Devant les experts, la déclaration qui a été
lue par Diko Hanoune, Secrétaire général de l’association des Haratine de
Mauritanie en Europe (A.H.M.E), dans le temps accordé à Aminetou Mint El
Moctar, présidente de l’Association des femmes chefs de familles en Mauritanie
(AFCF). Il faut noter la présence de plusieurs ONG non gouvernementales qui ont
présenté des rapports alternatifs, qui se sont mobilisées pour sortir certaines
réalités devant les experts des Nations Unies, notamment le président du COVIRE,
M. Mamadou Kane et Mme Kane, Mme Diop, Mme Lalla Aicha Sy, présidente du comité de solidarité avec les
victimes des violations des droits humains, Clément Bousin ACAT-France, Radidja
Nemar Alkarama.org, Antislavery- SoS-Esclaves Mauritanie, l’Observatoire
Mauritanien Des Droits de l’Homme et de la Démocratie représenté par le
collectif La Paix au Sri-Lanka etc…. Le blocage à l’aéroport de Nouakchott les
veuves et orphelins qui devraient participer, a été l’objet de vives protestations.
Monsieur le président du comité ;
« Le président Mohamed Ould Abdel Aziz considère :
« le système des nations unies comme un truc sans importance, en disant
que les déclarations des nations unies ne
seront pas prises en considération».
La CNDH et le comité contre la torture, ici présents, n’ont pas
condamné ces propos très graves
d’un chef d’état en exerce, malgré que c’était leur rôle. Ceci, démontre que
ces institutions ne sont pas indépendantes. La Mauritanie d’aujourd’hui est une
industrie de tortures, d’assassinats gratuits, le fils du président a tiré sur une femme, il
n’a pas été arrêté pendant que le régime tue et torture d’innocents citoyens
noirs dans des prisons secrètes.
-Le 10 juillet
2018, le procureur de la ville de Selibaby, dans la région du
Guidimakha ordonne aux gendarmes du département
Ould-Yengé, d'arrêter, séquestrer Mohamed Ould Mbareck, Président l’ONG
Initiative d’Opposition aux Discours Extrémistes, esclavagistes et au
terrorisme, une ONG avec un statut ECOSOC,
durant plusieurs jours, qui était parti introduire des plaintes liées à
l’esclavage foncier dans le milieu Soninké, il n’a bénéficié le soutien la CNDH
ni du comité contre la torture en Mauritanie.
1-Nous demandons à l’état Mauritanien des enquêtes
indépendantes sur les tortures, détention arbitraire de militants l’ONG IRA-Mauritanie
et des manifestants pacifistes par les forces de l’ordre. Les cas de tortures
de Moussa Bilal Biram et Abdallahi Maatallah Saleck, détenus en prison pendant
2 ans par le régime. Le cas du jeune Mohamed Cheikh Ould Moukheitir condamné à
mort pour apostasie, malgré sa libération par la justice, il est toujours
détenu dans un lieu secret. Le cas du Sénateur
Mohamed Ould Ghadda ; Adallahi Ould Yali, un activiste
abolitionniste séquestré depuis en février 2018. Toutes ses personnes sont torturées
physiquement, moralement, elles n’ont
pas eu le soutien de la CNDH ni du mécanisme national de la prévention contre
la torture en Mauritanie.
2-Une enquête sur le cas de Marième Mint Mohamed Sidi, enceinte de huit
mois battue par un ancien policier, le commissariat Toujounine refuse sa
plainte en juin 2018 pour protéger l’ancien policier.
3- Le cas de Mohamed Ould Brahim, 37 ans, arrêté le mardi 12 juin 2018, conduit
au Commissariat de l’Anti-drogue, le lendemain, le père du jeune
homme, Brahim Ould Maatalla reçoit un appel téléphonique du commissaire l’Anti-drogue qui
lui demande de venir récupérer le corps de son fils à la morgue de l’hôpital.
Une fois sur place, le Procureur lui fait un chantage pour signer un
papier attestant la « mort
naturelle » de son fils. Chose incroyable dans un état de droit.
4- L’abolitionniste soninké, Diadié Bambi Coulibaly, accusé à tort sur
dénonciation calomnieuse par le même
commissariat de police anti-drogue, il a été
séquestré plusieurs jours du 12 au
20 juillet 2018 dans le but de le faire taire.
5- Le cas de
Amadou Idrissa DIENG militant IRA, qui a été enlevé, séquestré et
violemment battu par des éléments de la police du quartier Elmina sans aucun
motif valable en décembre 2017. L’état devrait ouvrir une enquête et punir les
auteurs.
6- Le jeune Lamine Mangane, 18 ans à peine,
tué par balles d’un gendarme, le 27 septembre 2011, à Maghama, alors qu'il
manifestait contre l’enrôlement discriminatoire. Le 28 Novembre 2017, les
membres du collectif des neuves et orphelins ont été violemment battus devant le
cortège présidentiel à Kaédi, la CNDH et le mécanisme contre la torture n’ont
pas soutenu les victimes. Diligenter une
enquête sur les tortures et disparitions
forcées de civils et militaires Afro-mauritaniens
entre 1989 et 1992, les familles réclament les corps de leurs proches.
7-Le 16 juillet 2010, à Riadh,
suite à une altercation, un policier fait feu sur Ramdhane Ould Mohamed.
Atteint à la tête, il s’effondre. Après deux jours de coma, Ramdhane,
âgé de 21 ans, succombe à sa blessure. Son cas n’a pas été élucidé.
8- Nous demandons la protection de médecins
qui reçoivent les victimes de la torture pour établir des certificats
médicaux attestant des cas de tortures
sans risque de représailles.
9-La Mauritanie ratifie, signe les traités et
conventions internationales, édicte des bonnes lois mais ne les n’applique pas.
C’est juste une l’histoire de tromper les institutions internationales.
-Au nom de la société civile Mauritanienne, nous
remercions les experts et les membres du comité contre la torture de Genève à
prêter une grande attention aux cas
soulevés ici. »
Images Palais de Wilson Genève
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