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dimanche 31 octobre 2010

Interview explosif de Brahim ould Bilal ould Abeid est en ligne

Interview de Brahim ould Bilal ould Abeid
au site
www.haratine.com

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1) A.H.M.E.: Bonjour Brahim Ould Bilal Ould Abeid. Les lecteurs de notre site www.haratine.com ne vous connaissent peut-être pas assez. Si ce n'est à travers vos articles déjà publiés. On sait que vous êtes professeur de Philosophie et vice président de l’Association SOS-discriminés. Présentez vous à nos lecteurs ?

La suite:http://www.haratine.com/interview100.htm

Les haratine ont-ils choisis d’être des arabes en Mauritanie ?



http://www.africatime.com/data/nouvelles/198290.jpg



Le doyen et président de l’association des haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E) Mohamed Yahya Ould Ciré disait : « Les haratine sont noirs, je suis négro-africain et à ce titre je revendique ma négritude. « Arabe-noir » n'a aucun sens parce qu'il n'y a pas d'arabe noir. Sociologiquement, il n'y a pas d'arabe Noir, il y a des arabes qui ont réduit des noirs à l'esclavage et, à ce titre, ils les ont acculturés. Ce sont donc des Noirs esclaves dans une communauté arabe donnée. Le fait de vouloir faire des Haratine des arabes est un prolongement de l'esclavage. Il s'agit d'une nouvelle idéologie pour les maintenir sous le joug des Maures. »

Par ailleurs nous lisons des hypocrites ici et là qui disent que les haratine sont arabes, certains disent qu’il faut laisser ces derniers le libre choix de leur identité. Historiquement ceux qui tentent d’arabiser les haratine, veulent tout simplement que nous restions sous l’aliéna de nos maitres esclavagistes qui nous imposent l’arabité en sachant : notre histoire est celle de ces innocents gamins africains que les arabes ont volés, violentés en nous acculturant de notre vraie identité. L’extrait d’un texte avant l’indépendance de la Mauritanie de Louis Hunkarin nous édifie sur certaines réalités qui persistent de nos jours en république islamique de Mauritanie.

En lisant ce texte qui pourra me convaincre qu’un hartani est un arabe ou qu’il a choisi l’identité arabe de son propre gré ? Oui laissons les haratine choisir leur propre identité, c'est-à-dire celle qu’ils sont d’origines. Nous sommes des africains et fier de l’être jusqu’à la mort. Les africains qui nous renient du fait qu’on a été forcé d’être ce que nous sommes aujourd’hui, doivent avoir honte en parlant de nous. Surtout pourquoi ces africains m’ont jamais fait l’effort pour nous aider à se libérer ? N’en déplaise aux laudateurs du système hégémonique Mauritanien, nous ne sommes pas des arabes et ne le seront à jamais. On se battra pour notre liberté jusqu’à la mort.

Je vous remercie.

Diko hanoune

samedi 30 octobre 2010

Déclaration Mohameden Zahaf :chargé de la jeunesse et de la sensibilisation de L'IRA-France

De l’institutionnalisation de l’IRA-F-M

Par Mohameden Zahaf : chargé de la jeunesse et de la sensibilisation




La genèse d’une association contre l’esclavage et les traites humaines

L’assemblée générale du 24 octobre 2010 constitue le couronnement de la première étape d’un projet mis en œuvre lors d’une réunion restreinte tenue le 27 juin 2010 à Orsay- ville sous la présidence de monsieur Biram Dah Ebeid. En se donnant dès lors pour but la création d’une section qui représente l’IRA-Mauritanie en France et en Europe, les mauritaniens des diverses tendances politiques et associatives étaient conviés à participer à cette structure naissante et former ainsi un front qui porte la contestation contre l’esclavage, les traites humaines partout dans le monde, mais aussi le racisme d’Etat qui tient sous lsa férule les populations noires sous le sceau de crimes d’Etat séculaires, pendants et subsistants.

Le sentiment de l’insuffisance de la sensibilisation sur la question de l’esclavage et des traites humaine en Mauritanie en France et en Europe, a vite interpellé notre expérience vécue de mauritaniens qui nous impose le devoir et la légitimité de porter la sensibilisation non seulement auprès de nos compatriotes mais aussi auprès du monde entier sur la gravité de l’esclavage et des traites humaines qui existent à l’état historique en Mauritanie, et sous d’autres formes dans d’autres parties du monde. Car nous avons vécu l’ambiance de l’esclavage et du racisme d’Etat. Beaucoup de nos membres et sympathisants étant d’ascendance esclave ou victimes du racisme de’Etat.

D’une première instance provisoire

A l’issue de la réunion restreinte, l’organe mis en place composé de six personnes formant un bureau provisoire avait pour mission de créer le cadre légal de son action en France et Europe en liaison avec l’IRA-mère qui évalue pas à pas son évolution. La mobilisation de militants et d’acteurs officiels dans le but de la sensibilisation sur l’esclavage et les traites humaines figurait en priorité et de manière concomitante avec la démarche de formalisation des activités dans un contexte juridique concrétisé par la reconnaissance de l’IRA de France-Mauritanie par la loi de 1901.

L’appui du Carrefour des Associations de Paris a été déterminant par ses orientations, et la Maison des Associations du 20e arrondissement de Paris a fourni aussi bien la logistique que le soutien humain qui fait de l’IRA-F-M un partenaire et un agent appelé à proposer ses projets dans le cadre de la vie associative de Paris, de la France et de l’Europe, voire dans un plus large par la solidarité internationale sur la cause des droits de l’Homme.

1- Jouissant de la reconnaissance auprès des autorités françaises l’IRA-F-M se prévaut d’un récépissé de déclaration en date du 30 juillet 2010 qui entérine la décision préfectorale prononcée le 1er juillet 2010, suivie d’une publication au journal officiel le 21 août 2010.

2- le 07 août 2010, par une réunion du bureau à la résidence du son président qui lui servait de siège, l’IRA-F-M soucieuse de se dépersonnaliser pour mieux publiciser son action sollicite et obtient par la suite la domiciliation de son siège, depuis le 12 octobre 2010, à la maison des associations du 20e arrondissement de paris.

D’une instance dirigeante pérenne

L’assemblée générale du 24 octobre 2010 achève un processus de formation d’une structure légale et fonctionnelle par l’élection d’un bureau pour deux ans. De par son positionnement sur l’échiquier associatif et militant, l’IRA-F-M devient incontournable dans les manifestations sociales, culturelles, humanitaires dans la région parisienne.

D’ores et déjà, un nouvel horizon s’ouvre pour porter la voix de la cause défendue par l’IRA.

D’une part, il s’agira de toucher le maximum de mauritaniens expatriés en France et en Europe, toutes les associations, d’abord mauritaniennes puis le réseau associatif du 20e arrondissement de paris, de la région parisienne et de la France en général. La perspective de toucher la société civile européenne et en collaboration avec les organisations de militants de droits de l’Homme.

D’autre part, l’aspect technique, structurel et institutionnel a formalisé notre intégration des données qui se rapportent à l’Ira-F-M au circuit d’informations de la mairie de paris, à travers le Système d’Information Multiservice des Partenaires Associatifs (SIMPA). L’Ira-F-M est aussi convié au CICA (Comité d’initiative et consultation d’arrondissement) qui met en relation les élus et les associations, sur proposition du directeur même de la Maison des associations qui lui en a fait la proposition et s’est chargé de son adhésion. L’Ira -F-M est associée et invitée à toutes les manifestations sociales, de même qu’elle peut interpeller les élus sur des cas de déviance liés à l’exploitation d’une personne, l’asservissement, la traite, l’esclavage en Mauritanie, en France, en Europe.

D’une première impulsion donnée par la réunion restreinte du 27 /juin/2010 qui avait formé une section de l’IRA en France et en Europe, l’assemblée générale du 24 octobre a ouvert un programmatique d’actions qui rallie l’aspect militant par l’information des sympathisants et des bonnes volontés avec les institutions publiques qui légitiment notre activité de terrain.

Le travail de sensibilisation et de mobilisation que nous effectuons est susceptible de toucher tous les acteurs préoccupés par la cause de justice que représente l’éradication de l’esclavage et les traites humaines, en concert avec des partenaires qui défendent la même cause.

Mohameden Zahaf

jeudi 28 octobre 2010

LE BUREAU ELU A L’ISSUE DE L’ASSEMBLEE GENERALE DU 24/10/10

INITIATIVE DE RESURGENCE DU MOUVEMENT

ABOLITIONNISTE DE France-Mauritanie (IRA-F-M)

LE BUREAU ELU A L’ISSUE DE L’ASSEMBLEE GENERALE DU 24/10/10

Maison des Associations du vingtième arrondissement de Paris

Présidence d’honneur : son excellence BIRAM DAH ABEID

FALL MOCTAR / Président de l’IRA-F-M

CHADAD AMAR / SECRETAIRE GENERAL

YAYHA OULD BRAHIM / SECRETAIRE GENERAL ADJOINT

SIDI MOHAMED OULD ABDALLAH BOUCHOIM / TRESORIER

BRAHIM OULD ALIOUN / TRESORIER ADJOINT

MOHAMEDEN ZAHAF : CHARGE DE LA JEUNESSE ET DE LA SENSIBILISATION

BA IDRISSA / CHARGE DE L’ORGANISATION

Procès verbal validé et signé par les différents membres du bureau exécutif de l’IRA-F-M

Fait à paris le 24/10/2010

mardi 26 octobre 2010

Interview : Biram Ould Dah Ould Abeid sur boolumbal.org

Interview : Biram Ould Dah Ould Abeid sur boolumbal.org



Si détermination et conviction avaient un visage, peut-être serait-ce celui de Biram Ould Dah Ould Abeid. Epris de justice et de paix, l’homme symbolise aujourd’hui, avec l’IRA, le renouveau de la lutte en faveur des droits de l’Homme en Mauritanie et de ceux des Haratins en particulier. Rencontre avec un humaniste habité et engagé. C’est à l’occasion d’assemblée générale d’ IRA France à paris que Boolumbal.org a eu le plaisir de rencontrer Monsieur Biram Ould Dah Ould Abeid.



Interview : Biram Ould Dah Ould Abeid sur boolumbal.org
Boolumbal.org : Pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

b[Biram Ould Dah Oild Abeid
(BDA) :]b Je suis Biram ould Dah ould ABEID, appartenant à la communauté que les groupes dominants en Mauritanie ont appelée depuis toujours, Hratin ou Abid, c'est-à-dire anciens esclaves et esclaves des Maures de Mauritanie. Je suis un militant universaliste et généraliste des droits de l’Homme et mon action s’inscrit dans un engagement radical et irréversible visant la déconstruction et la refonte des systèmes social et étatique en Mauritanie ; systèmes basés sur les racismes domestique et d’Etat, l’esclavage, le mode de vie et de pensées esclavagistes, la mauvaise gouvernance économique, politique et religieuse, etc.

2. Boolumbal.org : Quelle est ou quelles sont vos fonctions actuelles ?

BDA:
Je suis le président d’IRA-Mauritanie ou Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie, une organisation encore interdite, car privée d’existence légale par le pouvoir mauritanien. La création de IRA fut une réaction contre l’attitude de l’armée, de la classe politique et du clergé, bref de l’Etat et des groupes dominants arabo-berbères ; attitude qui a consisté à refuser ou à contourner par d’autres subterfuges, les résolutions et lois entérinées ou édictées sous le régime de transition de 2005-2007 ou sous le gouvernement issu des élections de 2O07 et qui étaient censés traiter, réprimer et réparer, les passifs et actifs lourds dus au racisme et à l’esclavage. C’est le refus de la vérité, la justice, la réparation et la mémoire sur les tueries, déportations, radiations et expropriations des noirs de Mauritanie et le blocage systématique de l’application de la loi criminalisant
l’esclavage et les pratiques esclavagistes, la légalisation de l’esclavage agricole frappant les masses paysannes Hratin et le renforcement de la politique de ghettoïsation de ces populations serviles, stigmatisées, pauvres et paupérisées ; un état des lieux constituant autant de signes clairs que la classe dominante, l’administration et la justice, demeurent réfractaires à toute notion d’équité, de sanction, et que le racisme et l’esclavage restent à la base des pratiques sociales, administratives et judiciaires. D’où l’insurrection morale et intellectuelle de groupes de jeunes qui créèrent IRA contre la duplicité et l’immobilisme de l’Etat mauritanien, l’aveuglement et l’arrogance des groupes dominants, l’essoufflement et parfois le déviationnisme des formations civiles et politiques qui avaient pris en charge de militer pour ces causes jusqu’à ce stade.

3. Boolumbal.org : On connaît votre engagement en faveur de la défense des Droits de l’Homme. Pouvez-vous nous expliquer comment vous en êtes venu à porter cette cause ?

BDA:
C’est un long processus qui commence par mon vécu en tant que mauritanien issu de la communauté Hratin. Ce processus qui n’a pas encore atteint son achèvement, est loin aussi d’être indépendant de ma formation idéologique et intellectuelle et à l’éducation que mon père et ma mère (que la terre leurs soit légère) avaient tenu à me donner. En fin, je ne suis pas le seul parmi les Hratin en particulier, et les mauritaniens en général, qui ont opté pour cet engagement et, de surcroît, je ne suis pas le premier.

4. Boolumbal.org : Est-ce que votre histoire personnelle a joué un rôle dans cet engagement ?

BDA :
Bien sur que ma naissance, ma filiation, mon milieu d’origine, les relations de ma famille, de mes semblables avec les autres communautés, avec les représentants de l’Etat ou l’Etat lui-même ; et plus tard ma vie de lycéen ou de jeune employé de la fonction publique, des tribunaux, bref mes démêlées personnelles avec le système de discrimination et de stigmatisation contre les Noirs et les Hratin, une ségrégation qui structure la société et l’Etat mauritaniens ; tout ceci a joué un rôle fondamental dans mon engagement; mais ce paramètre est bien sûr doublé d’autres, dont, l’éducation dans la fierté, le soutien quel que soit son prix aux plus humbles, et le goût modeste pour les biens et honneurs sur terres, certaines lignes d’une éducation que m’ont donnée mes parents, mes frères et sœurs.

5. Boolumbal.org : Quelles sont les problèmes auxquels vous avez été et continuez d’être confronté dans votre combat ?

BDA:
Le plus grand problème auquel je suis confronté dans ce combat c’est l’ignorance qui caractérise certains de mes compatriotes ou plutôt ceux qui se targuent d’être instruits et avertis parmi nous ; cette race de personnes officiels et officieux à qui est dévolue la mission de nous porter la contradiction, ces gens sont censés pouvoir le faire, non sans dignité, mais, hélas, ils sont toujours enlisés dans le piège de leurs mobiles bas et mesquins, ils ne se comportent avec aucune marque de respectabilité, ni d’honneur dans le débat et versent dans la facilité du faux, de l’usage du faux et dans l’ignorance. De ce fait, pour nous contrer dans les médias, certains n’hésitent à nous vilipender pour avoir, selon eux, déroger à l’exemple de Nelson Mandela, qui (toujours selon eux) a mené jusqu’au bout une lutte non-violente contre le système de l’Apartheid. Mais bien que nous ne soyons pas adeptes de la violence -violence qui reste jusqu’à l’heure où je parle, l’apanage de l’Etat et les groupes dominants- nous voudrions leur rappeler ce qu’ils ignorent de l’Histoire récente et élémentaire : Nelson Mandela a justement passé un peu moins de trois décennies en prison parce qu’il a précisément refusé de renoncer à la violence pour combattre le racisme en Afrique du Sud. Ensuite, il est beaucoup plus utile et crédible pour nos détracteurs de savoir un fait indiscutable dans les relations internationales- c’est que les Etats-Unis et Israël ne sont pas signataires des statuts de Rome qui fondent la CPI(Cours Pénale Internationale) et qu’il est de notoriété publique que ces deux Etats sont les plus farouches détracteurs de la CPI, donc en aucun cas ils ne peuvent être à l’origine des poursuites contre Omar El Béchir, le dictateur soudanais ; et que le Nassériste Egyptien, Ahmed Faegh, qui bénéficie d’audience en Mauritanie, surtout au sein des milieux arabophones chauvins et Islamistes obscurantistes, est exactement l’artisan de ces poursuites lorsque Faegh a dirigé le groupe de travail du Haut Commissariat des Nations Unies au Darfour. Il y a aussi lieu de savoir que ces écrivains et prêcheurs qui prétendent défendre l’Islam contre un péril nommé IRA, notamment par leur ignorance des textes sacrés, préceptes et histoire de l’Islam, par exemple, la citation du khalif Omar : « pourquoi réduisez-vous les gens à l’esclavage alors que leurs mamans les ont mis au monde, libres ». Cette citation, pour quelqu’un qui connaît l’Histoire de l’Islam ne concerne pas les esclaves mais les hommes libres dans une société ou l’esclavage est encore une donne réelle et acceptée. Parce que précisément, le Khalif Omar radiya Allahou anhou, s’adressait par
ces propos à son gouverneur en Egypte, Amr Ibnou Al As, et Mohamed, le fils de ce dernier, deux hommes contre qui un égyptien autochtone s’est plein au Khalif au sujet d’une affaire d’abus de pouvoir dont il fut l’objet. C’est là un incident normalement bien connu par quiconque prétend avoir une culture en la matière. Donc, ici, le terme né libre, dans l’entendement du khalif, ne concerne pas les esclaves, qui existaient à l’époque dans cette société, mais concernait exclusivement les hommes libres, libres par opposition aux esclaves de l’époque. Je pourrai continuer à donner des exemples et preuves à l’appui sur les limites et les légèretés morales, intellectuelles et scientifiques des porte-parole officiels et officieux de ceux qui nous dirigent. Il y en a tellement, en fait. C’est exactement là l’image sur laquelle ils s’arc-boutent et qui m’écœure le plus dans nos polémiques avec eux. C’est absurde de n’avoir en face de soi qu’un concurrent déloyal. C’est aberrant d’être l’interlocuteur d’une élite n’obéissant à aucune règle de jeux morale ou intellectuelle, une élite qui s’éloigne à grands pas de tout principe. Elle n’accorde dans ses approches de contact aucune valeur d’honnêteté, de franchise, de désintéressement et de sacrifice. C’est une vraie peine. Car ces gens sont pour nous aussi pitoyables et aliénées que les victimes des phénomènes que nous dénonçons. Ce sont eux aussi des victimes du système.

6. Boolumbal.org : Quelles sont vos revendications personnelles et celles des structures dans lesquelles vous êtes engagé ?

BDA:
Contrairement aux années qui ont suivi mon adolescence, je n’ai plus d’aspiration à occuper des charges ou fonctions dans les sphères de décision ou de gestion de l’Etat. Mon action et mon engagement se résumeraient en conséquence, à ma contribution, au grand jour et de manière frontale à la lutte contre le système qui opprime la majorité de mon peuple par l’esclavage, le racisme et la mal-gouvernance en tout genre. Ma vie publique s’arrêtera avec l’abolition et la capitulation, cette fois-ci réelles et totales, des structures, mécanismes, symboles et idéologies d’un système qui ne souscrit pas au postulat universel sur l’équivalence des vies, des sang et des cultures des composantes du peuple ; un système imperméable aux notions d’équité, de justice ou de transparence ; un système qui fonde sa pérennité sur la terreur, la corruption et le faux. Au-delà de ce but ultime de notre action publique, je ne pourrai me représenter une autre destinée ou vocation autre que l’enseignement et la recherche dans les domaines de l’Histoire et de l’anthropologie loin des feux des médias et des méandres de la scène politique. Quant à la seule structure au nom de laquelle je réponds, et qui s’appelle IRA, je ne peux que me répéter. IRA ne vise pas seulement à réformer le système car il est si inique que, pour s’en débarrasser et annihiler ses capacités de reproduction, il faut une rupture et non des réformes. Cette rupture pourrait se faire de deux manières, et il n’y a pas de troisième voie. La première serait une véritable victoire du bien contre le mal, une victoire de tous les camps, une victoire historique pour ce pays : c’est la souscription volontaire de l’élite des groupes dominant à renoncer à leurs privilèges indus, à leur mode de vie illicite accompagnée d’une action au sommet de l’Etat qui prend en charge
l’œuvre de refonte des différents corps civils et militaires sur des bases d’égalité et d’équité réelle, le recentrage et la redistribution des bénéfices matériels et moraux de la richesse et du pouvoir dans le pays ; et bien sur faire la lumière sur les pages sombres de l’histoire passée et présente de notre pays, avec le racisme, l’esclavage et délinquance économique à travers l’application de la justice et la réparation des tors, pour léguer une mémoire édifiante aux générations futures. C’est là la véritable voie de sortie. L’autre, je veux dire la deuxième alternative est inéluctable. A défaut de la première elle sera imparable. C’est la fatalité à laquelle n’ont jamais dérogé les sociétés humaines quand elles sont prises dans le tourbillon des contradictions et l’engrenage du blocage similaires. Cette option malheureuse est l’impasse sur laquelle débouche naturellement le désespoir issu
du mépris, de l’offense, de l’oppression des masses condamnées à supporter leur calvaire. Faute de solutions rapides et multidimensionnelles, et dans un stade de pourrissement très avancé de la situation la déception et le désespoir des masses. D’autant plus lorsque celles-ci se persuadent qu’elles n’avaient plus rien à perdre ici-bas hormis le calvaire terrestre et collectif multiséculaire. Lorsque les populations opprimées seraient arrivées à ce seuil plus rien ne les empêchera à braver les interdits, affronter les dangers et transgresser les symboles sur lesquels se fonde la légitimation de leurs malheurs. Et après c’est le déluge du chaos et de la violence indicible. C’est le cataclysme imparable.

7. Boolumbal.org : La question Hratin étant l’une des grandes raisons de votre engagement, pensez-vous qu’il y ait eu de grandes avancées à son propos ?

BDA :
Malgré les efforts et sacrifices que la première génération de militants de la cause hratin a consentis, cette problématique est maintenant plus explosive que jamais. La situation commence présentement à développer des signes symptomatiques des grands orages qui emportent les sociétés et les Etats incapables de discernement dans certaines phases délicates de leurs vies. Nous concernant, cette réalité est due au manque cruel de lucidité d’un système pris en otage par une élite anesthésiée par des privilèges auxquels elle s’accroche cruellement. Les nombreux cas d’esclavages graves et o combien révoltants présentés, restent impunis au grand jour, et les coupables font l’objet de protection et d’égard de la par des tenants des pouvoirs temporel et spirituel. Hélas, tout dans le comportement de ces derniers incite à la rébellion et à la révolte, et pour ne citer que les exemples de l’esclavage domestique.

8. Boolumbal.org : Que pensez-vous de la réaction de certains cadres et intellectuels Haratins et Maures qui se positionnent clairement contre vous comme les directeurs Yarba ould Sghair et Abdel Kader ould Mohamed, le professeur d’université Hamahoulah ould Salem et récemment le président d’un parti du nom de Mahmoudi ould Saïbott, le journaliste Ould Beheite et l’ex officier de l’armée Ely ould Krembole ; L’interprétez-vous comme un désaveu ? Et pourquoi vos sorties sont réservées à d’autres personnes comme Isselmou ould AbdelKader, Maitre Ichidou ou encore les érudits Ould Dedew et Hamden ould Tah ?

BDA :
Le désaveu ? Par les ennemis de mon combat juste et légal ? Par les suppôts du système, ses valets et thuriféraires, ces êtres qui survivent de leurs cornemuses au service des régimes ? Non ! Je ne peux pas être désavoué par une société, par des gens dont je récuse les valeurs et je remets en cause les critères et le référentiel. Les critères tout comme leurs mobiles de ceux que vous citez se limitent souvent à leurs aspirations terre à terre, la politique de la marmite, du ventre, du bien être matériel, ou dans les meilleurs des cas, à des positionnements ethniques et sectaires. Contrairement à beaucoup de progressiste qui se sont engagées dans une compétition ouverte avec les élites traditionalistes dominantes sur leur propre terrain de valeurs, un terrain qui s’est avéré glissant pour ceux qui étaient porteurs d’idées et de projets modernistes. Je ne cherche jamais à être accepté par ces gens ni par leur
société ni par logique écervelée. Sachez que moi, je m’inscris sur toute la ligne, sur un registre et une action de sape contre la société dans
ses fondements culturels et idéologiques, scandaleusement réfractaires aux droits inaliénables de la personne humaine et limitent les seuils de la pensée et de l’action auxquels a droit tout citoyen dans un Etat de droit.
Concernant ce sujet, il y a deux catégories de personnes. La première est celles relatives aux personnes que j’attaque habituellement. La seconde catégorie concerne ce à qui je n’accorde aucune importance. Il y en a dont vous avez cité les noms. Il y a beaucoup d’autres que vous avez omis. Tous ces derniers ne méritent pas de susciter mes réactions. Je ne leur ai jamais répondu et je ne le ferai guère. Cela pour des raisons simples : parce que leurs attaques, du fait d’être strictement personnelles, et dans le pur langage dévolu généralement à la race des aboyeurs dans chaque société, n’ont aucune valeur aux yeux de la partie que ces pitoyables personnes font semblant de défendre lorsqu’ils s’en prennent à nous. Ensuite, ces personnes sont en partie victimes du système que nous dénonçons ; et leurs écrits et propos ne pèsent d’aucun poids dans la confrontation des argumentaires, des idées et des valeurs entre le
camp des justes, d’une part, et celui des vrais porte paroles du système idéologique, social et de l’Etat en Mauritanie, d’autre part. Pour être précis on peut citer parmi les porte-parole et idéologues du système Ould Abdelkader, Ould Ichidou, Ould Dedew et Hamden Ould Tah, lesquels font partie des figures les
plus représentatives de ce courant. En un mot, mes réactions, s’il y a lieu de le faire, ce sera par rapport aux idées, mais pas par rapport aux personnes. Ceci étant, en Mauritanie, les groupes dominants arabo-berbères ne se sentent bien représentés que par les érudits et intellectuels de cette deuxième catégorie et leurs semblables, alors qu’ils considèrent les personnalités de la première catégorie, à la rigueur, des clowns.

9. Boolumbal.org: Depuis quelques semaines, une polémique autour du rôle joué par une grande personnalité du mouvement Elhor et coordinateur de APP dans la région du Trarza, à propos de la dernière affaire d’esclavage que votre organisation a exposé à la presse, pouvez vous nous éclairer davantage sur cette affaire ?

BDA :
Le récit d’Aichetou et l’épilogue de son calvaire avec ses enfants en tant qu’esclaves par ascendance, ont été largement diffusés par les médias nationaux et internationaux. Je pense qu’une fois de plus, IRA a eu le dessus, et par éclat, sur l’Etat mauritanien, ses pelletons de laudateurs et les professionnels du faux témoignage qui émargent au budget de cet’ État d’une manière directe ou indirecte. Je pourrai vous dire aussi que durant ce voyage en Europe, j’ai tenu à saisir et à prendre à témoins, les organisations et organismes internationaux sur le cas Aichetou, parmi d’autres.
Quand à l’affaire Sidi ould Messoud, c’est une affaire dans l’affaire, un sidi-gate. C’est un antécédent extrêmement grave, dangereux et lourd de conséquences au sein de la mouvance, des personnalités et des activistes qui ont opté depuis toujours pour le sacrifice et la lutte sans merci contre ce cancer dont les victimes martyres jalonnent l’histoire de la communauté hratin éplorée. Sidi est apparemment, non seulement le parent, mais aussi l’ami intime, le compagnon, le confident et le voisin, d’un homme qui a sa merci, des femmes et des enfants qu’il a hérités de ses ascendants, comme esclaves de naissance. Cet homme, Yedali ould Veyjeh, a une réputation de brute et de méchant maître dans sa localité et les localités environnantes. Lorsque Aichetou s’est dérobée, avec l’aide de sa sœur, des militants de IRA et de APP, et est venue chercher de l’aide chez IRA à Nouakchott, nous sommes, comme à l’accoutumée,
venus saisir le gouverneur de Rosso, ce qui a abouti à l’arrestation de Yedali et sa sœur, qui ont avoué aussitôt à la police et confirmé les allégations de Aichetou et sa sœur. Au cours de cette journée, Sidi ould Messoud fut irruption au commissariat et commence à rabrouer Aichetou et ses filles qu’il connaît comme sa main. Il nous dira tous ensemble, et en présence des victimes, que ces dernières sont considérées par Yedali comme ses filles. S’adressant à moi, Sidi dira que notre action est inhumaine parce que visant à mettre en prison des personnes de l’âge de Yedali et de sa sœur. Sidi tentera même, au téléphone, de convaincre Boubacar ould Messaoud (président de SOS.ESCLAVES) du bien fondé de ce qu’il soutien à propos de l’innocence de Yedali. Poussant davantage son plaidoyer, il tenta de faire la jonction entre les deux hommes au téléphone. Mais moins de 48 heures après, et cet activisme effréné pour le
compte des bourreaux de Aichetou et ses enfants, et se jouant de ses camarades de APP, et de l’opinion publique nationale (mais pas locale, car les gens de Rosso sont largement édifiés sur son attitude), Sidi ould Messoud sortira un communiqué, frappé du sigle et de l’entête du parti anti-esclavagiste, par excellence, dans lequel il revendique la paternité de l’assistance et de l’action en faveur de Aichetou, tout en insinuant l’irresponsabilité de IRA et une inimité que cette organisation vouerai au président Messoud ould Boulkheir et à APP. Une manipulation qui, avant lui, n’avait fait pareil esclavagiste. Ce coup de poignard dans le dos, cette stratégie du voleur qui crie au voleur (yasrag me a assaraga wi yeguess me a lgassassa), cette tentative pernicieuse de dresser les alliés d’un même combat, les uns contre les autres, au mépris de la cause, de la morale, de la vérité, pour couvrir une honte, sciemment réalisée,
faute d’avoir le
courage de pouvoir assumer sa position quand le bruit a grandi, cette attitude, ne pourra pas passer. Elle requiert ainsi de notre part, un matraquage de la vérité autant que toutes les autres affaires, elle même revêtant des aspects beaucoup plus ignobles et révulsants.

10. Boolumbal.org: Quelles sont les perspectives qui s’ouvrent devant IRA après la mise en place de ses structures en Europe?

BDA :
La mise en place des structures de notre organisation en Europe en général et en France en particulier fait suite à la reconnaissance de IRA comme organisation légale en France et par conséquent dans tout l’espace de l’Union Européenne mais aussi de la part de tous les pays du monde libre. Donc IRA maintenant va bénéficier des subventions et partenariat comme toutes les autres associations françaises, elle disposera d’un espace qui lui est propre au sein de la maison des associations du 20ème arrondissement de Paris. Bref elle s’arrogera tous les droits que lui confère son nouveau statut. Elle peut donc maintenant mener ses activités en toutes légalité.
Cette situation est une preuve de plus pour les organismes et organisations internationales sur la mauvaise fois du gouvernement mauritanien qui ne se départi jamais de l’arbitraire pour museler ceux qui posent sérieusement les vrais problèmes du pays. Les libertés démocratiques dont se targuent les militaires putschistes de Mauritanie sont incapables d’assurer aux citoyens que nous sommes la liberté d’association. Mais la bataille pour la légalisation d’IRA en Mauritanie n’a pas encore commencé. Mais je vous assure que ce combat sera livré et gagné comme première phase du processus de la lutte qui mènera à l’abolition du système politique, économique, social et religieux inégalitaire, corrompu, obscurantiste et réfractaire au droits les plus élémentaires de la personnes humaines.



Merci Monsieur Biram Ould Dah Ould Abeid


Propos recueillis par Abdoulaye SARR dit Demba SARR

lundi 25 octobre 2010

Assemblée d' l'Initiative Résurgence du mouvement Abolitionniste de France Mauritanie(Reportage photos)



Vidéo

http://www.dailymotion.com/video/xfcw1y_assemblee-generale-de-ira-de-france-mauritanie_news#from=embed


Initiative Résurgence du mouvement Abolitionniste de France Mauritanie s’est réuni en assemblée générale le 24 /10/10 dans une bonne ambiance sous la direction de son président Biram Ould Dah Ould Abeid dans une salle archi-combe dans les locaux de la maison des associations à paris dans le 20e arrondissement.

Les militants, les sympathisants , les organisations et partis politiques (OCVIDH, FLAM, APP, la CAMME et FMP) étaient présents. Des invités d’honneurs étaient présents pour encourager et soutenir l’IRA en France.


Source: www.boolumbal.org

Assemblée d' l'Initiative Résurgence du mouvement Abolitionniste de France Mauritanie(Reportage photos)

Assemblée d' l'Initiative Résurgence du mouvement Abolitionniste de France Mauritanie(Reportage photos)

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Dimanche 24 Octobre 2010

IRA-France-Mauritanie








































Le dimanche 24 octobre 2010 s’est tenue à la maison de
s associations de Paris , 20 ème arrondissement, l’assemblée générale de IRA en Europe sous la supervision du président de IRA-Mauritanie Biram Dah ABEID , secondé par les présidents de IRA-Europe et IRA-France, respectivement :Abidine ould Merzoug et Fall Moctar. Les adhérents et sympathisants de IRA en France et en Europe sont venus nombreux à cette occasion et la présence de la diaspora, des formations politiques et civiles mauritaniennes était très remarquée. Ainsi, les représentants de APP( Alliance Populaire Progressiste), de A H M E(Association des Hratin de Mauritanie en Europe) ainsi que de fortes délégations des FLAM( Forces de libération Africaines de Mauritanie), l’OCDVIH(Organisation Contre les Violations des Droits Humains en Mauritanie) de la CAMME et d’autres personnalités, mouvement et associations venues tous apporter leur soutien à la dynamique salvatrice pour la Mauritanie et enclenchée par IRA à l’intérieur et à l’extérieur du pays. D’entrée de jeux, une communication sur les activités de IRA-France-Mauritanie a été faite par Mohameden ould Zahav(membre du bureau exécutif de IRA-France) ; suivi d’une présentation des statuts et règlements de l’organisation par Fall Moctar, président de IRAFrance. Ensuite, le président de la section Europe de IRA, Abidine ould Merzoug, présentera l’organisation au public ; le contexte de la naissance du mouvement, ses objectifs, sa vocation, ses instruments et sa méthode. Ould Merzoug dira que l’histoire récente de la Mauritanie a donné naissance à plusieurs mouvements politiques et courants idéologiques. Le président d’IRA Europe affirma qu’hormis Elhor et FLAM, tous les autres mouvements ne luttaient que pour le pouvoir et ses bienfaits en dehors de tout souci d’améliorer le bien-être du citoyen mauritanien. Pour lui IRA occupe maintenant une place importante sur l’échiquier mauritanien après moins de trois années d’existence. IRA avance à une vitesse vertigineuse. Son discours suscite de l’inquiétude dans certains milieux mais un immense espoir dans d’autres. C’est l’expression de la conscience d’une génération fière de ses origines, une revendication de la justice et de l’égalité, une rébellion contre la domination de la féodalité mafieuse, le rejet de la mentalité de soumission, elle scelle la solidarité entre les communautés opprimées. Le train en marche d’IRA ne s’arrêtera plus jamais. Elle est à l’intérieur, en Afrique, en Europe et en Amérique Dans un deuxième temps, le président de IRA-Mauritanie, Biram Dah ABEID s’est chargé de faire une intervention exhaustive sur la situation en Mauritanie, une situation caractérisée par la persistance des racismes social et d’Etat, et la mal gouvernance politique, économique et religieuse. Biram Dah ABEID a qualifié les rapports sociaux en Mauritanie d’inégalitaires car fondés sur l’hégémonie culturelle, les préjugés de race, la supériorité de naissance et la ségrégation économique. Le président d’IRA a dénoncé l’obscurantisme et l’omnipotence du clergé local, a fustigé la désastreuse gestion de la Mauritanie depuis trois décennies par une élite militaires incultes, corrompue et ethnicisée. Le conférencier s’est appesanti sur la connexion entre officiers supérieurs de l’armée en Mauri tanie, des hommes d’affaires véreux, les milieux narcotrafiquants et de la grande délinquance. ABEID a confirmé avec force détails la présence de tortionnaires et autres idéologues et commanditaires d’actes racistes, à tous les échelons des pouvoirs exécutif , législatif et judicaire, et dans la haute administration. Biram Dah ABEID a décri la situation de l’esclavage comme cancer et mal récurent dans les zones Africaines qui constituent une ligne de rencontre entre les populations arabes, berbères ou touareg d’une part, et les populations noires d’autres part. La situation de la Mauritanie est caractérisée par un esclavage ancestral et à la dent dure, qui très révélatrice de ce constat. Les groupes dominants arabo-berbères en Mauritanie continuent à baser leur mode de vie, sur l’esclavage et le travail esclavagiste. L’Etat mauritanien continu d’entretenir l’esclavage en assurant l’impunité vis-à-vis de ceux qui le pratiquent et en adoptant une ligne politique et diplomatique de négationnisme actif. Les autorités et groupes dominants dans ce pays ont institué, de manière systématique, des représailles dans le domaine de l’emploi et bien d’autres domaines de la vie contre tous ceux qui dérogent à la consigne du silence et de la démission face à l’esclavage, ses manifestations et ses pratiques. La diabolisation de ceux qui enfreignent cette règle est du devoir de tous ceux qui veulent continuer à émarger sur le budget de l’Etat ou dans le secteur privé. Le conférencier, a qualifié l’attitude des autorités Françaises face aux nombreux demandeurs d’asile mauritaniens en France de la pure reproduction de l’alliance de la France impérialiste et néocolonialiste avec les segments arabo-berbères qui ont régenté et assujetti les populations noires et Hratin(esclaves et anciens esclaves) pendant la colonisation et après l’indépendance. L’allié Français ayant pris le soin de légué l’Etat post-indépendant à l’élite arabo-berbère au détriment des composantes majoritaires du peuple de ce territoire tout en déboutant de nos jours du droit d’asile les victimes du racisme et de l’esclavage en Mauritanie. En fin le président d’IRA a exhorté les formations politiques et des droits humains vivant en exil en France et en Europe, de rentrer au pays pour participer au processus du siècle mauritanien des lumières enclenché par IRA. En effet l’option d’IRA qui consiste à remettre en cause les fondements et bases idéologiques, culturels et religieux du système en vigueur en Mauritanie, est la seule pouvant ébranler ce système. Elle aboutira inéluctablement à son abolition, sa déconstruction. Mais cette évolution nécessite l’éclosion d’un fort mouvement d’idées de lumières et de droits civiques. C’est un mouvement de masses qui doit être imbu d’ une nouvelle vision du monde, une vision devant s’articuler autour de la primauté du droit, le bien-être de l’Homme sur terre et la liberté de pensées, entre autres constituants de l’âme du seul changement qui vaut le titre, celui qui pourra débarrasser l’Etat et la société de leurs anachronismes. Ce mouvement, est un prélude aux changements tant attendus, un prélude à la mort du racisme, de l’esclavage ; le seul mouvement capable de sonner le glas des grandes délinquances économique et religieuse, de la mal-gouvernance politique, ces phénomènes cancéreux qui minent la cohabitation communautaire, plombent le développement et menaces gravement la paix civile. Ce mouvement des droits civiques, cette insurrection morale et culturelle, cette renaissance de l’Homme en Mauritanie, doit traverser et restructurer notre société de long en large, occasionnant dans la foulée la refonte des corps, des pratiques et de l’idéologie de l’Etat. Ce mouvement, IRA est entrain de poser ses jalons, elle voudra le faire avec toutes les organisations et formations mauritaniennes débarrassés de l’illusion de la possibilité de changements à travers les mécanismes de la démocratie de façade. Des mécanismes qui mettent les fondements de la suprématie ethnique, de la discrimination de naissance et des inégalités de chance, hors de portée de l’action des acteurs civils et politiques légalistes. Donc un système conçu pour neutraliser et rendre aléatoires toutes velléités de changement ou de réforme en ce sens que les règles due jeux en place, portent en elles mêmes, et de manière implicite mais ferme, la sacralisation et l’intangibilité des bases abjectes de ce système.IRA lance un appel à toutes les forces vives du pays, à faire l’autocritique de cinq décennies de lutte, pour une Mauritanie égalitaire et démocratique. Après l’évaluation de ce bilan, certes maigre, voire largement négatif, IRA convie les justes de ce pays et les formations militantes à un mouvement, creuset des idées nouvelles. Un mouvement qui par une révolution culturelle et des droits civiques, entamera le siècle mauritanien des lumières. Le secrétaire général de

IRA-France-MAURITANIE
Chedad AMAR
Paris, le 24 octobre 2010

dimanche 24 octobre 2010

Interview avec Kaaw Touré, Porte-parole des FLAM

Interview avec Kaaw Touré, Porte-parole des FLAM

Kaaw Touré est originaire de Djéol au Gorgol. Il est le Porte-parole des Forces de Libération des Africains de Mauritanie (FLAM), un mouvement né le 14 mars 1983 après la fusion de quatre mouvements : L'UDM (union démocratique mauritanienne) , le MPAM (mouvement populaire africain de Mauritanie), L'ODINAM (organisation pour la défense des intérêts des négro-africains de Mauritanie et le MEEN (mouvement élèves et étudiants noirs). Arrêté en 1986 et condamné suite à la publication du manifeste du Négro-mauritanien opprimé qui fait de lui le premier plus jeune prisonnier politique mauritanien. Poursuivi en 1987 après l´exécution des 3 officiers noirs pour avoir dirigé des soulèvements scolaires à Kaédi et s´exile au Sénégal. Kaaw Touré est aussi ancien Porte-parole des réfugiés mauritaniens au Sénégal d'où il fut expulsé en juillet 1999 suite à des pressions diplomatiques du Gouvernement mauritanien. La Suède l´ accueillera depuis comme réfugié politique, avec statut de résident permanent. Kaaw Touré est par ailleurs le rédacteur en chef du "FLAMBEAU", le journal des FLAM, et webmaster de "FLAMNET", le site officiel des FLAM. A l'occasion du cinquantenaire et dans le cadre d'une série de dossiers que le Rénovateur prépare, notre journal l'a interrogé :

Le Rénovateur : Monsieur Kaaw Touré, les forces de libération des africains de Mauritanie les ( Flam) dont les dirigeants sont à l'étranger ont -elles un bilan à présenter après des années passées dans la clandestinité ?


Kaaw Touré : Permettez-moi, avant tout, de corriger certains des termes de votre question, de dire en l'occurrence que la dénomination exacte de notre Organisation est bien " Les Forces de libération africaines de Mauritanie" et non les "Forces de libération des africains de Mauritanie", ensuite de préciser que nous ne sommes plus en clandestinité depuis notre 3ème congrès tenu en janvier 1990 à Dakar; il est vrai cependant que nous n'avons pas encore estimé opportun d'intégrer le processus démocratique national. Ceci dit, sans forfanterie je ne sais pas si les pages de votre journal suffiraient pour le bilan des FLAM, mais on peut résumer l'essentiel. Les Flam se portent bien et ont un bilan satisfaisant à présenter au peuple mauritanien.

D´abord un record de longévité, plus de 28 ans d´existence, de résistance et de constance. Nous n ´avons pas été récupérés, ni aplatis, ni réduits au silence malgré toutes les épreuves subies, prisons, tortures, assassinats, bannissement, déportations et exil forcé de nos militants et sympathisants. C´est une prouesse inédite dans le paysage politique de notre pays. Il nous a fallu beaucoup de détermination et une foi inébranlable en la justesse de notre combat pour parvenir à résister pendant si longtemps aux défis de l´exil et aux assauts et manoeuvres du pouvoir. Nous avons été les premiers à prendre en charge la question nationale et cela nous a valu la diabolisation et d´être victimes de la terreur intellectuelle et militaro-policière des tenants du Système et de leurs valets. On nous a accusés d'être des "nationalistes étroits", des "ennemis" de la Mauritanie, ou "d´être à la solde de puissances étrangères" parce que nous dénoncions le racisme d´ État érigé en Système de gestion du pays. Nous avons théorisé la question nationale et sociale à travers le Manifeste du Négro-mauritanien opprimé et mobilisé l´opinion nationale et internationale autour de la Question. Nous avons rompu le mur du silence qui entourait cette politique d´apartheid, de discrimination raciale menée contre les Négro-mauritaniens et l´esclavage. Par l´action médiatique et diplomatique, nous avons réussi à faire échec aux régimes dans leurs tentatives d´étouffer le problème noir. A l'intérieur, nous avons contribué à l'éveil des consciences des communautés opprimées, les Negro-africains et les Harratines, et suscité ainsi le débat sur la question centrale, hier taboue.
Grâce à notre campagne internationale, nous avons sauvé la vie de certains de nos camarades détenus dans la prison mouroir d'Oualata. Pendant les déportations, nous avons accueilli, soutenu et encadré les déportés, cherché des projets, des financements, parrainé des élèves et étudiants, des GIE, des cases de santé, des écoles dans les camps sans tambours ni trompettes. Grâce à cet encadrement, les réfugiés ont résisté aux chants de sirènes, déjoué des complots et maintenu la tension du retour jusqu´à la reconnaissance effective par les autorités nationales de leur « mauritanité » et le droit au retour. Grâce à notre action et au prix de la vie de plusieurs de nos membres, nous avons rendu aujourd´hui la contestation du pouvoir possible. Cela est en soi une victoire. Ainsi, l´on assiste toutes ces dernières années à l´émergence de mouvements et de formes de contestation dont la plupart se reconnaissent dans notre action et discours, s´ils ne se référent pas directement à nous.


Le Rénovateur : A la veille du cinquantenaire de l'indépendance, quelle appréciation fait cette organisation de l'évolution politique de la Mauritanie par rapport à la cause que vous défendez et les revendications que vous posez ?


K.T. : Nous allons revenir prochainement sur cette question dans un document spécial prévu à l´occasion de notre demi-siècle d´indépendance sur cette question ; Concernant la question principale qui nous tient à coeur, à savoir le problème de la cohabitation, je dis que je ne perçois pas d´évolution notable sur le partage du pouvoir et le problème de l´identité du pays et la question de l´esclavage.

Le Rénovateur : Quelle place occupe encore ce mouvement dans le contexte actuel de démocratisation du pays ?

K.T. : Nous avons revendiqué la démocratie en Mauritanie avant tout le monde en exigeant, depuis des décennies, une égalité de droits et de devoirs pour tous les citoyens. Notre combat consiste non seulement à dénoncer des oppressions culturelles, économiques et politiques réelles, mais aussi à proposer des solutions alternatives qui renforcent la culture démocratique en réconciliant la Mauritanie avec sa vraie identité. Ce combat est actuel. Nous assistons à une démocratie de façade parce que biaisée, dans ses fondements injustes. Comment parler de démocratie là où il y a déni de citoyenneté pour les Négro-africains et déni d´humanité pour les Haratines/esclaves?
Voilà pourquoi nous ne nous satisfaisons pas d´une démocratie qui se résume au rituel des élections, et pour laquelle du reste la majorité noire est laissée pour compte.


Le Rénovateur : D'ailleurs estimez-vous que quelque chose a changé que vous pouviez considérer que c'est un acquis à préserver ?

K.T. : Pour nous, l´acquis principal est la prise de conscience d´opprimé au niveau de nos populations. Une aspiration nationale plus forte pour le jeu démocratique, fut-elle quelque peu biaisée; La forte mobilisation de l´opinion publique nationale progressiste contre le coup de force d´Août 2008 en est une illustration. On peut espérer que l´ère des dictatures est révolue!

Le Rénovateur : Après l'élection de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, les mouvements en exil avaient été invités à regagner le pays; certaines figures du mouvement sont revenus et ont même participé aux journées de concertation nationales cela engage -t-il les autres comme vous ?

K.T. : Si vous parlez de nos ex-camarades dissidents des FLAM, vous connaissez les conditions dans lesquelles ils sont rentrés au pays, donc leur présence ne peut évidemment engager le mouvement. Si par contre vous faites référence aux journées de concertation sur les réfugiés et le passif humanitaire engagées sous le magistère du président Sidi Ould Cheikh Abdallah, les camarades qui ont assisté à ces journées étaient les délégués des déportés et ils sont allés porter la parole de la coordination des associations des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali. N´oubliez pas qu´avant ces journées de concertation un travail de contact avait été fait à travers la rencontre de New-York entre le président des Flam et le président Sidi mais surtout la visite dans les camps d´une délégation ministérielle conduite à l´époque par le Secrétaire général de la présidence et le ministre de l´intérieur. Nous avions donné pendant ces rencontres nos avis et posé nos conditions avant tout retour officiel au pays.


Le Rénovateur : En d'autres termes êtes-vous prêts à abandonner la lutte si un dialogue avec l'actuel pouvoir devenait concluant?

K.T. : Abandonner la lutte ? On n'abandonne pas une lutte car c´est un devoir; on n'abandonne pas un devoir! Vous voulez peut-être dire quitter l´exil? Cela peut et doit-être envisagé! Maintenant si le dialogue devenait concluant comme vous dites par rapport au problème de la cohabitation et du partage du pouvoir, ce serait une bonne chose mais nous ne tournerions qu´une page comme en Afrique du Sud. Nous aborderions alors une autre phase de lutte, à savoir celle du développement, de la bonne gouvernance et surtout celle pour l´ancrage de la démocratie dans notre pays.


Le Rénovateur : Aujourd'hui, il y a une sorte d'émiettement des forces contestatrices en exil, les Flam sont-elles encore à la pointe du combat suite aux dissensions intervenues dans leurs rangs pour des raisons multiples ?


K.T. : On ne le dira jamais assez, la vie d'une Organisation, qui se veut de surcroît mouvement de libération, est souvent heurtée. Elle ressemble quelque peu à la marche d'un train, comme dirait l'autre; à chaque gare il y a des passagers qui montent et d'autres qui descendent. La dissension dont vous parlez n´est qu´un vieux souvenir pour nous. Vous savez que les raisons des départs, quelque fois douloureux, varient, ici et là. La lassitude d'un voyage qui dure, qui dure et qu'on avait espéré plus court, a souvent raison de la résistance du combattant de la liberté. Cela dit nous ne pouvons que déplorer cet émiettement. Nous travaillons à fédérer ces forces.


Le Rénovateur : On accuse certains leaders de cette organisation d'instrumentaliser la cause noire. Que répondriez- vous ?


K.T. : Quels leaders, et de quelle organisation? Soyez précis!


Le Rénovateur : Le retour des refugiés, le passif humanitaire, la cohabitation intercommunautaire, les langues nationales quel regard portez-vous sur toute cette thématique ? L'actuel pouvoir vous inspire-t-il confiance et seriez-vous disposés à le rencontrer étant entendu qu'il y a une autre aile des Flam qui la fait ?

KT: Je crois avoir déjà répondu à une bonne partie de cette question mais je rappelle simplement que ces thématiques ont été et restent d'abord les nôtres, qu'elles soient reprises par les médias, comme vous le faites ici, ou par des formations politiques, nous ne pouvons que nous en féliciter; cela est aussi un de nos acquis. Encore une fois, l'action de nos anciens camarades n'engageaient qu'eux ! Il n'existe plus, à notre connaissance, une "autre aile". Les Flam sont entières et uniques. Les ex-camarades dont vous parlez n´existent plus en tant que Flam, certains ont rejoint le parti au pouvoir et sa mouvance, d´autres l´AJD/MR ou ont complètement baissé les bras et abandonné la lutte. Il n´existe que Les FLAM authentiques qui sont dirigées par le Président Samba Thiam Cela dit, nous restons toujours ouverts aux rencontres avec ceux qui nous gouvernent, dans un souci de dialogue autour des questions d'intérêt national. Le dialogue a toujours été notre crédo, et cela depuis l´appel du Manifeste du Négro-mauritanien opprimé de 1986 qui exprime nos positions de principes.


Le Rénovateur : La lutte continue, c'est votre crédo jusqu'à quand ?


K.T. : La lutte continue, c´est plus qu´un slogan, c'est une profession de foi, un appel au courage et à la persévérance. Un hymne à la résistance et un chant de rédemption jusqu´à l´éradication et l´extinction de toute forme d´injustice et de discrimination en Mauritanie. La lutte continue est aussi et surtout un cri de ralliement de tous les combattants de la liberté.

Propos recueillis par Cheikh Tidiane Dia

LE RÉNOVATEUR QUOTIDIEN du dimanche 24 octobre 2010.

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samedi 23 octobre 2010

Un jeune Négro-mauritanien chante les déportations

Mbewndi Bullaay Bah dit Samba un jeune mauritanien ex-déporté du camp des réfugiés Koba-Bakel revient sur les déportations tragiques de 89, les assassinats à Oualata et le racisme d´État en Mauritanie. A écouter et à partager au lien.

JIDDOU HAMOUD tente de dénaturer le cas avéré d’esclavage sur la pauvre Aichetou


















Tentative de dénaturer le cas avéré de pratiques esclavagistes sur la pauvre Aichetou par un journaliste Mauritanien nommé JIDDOU HAMOUD « correspondant du très respectable journal Mauritanien le calame». Ce journaliste a fait le travail le plus pitoyable de sa carrière sur le cas précis de la pauvre Aichetou, qui montre certainement la carence qui gangrène le milieu journalistique Mauritanien. Pas le moindre effort pour recueillir le témoignage capital de la victime, puisque à mon avis il était important voir capital pour connaitre toute la vérité. La victime a été ignorée dans l’esprit de laver l’affront de ces bourreaux. Vous l’aurez compris comme nous, pourquoi la rédaction du calame a refusé ce ramassis d’incohérences de l’amateurisme incontestable de leur correspond dans le Trarza en exigeant un travail plus pro. Malheureusement les amateurs qui veulent discréditer les actions des mouvements abolitionnistes ont toujours l’oreille attentive du gestionnaire de CRIDEM.ORG Mr Claude.K.

Je cite : « Répondant à une question du CALAME, libellée comme suit : « Comment Aichettou bien traitée, vivant en parfaite harmonie avec les siens, fui tout d’un coup avec des inconnus (3membres de l’IRA) tard dans la nuit? », Gorgui soutient que Aichettou ne s’est pas rebellée mais que les 3 membres de l’IRA étaient accompagnés par Moina la sœur d’Aichettou et lui ont fait comprendre que sa mère était très malade et lorsqu’elle consent de les accompagner, ils donnent à son mari qui ne jouit pas de toutes ses facultés mentales, la somme de 40.000um pour le faire taire. »

Mr JIDDOU HAMOUD, Malheureuse le constat est toujours le même après chaque cas de flagrant délit pratique d’esclavage. Les scènes de mensonges, de grotesques sont étudiées en avance avec beaucoup de finesse et se multiplient. Un cirque de jeux de rodéo pour les détenteurs d’esclaves à chaque découverte macabre de cas d’esclavage. Les bourreaux essayent de défoncer l’issue de secours mise en place depuis plusieurs décennies par l’état Mauritanien qui consiste à mettre un complot sur les dos des victimes, elles deviennent soudainement des manipulées menteurs, l’assistance devient des espions pour le solde d’Israël, où l’occident mais aussi des apostats.

Je cite : « LA TRIBUNE a voulu savoir s’il existe des mariages entre les maîtres et les esclaves dans cette communauté Oulad Benioug. Oui, répond Ould Yedaly car nous ne sommes pas esclavagistes mais dans ma famille cela n’a jamais été le cas. LE CALAME qui a posé une question relative au rapport de Sidi Ould Messaoud l’un des principaux dirigeants de l’APP cité par l’IRA comme « complice » de Yedaly Ould Veyjeh. C’est Yedaly lui-même qui réagit en disant qu’il s’agit là de la plus grande bourde de l’IRA qui cherche à salir l’image du parti et de ses militants par le canal de Sidi qui n’a rien à voir dans cette affaire ni de près ni de loin. Et d’ajouter je suis militant de ce parti et j’ai même été suspendu mais militant discipliné j’attendrai que la justice tranche pour prouver à mon parti que je suis innocent. »

Étonnant et étrange comportement. Voici ce que disait le tout nouveau président de l’association de défense des maitres esclavagistes, le professeur Gorgui Ould Yedaly dans son droit de réponse qui justifie que l’IRA n’a manipulé ni essayé de manipuler qui que ça soit dans cette affaire.


« Notre père Yedaly Ould veijeh nous a, de tout temps, donné l’exemple de combattant pour la liberté et l’égalité entre les différentes composantes de la société. C’est d’ailleurs, par son appartenance au parti de l’APP qu’il a su mettre en pratique ses intimes convictions en ce sens.
C’est à ce titre qu’il exprime son étonnement face à l’attitude de son frère et ami le coordinateur régional de l’APP Sidi Ould Messaoud, qui s‘est empressé pour chercher à l‘exclure de cette formation politique au sein des rangs de laquelle il a toujours milité. »

Je n’ai rien inventé, tout est là devant vous. Je vous laisse le soin de juger et réagir rapidement, puisqu’il y a une réelle urgence en Mauritanie. Nous avons compris le message au sens large du terme. Actuellement certains maîtres d’esclaves se refugient dans les mouvements et partis politiques qui haranguent des slogans de lutte contre l’esclavage. Certains militants, membres fondateurs des mouvements abolitionnistes se taisent, couvrent où sympathisent avec les esclavagistes et laissent faire sans regret. Je suis révolté par cette découverte et je jure devant tout le monde que nous ne tôlerons plus aucun comportement de telle nature d’un des leurs. Je vous joints les liens de deux vidéos de la victime, qui dit tout haut le contraire de ce document.

Cliquez sur ces liens :


vidéo d’Aichetou et sa soeur Moyna, elles racontent leur calvaire d'esclaves


http://www.youtube.com/watch?v=K6meIamOyG0

Vidéo de Aichetou, la femme esclave qui a été libérée par IRA Mauritanie

http://www.youtube.com/watch?v=T3NahTg9ZNc

Mr Jiddou Hamoud a forte à faire pour manipuler tout le monde.

Merci à tous

Diko hanoune

Interview : Biram Ould Dah Ould Abeid sur boolumbal.org



« Je suis un militant universaliste et généraliste des droits de l’Homme et mon action s’inscrit dans un engagement radical et irréversible visant la déconstruction et la refonte des systèmes social et étatique en Mauritanie ; systèmes basés sur les racismes domestique et d’Etat, l’esclavage, le mode de vie et de pensées esclavagistes, la mauvaise gouvernance économique, politique et religieuse. » Biram Ould Dah Ould Abeid

Président de l’initiative de résurgence du mouvement abolitionniste de Mauritanie(IRA) œuvre contre la violation des droits humains en Mauritanie et en dénonçant la discrimination raciale et l’esclavage. Son courant s'inscrit dans une vision et l'action qui visent la déconstruction politique, idéologique et religieuse du système social et d'état en vigueur en Mauritanie depuis sa naissance, systèmes fondaient sur des préjugés ethniques et les préférences de naissance dont pâtissent les noirs et les haratines en Mauritanie.

Cette interview sera disponible le mardi 26/10/10 sur le site :www.Boolumbal.org

23/10/2010
Boolumbal Boolumbal

vendredi 22 octobre 2010

Duugu deege reçoit Diko Hanoune sur www.kassataya.com ce dimanche 24 octobre 2010 à partir de 19h heure de paris

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De Spartacus à la révolte de Saint-Domingue, de la colonisation aux indépendances, encore de nos jours des hommes relaient le flambeau pour l’égalité, pour la justice, pour recouvrer la dignité humaine. L’affirmation de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme "les hommes naissent libres et égaux" est avérée et scientifiquement certifiée par l’unité de la race humaine. N’empêche, nous sommes nombreux à transgresser cette humanité par des comportements, par des agissements et des actions d’une autre époque, d’un autre temps. Afin de comprendre les revendications du mouvement haratine et affiliés, nous recevons ce dimanche, 24 octobre à partir de 19h heure de Paris, Diko Hanoune Secrétaire Général de l’Association des Haratine de Mauritanie en Europe.

Écoutez duugu deege sur www.kassataya.com

Ceerno Koone

dimanche 17 octobre 2010

Cinquantenaire de l’imposture et de la dépendance...


On attend avec impatience ce jour improbable où la Mauritanie sera aux mains d’une élite éclairée et décomplexée qui saura gouverner la Mauritanie en lui reconnaissant ses spécificités, au lieu toujours de copier coller ce qui se fait ailleurs sans réfléchir une seconde car penser, innover c’est fatiguant pour un esprit adepte du coup de pied de l’âne à la moindre tentative de réflexion.

On nous tympanise avec ce présumé cinquantenaire d’indépendance qui ne correspond à rien ! D’abord, les seuls qui peuvent fêter l’indépendance c’est les militaires qui sont indépendants depuis le 10 juillet 1978. Depuis ce jour-là, ils ne dépendent d’aucune constitution, d’aucun pouvoir civil, d’aucune république démocratique présumée ou sur le chemin de le devenir.
Les militaires ont le droit de fêter, chaque 10 juillet, leur indépendance !

Quant aux civils ! Ils n’ont été indépendants que 18 ans ! Depuis ils vivent sous la colonisation de l’armée qui décide quand elle veut comme elle veut de créer et défaire les présidents de la république en préservant le vernis démocratique à l’aller mais en se gardant toujours le droit au coup d’état pour le retour à sa place de l’élu !

Cela c’est notre réalité ! Comment dans ces conditions fêter un quelconque cinquantenaire de l’indépendance ? Et indépendance par rapport à quoi ? Si c’est par rapport aux français, c’est là encore un copier coller de la réaction d’autres peuples qui peuvent fêter la libération comme les algériens même si ensuite ils sont passés comme chez nous à la colonisation de l’armée , pas la leur, l’armée tout simplement car ces armées ne sont pas celles des peuples vu qu’elles les font vivre dans le règne de la soumission lamentable.

De plus, il faudra un jour accepter de reconnaître que sans la France, la Mauritanie n’existerait pas tout simplement alors vouloir fêter l’indépendance par rapport à elle, c’est une ineptie car la nation mauritanienne lui doit jusqu’à son existence sinon nous serions aujourd’hui marocains, algériens, maliens, sénégalais.

Ensuite, de quelle indépendance parlons-nous ? De Gaulle, que certains intellectuels africains limités vénèrent, est le premier ennemi des africains et des peuples libres : c’est lui qui a compris qu’au lieu de tenir des colonies, il valait mieux leur offrir l’indépendance puis ensuite les déstabiliser, les piller loin de la métropole et sans aucun bruit ; de là la françafrique digne héritière de la colonisation.

Enfin, cette façon de vouloir fêter cette fausse indépendance, c’est perpétuer pour l’éternité un souvenir qui finalement n’a duré que peu chez nous à savoir la colonisation dont la pacification n’a laissé que peu de traces pénibles; c’est l’après colonisation officielle qui fit le plus mal car elle contribua à détruire les fondements d’un état juste pour nourrir les délires les militaires ignorants, sans vision qui firent que ce pays est à genoux depuis que les militaires ont pris leur indépendance un 10 juillet.

Aujourd’hui l’homme du 18 est là, et veut bien faire, effacer lui ce que firent ses frères d’armes ou cousins d’armes en trente ans ! Il doit donc reprendre l’indépendance là où elle fut brisée c’est-à-dire le 10 juillet 1978 et fêter le 18eme ou les 19 ans de l’indépendance quoique cela ne signifie rien car on vit sous la colonisation de l’armée qui peut prendre Aziz demain et le remplacer par un autre taya, qui pourra dire un mot quand on peut faire tomber un tyran et un président élu sans un coup de feu ?

C’est donc bien que la peur est partout jusque dans les gênes !

Tout ça pour dire que le cinquantenaire de l’indépendance qu’on s’apprête à fêter est une imposture historique ! C’est condamner ce peuple pour l’éternité à croire qu’il fut dépendant depuis l’éternité avant ce 28 novembre comme les haratines qui subissent déjà cette imposture qui les présente en descendants d’esclaves comme si leurs ancêtres n’ont jamais été libres !

Si on veut vraiment fêter une forme d’indépendance par la petite porte, il faut fêter le 3 Août ! Et changer l’année de l’indépendance chaque fois qu’un tyran videra les lieux jusqu’au jour où l’armée retournera définitivement dans ses casernes car en face elle craindra d’avoir affaire à un peuple debout et armé.

A ce titre : Aziz aura fait quelque chose pour ce pays, le jour où quittant le pouvoir il aura réveillé la jeunesse de sorte que le prochain président militairement élu ait en face un peuple débout prêt à en découdre jusqu’au bout afin que plus jamais aucun pouvoir comme aujourd’hui n’ait tant de mépris pour les civils, pour la constitution, pour la liberté d’expression.

Entre-temps, il n’y a rien à faire qu’à regarder Aziz faire ! Qu’il fasse donc puisqu’il ne craint que les armes et que son peuple est désarmé, affamé, volé. Nous verrons bien si comme je le crois Aziz est un mâle nécessaire…


Publié par chez vlane A.O.S.A à l'adresse 15:45