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jeudi 26 juillet 2018

La Mauritanie devant le Comité contre la Torture à Genève, voici le compte rendu.


Le rapporteur  SÉBASTIEN TOUZÉ a soulevé les incohérences du rapport des autorités Mauritaniennes, qui abonde sur des généralités sans précision, sans preuve matérielle, des statistiques fiables,  dès fois, le rapport est hors sujet. Le comité avait recommandé que la durée d’une garde n’excède pas les  48 heures maximum. Aucune garde à vue n’a été jugée illégale par un juge malgré le dépassement de cette durée. Les jours non ouvrables ne sont pas comptabilisés dans la durée d’une garde à vue, souvent, elles sont prolongées par les policiers eux-mêmes et cette pratique  se généralise. La loi contre le terrorisme, le délai d’une garde à vue peut atteindre les 45 jours ouvrables sans possibilité de contester ni recours. Ceci est contre  la convention signée par la Mauritanie. La loi 2015 ne s’applique pas aux personnes victimes de la torture. Les registres de la détention dans les commissariats de police, sont mal entretenus. Certains sont antidatés par la police. Les registres sont utilisés sur des simples papiers par la police judiciaire. Les 13 membres IRA n’ont pu accédés à un avocat selon Amnesty international.

L’état mauritanien n’a pas un programme d’aide juridictionnel au service des plus vulnérables. L’accès au médecin doit être automatiquement non selon le bon vouloir des forces sécuritaires. Des prisons secrètes existent selon plusieurs informations concordantes même si l’état Mauritanien le nie. Les prisons sont surpeuplées, la prison Birmoghrein est inaccessible aux familles de détenus pour respecter le droit de visite des familles. L’accès à l’eau est milité, il est utilisé comme moyen  de punition par les gardes pénitentiaires. La détention préventive, le taux est particulièrement élevé. Certains détenus peuvent faire un an à trois ans sans jugement. Usage excessif  de la violence par les forces de l’ordre sur des manifestants abolitionnistes, sur les victimes Haratine.

La rapporteuse Mme Essadia Belmir souligne  qu’il y a la problématique du dépôt de plainte lorsqu’on est prisonnier ou arrêté en Mauritanien, surtout, quand on a subi de mauvais traitements, l’état parti doit revoir sa copie sur le sujet. Il y a des personnes détenues sans dossier, le comité contre la torture demande comment ça peut arriver dans un état de droit? Il y a un blocage de plaintes par l’état parti qui viole la convention contre la torture. Elle  insiste sur l’incompatibilité du  droit de sang Mauritanien avec les normes internationales, le détenu  ne peut être libérable sans le pardon de la famille victime malgré qu’il ait purgé sa peine. Ceci est une double peine. La justice doit s’autosaisir en cas de torture ou soupçon de traitements dégradants.

Le comité contre la torture demande à l’état Mauritanien l’indemnisation de Biram Dah Abeid, Brahim Ould Bilal et Djiby Sow pour les préjudices subis en prison selon la recommandation des rapporteurs des nations unies. Cette demande n’a pas eu de réponse mais on voyait le malaise des officiels mauritaniens.

M. Abdelwahab Hani membre du comité contre la torture précise que les peines corporelles sont complètement contraires à la convention contre la torture. La Mauritanie renvoie tout sur l’interprétation de la charia, mais la quelle ? Il existe plus de 70 formes de Charias dans le monde, est ce que la Mauritanie aurait sa propre charia ou c’est l’interprétation qui est fausse ? Il y a des charias qui sont dépassées de 200 ans.



L’état  Mauritanien informe le comité contre la torture qu’il existe  102 condamnés à mort. Le sénateur Mohamed  Ould Ghadda est détenu pour  diffamation, il est en détention préventive renouvelable une fois. Les Mauritaniens n’avaient pas cette information vendue ici à la communauté internationale, mais des questions s’imposent : le sénateur a diffamé qui ? Qui a porté plainte contre lui ? Puis, la délégation officielle défend que la charia est l’unique source des jugements en Mauritanie sans préciser laquelle ?  Sur le cas de l’abolitionniste, M. Diadié Bambi Coulibaly, le directeur de la police judicaire dit qu’il  a été arrêté pour détention de passeports. Là aussi, on s’est dit, pourquoi c’est la police antidrogue qu’on envoie  chez lui  pour l’arrêter?

Sur le cas de Mohamed Ould Brahim, le directeur de la police judiciaire défend qu’il n’est pas décédé au commissariat, c’est un dealer qui avait 3 kG de chanvre indien sur lui, il  donnera trois versions différentes.  Tantôt, Mohamed Ould Brahim est décédé chez lui, puis, il change de version, Ould Brahim est décédé chez le dealer ayant été confronté à ce dernier par crise cardiaque et la dernière, est, qu’il est décédé dans la rue. Le rapporteur SÉBASTIEN TOUZÉ interpelle le directeur, mais vous avez emmené la victime chez le chef  dealer au lieu d’aller l’arrêter? Etonnement, consternation dans la salle. Sur le cas de Mohamed Cheikh Ould Moukheitir, la délégation informe le comité contre la torture qu’il est détenu dans un lieu sûr « prison secrète que l’état ne veut pas avouer » par décret du ministre de l’intérieur pour le protéger. La délégation Mauritanienne a refusé d’aborder les dossiers du passif humanitaire et de l’esclavage malgré qu’ils aient été soulevés plusieurs fois. La délégation Mauritanienne prétend qu’elle n’était pas au courant du blocage des neuves et orphelins à l’aéroport de Nouakchott.

Les officiels Mauritaniens ont tellement embelli la situation des prisons au point qu’ils ont eu droit aux belles blagues du rapporteur, « j’aimerai réserver une chambre dans vos prisons.. » ; le directeur de la police disait Mohamed Ould Brahim n’avait besoin d’être torturé, car, il avait la drogue sur lui et le président du comité réplique : «  je vous pose cette question à mon tour, qui a besoin ou mérite d’être torturé » ?

Remerciements au staff du comité contre la torture à Genève, aux rapporteurs qui ont fait un excellent travail, aux ONG internationales : OMCT, Alkarama, Amnesty International, Anti-Slavery, FIDH, ACAT-France etc… et à toutes les ONG Mauritaniennes qui ce sont mobilisées.


Vidéo les réactions de la société civile Mauritanienne depuis Genève :
















Conférence au Congrès des États-Unis d'Amérique : IRA et UNPO visent le public des Sénateurs et diplomates américains.



Le 24 juillet 2018, s'est ouvert dans la salle 221 à Connon House, une conférence sous le thème : La lutte contre l'Esclavage au Sahel, Formes et Perspectives. Cet événement est organisé sous l'initiative De Marvin Kumetat, responsable du bureau de UNPO( l'Union des Peuples non-représentés) dont IRA est membre représentant du peuple Hratin.

Les conférenciers invités à prendre la parole au cours de cette journée sont:
1- Biram Dah Abeid, président des réseaux IRA dans le monde.
2- Maurice Middleberg, Président de l'ong anti-esclavagiste américaine Free The Slave.
3- Alice Bullard, avocate et professeur d'université, présidente de IRA-USA.
4- Ismael Montana, professeur à Northern Illinois University aux USA.
5- Bakary Tandia, Confondateur de Abolition Institute et président de IRA-New-York.

Vu les interventions enrichissantes des panelistes et la présence massive dans la salle de la conférence, les élus et fonctionnaires américains ont été davantage edifier sur la réalité de l'esclavage et autres formes de traites et de discriminations dans le Sahel et particulièrement en Mauritanie.
Source: IRA-Mauritanie 








Communiqué:Une délégation de cinq membres des collectifs membres de la Coordination des Organisations des Victimes de la Répression (COVIRE)


Une délégation de  cinq membres des collectifs membres de la Coordination des Organisations des Victimes de la Répression (COVIRE), invitée pour la Participation à la 64ème session du comité contre la torture des nations unies à Genève, a été interdite pour l’embarcation à l’Aéroport OumTounsi de Nouakchott, par la police mauritanienne.

Cette délégation constituée de :Adjt/er Babe Traoré(collectif rescapé militaire), Sy Yahya Ousmane (collectif des orphelins ), Maimouna Alpha Sy (collectif des veuves),Aissata Anne(collectif des veuves) et Aissata Diallo (collectif des veuves) sont détenteurs de leurs visas dûment émis à l’ambassade de Suisse au Sénégal. Après avoir effectué l’enregistrement pour les formalités d’embarquement par la compagnie RAM, la police de l’aéroport de Nouakchott a confisqué les passeports de la délégation sous prétexte de vérifier les visas apposés et ont exigé une lettre des autorités consulaires Suisse du Sénégal attestant avoir délivré ces visas.

Le dépôt au niveau du Sénégal s’est opéré, après que  l’ambassade de France, qui représente pour les affaires de visa, celle de la Suisse,  ait répondu à ces demandeurs de visa que les rendez vous ne peuvent avoir lieu  que dans la semaine du 23 juillet. Hors la session  du comité contre la torture à laquelle cette mission devait participer doit se dérouler au 23 juillet au 10 aout 2018.

 Au même moment les organisations de la société civile défenseurs des positions officielles de l’Etat sont financées en masse par le Commissariat aux droits de l’homme et à l’action humanitaire pour prendre part à cette  64ème session et facilitées dans toutes  les formalités de voyage.

A cette occasion de la tenue de cette 64ème session du comité contre la torture, nous COVIRE, lançons un appel d’alerte aux différents experts aux institutions compétentes des droits humains des nations unies de :

Rappeler la Mauritanie de ses engagements du respect du droit à la libre circulation, de rentrée et de sortie de ses citoyens dans le respect des normes qu’elle a reconnu ;
 Soutenir l’action des victimes et ayants droit du génocide mauritanien ;
Intercéder auprès des autorités mauritaniennes de reconnaitre la légitimité  des victimes et ayants droit du génocide perpétré à l’encontre de la communauté noire  de revendiquer leurs droits à la vérité et à la justice pour régler cette question douloureuse  qui entrave le vivre ensemble;

Genève, le 23 juillet 2018

Mauritanie : 5 défenseurs empêchés de participer à la 64ème session du CAT


MRT 001 / 0718 / OBS 100
Entraves à la liberté de mouvement et
à la liberté d’association
Mauritanie
25 juillet 2018
L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains, un partenariat de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et de la FIDH, vous prie d’intervenir de toute urgence sur la situation suivante en Mauritanie.

Description de la situation :

L’Observatoire a été informé des entraves à la liberté de mouvement et d’association de Mme Maimouna Alpha Sy, secrétaire générale du Collectif des veuves, Mme Aissata Anne, vice-présidente du Collectif des veuves, Mme Aissata Diallo, porte-parole du Collectif des veuves, M. Sy Yaya Ousmane, chargé de relations extérieures du Collectif des orphelins, et M. Baba Traoré, vice-président du Collectif des rescapés, alors qu’ils devaient participer à la 64ème session du Comité contre la torture des Nations unies (CAT) à Genève (Suisse).

Selon les informations reçues, le 22 juillet 2018, les cinq défenseurs des droits humains ont été arrêtés par la police à l’aéroport international d’Oumtounsy, où ils devaient s’embarquer pour Genève pour participer à la 64ème session du Comité contre la torture des Nations unies (CAT), devant lequel le deuxième rapport périodique de l’État mauritanien est actuellement examiné. La police a confisqué leurs passeports sous prétexte de vérifier les visas apposés, juste après que les défenseurs avaient effectué les formalités d’embarquement, et a demandé aux défenseurs de produire une lettre des autorités consulaires suisses du Sénégal attestant avoir effectivement délivré ces visas.

En raison de ces retards, les défenseurs n’ont pas pu s’embarquer sur leur vol et ont raté la session de révision de la Mauritanie, qui a eu lieu du 23 au 25 juillet 2018. Les cinq défenseurs étaient pourtant en possession régulière de leurs visas Schengen ainsi que d’une lettre d’invitation de la part de l’OMCT qui expliquait le but de leur voyage.
L’Observatoire condamne fermement cette entrave à la liberté de mouvement et d’association de Mme Maimouna Alpha Sy, Mme Aissata Anne, Mme Aissata Diallo, M. Sy Yaya Ousmane et M. Baba Traoré, qui ne vise qu’à sanctionner leurs activités de défense des droits humains ainsi que leur participation au Comité des Nations unies contre la Torture.

L’Observatoire appelle les autorités mauritaniennes à mettre un terme à toute forme de harcèlement à l’encontre de Mme Maimouna Alpha Sy, Mme Aissata Anne, Mme Aissata Diallo, M. Sy Yaya Ousmane et M. Baba Traoré et de l’ensemble des défenseurs des droits humains en Mauritanie et à garantir leur droit à la participation aux mécanismes internationaux de protection et promotion des droits de l’Homme.

Actions requises :
L’Observatoire vous prie de bien vouloir écrire aux autorités mauritaniennes en leur demandant de :
i. Garantir en toutes circonstances le droit à la liberté de mouvement et à la liberté d’assocation de Mme Maimouna Alpha Sy, Mme Aissata Anne, Mme Aissata Diallo, M. Sy Yaya Ousmane et M. Baba Traoré et de de tous les défenseurs des droits humains en Mauritanie, y compris leur droit à participer aux mécanismes internationaux de protection et promotion des droits de l’Homme ;
ii. Mettre un terme à toute forme de harcèlement à l’encontre de Mme Maimouna Alpha Sy, Mme Aissata Anne, Mme Aissata Diallo, M. Sy Yaya Ousmane et M. Baba Traoré ainsi que de l’ensemble des défenseurs des droits humains en Mauritanie afin qu’ils puissent mener leurs activités quotidiennes et de défense des droits de l’Homme librement et sans entrave ;
iii. Se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998, et plus particulièrement ses articles 1 et 12.2 ;
iv. Plus généralement, se conformer aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits humains ratifiés par la Mauritanie.

Adresses :
• S.E M. Mohamed Ould Abdel Aziz, Président de la République Islamique de Mauritanie, Fax : 00 222 525 85 52
• M. Ahmedou Ould Abdalla, Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation de la République Islamique de Mauritanie, Fax : + 222 529 09 89 ; Email : mmelhadi@interieur.gov.mr ; leminesidi@yahoo.fr
• M. Dia Amadou Mallal, Ministre de la Justice de la République Islamique de Mauritanie, Fax : 00 222 525 70 02
• Me Irabiha Mint Adbel Weddoud, Présidente de la Commission nationale des droits de l’Homme, Email : presidente@cndhmauritanie.mr
• S.E. Ambassadeur Mme Salka Mint Bilal Yamar, Mission permanente de la Mauritanie auprès de l’Office des Nations unies à Genève, Suisse. Fax : +41 22 906 18 41. Email : mission.mauritania@ties.itu.int
• S.E. Mohamed Mahmoud Ould Brahim Khlil, Ambassade de la Mauritanie à Bruxelles, Belgique, Fax : +32 2 672 20 51, Email : info@amb-mauritania.be
Prière d’écrire également aux représentations diplomatiques de Mauritanie dans vos pays respectifs.

Genève - Paris, le 25 juillet 2018
Merci de bien vouloir informer l’Observatoire de toutes actions entreprises en indiquant le code de cet appel
L’Observatoire, partenariat de l’OMCT et de la FIDH, a vocation à protéger les défenseurs des droits humains victimes de violations et à leur apporter une aide aussi concrète que possible. L’OMCT et la FIDH sont membres de ProtectDefenders.eu, le mécanisme de l’Union européenne pour les défenseurs des droits humains mis en œuvre par la société civile internationale.


lundi 23 juillet 2018

Mauritanie : La 64ème session du Comité contre la Torture (CAT) à Genève les ONG se mobilisent pour se faire entendre.



Devant les experts, la déclaration qui a été lue par Diko Hanoune, Secrétaire général de l’association des Haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E), dans le temps accordé à Aminetou Mint El Moctar, présidente de l’Association des femmes chefs de familles en Mauritanie (AFCF). Il faut noter la présence de plusieurs ONG non gouvernementales qui ont présenté des rapports alternatifs, qui se sont mobilisées pour sortir certaines réalités devant les experts des Nations Unies, notamment le président du COVIRE, M. Mamadou Kane et Mme Kane, Mme Diop, Mme Lalla Aicha Sy,  présidente du comité de solidarité avec les victimes des violations des droits humains, Clément Bousin ACAT-France, Radidja Nemar Alkarama.org, Antislavery- SoS-Esclaves Mauritanie, l’Observatoire Mauritanien Des Droits de l’Homme et de la Démocratie représenté par le collectif La Paix au Sri-Lanka etc…. Le blocage à l’aéroport de Nouakchott les veuves et orphelins qui devraient participer, a été  l’objet de vives protestations.

Monsieur le président du comité ;

« Le président Mohamed Ould Abdel Aziz considère : «  le système des nations unies comme un truc sans importance, en disant que les déclarations des nations unies ne  seront pas prises en considération».  La CNDH et le comité contre la torture, ici présents,  n’ont pas  condamné  ces propos très graves d’un chef d’état en exerce, malgré que c’était leur rôle. Ceci, démontre que ces institutions ne sont pas indépendantes. La Mauritanie d’aujourd’hui est une industrie de tortures, d’assassinats gratuits,  le fils du président a tiré sur une femme, il n’a pas été arrêté pendant que le régime tue et torture d’innocents citoyens noirs dans des prisons secrètes.

-Le 10 juillet 2018, le procureur de la ville de Selibaby, dans la région du Guidimakha  ordonne aux gendarmes  du département Ould-Yengé, d'arrêter, séquestrer Mohamed Ould Mbareck, Président l’ONG Initiative d’Opposition aux Discours Extrémistes, esclavagistes et au terrorisme, une ONG avec un statut ECOSOC, durant plusieurs jours, qui était parti introduire des plaintes liées à l’esclavage foncier dans le milieu Soninké, il n’a bénéficié le soutien la CNDH ni du comité contre la torture en Mauritanie.

1-Nous demandons  à l’état Mauritanien des enquêtes indépendantes sur les tortures, détention arbitraire de militants l’ONG IRA-Mauritanie et des manifestants pacifistes par les forces de l’ordre. Les cas de tortures de Moussa Bilal Biram et Abdallahi Maatallah Saleck, détenus en prison pendant 2 ans par le régime. Le cas du jeune Mohamed Cheikh Ould Moukheitir condamné à mort pour apostasie, malgré sa libération par la justice, il est toujours détenu dans un lieu secret. Le cas du Sénateur  Mohamed Ould Ghadda ; Adallahi Ould Yali, un activiste abolitionniste séquestré depuis en février 2018.  Toutes ses personnes sont torturées physiquement,  moralement, elles n’ont pas eu le soutien de la CNDH ni du mécanisme national de la prévention contre la torture en Mauritanie.


2-Une enquête sur le cas de  Marième Mint Mohamed Sidi, enceinte de huit mois battue par un ancien policier, le commissariat Toujounine refuse sa plainte en juin 2018 pour protéger l’ancien policier. 

3- Le cas de Mohamed Ould Brahim, 37 ans, arrêté le mardi 12 juin 2018, conduit au Commissariat de l’Anti-drogue, le lendemain, le père du jeune homme, Brahim Ould Maatalla reçoit un appel téléphonique du commissaire  l’Anti-drogue qui lui demande de venir récupérer le corps de son fils à la morgue de l’hôpital. Une fois sur place, le Procureur lui fait un chantage pour signer un papier attestant  la « mort naturelle » de son fils. Chose incroyable dans un état de droit.

4- L’abolitionniste soninké,  Diadié Bambi Coulibaly, accusé à tort sur dénonciation calomnieuse  par le même commissariat de police anti-drogue, il a été  séquestré plusieurs jours du 12 au  20 juillet  2018  dans le but de le faire taire.

5- Le cas de  Amadou Idrissa DIENG militant IRA, qui a été enlevé, séquestré et violemment battu par des éléments de la police du quartier Elmina sans aucun motif valable en décembre 2017. L’état devrait ouvrir une enquête et punir les auteurs.


6- Le jeune Lamine Mangane, 18 ans à peine, tué par balles d’un gendarme, le 27 septembre 2011, à Maghama, alors qu'il manifestait contre l’enrôlement  discriminatoire. Le 28 Novembre 2017, les membres du collectif des neuves et orphelins ont été violemment battus devant le cortège présidentiel à Kaédi, la CNDH et le mécanisme contre la torture n’ont pas soutenu les victimes.  Diligenter une enquête sur les tortures et  disparitions forcées de civils et  militaires Afro-mauritaniens entre 1989 et 1992, les familles réclament les corps de leurs proches.

7-Le 16 juillet 2010, à Riadh, suite à une altercation, un policier fait feu sur Ramdhane Ould Mohamed. Atteint à la tête, il s’effondre. Après deux jours de coma, Ramdhane, âgé de 21 ans, succombe à sa blessure. Son cas n’a pas été élucidé.

8- Nous demandons la protection de médecins qui reçoivent les victimes de la torture pour établir des certificats médicaux  attestant des cas de tortures sans risque de représailles.

9-La Mauritanie ratifie, signe les traités et conventions internationales, édicte des bonnes lois mais ne les n’applique pas. C’est juste une l’histoire de tromper les institutions internationales.

-Au nom de la société civile Mauritanienne, nous remercions les experts et les membres du comité contre la torture de Genève à prêter une grande  attention aux cas soulevés ici. »  

Images Palais de Wilson Genève







jeudi 19 juillet 2018

Fin de la séquestration de Moussa Bilal Biram et Abdallahi Maatalla Saleck





مبادرة إنبعـــاث الحــــركة الانعتـــــــاقية
INITIATIVE DE RESURGENCE DU MOUVEMENT ABOLITIONNISTE EN MAURITANIE
IRA – Mauritanie


Fin de la séquestration de Moussa Bilal Biram et Abdallahi Maatalla Saleck

Abdellahi Maatalla Saleck et Moussa Bilal Biram ont recouvré leur liberté après avoir purgé entièrement une peine de prison injuste de deux années fermes. Ils avaient été arrêtés le 30 Juin 2016 avec onze autres militants Abolitionnistes d'IRA-Mauritanie, suite aux émeutes qui se sont déroulées sur le site en face de l'hôpital ophtalmologique de Bouamatou à Nouakchott. Plusieurs chefs d'accusations avaient été émis contre eux: appartenance à une organisation non reconnue, rassemblement non autorisé, résistance aux forces de l'ordre, incitation à la rébellion...
En réalité, ils avaient été arrêtés pour avoir inscrit leur mode de pensée et d'action, dans la lutte pacifique contre l'esclavage et la ségrégation raciale que subissent les citoyens d'ascendance africaine en Mauritanie.

Ils avaient été séquestrés, torturés pendant douze jours, dans des lieux secrets avant d'être transférés à la prison de Dar Naim. Un simulacre de procès s'en est suivi en première instance, marqué par des vices de forme, les condamne à quinze ans  d'emprisonnement.

Cette peine a été ramené à trois ans de prison dont deux ferme au procès en appel à Zouerat et ils ont été transférés à la prison dans le bagne ou Guantanamo Mauritanien de Bir Moghren.
Coupés de tout contact avec l'extérieur, les  conditions de détention sont inhumaines et extrêmement traumatisantes.

IRA-Mauritanie tient  à remercier:

- Le barreau et collectif des avocats mauritaniens, avec à leur  tête le bâtonnier Cheikh Ould Hendi.
-Les organisations internationales de protection et de défense des droits humains et des défenseurs en danger qui ont soutenu les détenus abolitionnistes.
- Les rapporteurs spéciaux du Conseil des Droits de l’Homme de l'ONU qui ont suivi et régulièrement dénoncé l'arrestation, les violations, la torture et les mauvais traitements, subis par les Abolitionnistes.
- Le groupe de travail des Nations-Unies contre la détention arbitraire, qui a pris une décision qualifiant la détention des membres d'IRA-Mauritanie d’arbitraire et visant uniquement à les punir pour leur engagement légal et pacifique contre l'esclavage et le racisme.
- les missions diplomatiques européennes accréditées à Nouakchott et l'Union Européenne, pour leur intérêt maintes fois exprimé sur la situation des détenus, la mission de la délégation de l'UE qui a rendu visite aux détenus à Bir Moghren suite à un voyage risqué de 1200km dans le désert.
- Le gouvernement des États-Unis d'Amérique qui a dénoncé à travers le porte-parole du département d'Etat l'arrestation, la torture et la condamnation des abolitionnistes d'IRA et exigé une enquête sur les allégations gravissimes de torture.
- les ONG de défense de droits humains mauritaniennes, pour leur soutien indéfectible.
-Nous réaffirmons notre volonté à continuer la lutte pacifique jusqu'à l'instauration d'une société juste et égalitaire.
- Réitérons notre intension ferme de poursuivre sur le plan judiciaire, national et international, les tortionnaires, tapis dans la hiérarchie policière et confortés dans leur crime par le soutien du gouvernement et la complaisance des juges.

Nouakchott le 18 juillet 2018.
La commission de communication.


mercredi 4 juillet 2018

Mise au point : à propos du « Droit de réponse à Ould Mbareck, président de l’ONG Initiative d’opposition aux Discours Extrémistes »