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jeudi 29 juillet 2010

Point commun, ils ont tous les deux été assassinés

Point commun, ils ont tous les deux été assassinés .Sauf l'un a attiré l'attention particulière des journaux,médias et autorités publiques.L' autre malgré son jeune âgé,aucun sentiment n'a été ému ni des journalistes, ni des autorités du pays.Pourquoi ce traitement de différence entre ces deux victimes? Déjà par le statut qu'on donne à la personne dans la société Mauritanienne. La victime Maure est plus âgée, elle occupe une bonne place dans la société par ascendance, le jeune hartani reste dans le plus bas échelon dans la société Mauritanie.Mê me dans les cas de meurtres, le pouvoir public joue la carte de différence.
http://www.le-renovateur.com/sites/default/files/Ramdane.jpg

Ramdane Ould Mohamed,son assassin est un policier , rien n'a infiltré sur la cause de sa mort.On se demande même s'il y a eu une enquête sur son cas.

Ahd O Elmane.jpg

Ahmed Ould Emana (photo) Assassiné par des barbares inconnues. Un assassinat abject


je vous remercie.

Diko hanoune

mercredi 28 juillet 2010

Les Médias d’Etat et l’Esclavage

Les Médias d’Etat et l’Esclavage




La face visible de l’exclusion

Nous n’avons pas besoin d’une loupe pour voir l’hégémonie d’une communauté sur les medias d’Etat. Tous les organes sont coiffés par des Maures blancs, les adjoints, les DAFs et tous les postes clés, même au ministère. Sauf quand il s’agit des postes où on doit bosser : la rédaction, la traduction et la production. Là, on fait recours aux nègres de service, par nécessité.

Les invités au plateau sont souvent des Blancs. Ce n’est pas grave, quand on n’invite que des Maures blancs. Ce qui est grave c’est lorsque ces invités soient exclusivement des Haratines ou des Négro-africains ! Parce que c’est inadmissible dira-on sans gêne. Car ce qui est normal c’est que ces derniers servent de « figurants » noirs en guise d’un dosage déséquilibré.

Nous avons vu beaucoup de ministres défiler au département de la communication mais, décidément, rien que pour perpétuer et pérenniser le sur-place. Les patrons de ces medias sont-ils intouchables ? Sont-ils plus forts que le Ministre ? Certes, on enlève quelquefois un directeur général pour restaurer un ancien ; mais le reste du « décor » et les référentiels culturels qui prévalent dans un secteur aussi sensible que celui de la Communication , sont maintenus dans leur ’état !

J’ai vu ce staff avec le ministre à l’Assemblée nationale. Un staff inamovible et d’une même couleur, une seule ; c’est l’Apartheid en substance et cela, apparemment, ne gène personne. C’est du déjà vu depuis 50 ans, et peut-être du toujours comme ça ! Une sorte de statu quo ante qui fait la politique de tous les régimes qui se sont succédés en Mauritanie et qui ne changeront pas de si tôt.

Il a fallu des graffitis sur les murs pour voir un Haratine à la télévision; et même celui-là, on le voit plus. Il a peut-être disparu. Et pour les Négro-africains, de par leur temps d’antenne très mal placé, du reste, et non suivi, il faut être NECESSAIREMENT arabisant pour avoir le privilège de monter sur le plateau et présenter le journal.

Donc, les medias dits d’Etat appartiennent, comme toute la Mauritanie , à nos frères Maures blancs ! Il est vraiment amer de le dire mais toutes les preuves sont là :

  1. L’absence notoire des autres entités des centres de décisions, eu égard à leur exclusion de toute la hiérarchie de ces institutions, se répercute directement sur la matière, et cela se caractérise par l’absence de leurs spécificités culturelles, mais aussi et surtout, des sujets les concernant qui se trouvent être, comble de l’exclusion, des sujets tabous !

  1. Un technicien de radio, un des nègres de service, va à la retraite dans quelques mois ; il n’a jamais pu être reclassé alors qu’on ne peut compter le nombre des gens qu’il a formés sur le tas et de ceux qui, sans aucune formation, ont été promis, reclassés et nommés rien que parce qu’ils sont Maures blancs.
  2. Ces medias ne sont pas, comme le pensent certains, pour l’Etat. Ils appartiennent plutôt à des lobbies qui cherchent à se maintenir et à garder des privilèges indus. C’est tout le chauvinisme arabe qui est là !
  3. Tout dernièrement, le directeur de Radio Mauritanie a décidé, de son propre gré, semble-t–il, de refuser la diffusion d’une émission réalisée sur l’esclavage. Pourtant, c’est une demande sociale pressante et un désir souvent exprimé par les honnêtes intellectuels de ce pays de déballer ce phénomène qui refait, à chaque fois, surface, dès que l’effet des calmants passe ! Nous avons tous exprimé notre désir de discuter sans mesure les conséquences imprévisibles de la surenchère, au lieu de se tirer à boulets rouges… Nous pensons qu’il est temps de le faire à la radio et à la télévision, car, nous autres exclus, nous avons nos points de vue quant aux solutions de ce problème qui est quand même le nôtre avant d’être celui de quiconque autre.
  4. Mohamed Ould Abdel Aziz avait exhorté ces organes à changer de méthode. Mais, si, vraiment, il a la volonté de changer les choses, il faut impérativement changer les hommes ! Ne l’ayant pas fait, le tout nouveau ministre semble opter pour le sur-place. Alors, à qui appartiennent ces organes donc ? Puisque le Chef d’Etat ne peut pas changer ces hommes et le ministre non plus, c’est donc ces intouchables qui détiennent les commandes. On peut trouver, aujourd’hui, recenser plus de dix personnes tous de la même famille au sein de l’une des institutions et plus de cent autres de la tribu d’un ancien directeur.
  5. Je signale que les Haratines sont absents de ces organes, sauf peut-être dans la catégorie des plantons et des manœuvres et autres techniciens formés par Bilal Yemar. Et Dieu sait dans quel état, ils sont !! C’est une nouvelle forme d’esclavage qui s’est instauré dans toute l’administration mauritanienne.
  6. les Négro-mauritaniens ne sont pas seulement absents des postes mais aussi des programmes. Pour cette raison, rien n’a été fait pour rattacher ces gens-là à cette Mauritanie. Au contraire, tout a été fait pour les pousser derrière le fleuve. Et ce au même où les Haratines demeurent réduits au silence et réservés à la servitude. Un silence qui sera forcément brisé un jour. Pourvu que quelqu’un prenne l’initiative !

Ce que je tiens à dire ici, ce n’est pas que telle ou telle entité est absente des centres de décisions. Cela est l’apanage de toute notre administration. C’est une administration mauresque, presque à cent pour cent. C’est général. Et l’hégémonie est claire, partout.

Mon propos s’inscrit dans la dynamique dont on parle ces derniers temps. Nous sommes entrain d’aider les bonnes volontés, s’il y en a vraiment, pour situer et ôter les obstacles jalonnant la voie du changement souhaité !

Mais un fait est sûr. Tout changement préalable passe par : redistribution des cartes, constat de la volonté dans les faits : tout ce que tu vas faire pour moi, si tu le fais sans moi, son effet sera de courte durée. C’est exactement pour cette raison que les rhétoriques de Ould Taya ont été dépourvues de résultat viable. En effet, pour combattre l’esclavage il évitait d’appeler le mal par son nom préférant trouver des périphrases vaseuses telles que la lutte contre la pauvreté et/ou la lutte contre l’analphabétisme. Des milliards ont été dépensés pour éradiquer, disait-on, ces fléaux sociaux. Et pourtant aujourd’hui le problème reste entier ! On n’a pas su ou voulu appeler un chat le chat et permettre ainsi à l’action d’être efficiente.

Si avec cet argent on avait aménagé des terres cultivables, organisé et formé des pêcheurs installés le long de la mer, embauché une classe ouvrière à la SNIM , piloté des projets d’élevage, ouvert et encadré des écoles dans les milieux habités par les esclaves et les anciens esclaves, on aurait solutionné, à plus de 80%, la question de l’esclavage.

Et si l’on avait accompagné ces actions d’une campagne de sensibilisation audiovisuelle (radio, télévision) qui dénote une réelle détermination à déraciner et bannir ce phénomène qui perdure dans les pratiques et, surtout, dans les mentalités ralentissant ainsi et, de façon claire, le développement du pays, le résultat serait beaucoup plus tangible.

Voila comment il serait possible, en un peu de temps MAIS, avec une volonté manifeste, de mettre fin à ce fléau.

Or aujourd’hui, le constat est alarmant : un pays qui vit sur des dons et crédits, acquis entre autres, pour la lutte contre l’esclavage et ses conséquences (la pauvreté, l’ignorances et l’exclusion …) mais, foncièrement détournés et orientés par une seule communauté vers d’autres fins qui sont les siennes (Immeubles, Banques, Bourses et autres projets privés).

Tant que le problème n’est pas sujet d’une attention particulière et tant que ses défenseurs sont froidement diabolisés et éloignés des centres de décision, la situation de l’esclavage ne pourrait qu’empirer et continuer à ternir l’image du pays.

Si on donne du temps au temps, il y aura sûrement, tôt ou tard, une solution. Mais, quelle solution et à quel prix ?!! Il va falloir donc prendre le devant et exiger les remèdes appropriés que nous privilégions avant que le temps nous exige des solutions indésirables.

Le temps presse. Et pour beaucoup, Les dés semblent être jetés. Alors force est de dire que si certains cadres se sont résignés, il y en a d’autres qui sont engagés à aller jusqu’au bout !

Brahim Ould Bilal Ould ABEID

Professeur de Philosophie

jeudi 22 juillet 2010

70 malades mauritaniens atteints du Cancer vivent au Maroc dans l'indifférence totale et sans soins

70 malades mauritaniens atteints du Cancer vivent au Maroc dans l'indifférence totale et sans soins


D'après le Journal télévisé de Al Jazeera du Mardi 20 juillet 2010 de 23h, heure de Paris soit 21h GMT , 70 évacués mauritaniens dans les hôpitaux marocains, errent dans les villes sans soins, sans abris et sans nourriture. Puis, lorsqu'ils décèdent suite aux maladies, ils ne sont pas rapatriés en Mauritanie pour être enterrés. Les familles des victimes doivent trouver un terrain et des moyens financiers au Maroc pour leur enterrement lisez la suite sur ce lien: http://www.haratine .com/article457. htm

mardi 20 juillet 2010

Condamnation : Mort de Ramdane Ould Mohamed Silence national, honte nationale !

Condamnation



La vie d'un hartani ne vaut pas plus qu'une baguette matinale pour un policier exhibant l'uniforme de ce pays. Le silence national autour du meurtre de Ramdane Ould Mohamed qui a à peine 21 ans, s'explique certainement du fait de l'absence du leader emblématique de L'IRA en la personne de Mr Biram Ould Dah Ould Abeid. C'est pour cette raison, les autorités cherchent son l'élimination physique pour pouvoir tué des jeunes haratine vulnérables en toute impunité ; surtout rappelons- le, c'est très important pour ceux qui ne connaissent pas encore la petite histoire, l’actuel président a été élu sur la base du slogan le président des pauvres, alors qu'ils sont toujours les déshérités du système judiciaire du pays. L’opposition s'oppose pour obtenir l'exécution des accords de Dakar point, dans la réalité, elle veut le partage du gâteau. Quelle honte nationale comme vous venez de le remarquer. Tous les jours, nous sommes envahis par des communiqués de soutiens à la Palestine , l'Irak, Liban Syrie etc....Là on tue gratuitement devant tout le monde, aucune manifestation ni communiqué, même si c’était pour la forme. Toute la société Mauritanienne est murée dans un silence assourdissant, comment peut on comprendre ou expliquer cela? Ce silence explique-t-il que le jeune Ramdane Ould Mohamed ne méritait pas de vivre plus? Qu’a t-il fait de si grave pour mériter le châtiment suprême de la police? Ni les tribus, ni la classe politique et, encore moins l'incompréhensible silence des militants des droits de l'homme sur le terrain n'ont bougé jusqu’à présent le petit doigt pour assister la famille du défunt. L’ère semble du déjà vue et vécu, ce qu'on appelle grossièrement de bavure policière, en réalité n’est autre qu’un meurtre de sang froid. Je suis écœuré par ces faits terrifiant, en plus gratuits ne résignent plus personne dans mon pays. Quelle tristesse, l’association des haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E) se joint à moi pour présenter nos condoléances attristées à la famille du défunt. Nous condamnons fermement la violence qu’exerce la police sur les populations les plus vulnérables en République islamique de Mauritanie. Nous demandons la démission du ministre tutelle et que des mesures sévères soient prises à l’encontre de tous les responsables de la sécurité publique afin que cessent ces crimes crapuleux déguisés en « bavures sur le sol Mauritanien. Nous rappelons au général Ould Abdel Aziz, la chute de son prédécesseur Sidi Ould Cheikh Abdallahi, élu démocratiquement a été précitée par les émeutes de la faim dont un jeune avait subi le même sort que Ramdane Ould Mohamed. Aujourd'hui est un Jour de tristesse, paix à L'âme du jeune Ramdane Ould Mohamed Amen.



Diko hanoune

Mort de Ramdane Ould Mohamed Silence national, honte nationale ! :

Vendredi 16 juillet, à Riadh, quartier périphérique de Nouakchott, suite à une altercation, un policier ouvre le feu sur Ramdane Ould Mohamed. Il est atteint à la tête et s’effondre. Après deux jours de coma, Ramdane, âgé de 21 ans, succombe à sa blessure.

Vendredi, à l’hôpital national, un parent de la victime, cité par le Rénovateur Quotidien s’exclame : « si on pouvait voir le Président de la République, on allait le faire pour lui dire de prendre des mesures fermes au sujet des bavures policières. Sinon, ça risque de ternir l’image de son pouvoir. Pourquoi, les gens ont vomi Mâaouiya, c’est à cause de la Police. Une, deux, les policiers giflent les gens. Ils frappent. Ils bastonnent. Ils maltraitent. Ils ont la gâchette facile et se comportent de manière irresponsable. Dans les marchés, ils ridiculisent les femmes, renversent leurs bagages. Ils ne sont là pour personne ni pour l’Etat. Ils sont là juste pour leurs poches. »

« Pour gagner l’élection présidentielles en Mauritanie, il faut battre campagne sur la reforme de la police » a dit un jour un homme politique mauritanien.

Le policier qui a abattu Ramdane était-il de service ? Etait-il en légitime défense ? Quatre jours après la mort du jeune homme, personne n’a répondu à ces questions. Plus grave, en dehors des journalistes, personne n’a posé ces questions. La Mauritanie pullule de partis politiques, d’ONG, de regroupements…qui prétendent défendre les droits de l’homme. Le premier, le plus fondamental de ces droits, c’est celui à la vie. Dans des circonstances suspectes, un jeune homme de 21 ans a été brutalement, cruellement arraché à sa famille.

Aucune ONG, aucun parti politique, aucune personnalité de la société civile ou du monde politique n’a demandé des explications à la police. Le scandale de la mort brutal d’un jeune de 21 s’ajoute à un autre scandale : le scandale chronique du silence face aux manquements à la dignité humaine, face au nom respect du droit à la vie. « La bonne ou mauvaise santé démocratique d’une Nation se mesure à la manière dont ses policiers appliquent le code de procédures pénale » avait dit un homme politique européen.

En Mauritanie, le code de procédures pénale, n’a jamais été le livre de chevet des agents de police. Leur code à eux, c’est la brutalité ambiante qui les pousse à porter la main, parfois à ouvrir le feux, sur des citoyens. Pour des broutilles, pour des hommes d’affaires, pour des causes lointaines…des partis politiques mauritaniens ont battu le pavé. Pour Ramdane, ils gardent un silence honteux qui couvre de suspicion toutes leurs revendications pour plus de liberté, plus de respect de la dignité humaine.

Brahim Ould Youssouf




samedi 10 juillet 2010

Ould Taya en phase de devenir Saint

Ould Taya en phase de devenir Saint

Tous les coups bas, sabots, cornes animaliers où fétichistes etc ils sont braqués sur la communauté haratine par des laudateurs perverses du pouvoir actuel en Mauritanie. Plus personne ne comprend l’animosité de ces gourous politicards pseudonymes. On croyait que le pouvoir du dictateur Ould Taya et ces complices étaient les responsables des tueries, déportations des négros-mauritaniens. Apparemment non, la prière du général Ould Abdel Aziz à Kaédi a changé l'espoir d'Amen à toute possibilité de juger les criminels qui végètent en toute impunité au sein de l'armée Mauritanienne.
Désormais les projecteurs sont tournés uniquement sur la responsabilité d'une petite minorité des haratine (esclaves) que les commandos maures encadraient au moment des événements pour régler des comptes avec les négros-mauritaniens. Toute une communauté est en phase d'être souillée, humiliée par une bande très agissante de mesquins au sein de la communauté des victimes négros-mauritaniennes pour changer l'histoire tragique des événements de 1989. Ils ne vous
parleront jamais de ces Adwabas qui se sont opposés énergiquement aux déportations de leurs voisins
peulhs (halpoulars) du village d'à côté non, ils préfèrent vous embobiner dans des histoires qui font dormir débout. J'ai voulu savoir par curiosité pourquoi ces monnayeurs de faux se comportent-ils de telle manière avec la communauté haratine ?
Enfin la réponse est surprenante, des aveugles orgueilleux qui se croient au dessus de tout le
monde. Des petits lascars qui ont la trouille dans le ventre de s'identifier devant le public, ils aiment faire du bruit pour se faire remarquer par le pouvoir du général à Nouakchott, ce dernier rêve de diviser les
communautés noires en mille morceaux surtout que cette division puisse atteindre le degré de non retour. Je veux partager la lecture de cette réponse narrant, narguant surtout marrante de l'un des responsables du
site supporteur de ces genres de conneries : « Tous les anciens militaires connaissent mon grade mais comme on dit dans l'armée 'la fonction prime le grade' c'est pourquoi même dans l'armée j'ai commandé mes supérieurs.... volonté Divine aussi. Allez.....Diko » Je me suis posé tout de suite cette
question, pourquoi cette personne selon ces propos qui apparemment par la grâce d'une volonté divine
cachait quelque part et commander même ces supérieurs hiérarchiques n'a pas ordonné l'arrêt des opérations de nettoyage ethnique ?
La volonté divine a-t-elle été complice des déportations et tueries en plein mois du ramadan de 1989 ? Voila je vous laisse le soin de juger selon votre âme et conscience en attendant de savoir vers quel bateau, veulent-ils nous embarquer ?



Je vous remercie.

Diko hanoune

La lutte continue.

dimanche 4 juillet 2010

LE SIONISME ET L’ESCLAVAGE DEUX POIDS DEUX MESURES

LE SIONISME ET L’ESCLAVAGE

DEUX POIDS DEUX MESURES

http://mai68.org/spip/local/cache-vignettes/L148xH180/Brahim_Ould_Bilal_Ould_ABEID-43884.jpg

Je ne vois pas la différence entre les Israéliens et les esclavagistes de chez-nous. Au contraire, je vois deux intersections entre deux “doctrines” pratiquées au nom d’une religion et, toutes les deux, perpétrées dans le monde arabe, par ou contre les Arabes.

Elles ont néanmoins une similitude : perpétrer les crimes contre l’humanité.

Mes cousins (de culture) arabes aiment souvent dire que la communauté internationale pratique toujours la politique de deux poids deux mesures, en ce qui concerne Israël et ils taxent les USA de tous les maux car, ils n’ont pas soutenu la cause arabe. S’il y en a une !

Les arabes, tous les arabes et les esclaves des arabes ont tout donné pour défendre la Palestine. Ils ont donné leur argent, leurs âmes, leur temps et surtout leur salive ! Al Jazeera n’a qu’une seule mission : servir la cause arabe. Elle s’en acquitte admirablement bien car, elle démasque, amplifie et même, quelques fois, dédouble toutes les pratiques sionistes qui visent les Arabes pour mettre à nu leurs caractères non-orthodoxes. Mais, au nom de l’Islam, notre héroïque tribune ne prononce aucun mot sur l’esclavage pratiqué par ces mêmes Arabes !

Mais, chers arabes, chers musulmans qu’a-t-on fait contre l’esclavage pratiqué de nos jours par l’Etat Mauritanien (l’Etat des arabo-berbères) ? Contre plus de 50% de musulmans Mauritaniens, et le racisme d’Etat pratiqué par cette même Mauritanie contre les Noirs de Mauritanie, toutes ethnies confondues.

Des Mauritaniens sont partis faire allégeance à Kadhafi pour avoir de l’argent et, donc, continuer à avoir la main mise sur ce pays. Au juste, qu’a fait “le révolutionnaire” contre l’esclavage en Mauritanie et au Soudan !?

Des mauritaniens sont partis soutenir Gaza pour sublimer leur complexe d’arabité ! Ces “bonnes volontés” n’ont-elles pas pris le soin de comparer Gaza à la Kebba , Tarhil, Dar Beydha… ? Les enfants de Gaza sont nourris, soignés et ils dorment dans des maisons en dur…. D’accord, ils vivent tout le temps sous les menaces de représailles. C’est vraiment horrible, inhumain et condamnable… !

Mais nos enfants (haratines) ressemblent à des chimpanzés qui vivent dans une forêt classée, menacés par la mort chaque seconde des suites de « représailles » des puces, des microbes, bref de la pauvreté et de l’ignorance. Ils dorment à même le sol dans des baraques qui ne les protègent ni contre le vent, ni contre la pluie ni contre la chaleur et encore moins contre les microbes. Au même moment où nos “cadres” se payent le luxe d’aller à Gaza apporter “notre” soutien à des gens qui ignorent les réalités de notre Mauritanie. J’allais dire notre Afrique du sud des années soixante !

Je n’ai jamais entendu l’ambassade de la Palestine qui fonctionne par nos impôts ou celle de la Syrie condamner l’esclavage ou la déportation dont souffre depuis toujours la communauté noire de Mauritanie ! Est-ce qu’ils sont au courant de cette population largement visible dans les rues de Nouakchott et dans tout le pays, et singulièrement invisible dans les milieux officiels : à la Présidence , à la primature, aux mesures individuelles prises par le conseil des ministres et à Bruxelles… ?

Nos Faqihs parlent de tout sauf de l’esclavage. Les Imams, principaux responsables de la survivance des pratiques esclavagistes, ont défilé pour Gaza alors qu’ils ont toujours humilié, violer, spolier nos mères et nos cousines ! Alors, voila deux poids deux mesures :

Les Mauritaniens sont contre l’occupation israélienne des terres arabes. Ils chantent haut et fort que le peuple palestinien, meurtri par la guerre, a le droit de recouvrer sa liberté. Ces mêmes Mauritaniens s’accordent à priver des milliers de haratines et de négro-mauritaniens, meurtris par l’exclusion, le racisme et la xénophobie, de recouvrer leurs droit a la liberté !!!!!

«Dieu ne change pas la réalité des gens tant qu’ils n’ont pas changés ce qu’il y a dans leur propre intérieur».

La Mauritanie est pour les Mauritaniens, pas pour les Libyens ni les Syriens et encore moins les “tout-riens”, prêts à tout pour se faire de l’argent, même s’ils sont ce qu’ils sont par la manipulation et la tricherie à travers mêmes les voies de ces haratines qu’ils ignorent !

Et ceux qui sont dévoués à soutenir Gaza ont ignoré les propos du prophète Mohamed (P.S.L.), malgré leur Islamisme politicien : «le bien que vous pouvez faire faites-le pour vos proches» ! Sauf si vos proches ne sont pas nous ! Nous, qui vous avons fait boire et manger. Nous, dont vous avez amplement profité de l’ignorance, dont vous êtes pourtant responsables, pour nous avoir utilisé contre nos cousins Négro-africains en 89. Nous, que vous utilisez toujours pour se réclamer Majorité dominante dans ce pays !

Et quoi en contre partie de tout cela ? Vous vous êtes partagés les terres, la mer, les pierres et les postes. Et nous, nous avons partagés la dérision, la peine, l’exclusion et l’angoisse …

Ceux qui ont volé notre argent et qui ont construit les plus belles villas à Tevragh Zeina, sont toujours ambassadeurs, conseillers, directeurs…dans une hypothétique dynamique de lutte contre la gabegie. Pourquoi n’a-t-on pas pensé à libérer et nommer Ahmed Ould Khatry ? Pourquoi on le donne publiquement comme exemple de prévaricateurs ? Il fait partie d’une entité qui ne mérite pas pudeur. Une communauté dont les femmes ont été violées en plein jour par des fils de «grandes familles». Elles ont donné des enfants qui on vécu dans l’humiliation. On a spolié leurs héritages sous prétextes que les biens de l’esclave appartiennent à son maître ! Que reprochent- on aux Israéliens qui ont, eux aussi, leur prétexte historique !

Les Palestiniens on subi tous les torts. Ils ont vécu dans la merde, mais, ils ont choisis la lutte pour défendre leur dignité…. Et nous, autres créatures de Dieu, pourquoi avions-nous mérité ce sort ? Quel crime avons-nous fait pour être punie ainsi ? Est-ce parce que Dieu nous a créé noirs ? Non ! C’est parce que ce monde n’est que chimère ! La justice de Dieu est dans l’au-delà, pas sur cette terre. C’est pourquoi seuls les médiocres ont une place dans ce soi-disant pays ! Ils n’y a que des soi-disant faqihs, Imams, nobles, cadres, Hommes d’… et j’en passe !

Nous n’avons rien à envier aux juifs d’Israël. Les pratiques sont les mêmes et nos plaies sont plus visibles dans nos Kebbas et nos Adwabas. Nous n’avons pas de maisons et nous ne sommes pas dans des villes mais dans des dépôts d’ordures là-bas … appelés : Dar El Beidha, Makka ! Riadh et Dar Naïm(juste des noms). Alors qu’en Palestine, il y a de belles villes et villas, les populations vivent malgré tout. Ils se battent pour mieux vivre alors que nous, Hratine de Mauritanie, on nous interdit de solliciter la vie et de dire notre souffrance et de dénoncer notre exclusion érigée en système et d’avoir des noms comme Abou Nidal, Chellah, pour ne pas dire Biram , Samory ….!

Brahim Ould Bilal Ould ABEID

Vice Président SOS Discriminés