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lundi 16 mars 2020

Affaire Abdallahi Homody militant d'IRA - Mauritanie emprisonné illégalement.

Les Protagonistes sont : Fatimetou Abdi Dia la victime, en état de grossesse de 7 mois, propriétaire d’un terrain situé à Elmina (Château d’eau). Elle est soutenue par sa mère Maty Brahim. L’Affaire est suivie par Abdallahi Homody, militant actif d'IRA- Mauritanie, actuellement jeté en prison sur le seul motif qu’il a soutenu la famille victime dans leurs démarches à protester contre cette expropriation. Abdallahi Homody est ce jeune immaculé de sang  qu’on  a jeté en prison plusieurs fois pour son militantisme en faveur des victimes spoliées. Fatimetou la victime, sa mère et Abdallahi sont emprisonnés depuis le 26 février 2020. C’est vraiment scandaleux, d’autant plus que la victime a tous les documents d’attribution du terrain à son nom.

Le lot 12 secteur CK9 est au nom de Fatimetou Abdi Dia attribué selon un PV d’exécution de l’inspection du MHUAT d’El mina et seule ce document est dans l’ordinateur du ministère.

L’auteur de  l’expropriation en cours  s’appelle : Mahjouba Bah dite Elkhayt, couverte par le cadi (juge) d’Elmina, c’est  ce qu’on appelle avoir  le bras long.

Quand Mahjouba est venue avec une attestation dont on ne connait pas l’origine pour prétendre que le lot lui appartient. Elle s’est plaint devant le cadi qui lui a avoué que les badges sont de la compétence de l’ADU. Alors que Fatimetou Abdi Dia et sa mère son rentrées tranquillement chez elles, Mahjouba a continué son harcèlement auprès du cadi et son greffier Mohamed El Moustaph. Finalement elle a pu manipuler le cadi jusqu’à ce qu’il ouvre un jugement à l’insu de l’autre partie et lui donne la propriété du terrain. Ils ont fait appel d’eux-mêmes et la cour a confirmé le jugement. Maty Brahim qui reste 17 jours en prison avant de bénéficier d’une liberté provisoire. Et donc elle a fait appel à IRA – Mauritanie pour la soutenir.

Le 28 février la police les a conduits à la direction régionale de la police de Nouakchott Sud à Arafat avant de les déferrer le lundi 02 mars 2020 pour avoir refusé d’exécuter un acte judiciaire. Sur recommandation  du procureur Ethmane Cheibany le président du tribunal départemental de El mina Seyidna Ali Mohamed Saghir écroue Maty Brahim et Abdallahi Homody militant d’IRA – Mauritanie venu soutenir les victimes. Le procureur Ethmane Cheibany continue de menacer de mettre en prison tout celui qui vient en soutien aux victimes Fatimetou Abdi Dia et Maty Brahim)

Voilà  l’abus manifeste d'un juge qui a été certainement  corrompus. Comment peut-il juger  une affaire à l'insu de la personne concernée ? Nous exigeons la libération immédiate  des  détenus arbitrairement dans cette affaire sur du faux et usage de faux. C'est quoi cette histoire? Depuis quand, contester une décision judiciaire peut entraîner directement  le dépôt dans une  prison?  Pourquoi le ministre de la justice laisse faire ces gens-là qui dépendent de son département ? 

Quelle image donnent ces juges, procureurs, gouverneurs et préfets au pays ?  C'est quoi ça mon Dieu ? On vous arrache votre bien illégalement malgré vos papiers en règle  et on vous jette en prison avec vos soutiens pour vous faire taire. Nous appelons à la mobilisation tous et toutes pour mettre fin à cette injustice ignoble. Il est temps que le gouvernement Ghazouani met fin aux activités de certains juges et procureurs corrompus.

Diko Hanoune







dimanche 15 mars 2020

Le régime Mauritanien soutient les extrémistes qui appellent à prendre des armes.


Le  pseudo parti politique dénommé « Appel de la Nation  Beïdane» que le ministère de l’intérieur a donné un récépissé officiel en 2015, son responsable n’est autre qu’un certain Daoud Ould Ahmed Aicha qui n’a jamais caché  son racisme primitif envers tous les noirs était dans un élan d’encouragement des activités racistes. C’est un  allié du pouvoir,  chouchou de medias officiels et privés dans le pays en déversant sa haine sur les communautés noires.  

Daoud Ould Ahmed Aicha dira : seuls les Maures (Beïdanes) ont combattu le colon et construit la Mauritanie. Tous les autres ne sont que des « arrivistes » qui doivent rester tranquilles ou « dégager » de leur pays à eux les Beïdanes qui détiennent suffisamment d’armes pour exterminer tous ceux qui voudraient en découdre avec eux. 

Le 18 février 2020, le député mauritanien, président l’IRA, une ONG non reconnue depuis 12 ans d’existence sur le sol Mauritanien, M. Biram Dah Abeid fut honoré par le prix du courage  lors du sommet de Genève, pour les droits humains et la démocratie. Dans son discours devant le parterre international, il  taxe l’état mauritanien d’apartheid non officiel implanté au cœur de l’Afrique de l’Ouest. Voila qui irrita les lobbies extrémistes maures proches du  pouvoir qui n’hésitent pas à lancer des appels à prendre des armes contre les noirs.

Un « Front Arabe pour la Défense de Beïdanes, c'est-à-dire des (blancs) » ne passera pas par  quatre chemins, il fait savoir  à qui de droit  publiquement que le pouvoir revient aux maures blancs uniquement, car, ils sont les seuls à qui devrait revenir le pouvoir quoi que fasse les Haratine. Une manifestion est organisée devant la présidence pour demander la protection de maures blancs par Ghazouani. Une femme très excitée traite la communauté Haratine victime de l’esclavage maure de « Bâtards » qui peuplent les Adwaba (villages Haratine). Ils parlent  des choses sordides, horribles, ils voient des cadavres maures dans les rues de Nouakchott, leurs commerces et biens sont vandalisés par des Noirs chaque jour, voila, appellent à prendre les armes. Pourquoi l’état ne leur demande pas de nous sortir ces cadres maures qu’ils nous parlent ?

Bizarrement, la Direction de la Sécurité du Territoire (DST) reste indifférente, dès qu’un noir dénonce l’esclavage, le racisme, une injustice ou l’exclusion, il est aussitôt persécuté, traqué comme un terroriste par la même direction en quelques heures. Tout est fait au mini-mètre prêt pour maintenir les ONG sérieuses de défense des droits humains et certains partis politiques que dirigent les noirs dans l’illégalité afin de les étouffer.  


lundi 9 mars 2020

Contrer l'esclavage et toutes ses manifestations chez nous : déracialiser l'approche en toute sincérité


En Mauritanie, j'écrivais que presque chaque communauté développe en son sein les germes de l'ordre inique et injuste dénoncé sur l'échelle nationale. Par exemple, quand certains parlent d'un état raciste et esclavagiste, ils font semblant d'ignorer que leur communauté est aussi discriminatoire et esclavagiste à un certain niveau. Chez nous, la victime d'un racisme peut être aussi cet esprit communautariste foncièrement esclavagiste de mentalité ici et là. Espérons que l'état se mette à combattre véritablement les racistes et les esclavagistes de tous bords. Il n y a pas plus louche et fourbe que celui qui dirait qu’indexer les méfaits de l'esclavage statutaire chez populations noires, dédouanerait l'esclavage subi par une partie de nos frères haratines. Ainsi la cohérence et la sincérité nous intiment d'embrasser large dans nos engagements militants et politiques. Aujourd'hui parmi certaines voix militantes, le racisme d'état  se dénonce avec chiffrage à l'appui mais l'esclavage et ses différentes manifestations sont abordés furtivement avec une subtilité qui trouble.

Bref c'est un peu du "mauritanien" militant à la carte.  Le code esclavagiste dit hérité du rite malikite, tient une place importante dans la littérature sociale et religieuse chez tous tenants de clergés communautaires (Noirs et Blancs) . Dénoncer l'esclavage au Guidimagha (Sud mauritanien) ne donnerait pas un ouf de soulagement à la conscience d'un esclavagiste dans l'Inchiri. La donne purement cutanée et binaire de l'affaire, est une arnaque intellectuelle quasi scandaleuse. Je dirais chez nous, tous les esclaves et assignés socialement comme tels, sont à 99,9% Noirs  et les féodalo-esclavagistes sont Noirs et Blancs. Dans l'aspect purement communautaire, l'esprit esclavagiste et le féodalo-esclavagiste sont complices d'une  manière implicite. L'un et l'autre ne pense DROIT que sous le prisme de leur hégémonie respective, sociale en intra d'abord et politique à l'échelle nationale.

Oui TOUS ensemble, dénonçons avec le président Biram Dah Abeid l'apartheid de fait dans l'arabisation forcée de l'expression de l'état, mais il en faut autant sur ce qui couve depuis toujours dans communautés noires. Ce système rétrograde et moyenâgeux qui humilie et ostracise socialement, appelé gentillement système de castes pour partage des tâches sociales. Faux et usage  du faux socialement et intellectuellement  aujourd'hui, par ce système de castes, les gens ne vivent pas ensemble mais séparés et liés par un certain utilitarisme sociétal déséquilibré fait de subordinations et d'obligations. Dans nos communautés noires dites de castes, il y a 2 ensembles à mon avis, l'ensemble des esclaves statutaires et les autres. C'est une évidence chez  les soninkés avec l'éveil abolitionniste et anti-esclavagiste GANBANAAXUN FEDDE initié par les composantes castées esclaves, l'autre ensemble hormis quelques JUSTES PROGRESSISTES, a formé une coalition réactionnaire très agressive dans divers endroits. Par exemple dans le Guidimagha mauritanien, pour cause de problématiques liées à l'esclavage, dans des villages, des Noirs tentent d'exproprier les biens (foncier) d'autres Noirs. Des familles vivent une quarantaine sociale parcequ'ils refusent les assignations sociétales esclavagistes. Et apparemment ces violations récurrentes ne tiennent pas l'attention d'un certain type de militant qui racialise à outrance TOUT au point qu'on présume que sa socialisation serait à l'origine de son positionnement à sens unique. Cette socialisation qui formate hermétiquement les mentalités féodalo-esclavagistes dans nos communautés. Concernant la gênante question du mariage, qui, de mon point de vue semble très marginale par rapport à l'éveil citoyen et antiféodal, mais peut être un curseur d'évaluation d'une certaine mauvaise foi. Le gars qui est prêt à se marier avec une femme Fidjienne, dirait que sa caste l'empêcherait d'épouser une autre femme dans le même groupe sociolinguistique partageant la même religion au passage.

 Et lui qui irait dénoncer un racisme blanc ailleurs lié  à un mariage mixte Blanc/Noir. Si on revenait aux castes, dire qu'elles symbolisent le partage de tâches pour l'harmonie sociale, j'ai souvent constaté une omission pas innocente dans le discours de certains défenseurs de cette "chose" et qui atténuent son caractère  esclavagiste. Ces gens acculés quand les secousses du phénomène déborde autour d'eux, essaient de citer toutes les castes liées à des fonctions ou métiers identifiés mais glissent subrepticement sur une, comme  pour entretenir davantage le déni légendaire. Il est urgent qu'on revoie nos logiciels d'engagement et de militantisme  pour l'avènement d'un véritable état de droit dans notre pays. Les afrikaners se sont inspirés de leur droit coutumier racialiste pour appliquer l'apartheid contre les Noirs sud-africains, et également nos droits coutumiers ont des germes socialisées d'un apartheid sociétal  qu'on essaie d'ériger en valeurs sociales. Ne pas en avoir conscience pour un militant universaliste, revient à une superficialité criante et l'ignorer devient une incohérence sinistre doublée de mauvaise foi.


Koundou SOUMARE