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jeudi 31 janvier 2013

L’impunité des esclavagistes en Mauritanie.




Bonjour,


Durant son périple à travers le pays, dans le cadre de la Caravane de la Liberté, IRA-Mauritnie à découvert plusieurs cas d’esclavage, notament à Guérou (département de la troisième région, l’Assaba, situé à 550 km au sud de la Mauritanie et à Dar Naim, un quartier populaire de Nouakchot la capitale.



Quatre cas flagrants d’esclavage ont été découverts à Guérou, il s’agit de la famille de Sadvi  Ahmed Jiddou qui ont comme esclave Sidna ould Sidi, un enfant de 12ans, de la famille d’Ahmed Maouloud ould Khaled qui ont comme esclave Momma ould Jaavar, de la famille de Lemana et de la famille de Nagi ould Khaled qui ont réussi à cacher les enfants qu’elles exploitaient. Un cinquième cas a été découvert mercredi 30 janvier à Dar Naim sur l’enfant Cheikh ould Hassane âgé de 10 ans et c’est Mouhamed Habiboullah ould Souvi qui l’a conduit des environs de Tintane (département de la deuxième région Aioun à 700 km de Nouakchott la capitale) vers Nouakchott.



IRA-Mauritanie a porté plainte à Guerou auprès des autorités (Hakem de Guerou, Commissariat de police de Guerou) contre les quatre familles et  à la brigade des mineurs de Nouakchott contre Mouhamed Habiboullah ould Souvi et sa femme. Cependant les autorités sont restées fidèles à leur politique de l’impunité des esclavagistes.



Il faut noter que ces cas sont de l’esclavage par ascendance pratiqué sur mineurs, qui met en péril leur éducation, les soumet au régime de travaux forcés, les prive de nourriture, d’habits, de loisirs, ils vivent et dorment seuls ; ils subissent les châtiments corporels, ils sont séparés entre les familles des maitres car leurs parents sont eux-mêmes esclaves des parents des maitres. Cet esclavage par ascendance est codifié par les livres Malikites que nous avons symboliquement incinérés le 28 avril 2012, mais qui sont toujours en vigueur comme référence constitutionnelle et que par conséquent nous demandons une révision de la constitution pour que ce droit anachronique et esclavagiste cesse d’être la source de loi en Mauritanie.



Hamady  LEHBOUSS

Conseiller du président de IRA-Mauritanie

Nouakchott/Mauritanie

Vidéo: Le drame d’une petite fille soumise à l’esclavage.



Depuis que je suis consciente,  je suis entre les mains de ces gens là qui m’ont soumis dans l’esclavage.  Ils habitent entre  Arkass et Jamaag, je n’ai connu que des travaux pénibles : « puiser l’eau, cuisiner, piler les aliments, bergère des animaux etc.. » Mon maitre s’appelle Cheikh Ahmed Ould Chiam, il ne m’a jamais payé un salaire. Et puis la petite fille commence à raconter l’histoire de sa propre mère, mais aussi celle de ses proches qui sont décès et elle fond en larme, des souvenirs douloureux sont revenus, elle a vu sa mère mourir comme un animal. Terrible vécu et on sent une énorme tristesse envahir cette petite fille. La jeune fille était en location au service d’autres personnes dont le salaire est versé à son maitre. L’enfant que j’ai eu est issu des rapports sexuels forcés avec un Peulh « FOULANI » en brousse lorsque j’accompagnais les animaux, il s’appelle Amadou, cet homme  est  à l’origine que nous avons été envoyé vers la dernière famille chez laquelle notre maître  m’avait placé avec ma petite sœur. Il battait devant tout le monde ma petite sœur au point qu’on n’aurait cru qu’il  l’abandonne morte. Aujourd’hui mon seul souci est de retrouver la liberté et celle de mes frères et sœurs qui sont encore entre les mains du maitre.



Merci

 Lien vidéo en hassanya:




Diko hanoune

mercredi 30 janvier 2013

IRA porte un cas d’esclavage devant la brigade de mineurs


L’Initiative pour la  résurgence du mouvement abolitionniste  vient de porter  ce que l’on peut qualifier d’un cas d’esclavage avéré devant le Commissariat en charge des mineurs en conflit avec la loi plus connue sous le nom de la Brigade de mineurs. La victime d’esclavage qui est un enfant s’appelle en fait  Cheikh Ould Hassane. Il est  originaire de Tintane et sert comme esclave à Nouakchott.
Source:Taqadoumy.com

L’IRA DANS LES CORRIDORS DE L’ESCLAVAGES EN MAURITANIE



TROIS ESCLAVES AFFRANCHIS



Une importante caravane, intitulée « La  marche des haratines contre l’esclavage et pour la liberté », a quitté Nouakchott le mardi 22 janvier 2013, en direction de Néma, sous la direction de Biram Dah Ould Abeid, Président de l’Initiative pour la Résurgence Abolitionniste (IRA).


TROIS ESCLAVES AFFRANCHIS
Au cours de ce brillant périple, pendant lequel la délégation a été brillamment accueillie par les populations, des campagnes de sensibilisation ont été entreprises auprès des masses victimes des séquelles de l’esclavage dans différentes localités : Néma, Timbédra, Aïoun, Kiffa, Guérou, Maghtaa Lahjar, Aleg, Boutilimit, Wad Naga.

Ainsi, plusieurs meetings de sensibilisation, des sittings, des marches ont eu lieu et des actions visant à toucher du doigt certains aspects relatifs aux conséquences de la pratique de l’esclavage dans notre pays. Mieux ! Des personnes (hommes, femmes et enfants) victimes, sous des formes diverses, de ce fléau séculaire, ont été affranchies et, souvent, entendues et, parfois, filmées.
A l’occasion du dernier meeting de l’IRA tenu à Nouakchott, Monsieur Biram Dah Ould Abeid a lancé un appel solennel au ministère de l’intérieur pour l’inviter, très fermement, à accorder un agrément à l’IRA dont la popularité ne fait plus de doute à travers le pays. Il a dénoncé, dans un langage acerbe, les comportements de certaines personnalités locales qui, avec hardiesse, militent pour procurer de fausses lettres de noblesse à ces viles pratiques ancestrales; menaçant, si rien n’était entrepris par les autorités compétentes, de porter cette affaire auprès de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI).
C’est dans le souci constant de puiser l’information à la source et fidéliser son lectorat que votre site WWW.RIMWEB.NET   a eu le privilège d’accompagner l’IRA dans cette longue croisade qui a pris fin le mardi 29 janvier 2013.
Les témoignages recueillis par nos envoyés spéciaux, plus qu’édifiants, sont d’une atrocité qui se passe de commentaire (voir, quotidiennement, nos vidéos).
DJIMERA
Source : La rédaction:

Exclusivité : Esclavage en Mauritanie : Aime la vérité mais pardonne à l'erreur.


prCe texte vient d'être de remporter Prix Habib Ould Mahfoud du Jeune Journaliste en Herbe 2012. Son Auteur Dialtabé Diop est aujourd'hui parmi les rares journalistes mauritaniens  à dénoncer  les pratiques esclavagistes en Mauritanie, le règlement du passif humanitaire et la discrimination des négro-mauritaniens.  Son auteur est lauréat de la mention spéciale du journalisme contre l'impunité en Afrique, 2012 organisé au Cameroun.
 J'ai le plaisir de vous le partager avec vous avant toute publication officielle.
« Il est beau de ne pratiquer aucun métier, car un homme libre ne doit pas vivre pour servir autrui. » disait Aristote.
Bien qu’il ait été aboli en 1981, l’esclavage continue d’exister en Mauritanie. La Loi N° 2007-048 du 03-09-200, portant incrimination de l’esclavage est restée comme un cautère sur une jambe de bois, sur le dos des asservisseurs. Son adoption en 2007 par le parlement n’a pas eu le coup d’éclat escompté, malgré l’appel de pied des organisations de droits de l’homme qui continuent de crier au scandale. « Quiconque réduit autrui en esclavage ou incite à aliéner sa liberté ou sa dignité ou celle d'une personne à sa charge ou sous sa tutelle, pour être réduite en esclave, est puni d'une peine d'emprisonnement de cinq à dix ans et d'une amende de cinq cent mille ouguiyas (500.000 UM) à un million d'ouguiyas (1 000 000 UM). »
Voté et adopté par les parlementaires, l’article 4de la loi No 2007, incriminant l’esclavage n’inquiète guère les esclavagistes. L’affaire des deux mineures, Selama Mint Mbarek et de sa sœur Maimouna Mint Mbarek, a montré les limites de son application. Âgées respectivement de 14 et 10 ans, leur histoire avait ulcéré au mois de mars dernier, l’opinion public et suscité un tollé dans le rang des anti-esclavagistes.

Devenu un sujet tabou, l’esclavage en Mauritanie n’a pas encore livré tous ses secrets. Les témoignages des victimes, le combat mené par les organisations anti-esclavagistes, ainsi que la criminalisation de l’esclavage par l’Etat n’ont pas permis d’éveiller les consciences des esclavagistes et de beaucoup d’esclaves qui continuent de broyer le pain noir.En Mauritanie, l’esclavage et ses séquelles demeurent des réalités incontestables et ils sont liés aux systèmes de castes.
« Les mortels sont égaux; ce n'est point la naissance, C'est la seule vertu qui fait leur différence. » La population de la Mauritanie est composée de deux grands groupes culturels et ethnolinguistiques: les Arabo-Berbères et les négro-africains (pular, soninké et ouolof,), il existe une autre communauté de noirs, appelés les Haratines. Nombreux d’entre eux vivent jusqu’à présent sous le joug de l’esclavage, même si certaines personnes continuent de le nier. MOB, est un descendant d’esclaves. La trentaine, il est cadre dans la fonction publique, il nous raconte les dessous de l’esclavage «Les esclaves harratines sont considérés par leurs maitres (arabo-berbères) comme des possessions et subissent des traitements dégradants. Ils travaillent pendant de longues heures et ne sont pas rémunérés pour leur travail. Ils dépendent totalement de leurs maîtres pour leur nourriture, leur habillement et leur logement. » Une dépendance économique et psychologique qui empêche l’esclave de quitter son maitre, même s’il est affranchi, car il ne sait pas où aller.
Une exploitation physique et morale qui a été souvent décriée par les ONG anti-esclavagistes, telles que SOS-ESCLAVES et IRA.
Affranchis ou en fuite, les esclaves harratines vivent dans des conditions difficiles à l’extérieur des grandes villes. Pauvres, ils n’ont guère accès aux services de base tels que l’éducation et leurs possibilités d’emploi sont limitées. Ils occupent fréquemment des emplois emplois subalternes dans les centres urbains ou deviennent des dockers au port ou gardiens de maison. Nombreux d’entre eux n’ont pas été déclaré par leur maitre à leur naissance, entrainant de problèmes majeurs d’identification dans les registres nationales. En nombre, les esclaves affranchis vivent dans des régions pauvres et reculés (triangle de la pauvreté, Lexeiba Barkéol et Mbout)L’autodafé perpétré par le leader de l’IRA (incinération de livres du rite malékite jugés esclavagistes) est venu éveiller les consciences sur ce fléau.
Selon notre interlocuteur, cet acte controversé dénonce le ras bol des ongs antiesclavagistes qui ne savent plus à quel saint se vouer.Lors d’une conférence de presse organisée au mois de mai dernier, le président de l’assemblée nationale avait réagi face au refus des pouvoirs publics de reconnaitre l’esclavage en Mauritanie. « En Mauritanie, où l’esclavage est officiellement interdit depuis 31 ans et criminalisé depuis cinq ans, cette pratique « existe bien » et le nier « nuirait à son éradication ». L’esclavage existe bien en Mauritanie, nous devons le reconnaître et éviter de le nier parce que cela nuirait à son éradication», avait-il déclaré .
En milieu negro-africain, l’esclavage est beaucoup moins visible. Les esclaves et leurs descendants occupent le dernier rang de l’échelle sociale, mais ne dépendent pas de leurs maitres pour survivre par rapport aux esclaves harratines. Les nobles et les hommes libres sont au sommet de la hiérarchie, suivis par les forgerons et les musiciens. Ce que l’esclave négro-africain partage avec le haratin, c’est le mépris dans le regard du prétendu noble.Aujourd’hui nous n’avons pas un chiffre exact du nombre de personnes qui vivent en situation d’esclavage en Mauritanie, aussi bien dans les villes que dans les campagnes mauritaniennes.L'esclavage dont souffre le pays a de profondes racines historiques, sociologiques, culturelles et économiques et la lutte pour l’éradiquer est par définition un processus long et complexe comme le prouvent les expériences de nombreux autres pays. Le faible niveau d'information des victimes et des populations en général, les préjuges sociaux tenaces, les lacunes de l'arsenal juridique, la mauvaise volonté de nombreux secteur de l'appareil d'Etat, le faible niveau de scolarisation et de succès scolaire, la pauvreté et la marginalisation qui en découlent, mais aussi la résistance tenace des forces conservatrices de la société sont autant de facteurs qui limitent les progrès dans ce domaine.
« Les lois sont faites pour secourir les citoyens autant que pour les intimider. »
L’ordonnance no 081-234 du 9 novembre 1981 portant abolition de l’esclavage constituait une mesure extrêmement importante, mais elle comportait plusieurs lacunes.
L’adoption, le 3 septembre 2007, de la loi portant incrimination de l’esclavage et réprimant les pratiques esclavagistes a constitué une étape cruciale dans l’approche de cette question en Mauritanie, même si l’application des textes a toujours fait défaut.Pour trouver une solution à ce fléau qui menace l’unité nationale, nous avons rencontré quelques leaders d’ong de droits, de l’homme.
Fervent défenseur des droits de l’Homme, Boubacar Ould Messaoud, président de l’ONG SOS-ESCLAVE, déclare « Il est essentiel, que les victimes, la société civile, et les autorités a tous les niveaux unissent leurs efforts pour surmonter les nombreux obstacles a travers une volonté politique réelle et sincère, une vision et une stratégie et des programmes appuyés par des ressources conséquentes. Il faut pour cela que des études scientifiques soient encouragées pour approfondir les connaissances sur la situation et identifier des critères objectifs de mesures des progrès. Il faut que les victimes et les ONG concernées jouent un rôle actif à cet égard et ne soient pas maintenues à l'écart de la planification, de gestion de tels programmes. »
Même son de cloche pour le président du Forum National des droits humains(Fonadh), Mamadou Sar qui déclare « En adoptant une nouvelle loi sur l’esclavage en septembre 2007, la Mauritanie a, pour la première fois, levé un pan du tabou sur l’esclavage, même s’il a fallu plusieurs décennies de lutte pour qu’une loi incriminant l’esclavage puisse être adoptée.
Cependant, l’esclavage continue d’être pratiqué en Mauritanie du fait de l’absence des mesures d’accompagnement efficaces pour lutter contre ce phénomène, mais aussi de la non application de la loi, qui fait désormais de l’esclavage un crime.
Les cas d’esclavage traités depuis l’adoption de loi 2007-048 démontrent que les pratiques esclavagistes demeurent récurrentes en Mauritanie. Mais au vu de ce qui précède, il n’est pas étonnant que les autorités contribuent à perpétuer ces pratiques d’un autre âge par le silence et la collusion, la banalisation des faits qui consiste à réduire des pratiques esclavagistes en une simple affaire d’exploitation domestique. »
La présidente du Comité de Solidarité avec les victimes, Mme Lalla Aicha Sy demande quant à elle, l’application des textes juridiques. « Pour lutter contre l’esclavage l’Etat mauritanien doit : prévoir de meilleures conditions de vie pour les esclaves (travail décent, santé, éducation logement …). L’Etat doit veiller à l’application des textes juridiques, en sanctionnant ceux qui pratiquent l’esclavage. Sensibiliser les esclavagistes sur la loi incriminant l’esclavage et la conséquence fâcheuse et inadmissible de cette pratique. Veiller à l’application des textes juridiques, en sanctionnant ceux qui pratiquent l’esclavage, ce qui ne pourrait se faire qu’avec l’indépendance de la justice qui doit avoir les moyens adéquats pour accomplir cette mission. »
« C’est l’amour de nous-mêmes qui assiste l’amour des autres; c’est par nos besoins mutuels que nous sommes utiles au genre humain. »
Par ailleurs la lutte contre l'esclavage et ses séquelles doit être menée en coordination avec toutes les luttes contres toutes les injustices qui prévalent dans la société mauritanienne sur la base d'une analyse objective sans tabous et fondée sur les valeurs essentielles d'équité, de justice loin de toute instrumentalisation de type conjoncturel ou particulariste.
La lutte contre l'esclave est dirigée contre l'esclavage, les esclavagistes et ceux qui les soutiennent, pas contre une communauté quelconque en tant que telle et tous les citoyens mauritaniens épris de justice et d'équité et soucieux de l'avenir du pays devraient la rejoindre et y contribuer. La lutte contre l'esclavage est fondamentalement une lutte pour la justice et le respect de l'être humain. Elle puise ses sources aussi bien les orientations de notre religion, l’Islam, en faveur de la justice et de la liberté de l'homme, les traditions positives du peuple mauritanien que dans l'héritage commun de l'humanité en matière de droits de l'homme. Elle fait partie intégrante et contribue considérablement à la lutte générale pour la démocratie, le développement, la prospérité du pays, l'unité et le bonheur de son peuple.
Elle fait partie du vaste effort de tous les hommes sur tous les continents pour la construction d'un monde meilleur pour les générations actuelles et futures. La Cour Internationale de justice (CIJ) fait de la protection de l’esclavage l’un des deux exemples « d’obligations découlant du droit relatif aux droits de l’homme » ou obligations incombant à un Etat envers l’ensemble de la communauté internationale. La pratique de l’esclavage est donc universellement considérée comme un crime contre l’humanité, et le droit de ne pas être soumis à l’esclavage est jugé fondamental « que toutes les nations sont tenues d’attaquer les Etats qui le violent devant la Cour de justice »
Dialtabé Diop
Source: Flere.fr

- Biram donne un ultimatum aux autorités pour abolir le rite malékite du corpus juridique constitutionnel et islamique

Biram donne un ultimatum aux autorités pour abolir le rite malékite du corpus juridique constitutionnel et islamique Le président d’IRA-Mauritanie, Biram Ould Dah Ould Abeid, a affirmé mardi qu’il donnait aux autorités mauritaniennes un ultimatum de six mois notamment au Conseil Constitutionnel et au Haut Conseil Islamique pour la Fatwa pour "abolir la présence et la préséance du rite malékite dans le corpus juridique constitutionnel et islamique mauritanien".

"Nous sommes en train de préparer une lettre pour le président du Conseil Constitutionnel et une autre pour le président du Haut Conseil Islamique pour la Fatwa", a indiqué Biram Ould Dah Ould Abeid, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à quelques mètres de la Direction Générale de la Sûreté Nationale.

"J’espère que ces deux lettres seront suivies d’effet sinon au bout de six mois, nous allons porter à l’opinion publique internationale cette affaire gravissime, cette affaire de droit esclavagiste, de code d’esclavage qui entache l’Islam chez nous", a lancé le leader d’IRA-Mauritanie, qui vient de terminer une tournée d’une semaine à l’intérieur du pays.

Le président d’IRA-Mauritanie a confié que l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) allait être également saisie si la Mauritanie ne souscrivait pas à leur demande. "Ce sera nous et les musulmans contre la Mauritanie. Ce sera nous et Dieu contre la Mauritanie. Ce sera nous et le Prophète (PSL) contre la Mauritanie", a-t-il souligné.

"Mais, encore une fois de plus, nous optons pour laver le linge sale en famille. Nous lançons un appel pressant aux autorités mauritaniennes, aux partis politiques, aux intellectuels pour qu’ils entendent notre appel et acceptent de souscrire à la vérité et à la justice inscrites par Dieu dans son Saint-Coran et traduites par son Prophète dans ses action", a conclu Biram Ould Dah Ould Abeid.

Babacar Baye Ndiaye

Biram : 'Ould Deddew a prononcé une fatwa autorisant mon lynchage'.

Biram : 'Ould Deddew a prononcé une fatwa autorisant mon lynchage'. Lors du meeting populaire organisé par l’Initiative pour la Résurgence d’un Mouvement Abolitionniste en Mauritanie (Ira) à Kiffa, samedi, dans la Maison des Jeunes, Biram Ould Dah Ould Abeid n’a pas été tendre avec les ulémas et particulièrement le cheikh Mohamed El Hacen Ould Deddew (notre photo).

Le convoi d’IRA venant de Néma et passant par Timbedra, Aioun et Tintane est arrivé samedi soir dans la populeuse capitale de l’Assaba où les clivages sociaux sont nombreux et dénotent de cette Mauritanie plurielle qui peine à préserver son unité nationale.

L’ouverture de la soirée par l’intervention du faqih Mohamed Fall Ould Mohamedou était destné, sans doute, à donner le change à ceux qui pensent que le combat d’IRA était celui des seuls haratines.

Le faqih d’IRA a demandé aux oulémas de Kiffa de ne plus prononcer des fatwas qui ne servent pas la vraie religion et qui ne sont pas conforment à l’esprit et à la lettre du Coran et de la Sunna. Il a ajouté que l’incinération des livres de fiqh qu’ils ont présentée comme une mécréance, Ira l’a fait en connaissance de cause et que ce qu’il y a dans les livres de Khalil, de Seïthawi et d’Ibn Acher, ils ne le considèrent pas mais, en même temps, vénèrent ce qui est dit Dans le Coran et par le Prophète (PSL). Il a demandé aux savants de débattre avec eux par le Coran et le Hadith disant que toute autre chose ne compte pas pour eux.

Ensuite, prenant la parole, Biram Ould Dah, Ould Abeid, a interpellé les populations présentes par « Jambour Kiffa), ajoutant que les chefs de tribus qui les exploitent et les ulémas qui ont prononcé une fatwa le traitant de mécréant ne font que défendre des « livres négriers » que les Beidanes ont u utilisés pour perpétuer leurs pratiques esclavagistes. Il a indiqué que l’attaque menée contre son domicile par la police n’avait comme objectif que de le pousser à fuir mais qu’il ne sera pas comme ceux « qui ont quitté pour le Burkina Faso ou le Maroc ».

Il a indiqué que l’assaut mené contre son domicile a prouvé la fidélité des « jeunes de la paix » qui constituent ses garde-corps au x principes qu’il défend, ajoutant que la police les a accusé de recevoir de lui un salaire de 70.000 ouguiyas, « ce qui est évidemment faux », déclare Biram.

Le président d’’IRA a indiqué que son combat doit pouvoir réaliser la justice et la liberté pour tous (beydane et haratine) parce qu’ils défendent tous les opprimés et soutiennent ceux qui ont des causes justes, précisant que les haratines sont à l’avant-garde parce qu’ils sont les premières victimes.

Il a ensuite dit que ceux qu’il avait soutenus dans le passé, comme Hanevi Ould Dehah, Ould Hannena et Ould Deddew (qui a demandé à ce que la charia soit appliquée) lui ont tourné le dos, ce qui ne fait que le renforcer dans ses convictions pour poursuivre le combat.

Sneiba, Source :
L'Authentique (Mauritanie)

Birame Ould Dah Abeïd dénonce le maintien du code d’esclavage

Au cours d’un point de presse organisée, hier mardi 29 janvier, Birame Ould Dah Abeïd  leader de l’IRA a dénoncé la persistance de la pratique de l’esclavage en Mauritanie. Le leader abolitionniste qui revenait d’une tournée à l’intérieur du pays a dit constater  « que l’esclavage est encore très présent d’une manière massive et multiforme dans les régions de l’intérieur du pays ». Il s’est attaqué contre  « le manque d’application de la loi contre l’esclavage » ainsi que  « le maintien du code d’esclavage que sont ces livres que son organisation a  symboliquement incinérés le 28 avril 2012 et «qui sont la base d’études
des magistrats, des officiers de police judiciaire, des imams, des érudits et de la constitution mauritanienne ». Il a donné  aux autorités mauritaniennes un ultimatum de six mois notamment au Conseil Constitutionnel et au Haut Conseil Islamique à fin qu’elles émettent une fatwa pour "abolir la présence et la préséance du rite malékite dans le corpus juridique constitutionnel et islamique mauritanien".

Le militant abolitionniste a laissé entendre que son organisation va se mobiliser afin d’être reconnue par les autorités compétentes. Il a remercié le ministère de l’Intérieur qui a bien voulu assurer la sécurité aux militants et sympathisants de l’IRA qui ont participé à la Caravane de la liberté qui a sillonné le sud est du pays allant du 24 au 29 janvier. Birame Ould Dah Abeïd a tiré à boulets rouges sur les partis politiques et les oulémas qui se sont ligués contre l’autodafé des livres de rite malékite qui légitiment la pratique de l’esclavage. Rappelons que l’IRA, au cours de son périple à l’intérieur du pays, a révélé quatre cas d’esclavage. Les cas ont été portés devant le tribunal de Kiffa.
Source: