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jeudi 21 septembre 2023

Je dénonce l’enlèvement, la séquestration ayant entrainée la disparition forcée du militant Youba Ely Siby alias Youba Ould Elkhowv.


Je dénonce l’enlèvement, la séquestration ayant entrainée la disparition forcée du militant Youba Ely  Siby alias Youba Ould Elkhowv. 

J'ai appris avec consternation l’enlèvement, la séquestration ayant entrainée la disparition forcée du militant Youba Ely Siby alias Youba Ould Elkhowv par la police Sénégalaise à la demande de la police Mauritanienne en dehors de toute décision judiciaire. Youba n'a pas été présenté à un juge sénégalais qui aurait ordonné son expulsé vers la Mauritanie. Selon des documents, Youba est de nationalité Sénégalaise qui a  plusieurs enfants en bas âge au Sénégal. La police Sénégalaise l’aurait remis à la police Mauritanienne vers la frontière du barrage de diamant vendredi 15 septembre 2023.

Le seul crime qu’aurait commis Youba Ould Elkhowv est d’avoir critiqué, dénoncé dans les réseaux sociaux le comportement du fils du directeur général de la Sûreté Nationale, le Général Mesgharou Ould Sidi qui a publié une image digne d’un négrier au milieu de ses esclaves en pleine brousse pour mener sa campagne politique. Le père chercherait à imposer son fils comme  homme politique sur les populations autochtones d’origines serviles qui sont les Haratine.

 L'état mauritanien considère qu'un esclave ou ancien esclave n'a pas droit à s'en prendre au comportement des esclavagistes maures tapis au sommet de l'état. Voilà toutes les raisons de ses lois liberticides qu'édicte l'état mauritanien dans l'unique but de  protéger les esclavagistes maures. 

Pour rappel, Moctar Ould Ghoueizi, fils du Général Mesgharou Ould Ghoueizi, a été soupçonné en 2016 de connexion avec des personnes arrêtées en possession de caisses d’alcool en provenance du Sénégal. Selon certaines voix, le même fils du puissant général  est un repris de la justice Espagnole dont il purgeait une peine pour viol que le père cherche à protéger par tous les moyens illégaux.

1- je  dénonce avec la plus grande fermeté l’utilisation abusive des moyens colossaux de l’état au service d’une famille pour régler ses comptes personnels  ;

-je dénonce l’extradition illégale du militant Youba vers la Mauritanie en dehors de toute décision judiciaire et tient les autorités Sénégalaises responsables de tout ce qui arrivera à la victime ;

-je demande la libération de Youba Ely Siby Alias Youba Ould Khowv et son retour au Sénégal;

-je demande la mobilisation de toutes les organisations de la société civile sénégalaise à aider les enfants de Youba et leurs mères à déposer plainte contre les policiers sénégalais auteurs de cet acte ignoble ayant entraîné l'enlèvement, séquestration et la disparition forcée de la victime depuis le 15 septembre 2023 ;

-je demande la prise de conscience généralisée sur la dangerosité de ses méthodes d'enlèvements complotés entre deux états qui mettent tout le monde  en situation d'insécurité permanente;

- je dénonce la restriction des libertés individuelles d'opinion et d'expression au Sénégal et en Mauritanie. 

Ci-jointe l'image qui a conduit à l'enlèvement de Youba Ely Siby à partir de Dakar au point qu'on se demande si le Sénégal n'est pas une préfecture de la Mauritanie?

 

Diko Hanoune/Abolitionniste Mauritanien

Communiqué: Rencontre à Dakar entre Biram Dah Abeid et la famille de Youba Siby


Communiqué: Rencontre à Dakar entre Biram Dah Abeid et la famille de Youba Siby

Le député mauritanien et président d’IRA Biram Dah Abeid a séjourné à Dakar les 19 et 20 septembre 2023 et a rencontré les deux épouses du militant abolitionniste, sympathisant d’IRA, d’origine servile et mauritanienne, de nationalité sénégalaise et vivant à Rufisque depuis une vingtaine d’années. Le fondateur du mouvement abolitionniste mauritanien a rencontré au cours de son bref séjour dans la capitale sénégalaise, mesdames Binta Kane et Nogaye Ndiaye respectivement mère de Lemrabatt Youba Siby (13 ans), Elhacen et Elhoussein Youba Siby (six ans chacun) et Mohamed Youba Siby (18 mois). Les deux épouses ignorent jusqu’à maintenant le motif de l’arrestation et de l’extradition du père de leurs enfants par les autorités sénégalaises vers la police mauritanienne.

Le président Biram Dah Abeid a aussi rencontré longuement le représentant sous-régional pour l’Afrique de l’Ouest du haut-commissariat des Nations-Unies pour les droits de l’homme monsieur Ayèda Robert Kotchani et les deux hommes ont amplement échangé sur la situation des droits humains et l’Etat de droit en Mauritanie et dans la sous-région Ouest africaine et saharo sahélienne.

Le président d’IRA a aussi rencontré et eu des échanges avec d’éminentes personnalités de la société civile sénégalaise comme Alioune Tine, président d’Africajom, Seydi Gassama, président d’Amnesty Sénégal ou Sadikh Niass, président de la Rhaddo.

Les échanges avec toutes ces parties ont eu comme menu principal, la question de l’arrestation, l’extradition et la séquestration de Youba Siby, toujours introuvable depuis sa livraison à la police politique mauritanienne il y’a sept jours.

 

La commission de la communication

Le 21 septembre 2023




mercredi 2 août 2023

L’Afrique est piégée entre le marteau des coups d’états militaires et l’enclume des fausses démocraties civiles.


L’Afrique est piégée entre le marteau des coups d’états militaires et l’enclume des fausses démocraties civiles. A qui faire confiance ? A quel saint se vouer ?  Le dernier coup d’état au Niger nous en dit long. Des militaires qui ont fuit ou abandonné leur mission régalienne, c’est à dire assurer la sécurité de leur pays et ses frontières pour se loger dans le luxe des palais présidentiels complètement déconnectés de la réalité que vivent les populations à la merci de la misère, des maladies et du chômage endémique sans aucune assistance sociale ni médicale.

S’il y a eu l’insécurité, c’est à cause d’une défaillance militaire. Le plus souvent, les généraux et les responsables des commandements détournent les moyens, équipements et salaires destinés aux soldats. Pour rappel, en 2007, le président élu démocratiquement en Mauritanie a été débarqué par une bande de putschistes, je vous laisse   imaginer qui les aurait aidés à valider leur putsch? C’était Nicolas Sarkozy prétextant qu’il n’y a pas eu de manifestations contre le putsch alors qu’il y avait des milliers d’opposants dans la rue. Pourquoi ces manifestations de soutien aux putschistes deviennent gênantes aujourd’hui même s’il faut reconnaitre qu’on empêche les anti-putschistes de manifester ?

L’éducation seulement ne peut pas sortir l’Afrique dans le pétrin du sous développement, car, l’apport des illettrés est plus important voire plus essentiel que celui des lettrés qu’on n’appelle grossièrement des « intellectuels ».

Toutes les institutions africaines sont fausses, de l’Union Africaine en passant par la CEDEAO sont des coquilles vides. Pire, les pays occidentaux savent parfaitement que les élections sont fraudées partout en Afrique, pourtant, à chaque élection contestée, se sont les mêmes occidentaux qui se précipitent à féliciter les tricheurs- voleurs au pouvoir. Se sont les mêmes hypocrites qui nous hurlent sur tous les toits du monde qu’ils ne veulent pas faire  de l’ingérence. Mon œil oui pauvre Afrique !

Les militaires putschistes africains qui ont déserté le front de la lutte contre le terrorisme se refugient actuellement derrière leur nouveau maitre Russe, qui s’appelle Vladimir Poutine, qui a envahi l’Ukraine un pays souverain pour l’occuper, à défaut, le scinder en deux morceaux. Mieux, au Burkina, la junte militaire envoie les civils au front de la lutte contre le terrorisme comme de la chair à canon. Où va-t-on comme ça chers africains ?  

Vous allez m’insulter d’avoir dit cette vérité crue  mais je m’en fous. Quant on est intellectuel, il faudra assumer le courage de dire des choses  qui fâchent. Les modifications constitutionnelles que les putschistes vendent aux populations maliennes, guinéennes et burkinabées pour s’éterniser au pouvoir, il n’a jamais été question de mettre en place le service militaire pour former les populations à la légitime défense. Ils ne devraient pas attendre que Poutine leur propose cela j’espère, en tout cas dans la nouvelle constitution malienne, il n’a pas été mentionné dedans.

Je vous remercie

Diko Hanoune/ Abolitionniste Mauritanien

jeudi 13 juillet 2023

Le préfet du cercle de Yelimané dans la région de Kayes (Mali)


Le préfet du cercle de Yelimané dans la région de Kayes (Mali), que certaines voix surnomment affectueusement  « Médicament » Diawara officie une cérémonie apologiste de l'esclavage coutumier. Une vieille femme est exposée comme une chose au service de la féodalité Diawara dont il est issu, elle  présente toute sa famille comme des esclaves soumis à leur hôte préfet en visite dans les villages et puis, elle s'est mise à chanter louant ses maîtres. 

Vous savez, l'esclavage est considéré comme un crime contre l'humanité partout, seuls certains féodaux Africains persistent et signent à dire que cela fait partie intégralement de leurs coutumes et US. Comment un crime contre l'humanité peut être considéré comme une fierté culturelle ?  Ceci montre le degré du retard de certains africains, pas n'importe les quels en  plus,  puisque c'est carrément l'élite dirigeante par rapport au monde libre, progressiste dans le développement.

 Je ne sais pas comment Assimi GOÏTA pourra libérer le Mali de la suprématie française pendant que ses propres hauts fonctionnaires font la promotion de la supériorité d'une catégorie de maliens sur d'autres dans des cérémonies officielles. La présence d'un officiel du gouvernement Malien dans des semblables circonstances nous donne de la nausée. Il est clair qu'on ne peut pas revendiquer le leadership du panafricanisme, l'anti-impérialisme tout en encourageant des cérémonies faisant l'apologie de l'esclavage coutumier ou ancestral entre des maliens. 

Ce préfet Diawara qui encourage l'esclavage entre des maliens doit être révoqué. Rappelons  que l'esclavage a fait plusieurs victimes par assassinats odieux dans les villages soninké et a entraîné des milliers d'expulsions de leurs villages d'origine sous le fallacieux prétexte qu'ils rejettent l'esclavage coutumier. Pourquoi monsieur le préfet ne travaille pas pour le retour et la réintégration de ces déplacés de force au lieu d'officier des cérémonies esclavagistes qui encouragent le phénomène ? 

L'état malien doit mettre en place une loi incriminant toutes les manifestations de l'esclavage et ses séquelles en réprimant la complicité des fonctionnaires, des guides religieux et chefs coutumiers.

Lien vers la vidéo : https://www.facebook.com/1210183208/posts/10232877077728461/?mibextid=rS40aB7S9Ucbxw6v

 

Diko Hanoune

 

Traore Abdoulaye  nous écrit le message ci-dessous.

 

(( Bonjour à toutes et à tous 

" Le Mali encore "

D'abord, je félicite et encourage le fervent défenseur infatigable des droits humains, combattant de tout le temps et de partout d'ailleurs contre les injustices, l'esclavage et toutes ses formes contemporaines à l'occurrence M.Dicko Hanoun pour ce travail important de dénonciation, qui constitue une alerte.

Nous sommes indignes contre cet acte volontairement perpétré devant le Préfet de yelimané M.Medikama Diawara, qui a accepté de laisser la vieille maman considerée esclave de faire l'apologie de l'esclavage par ascendance en se réduisant et reduisant ses parents et toute sa famille à des esclaves dont les uniques Maîtres, les Diawara en étant fière aussi.

Nous dénonçons avec la dernière énergie cet acte bouleversant, abjecte à notre ère.

En effet, nous demandons à ce que le préfet de Yelimané soit arrêté, jugé et condamné.A travers cet acte notre combat contre l'esclavage par ascendance, la féodalité en milieu Soninké est justifié légitime par nos détracteurs, les douteux et donne raison incontournablement au mouvement Ganmbanaxun ant-esclavage en milieu Soninké.

Ainsi, nous attirons l'attention et demandons à tous les leaders abolitionnistes, les responsables des organisations, qui militent pour les droits de l'Homme, la communauté nationale et la communauté internationale de se lever afin de mettre pression sur l'Etat Malien pour arrêter ce bourreau esclavagiste nommé Diawara Medikama, préfet du cercle de Yelimane, qui encourage la pratique de l'esclavage pascendance intra-Soninkés(Marka) et d'autres criminels esclavagistes au Mali.Nous sommes pas étonnés ni surpris, Monsieur Diawara est issu de l'ethnie Soninké, il ne fait pas exception.

Partout chez les Soninkés d'extraction nobiliaire, ils font toujours pareille chose au nom de la gloire, de l'éloge de leurs familles esclavagistes si toute fois que l'occasion les permet. Mais n'est pas c'est ce Monsieur qui disait contre l'injustice entre les habitants, les populations de la localité du cercle de Yelimané, en demandant les chefs coutumiers des villages de veiller sur l'égalité entre tous les membres, des ressortissants du même village.

La féodalité Soninké est toujours fière d'être de possesseur des captifs maintenus sous ses ordres pour legitimer, la chefferie traditionnelle, marquer la différence entre les créatures humaines qui composent la même société. En effet, pour que le maître Soninké se sent noble, fort, responsable, il lui faut des dominés, des esclaves ou des anciens esclaves de sa famille sous le joug même si ces derniers ne sont pas pris en charge, ne travaillant pas quotidiennement où jamais pour lui mais cas même restent dans l'emprise,  dans le symbole quotidien, une domination sans fin.

Ces bureaux Soninkés du Mali, sont responsables de plusieurs crimes commis sur les esclaves et les descendants d'esclaves révoltés contre leur condition subalterne, contre l'injustice, les discriminations et les dérives, pourtant, ils n'avaient revendiqué que l'égalité des droits entre tous les membres du village de la communauté Soninké, le respect des droits humains et contre l'esclavage pratiqué continuellement.

Mais malgré beaucoup des personnes ont été battues, lynchées, chassées de leurs villages de naissance et certains militants ont été assassinés.A rappeller les martyrs de Diandioumé notamment le Feu Muntaka Diarisso et son groupe anti-esclavage, feu Maman Diogou Sidibé de Lamy dans le Gadiaga au Mali militante jusqu'à son dernier souffle etc.

Aujourd'hui au Mali, nous assistons à de milliers de déplacés esclaves à travers le pays, qui ont fuit à cause de l'esclavage par ascendance pratiquée et des justices au Mali.

Par ce que l'Etat malien est complice dans cette affaire,les victimes de l'esclavage ne se sentent plus en sécurité, elles sont menancées partout du coup, elles ne pourront pas rester dans leurs villages.

Dans ce Mali du Colonel Hachimi Goïtta, chef d'Etat actuellement du Mali , 

Il n'est pas admissible que la pratique de l'esclavage coutumier ou culturel continue en vigueur au Mali devant les autorités sans répression ni interdiction, non seulement c'est un crime contre l'humanité mais aussi l'Etat malien en ce moment est entrain de combattre la domination des anciens collaborateurs blancs donc deux poids deux mesures.

Nous reclamons haut et fort la legiferation d'une loi incriminalisant l'esclavage par ascendance au Mali pour arriver à l'éradication defitive de la pratique de l'esclavage et toutes ses manifestations.

C'est urgent et nécessaire car sans celà l'esclavage ne sera pas aboli au Mali définitivement.

 

SG ARMEPES 

M.Traore Abdoulaye 

Paris, le 12/07/2023))

https://www.facebook.com/1210183208/posts/10232877077728461/?mibextid=rS40aB7S9Ucbxw6v

lundi 12 juin 2023

La Contribution de AHME à la journée des associations maghrébines relatives aux droits de la personne


La Contribution de AHME à la journée des associations maghrébines relatives aux droits de la personne

Je commence par remercier toutes les organisations Maghrébines des Droits Humains. Je remercie en particulier notre frère et ami Ayad Ahram. Je vous demande de l’applaudir pour les efforts énormes qu’il a déployés pour la réussite de cette rencontre.

Je m’appelle Hanoune Ould Oumar dit Diko, secrétaire général de l’Association des Haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E). Cette association a été créée en 2001 par un groupe de personnes autour du Dr Mohamed Yahya Ould CIRE, qui en est le président. Ce dernier a écrit deux ouvrages sur la question de l’esclavage en Mauritanie. Le premier est la soutenance d’une thèse à l’université Paris II intitulée “L'abolition de l'esclavage en Mauritanie et les difficultés de son application”, soutenue en 2006. Cette thèse a été publiée par l’ANRT (Agence Nationale de reproduction des thèses), institution publique française en 2008. Le second est un livre dont le titre est : “La Mauritanie ; Entre l'esclavage et le racisme” édité à l’Harmattan en 2014. Ce livre a été traduit en arabe en 2019.

AHME est une association des droits de la personne à caractère non ethnique et non racial. AHME possède un site (https://haratine.com/

) et un blog (https://haratine.blogspot.com/ ).

La Mauritanie possède un arsenal juridique permissif. Les lois suivantes en sont les preuves.

La Loi n°2021-021 portant protection des symboles nationaux et incrimination les atteintes à l’autorité de l’Etat et à l’honneur du citoyen

Article 2 : Est considérée comme atteinte à l’autorité de l’Etat et à ses symboles, tout acte délibéré d’utilisation des techniques de l’information, de la communication numérique et des plates-formes de communication sociale pour porter préjudice aux valeurs constantes et aux principes sacrés de l’Islam, à l’unité nationale, à l’intégrité territoriale, tout mépris ou profanation du drapeau ou de l’hymne nationaux. Sans préjudice des sanctions plus lourdes prévues par d’autres lois, l’auteur de tels actes est passible d’emprisonnement de deux (2) à quatre (4) ans et d’une amende de deux cent mille (200000) à cinq cent mille(500000)Ouguiyas.

Cet article 2 interdit toute critique vis-à-vis du président de la République qui représente le sommet de l’Etat. Il en est de même dans l’intégrité territoriale, le drapeau et l’hymne national. Or, la politique d’un chef de l’Etat peut être critiquée par les hommes politiques, mais aussi par les citoyens. Cet article limite cette possibilité.

Article 3: Est également considérée comme atteinte délibérée à la vie privée toute injure ou insulte à la personne du Président de la République, ou de tout responsable public qui outrepasse ses actes et ses décisions de gestion vers sa personne et sa vie privée, la divulgation d’un secret personnel sans autorisation explicite de la part de l’intéressé, ou toute production, publication ou distribution de calomnies, d’injures ou d’insultes, ou l’attribution de faits infondés à une personne. Tous ces actes sont punis d’un (1) an à (2) deux ans d’emprisonnement et d’une amende de quatre-vingt mille (80000) Ouguiyas à deux cent mille (200000) Ouguiyas.

L'article 3 va plus loin dans l’interdiction de la critique du Président. Il proscrit toutes critiques à l’adresse du Président. Le président gère les affaires de l’Etat, lequel l’Etat est la plus grande association humain dans un territoire donné. Les citoyens de ce pays ont le droit de porter des jugements sur cette gestion. Cet article crée un amalgame entre la vie privée et publique du président puisqu’il ne clarifie pas la différence entre les deux aspects.

Article 5 : Est considérée comme atteinte à la sécurité nationale toute publication ou distribution de messages textuels, vocaux ou photographiques à travers l’utilisation des techniques de l’information, de la communication numérique et des plateformes de communication sociale visant l’atteinte à la moralité des forces armées ou la déstabilisation de leur loyauté à la République.

La commission de tels actes est punie d’un emprisonnement d’un (1) an à trois (3) ans et d’une amende de deux cent mille(200.000) à quatre cent mille (400.000) Ouguiyas. Est également considérée comme atteinte à la sécurité nationale la prise, la publication ou la diffusion de photos ou de vidéos des éléments et unités de forces armées et de sécurité en mission sans autorisation expresse du Commandement concerné. La commission de tels faits est punie d’un emprisonnement d’un (1) an à deux (2) ans et d’une amende de cent mille (100000) à cent cinquante mille (150000) Ouguiyas.

L’article 5 interdit aux hommes politiques de critiquer les forces armées. Or, la conduite d’une politique dans le domaine militaire est le fruit des décisions politiques, et à ce titre celle-ci peuvent être critiquées par les partis politiques, hommes publics et des citoyens.

En cas de non-respect de ces trois articles susmentionnés, les peines sont excessivement lourdes.

Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unies donne une définition qui prouve que ces articles sont une violation des droits de la personne :

“La liberté d’opinion et la liberté d’expression sont des conditions indispensables au développement complet de l’individu. Elles sont essentielles pour toute société. Elles constituent le fondement de toute société libre et démocratique. Les deux libertés sont étroitement liées,

la deuxième constituant le véhicule pour l’échange et le développement des opinions.

La liberté d’expression est une condition nécessaire pour la réalisation des principes de transparence et d’obligation de responsabilité qui sont eux-mêmes essentiels à la promotion et la protection des droits de l’homme.”

La République islamique de Mauritanie se considère comme une démocratie. Elle est donc tenue au respect de ce pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unies car elle est membre de cette organisation et a ratifié le pacte susmentionné.

La loi 2018 relative à l’apostasie et aux blasphèmes

L'article 306 du Code pénal Mauritanien, tel que révisé, prévoit que tout musulman coupable d'apostasie ou de blasphème sera condamné à mort dès son arrestation sans possibilité de formuler une demande de clémence fondée sur le repentir…

L’article 306 du Code Pénal récemment révisé en date du 27 avril 2018 constitue une régression juridique parce qu’il supprime la possibilité de se repentir et rend la peine de mort applicable.

 

C’est pour cette raison que les experts de l’ONU ont exhorté la Mauritanie dans le but de supprimer la loi anti-blasphèmes de 2018.

Loi 2016-007 relative à la cybercriminalité

Des infractions portant atteinte aux valeurs morales et aux bonnes mœurs

Article 21 : Sans préjudice des peines prévues par l'article 306 du code pénal, sera puni d'un à quatre ans d'emprisonnement et d'une amende de 200.000 à 3.000.000 d'ouguiyas, ou de l'une de ces deux peines seulement, quiconque aura intentionnellement, créé, enregistré, mis à disposition, transmis ou diffusé par le biais d'un système informatique, un message texte, une image, un son ou toute autre forme de représentation audio ou visuelle qui porte atteinte aux valeurs de l'Islam.

La       Mauritanie est      une    République            islamique.   Cette  théocratie musulmane est constitutionnelle depuis le 20 mai 1961.

Cet article 21 constitue une instrumentalisation de l’Islam. Au- delà de cinq obligations qui s’imposent à tout musulman en tant qu’individu, rien dans l’Islam n’interdit de critiquer les gouvernants d’un pays. S’agissant des mœurs et coutumes mauritaniennes, celles-ci sont critiquables, car elles comportent des agissements contraires à l’Islam. En effet, dans un pays la population est à 100 % musulmane, il y a des apparences musulmanes (prières, jeunes, ect…) et des réalités moins avouables. A titre d’exemple, les détournements des deniers publics sont interdits en Islam. Et pourtant, une partie importante des richesses obtenues dans ce pays sont issues de ces détournements. Aussi, du châtiment corporel et mental d’un l’esclave, un mauritanien peut aller prier à la mosquée et vice- versa.

« Internet est un espace de liberté où chacun peut communiquer et s’épanouir ». Cet article est donc abusif parce qu’elle limite d’une manière infondée les libertés d’expression et institue des peines assez lourdes.

Bourse de Paris le 10 Juin 2023

Hanoune Ould Oumar dit Diko

dimanche 4 juin 2023

Lexique haratine : Des discriminations sécrétées par l’esclavage maure


Au commencement était l’esclavage. A de rares exceptions, toutes les sociétés du monde ont connu ce fléau social. Ces sociétés sont désormais administrées par des Etats qui ont permis la sortie de l’esclavage. La Mauritanie fait partie du dernier groupe dans lequel l’esclavage demeure une réalité, aussi bien sous sa forme inhumaine (à savoir l’exploitation des êtres humains) mais sous sa forme de séquelles (les affranchis de l’esclavage demeurent dans la pauvreté et la misère).

Avant l’affranchissement, il y a eu l’esclavage ; d’où le vocabulaire maure relatif à celui-ci :
– « Abd » (esclave au singulier) ;
– « Abid » (esclave au pluriel) ;
– « Khadem » : femme esclave ;
– « Likhdem » : femmes esclaves au pluriel ;
– « Eghayar » : (nom donné au chevreau) esclave adolescent ;
– « Teghayart » : (nom donné à une chevrette) adolescente esclave ;
– « tavle » : adolescente maure ;
– « itfel » : adolescent maure.

L’affranchissement est une gestion de l’esclavage. Les esclaves soumis sont libérés théoriquement et exploités à distance. Les insoumis sont soit souvent vendus soit directement gérés par les maîtres d’esclaves. Les Maures ont créé le vocabulaire pour désigner les Haratine (affranchis de l’esclavage).

« Hartani » : esclave affranchi ;
« Haratine » : esclaves affranchis ;
« hartania » : femme esclave ;
« hartanyat » : femmes esclaves.

Les Haratine au pluriel : des personnes affranchis de l’esclavage maure.

Avec H majuscule, ce mot désigne l’ensemble de la population haratine. Avec h minuscule, il est utilisé pour parler d’une partie des haratine et non l’ensemble. Exemple : certains haratine détiennent des esclaves. Ce mot peut être utilisé comme adjectif. Exemple : la condition haratine.

La «négritude » : Léon Gontran Damas lui donne la définition suivante : « le mouvement tendant à rattacher les noirs de nationalités et de statuts français, à leur histoire, leurs traditions et aux langues exprimant leurs rêves ».
Aimé Césaire la définit ainsi : « la négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir et l’acceptation de ce fait, de notre destin de noir, de notre histoire et de notre culture. » Le but de la négritude est de revaloriser le noir, sa culture et sa civilisation.
Pour Léopold Sédar Senghor, la « négritude est l’ensemble des valeurs culturelles du monde noir, telles qu’elles s’expriment dans la vie et les œuvres des noirs. »

La « haratinité »1 est l’ensemble des valeurs de la personne haratine, de ses conditions de vie, de sa volonté de se libérer du joug des esclavagistes mais aussi de rétablir sa dignité bafouée. Cette haratinité permet également de montrer la spécificité de la personne haratine par rapport aux maures de Mauritanie, ainsi que des négro-mauritaniens. En effet, les haratine dans leurs coutumes, leurs habitats (« adwaba »), leurs loisirs, musiques, etc se différencient des Maures et des noirs de Mauritanie. Malgré la dureté de l’esclavage, les Haratine ont élaboré une culture et des coutumes différentes de leurs origines et des esclavagistes maures, exploiteurs et assimilateurs.

Le « haratinisme »2 c’est l’ensemble des études portant sur la condition des Haratine, de leur histoire, de leur évolution, leur spécificité, ainsi que le but recherché à savoir la libération et l’émancipation de l’esclavage et de ses séquelles.

La « haratinisation »3 : c’est le processus par lequel les Haratine acceptent leurs conditions passées et présentes, en l’occurrence sortir de leur complexe d’infériorité par rapport à leur asservissement. L’esclavage est une tare sociale qui créée un complexe d’infériorité chez les victimes. Se débarrasser de ce complexe et lutter par le combat, pour retrouver une dignité perdue par les aïeux ou par soi-même. Cette résilience doit être incitative au combat.

Se « haratiniser »4 (sens propre) : assumer sa haratinité, par le dépassement de la charge négative de l’esclavage et de ses séquelles, affirmer sa personnalité en vue de retrouver la dignité par la libération et l’émancipation. Cette lutte permet d’acquérir ses droits économiques, politiques, juridiques,… que l’esclavage a supprimés.
(Sens figuré) : Certaines personnes n’appartenant pas à la communauté haratine peuvent se solidariser avec elle en vue de sa libération et du recouvrement de ses droits.

Le stock de prénom réservé aux esclaves : En général, les «Abid» n’ont pas de noms. Les esclavagistes leur attribuent des prénoms. Leurs prénoms sont la marque d’infériorité par rapport aux Maures. Les esclaves affranchis ne changent pas de prénoms. Ainsi, la marque de l’esclavage demeure.


Prénoms masculins ;

Bilal
Boïlil (diminutif du prénom Bilal)
M’bareck
M’beïrick (diminutif du prénom M’bareck)
Warzeg
Oureïrig (DP Warzeg)
Mousse (DP Moussa)
Moussatou (DP Moussa)

Prénoms féminins

Khadim Allah
Jabhe allah
Salmë
Siweilme (DP de Salmë)

Les Maures, en général, appellent souvent les esclaves par leur statut :

« el abd » (homme esclave),
« lebeïd » (DP homme esclave),
elkhadim, (femme esclave)
lekhweïdim (DP femme esclave).

Ces prénoms et leurs diminutifs servent à imprimer dans l’esprit des esclaves, non seulement leur mépris mais aussi leur infériorité provenant d’une volonté divine, à savoir Allah (Dieu). Les Maures font croire aux esclaves que leur asservissement est d’origine divine et que la responsabilité n’incombe pas à l’esclavagiste. Or, on sait que ni la vente des esclaves, ni le kidnapping, ni les rapts, ni les razzias ne sont licites aux yeux de l’Islam. Seule une guerre sainte, avec ses règles, peut engendrer la réduction en esclavage abstraction faite de la couleur de la peau. L’intellectuel Ahmed Baba du Mali l’a démontré dans ses écrits. Ahmed Baba a été déporté de Tombouctou au Maroc (aller-retour) derrière les chameaux mais n’a jamais renoncé à ses convictions.

Les esclavagistes ont des attitudes ambivalentes vis à vis de leurs esclaves. Pour justifier l’esclavage, ils font appel à « Allah » (Dieu). Ils disent aux esclaves : « C’est Allah qui t’a donné à moi ». Par conséquent, le maître d’esclaves dégage sa responsabilité. En revanche, lorsqu’ils affranchissent des esclaves, ils insistent pour signifier à ces derniers que leurs actions émanent de leur volonté propre. Le but est de rendre les affranchis redevables à leurs égards en vue de continuer leur exploitation. L’esclavagiste affirme ainsi : « c ‘est moi qui t’affranchis ». Par cette opération, l’esclavagiste oublie que ce que dit le coran où on exhorte les maîtres d’esclaves à affranchir leurs esclaves si ces derniers en font la demande ou par piété.

Le 3 juin 2023
Docteur Mohamed Yahya OULD CIRE
Président de A.H.M.E

Source : https://haratine.com/Site/?p=19604#more-19604

jeudi 11 mai 2023

Commémoration 10 mai sous le patronage du maire Jean-Philippe Gautrais


Commémoration  10 mai sous le patronage du maire Jean-Philippe Gautrais, maire de la commune Fontenay-sous-Bois qui a tenu un discours percutant en soutien aux victimes de l’esclavage. Plusieurs élus ont participé à la cérémonie du dépôt de gerbe.  Il y avait aussi la présence des associations abolitionnistes comme Un Passé Trop Présent, l’Association des Haratine de Mauritanie en Europe et la Coordination Contre l’Esclavage et ses Séquelles.

En France, depuis 2006, le 10 mai marque la journée des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et leur abolition. Après la découverte de l'Amérique par les Européens en 1492, du XVe au XIXe siècles, plus de 11 millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont été capturés en Afrique, transportés à travers l’Atlantique et réduits en esclavage pour travailler dans des conditions très dures au sein d'exploitations coloniales en Amérique.

Le 10 mai, des cérémonies sont organisées par les préfets en lien avec la Fondation pour la mémoire de l'esclavage. C’est aussi une journée de réflexion civique sur le respect de la dignité humaine et la notion de crime contre l’humanité, notamment au sein de l’Éducation nationale.  

Suivez la prise de parole du maire de Fontenay Sous Bois, de l’Association Un Passé Trop Présent, de l’Association des Haratine de Mauritanie en Europe et de la Coordination Contre l’Esclavage et ses Séquelles. 

 

Lien : https://www.youtube.com/watch?v=1JfOf6R_Wmk