon les informations qui ont circulé, le président serait en colère après les propos de Monsieur SOUMARE Abdoul Aziz qui  avait déclaré : « Monsieur le Président, beaucoup de mauritaniens sont français et pour se rendre en Mauritanie ils sont dans l’obligation de payer le visa qui est trop cher et quand la famille est composée d’autant de personnes il faut autant de visa ce qui pèse lourdement sur le budget de la famille. Y a-t-il possibilité, Excellence, d’alléger ce problème de visa pour ces mauritaniens français ? Je vous remercie »
Le général a donné cette réponse laconique, selon nos informations « je verrai ».
La décision du Général après son retour de Paris
On peut dire sans l’ombre d’un doute que les révélations de Monsieur SOUMARE Abdoul Aziz sont la cause de la fermeture du consulat de Mauritanie à Paris. Pourquoi ? Démonstration
Le consulat de Mauritanie à Paris connait depuis l’épilogue du fameux dossier ELY Ould Dah une importance certaine pour les caisses du trésor mauritanien suite à la décision de Maawiyyé d’établir le visa avec les ressortissants français en 1998. Beaucoup de visa sont livrés et  cela signifie une entrée conséquente de devises et ce consulat a été géré de main de Maître par Monsieur DIAGANA Moussa avec son équipe d’alors avant son départ pour l’Ambassade de Mauritanie en Allemagne avant d’être rappelé peu après  à Nouakchott.

Le consulat de Mauritanie à Paris, selon certains conseillers chauvins du général  serait « un consulat spécialement dédié aux noirs mauritaniens en France et qu’il ne sert pas beaucoup à la Mauritanie ».
Et pour ces détracteurs du consulat, Monsieur SOUMARE Abdoul Aziz, par ses déclarations au général Aziz, vient de  les conforter dans leurs visions des choses d’autant plus que tous les employés de cette représentation diplomatique sont noirs et c'est simple il faut dire les choses telles qu'elles!
Le général, en l’espace de deux mois après sa visite parisienne, a pris la décision unilatérale de fermer le consulat de Mauritanie à Paris et de rattacher ses services à l’Ambassade.
Pourquoi le général lors de sa sortie télévisée en Mauritanie déclare que……. ?
« Tous ceux qui manifestent à Paris sont français et je ne vois pas en quoi le problème de l’enrôlement les concerne »
La réponse est à trouver dans ce que j’ai dit plus haut concernant les déclarations de Monsieur SOUMARE Abdoul Aziz.
De cette déclaration de Monsieur SOUMARE Abdoul Aziz, le général Aziz  vient d’avoir une information importante et de cette information, la décision a été rapidement prise car pour lui  les employés du consulat sont bien assis sur une manne financière et qu’il est temps de leur couper l’herbe sous les pieds surtout que ces employés sont à 90% noirs.  Et pour le général, la France serait un véritable vivier d’opposants traditionnels au système des gouvernements successifs.Un souci en moins en fermant ce consulat.
Pourquoi ce recensement ?
L’Arithmétique est simple : en ce qui concerne l’enrôlement dont il est question aujourd’hui et qui suscite beaucoup de réaction, les consulats de Mauritanie au Sénégal et en France seraient les consulats dans des pays acquis à l’opposition, surtout des noirs mauritaniens selon les observateurs dans l’entourage du général Aziz. Pour ces derniers, en les fermant, il serait plus facile de filtrer les mauritaniens bénéficiant de la double nationalité. Pour le Sénégal, la question ne serait pas difficile à résoudre pour nos compatriotes puisque le Sénégal est un pays africain dont les mauritaniens n’ont pas besoin de lourdeurs administratives pour avoir le séjour ou même s’en passer mais quant à la France, il serait plus difficile de demeurer longtemps sur le territoire étant un sans papier et la tache de l’ambassade de Mauritanie serait par cet enrôlement de jouer le jeu de la Police pour savoir qui est français d’origine mauritanienne et qui ne l’est pas et c’est pourquoi, selon nos information à Paris, l’ambassade exige des mauritaniens qui veulent s’enrôler de présenter leur passeport et leur titre de séjour.
Le général dit que toutes les personnes qui manifestent sont français, pourquoi cette spécificité pour la France ? Cherchez la réponse dans la déclaration de Monsieur SOUMARE Abdoul Aziz. Le général oublie-t-il qu’il y a des mauritaniens espagnols, marocains, italiens, belges, américains etc. beaucoup de celles-ci et ceux-là appartiennent à la communauté maure ? Donc, cette catégorie aussi ne serait-elle plus mauritanienne ?
Pour un rappel historique, tous ces mauritaniens maures qui s’appellent entre autres, Ould Michel, Ould Christophe, Ould Benza, Ould Cimper ne seraient-ils  pas mauritaniens alors qu’ils ont occupé des postes de haute responsabilités? Pourquoi refuser l’enrôlement à une OUEDRAOGO, un DIA, un DIAKHITE, à un KAMARA etc. si ce n’est du racisme pur et simple ?

En conclusion,  l’enrôlement et les problèmes qu’il suscite aujourd’hui est en partie à imputer à cette « Diaspora mauritanienne à l’origine de sa rencontre du général en Avril 2009 à Nouakchott et en Octobre 2009 à Paris »alors que si la vraie Diaspora mauritanienne noirs et blancs et les compatriotes justes et patriotiques  dans leur ensemble étaient soudés  sans la mise en avant des opportunistes, ce qui est en passe d’être qualifié d’antipatriotisme avec cet enrôlement, on n’en serait pas là aujourd’hui.
Nouakchott le, 28 Août 2011
Sid'Ahmed Ould Jaafar
Poiltologue, Nouakchott
We Lillah We Lilwatan

DÉCLARATION du collectif des Forces patriotiques et démocratiques mauritaniennes en France





Touche pas ma Nationalité Paris 27-08-11 MAMADU... par kalhouss
Touche pas ma Nationalité Paris 27-08-11 par kalhouss


La Mauritanie dont on sait qu’elle est depuis ses origines un carrefour de civilisations, née en tant qu’Etat souverain le 28 Novembre 1960, revendiquait sa dimension multiculturelle, africaine et arabe, expression de sa grandeur et de sa fierté. A cette période d’utopie pour une Mauritanie unie et grande par sa diversité culturelle, s’est progressivement substituée de façon méthodique et programmée, une Mauritanie aux idéologies identitaires, principalement chauvines et racistes dont les évènements de 1989 traduisent le caractère épuratoire sans précédent : assassinats et déportation de milliers de mauritaniens Négro-africains. Cette période marque la naissance d’une autre Mauritanie, la ‘’vraie fausse Mauritanie’’, celle débarrassée de sa composantes négro-mauritanienne et Haratine, créant une présomption de Mauritanité pour certains et, à l’inverse, une présomption d’étranger pour d’autres, principalement pour les négro-mauritaniens

C’est dans ce contexte idéologiquement et politiquement marqué et incarné dans le système politico-administratif, qui réduit par ailleurs une partie de la population en état d’esclavage, et alors même que les évènements de 1989 restent encore présents dans les consciences blessées et bafouées, que le recensement à vocation d’état civil est adopté comme nouvelle méthode dans le processus d’épuration pour parachever les dispositifs multiformes d’un système dominateur, arrogant et désormais tentaculaire et son cortège d’humiliations. Présenté par le pouvoir comme un instrument permettant de doter le pays d’un fichier d’état-civil fiable dans le prolongement du RANVEC (1998), ce recensement se révèle être un acte de trahison de l’Etat et un moyen d’épuration identitaire spécialement contre les populations négro-mauritaniennes et Haratine, mais également contre certaines tribus du Nord dont la Mauritanité est remise en cause comme en 1976, et contre certaines populations du Tagant et de l’Assaba


Dans les ‘’Centres d’accueil citoyen’’, l’opération de simple substitution de pièces nouvelles aux pièces anciennes d’état-civil se transforme en interrogatoires menés par les nervis du système spécialement désignés à cet effet, sur l’identité profonde de paisibles citoyens dont la Mauritanité est souvent bien antérieure à la ‘’Mauritanie officielle’’ mais désormais douteuse même s’ils sont en possession de pièces d’état civil établies par leur Administration Nationale ou Locale. Conscients de la gravité de la situation et soucieux de préserver la paix dans le respect de la dignité et des droits inaliénables de chaque Mauritanien, Considérant que, les violences de toute nature, les discriminations, les injustices et les humiliations, sont les éléments essentiels et fondateurs du système politique Mauritanien, Considérant que l’on ne peut gouverner durablement par la force, la négation, l’exclusion et la discrimination ; que l’on n’est jamais fort pour le demeurer toujours ; que les responsabilités morale et juridique commandent à chaque citoyen de désobéir aux lois injustes, Considérant qu’une menace grave pèse désormais sur l’avenir de la Mauritanie si le pouvoir ne renonce pas à son sombre dessein, Lançons un appel pressent aux Partis et Forces démocratiques attachés à l’unité, à la paix et à la Démocratie, aux Associations de défenses des Droits de l’homme, à la Société civile Mauritanienne, à chaque Mauritanien pour exiger avec nous : • L’arrêt des opérations de recensement à vocation d’état civil, • La concertation Nationale sur ce dossier capital pour l’avenir et l’identité de la Mauritanie • L’adoption d’un système de recensement neutre et représentatif de l’état-civil fiable dans un cadre juridique concerté.

Les signataires : AFMAF - AHME - APP - ARMEPES - AVOMM - CAMME - FLAM - IRA - PLEJ - MAPROM - OCVIDH - OTMF - UFP

IRA pour une Mauritanie durable et apaisée

IRA pour une Mauritanie durable et apaisée

Les nombreuses tentatives de diabolisation du mouvement de lutte contre l’esclavage et l’exclusion en Mauritanie n’ont fait que le renforcer. La vision des dirigeants et militants de l’IRA est claire : notre destin commun, nous impose des sacrifices pour anéantir les forces rétrogrades qui ébranlent notre coexistence pacifique.

Ces forces protégées et entretenues par les pouvoirs qui se sont succédées portent un grand préjudice à l’unité intercommunautaire et à l’égalité entre les citoyens. Le mouvement IRA comme sont nom ne l’indique pas, s’est engagée à lutter pacifiquement et sans violence, pour la prise en compte de ses revendications légitimes :

- Sa reconnaissance officielle : après une procédure légale, le mouvement a introduit une demande de reconnaissance officielle en juin 2010 (Numéro 2325 du 15 juin 2010), auprès du Ministère de l’Intérieure et de la Décentralisation.

Cette demande est hélas, restée lettre morte. IRA Mauritanie, exige sa reconnaissance officielle.

- La pratique d’esclavage par ascendance fait encore légion dans notre pays. Une solution définitive à ce fléau passerait inéluctablement par l’application effective de la loi 048 2007 incriminant l’esclavage.

Une amélioration de cette loi devrait également être envisagée dans les plus brefs délais Pour cela, le règlement judiciaire des nombreux dossiers de pratiques d’esclavage avérés et déjà soumis à la justice, est une condition sine qua non. Le dernier en date concernait une fillette de 10 ans répondant au nom de Ouaichetou Mint Hamadi et détenue en servitude par Madame Aicha Mint Saibott.

L’IRA s’inquiète du sort réservé à Ouaichetou, aujourd’hui introuvable. Suite à cette affaire Neuf militants de l’organisation ont été arrêtés, jugés et certains condamnés à des peines de prison.
Le mouvement demande la libération immédiate et sans condition de ses militants et recommande l’annulation des peines retenues contre eux.

- Le mouvement, recommande un traitement équitable et definitif du passif humanitaire, par la mise sur pied d’une coordination des véritables acteurs et l’accompagnement des recommandations et programmes que lesdits acteurs sont entrain de mettre en œuvre. Ces activités seront largement partagées dans les prochaines semaines.

- L’exclusion et la discrimination, minent notre société et constituent de véritables motifs des stratégies politico affairistes. Ces phénomènes sont perceptibles dans tous les secteurs de la vie du pays : éducation, religion, santé, économie, social.

Etc. Notre conviction est que la Mauritanie de demain ne peut se construire sur de telles bases. IRA Mauritanie s’engage à lutter inlassablement contre ces tares. Nous en appelons aux justes parmi les dignes fils du pays, pour relever le défi de l’égalité, gage d’une Mauritanie, demain, apaisée.

- La campagne d’enrôlement des populations, malgré les sorties tonitruantes de ses défenseurs et les tentatives de diversion orchestrée par la TVM , reste flou et suspecte.

Nous émettons de sérieux doutes sur les fondements idéologiques de cette campagne qui ne dit pas son nom. Une concertation nationale sur le sujet, cumulée de journées portes ouvertes de l’Agence nationale du registre de la population et des documents sécurisés, permettrait de lever certaines ambiguïtés.

- Les conditions de détention des prisonniers sont une préoccupation majeure pour notre mouvement. Plus de 250 prisonniers étrangers croupissent dans les geôles mauritaniennes, pour la plus part sans jugement et dans des conditions inhumaines. Nous exigeons que leurs dossiers soient traités

- IRA Mauritanie subie régulièrement la répression de la police, des condamnations à des peines de prison et des menaces. Convaincu que son combat pacifique est le seul chemin aboutissant à la reconnaissance et aux règlement des ignominies subies par les Haratins et les autres communautés noires de ce pays, invite à une prise de conscience des dangers que constituent l’esclavage, le racisme et l’exclusion. Elle invite l’élite de ce pays à la pro activité pour définitivement mettre le pays à l’abri des incertitudes.

M. Malick Fall
Conseiller du Président
de IRA Mauritanie
malickfl@hotmail.com

samedi 27 août 2011

Mauritanie : Les terroristes sont mieux lotis que les militants abolitionnistes



Le martyr  Boulkheir  Cheikh Dieng  photo ci-dessus a été condamné le 22 Août 2011 à un 1 an de prison dont trois mois ferme pour avoir dénoncé et manifesté pacifiquement contre les pratiques d’esclavage devant le commissariat des brigades de mineurs à Nouakchott capitale de la république islamique de Mauritanie. Après avoir découvert qu'une fillette de 10 ans était maintenue en esclavage par Aicha Mint Saibott  à Nouakchott, l'IRA a signalé le cas à la police. Aicha Mint Saibott a été arrêtée et inculpée pour asservissement de mineure, mais qu'elle a ensuite été libérée à titre provisoire à la condition qu'elle se présente au poste de police chaque semaine. La fillette serait toujours portée disparue. Aicha Mint Saibott est parente  d’un nommé Mahmoudi Ould Saibott, à la tête d’un puissant  lobby esclavagiste, journaliste et directeur du journal Houmoumnass, président du Parti Mauritanien pour la Justice et la Démocratie (PMJD), vice président de la Coordination des Partis de la Majorité Présidentielle qui soutiennent le général Mohamed Ould Abdel Aziz. Au début du mois Août 2011, le général Aziz  porte secours aux maitres d’esclaves au cours d’un show médiatique, d’une manière orgueilleuse très  ostentatoire  et déclara : « Il n’y a pas d’esclaves en Mauritanie ». 
Les terroristes sont mieux lotis que les militants abolitionnistes

Le groupe des 36 salafistes libérés par grâce présidentielle en septembre passé, ont bénéficié de financements pour démarrer des petits projets générateurs de revenus. Chacun d’eux a reçu un prêt de 2.000.000 d'ouguiyas soit (5883 euros), et un appui de 972.000 ouguiyas soit (2859 euros) de l’agence nationale pour l'emploi des jeunes (ANAPEJ). En tout, le montant total perçu par ces salafistes est de 107 millions d'ouguiyas  soit (314706 euros). 

Alors que les victimes de l’esclavage  et du racisme d’état sont livrées à elles mêmes. Aucun programme d’insertion m’a été mis sous pieds pour les soutenir, il n’y a même pas eu l’ouverture d’un seul centre d’accueil sur l’étendu du territoire national ni ateliers de formations. Une volonté manifeste des autorités mauritaniennes d’empêcher les victimes à libérer des chaines des maitres arabo-berbères qui détiennent l’économie du pays,  le pouvoir politique et militaire bénéficiant ainsi une main d’œuvre servile gratuite. La Mauritanie bénéficie  pourtant plusieurs programmes financements de lutte contre l’esclavage et la pauvreté de la communauté internationale. Les maîtres d’esclaves détournent les aides pour s’enrichir illicitement d’avantage. Le comble vient du fait les militants abolitionnistes sont mis sous l’embargo dans leur propre pays. Demandons la libération immédiate et inconditionnelle du martyr Boulkheir  Cheikh Dieng , alors prière de transmettre le présent message à qui de droit afin de mettre fin à cette mascarade d’injustice injustifiable au XXIème siècle.  Empêchons les puissantes mâchoires de la dictature d’engloutir un innocent qui croupit en prison sans raison.

Merci pour votre attention

Diko hanoune

REPORTAGE PHOTOGRAPHIQUE DE LA MANIFESTATION DES MAURITANIENS A PARIS CE 27 AOUT 2011 CONTRE L'ENROLEMENT DISCRIMINATOIRE EN MAURITANIE.































Pour le bureau exécutif,
Cheikh Diagana, Porte parole
www.ocvidh.org


vendredi 26 août 2011

Mort du Consulat général de Mauritanie en France.



 Le 1er avril 2010, vous avez pris la décision incompréhensible de transférer les services consulaires à l'ambassade de Mauritanie en France ! Autant dire la fermeture du Consulat général de Mauritanie en France. Ce qui veut dire que,sans aucune forme de procès, les services dont ont quotidiennement affaire les ressortissants mauritaniens vivant sur le sol français ont été purement et simplement désorganisés, désorientant par là même  nos compatriotes. Le 1er août le personnel consulaire a été remercié. Et comment ! Mais force est de constater que notre ambassade en France, dans sa configuration actuelle, est devenue  source de lourdeur et de désarroi pour nos compatriotes !  N'ayons pas peur des mots ! La  fermeture du Consulat est une mauvaise décision, elle pénalise une catégorie bien déterminée de nos compatriotes. Je dis bien pénaliser, ce qui sonne comme une punition. Cette décision est aussi une humiliation qui ne grandit pas le pays aux yeux de ceux qui ont cru à un réel tournant politique. Au contraire, elle les éloigne et les fait regretter leur vote. Puisque force sera de constater que les promesses, à eux faites,  ne sont pas encore  tenues!  Mais qui sont les ressortissants mauritaniens en France? Ce sont en  majorité des negro-mauritaniens dont le plus grand nombre est Soninké. Que l'on ne me reproche pas de mettre en avant les Soninké parce que j'en suis un. Je n'ai jamais eu ce genre de différenciation à faire. Mauritanien, je suis. Et cela me donne le droit d'investir tout l'espace de mon pays, d'habiter à tout endroit du territoire national. Je parle toutes les langues du pays; j'irai jusqu'à dire que je les parle avec une insolence patriotique. J'exemplifie par les Soninké du fait qu'ils sont moins au fait de la chose administrative et que, certainement comme tous les autres mauritaniens vivant en France, le moindre besoin à l'ambassade est une journée perdue. Entendons-nous bien, il est ici question de défendre  une catégorie de ressortissants mauritaniens vulnérables contre l'humiliation et l'oubli, femmes et hommes négligés alors qu'ils ont droit au plus grand respect en tant que citoyens mauritaniens et du fait de leur contribution indéniable à la vie  économique. Ils sont source de devises et de vivacité. Les Soninké ne disent-ils pas:" Traverse les fleuves pour chercher. Mais une fois que tu as trouvé, n'oublie pas de ramener ta trouvaille à la maison paternelle." Je ne suis pas ici leur héraut, et encore moins leur porte-parole, mais je les entends se plaindre du peu de considération et d'humanité qu'on leur témoigne. Certains trouveront mon propos exagéré, mais ceux-là ne m'intéressent pas, ce sont les adeptes du passe-droit, ceux qui n'ont jamais eu à perdre une journée entière pour se faire délivrer un document administratif ! Non, je parle de ces humbles citoyens qui ont quitté père et mère souvent un peu âgés, femme et enfants, dans l'espoir hypothétique de se construire un avenir. Mais ici le mot "avenir"  se confond avec "manger",c'est partir pour se donner les moyens de nourrir les siens. Ne nous cachons rien, il en va de l'avenir de la Mauritanie! Ce qui se passe ne concerne pas seulement ces mauritaniens vivant en France, c'est aussi une situation qui doit interpeller  tous nos compatriotes, d'abord par refus de l'injustice et ensuite parce que  de nombreuses familles à l'intérieur doivent leur dignité sociale à ceux qui sont à l'extérieur. Naguère la dignité était un comportement, aujourd'hui elle est simplement richesse matérielle et ostentation. Ne sommes- pas tristement devenus, en l'espace d'une vingtaine d'années, une société dans laquelle on méprise le voisin parce qu'il ne possède pas ? Celui qui n'a pas n'est pas. Et pour être, il est important, voir même nécessaire, d'avoir quelqu'un à l'extérieur qui vous sert de faire-valoir. Ceux qui sont à l'extérieur y sont parce qu'ils étaient privés du minimum qu'un état doit garantir à ses citoyens: le droit à un travail, à un toit etc...Aussi ont-ils décidé d'émigrer! Et l'émigration n'est rien d'autre qu'un déclassement dans son pays d'origine et un espoir de reclassement dans un autre pays. Or j'ai la triste impression que l'état mauritanien ralentit le reclassement d'une catégorie de ses ressortissants. La première conséquence de la fermeture du  Consulat de Mauritanie et d'en transférer les services à l'ambassade est simplement dramatique. Car pour le moindre papier,on est obligé d'attendre une journée entière sans salaire, parce que l'employeur se contrefiche  des problèmes d'état civil de son employé. Il y a des ressortissants mauritaniens qui viennent de province et qui sont, honteusement, obligés de rester trois ou quatre jours à Paris simplement pour ajouter le nom du dernier enfant né sur le livret de famille. Démanteler le Consulat est erreur sur laquelle il est impératif de revenir. Le Consulat  est là pour mettre les ressortissants mauritaniens à l'abri de tout tracas administratif, et non le contraire! Plus préoccupant encore. Il parait qu'il y a une sénatrice des mauritaniens de l'étranger ( Europe- amérique), élue par le collége des sénateurs au niveau national. Je dis "il parait" alors que j'aurais dû dire"il paraîtrait", car nous ne voyons pas à quoi elle a servi. Qu'elle soit élue par un collège de sénateurs est en soi une gageure, une anomalie, un déni démocratique. C'est ce qu'on appelle une élection de confort. Le bon sens aurait voulu qu'elle fût élue au suffrage universel, c'est à dire par les mauritaniens de l'étranger. Qu'a t-elle fait ou dit à propos du démantélement du Consulat? A t'elle retorqué qu'avec  un aussi grand nombre de ressortissants en France, il était impensable de  ne pas y avoir un Consulat général ? Non ! En tout cas, pas  ma connaissance!  Les victimes de la disparition du Consulat rumine leur amertume patiemment. Elles se sentent flouées. Mais le moment venu, elle auront l'intelligence rancunière - puisqu'on les a eues une première fois - de  réflêchir doublement à bien mettre leur bulletin de vote dans l'urne qu'il faut.
 
Sakho Mamadou
( Mamadou Boubou Sakho)