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lundi 31 décembre 2012

Communiqué TPMN : Suite aux informations faisant état de l'enrôlement de sahraouis dans le nord du pays.



Communiqué
Certains médias de la place font état de l’enrôlement massif par l’Agence Nationale du Registre des Populations et Titres Sécurisés (ANRPTS) d’étrangers d’origine sahraouie présentés comme des mauritaniens, suivant en cela des instructions officielles. Une telle information vient confirmer les inquiétudes toujours exprimées par Touche pas à ma nationalité quant au caractère discriminatoire et raciste de l’opération d’enrôlement initiée par le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz.
Si les scènes de vexations et d’humiliations infligées aux populations noires désirant se faire enrôler s’étaient nettement estompées pendant quelques mois grâce à la résistance initiée par TPMN, voilà que les obstructions à l’enrôlement des Noirs refont surface par l’exigence, pour eux seuls, de la présentation de la carte d’identité nationale des parents. Pendant donc que le régime raciste de Mohamed Ould Abdel Aziz exclut les citoyens noirs,  il enrôle à tour de bras des étrangers dont le seul mérite est d’appartenir à la communauté arabo-berbère. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la petite ville de Bir Moghrein serait passée ainsi d’une population de 2761 habitants en 2OOO à 10514 habitants au 26 décembre 2012 si l’on se fie aux chiffres de l’ANRPTS, ce qui correspond à un taux de croissance exponentiel de 280%. Quand on sait que l’enrôlement n’a touché jusqu’ici qu’un peu moins des deux tiers de la population  à l’échelle nationale (1.935.420 personnes au 26 décembre 2012), on se rend compte de l’énormité de la marge de croissance qui reste pour cette localité et d’autres villes ou régions connaissant le même phénomène d’ici l’arrêt de l’opération.
Touche pas à ma nationalité :
-          dénonce avec la plus grande vigueur ces pratiques destinées à dénaturer le fragile équilibre communautaire à et donc à diviser encore plus les Mauritaniens ;
-          tient le régime pour responsable des graves conséquences pour l’existence même du pays qu’elles pourraient engendrer ;
-          se réserve le droit de combattre avec la dernière énergie ces pratiques éhontées et en appelle à ses militants, sympathisants et à tous les patriotes sincères pour rester vigilants et mobilisés.
Nouakchott le 31 décembre 2012
La coordination

Intreview exclusif à Elhourriya : Ould Borboss : « Messaoud voulait de nous des esclaves et non des collaborateurs ».

Mohamed Ould Borboss, professeur de Lettres, ancien militant  du mouvement Elhor, de AC et de l'APP. Maire d’El Mina, en 2001 sous les couleurs de l’APP puis ministre dans l’un des gouvernements de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, en 2008. Quelques mois, après une crise au sein de l’APP, Borboss et un groupe de camarades de lutte, décident de constituer un comité de crise (APP/Comité de crise) pour former  le parti El Moustaqbel, dont il est le président.
 
Elhourriya : Monsieur, Mohamed Ould Borboss, vous avez cheminé à côté de Messaoud Ould Boulkheir, d’Action pour le changement à l’Alliance populaire progressiste et peut-être même avant dans le cadre du mouvement Elhor. Peut-on savoir les véritables raisons de la rupture qui vous avez poussé à constituer un comité de crise puis former un parti politique ?

Mohamed Ould Borboss : Nous avons milité avec Messaoud dans les partis et le mouvement que vous avez cités et d’ailleurs au sein de l’UFD/EN, en 1992. Nous avons partagé à un certain moment, les mêmes idées et les mêmes convictions politiques. Et, d’ailleurs, nous avions une même perspective de la réalité de situation générale dans notre pays. Et s’agissant des causes de la rupture, tout à commencer par le discours de Messaoud, à la maison des jeunes, en disant que personne ne peut contrecarrer ses propos et il agi en chef, de sa gestion personnelle du parti, de ses prises de décisions sans se concerter avec les autres et de son isolement. Suite à ses déroutes politiques, nous n’avons jamais cherché la place de Messaoud, mais on voulait une entente et une concertation sur la gestion des affaires du parti. Alors, Messaoud, ne voulait de nous que des esclaves et non  des collaborateurs. De ce fait, nous avons cherché à le rencontrer plusieurs fois, pour remettre de l’ordre dans le parti et dans le discours et il ne l’a pas voulu. Donc, voilà, les causes de la rupture et donc de notre départ de l’APP, tête haute !
Elhourriya : Votre engagement politique au côté d’Ould Boulkheir, vous a conduit à la tête de la mairie d’El Mina, en 2001. Et, il vous d’ailleurs permit d’être ministre. N’avez-vous pas l’impression d’avoir une dette morale envers vos partenaires politiques qui sans doute ont contribué à votre promotion ?
Mohamed Ould Borboss : J’ai bien sûr, une dette, et  elle est  d’ailleurs grande ! Mais croyez-moi, elle est envers les militants et non envers une personne. J’ai été maire d’ElMina, indépendant de ma volonté, ce sont les militants du parti qui m’ont choisi et ils n’ont pas été déçus de ma part. Ma responsabilité a été bien assimilée.  De grandes  réalisations ont été faites et l’administration a été valorisée et réformée au sein de cette commune. Pour ce qui est de mon choix d’être ministre, j’ai été privé de ce poste, pendant un an et cinq mois. Cependant une fausse thèse a été avancée, soit disant que lorsque j’étais maire, l’IGE a trouvé lors de son contrôle à la mairie d’El Mina, un déficit de 500000 ouguiyas et cela peut dire que Borboss n’est pas propre. Ce qui est faux et que je n’ai pas accepté en avançant des preuves justes et convaincantes.

Elhourriya : Qui était derrière le refus que vous soyez ministre ?

Mohamed Ould Borboss : C’est Messaoud en personne  qui a voulu que je sois privé de ce poste ministériel et cela m’a surpris et j’étais  très touché que cela soit de sa part. J’ai même manifesté ma déception. Finalement, j’ai occupé le poste de ministre durant 5 à 6 mois.

Elhourriya : Passons aux élections et à la COD dont vous êtes membre.  Faut-il s’attendre à ce que votre très jeune parti, boycotte les futures élections si la coordination de l’opposition démocratique décide de ne pas y participer ?

Mohamed Ould Borboss : Les élections ne peuvent avoir lieu dans les conditions actuelles, plus de la moitié des populations n’est pas encore recensée, nous ne disposons pas de fichier électoral fiable, la situation politique n’est pas favorable et en plus de tout cela, on ne peut aller à des élections avec quelqu’un qui n’est  pas pour la transparence.  Alors, le parti El Moustaqbel est membre de la COD et il travaille avec son  règlement et sa politique.

Elhourriya : Une idée sur le parti El Moustaqbel

Mohamed Ould Borboss : Le parti El Moustaqbel est un parti qui a pour objectif la justice, l’égalité et la concorde. Et, c’est un parti qui milite pour les droits des vulnérables, des marginalisés et des opprimés.  Il est d’ailleurs l’institution qui cherche à éradiquer  totalement l’esclavage, à réinsérer  ses victimes et à créer un climat de cohabitation entre toutes les composantes de la Mauritanie. Nous militons de façon responsable et légale, toute en restant contre toutes les formes de violations des droits de l’homme. En bref, El Moustaqbel, vise un avenir meilleur et  prospère  pour la Mauritanie et pour les mauritaniens.
Propos recueillis par Daouda SIDI

Contre-réaction aux propos du capitaine Krombolé

Visiblement l’interwiew récente de ould Krombole semble susciter une controverse dans les rangs de nos frères d’arme negro-africains. Nos militaires négro- africains , se sentant offensés, montent au créneau, indignés !
J’ai plutôt l’impression que cette indignation est feinte , et qu’ils jouent la comédie. Je pense que l’on fait là un mauvais procès à ce capitaine , qui n’a fait que relever un constat : que personne parmi eux n’avait tiré le moindre coup de feu, ne serait-ce que pour l’honneur , dit-il ; qu’ils se sont fait cueillir comme des lapins , un à un sans résistance d’aucune sorte, rien est plus vrai !
Le plus surprenant dans tout ça ce sont les réactions , des supposés indignés .Des réactions qui reposent sur des arguments de "défense"’ mauvais , confus, faibles et ridicules du genre , "nous avions été desarmés" ! "Ce bidaan est malhonnête ! il appartient au Système" ! lui même était commandant d’une unité ! Mais là n’est pas la question ! et puis ces arguments invalidaient-ils , tant soit peu , l’assertion de Krombolé qui soutient que "personne n’avait résisté"?
Concédons leur l’argument "nous avons été désarmés" pour avancer .
A supposer que ce fut vrai pour NDB , l’on sait que ce ne fut pas le cas pour Nouakchott et ailleurs dans certaines bases, du moins au tout début des arrestations. Pourquoi ceux-là n’avaient -ils pas résisté, fait usage de leurs armes ? Non , c’est là un faux argument .
Par ailleurs le fait d’être désarmé éliminait –il , nécessairement , tous les moyens ou toute autre forme de résistance, immédiate ou lointaine ?L’humiliation avait été à son comble, nous le savons tous, mais qu’advient –il après les libérations et les radiations massives de ces militaires et para-militaires négro-africains?
Certains furent sommés de se présenter au poste de gendarmerie ou de police toutes les semaines; ils s’y plièrent , presque volontiers ! D’autres choisirent de devenir charbonniers ! Un bon nombre - des centaines - demeura à l’interieur , à Nouakchott , à l’affùt de la moindre annonce pour se faire recruter gardiens d’immeubles ou de magasins , agents de sécurité dans les ambassades. D’autres se terrèrent et se firent simplement oubliés, un grand nombre prit le chemin de l’exil.
Personne , pas un seul ne pensa résister pour laver l’affront de l’humiliation subie !
En exil ils choisirent de garder leurs grades , de s’appeler -mon capitaine , mon lieutenant-!! Pour se donner bonne conscience , ils créèrent un mouvement de défense des "droits de l’hommes" dénommé “Avomm”, qu’ils se dépéchèrent de faire éclater en morceaux, appelés Ocvdh No 1 et No 2 , Camme par- ci, Odh et que sais-je encore , par là ! De grâce n’intentons pas un procès à Krombolé , qui n’a fait que rappeler un fait d’histoire, à savoir que face à leur traitement humiliant vécu dans les casernes de ould Taya, les militaires et para-militaires négro-africains, n’avaient opposé aucune résistance. Ni sur le coup ni plus tard !
S’il faut leur reconnaitre le mérite de s’être redréssés, et d’avoir eu le toupet d’oser, comme d’autres qui les avaient précédés, afin d’exiger respect et dignité, il nous faut aussi dire qu’ils avaient failli d’aller jusqu’au bout des exigences de cette même dignité .
Personne, pas un seul ne pensa résister pour laver l’affront de l’humiliation subie ! Personne ou presque …
Tel est ce que l’histoire retiendra.
Farba Galo Seck. Nouakchott-Mauritanie.

dimanche 30 décembre 2012

CONFÉRENCE DE DJIBI BA DIT GELOGAL BA À MASSY, LE SAMEDI 29 DÉCEMBRE 2012


C'est dans salle pleine à craquer que l’honorable compatriote Djibi BA dit Gelogal BA a tenu le samedi 29 décembre 2012 à Massy dans la banlieue Parisienne une conférence sur le thème « Devoir de mémoire, refus de l'impunité, le combat du militant » organisée par le département à la culture et à la jeunesse de la section Europe occidentale des FLAM (Forces de Libération Africaines de Mauritanie). 

boolumbal.org 

Conférence de Djibi BA dit Gelogal BA à Massy, le samedi 29 décembre 2012

Conférence de Djibi BA dit Gelogal BA à Massy, le samedi 29 décembre 2012

Conférence de Djibi BA dit Gelogal BA à Massy, le samedi 29 décembre 2012

Conférence de Djibi BA dit Gelogal BA à Massy, le samedi 29 décembre 2012

Conférence de Djibi BA dit Gelogal BA à Massy, le samedi 29 décembre 2012

Samedi 29 Décembre 2012
Boolumbal Boolumbal

samedi 29 décembre 2012

Le faux général Aziz, l’hippopotame gabegiste n’a plus d’estomac.....



-A quoi sert de criminaliser l’esclavage dans la constitution alors qu’on chante à qui veut l’entendre que le phénomène n’existe pas sur le territoire Mauritanien ?

- Hypocrisie, quand tu nous lâches, on meurt, le faux général Aziz n’a pas pris une balle par hasard, à force de jouer avec les mensonges, on finit par prendre une balle « amie » où ennemi un jour ou l’autre. Ce qui est bien dans cette l’histoire malheureuse pour lui, Dieu a couvert  les milliards qu’il a volés par son veto divine, il ne pourra les ingurgiter, il verra d’autres le faire à sa place car  l’hippopotame gabegiste  n’a plus d’estomac.

-Comment ce pays peut il se développer ? Le plus haut sommet de l’état est miné par des hypocrites menteurs, tricheurs en usant, abusant au quotidien du faux et usage de faux soutenu par des hommes incultes qui s’autoproclament « d’érudits-religieux » de mon œil, mais de qui se moque-t-on ?

-On a tout entendu, du président des « pauvres-anti-gabegistes », on a vue qu’un vrai président des gabegistes Hag qui a  essuyé des tirs « amis » alors comment se passe la gestion de la boutique des gabegistes militaires en ce temps de crise?

-A quoi sert de reconnaitre l’esclavage dans la constitution en ignorant les communautés victimes : « Haratine-Abd chez les arabo-berbères, les Maccubé-Galouyankobé –Komo- et Diam  chez les négro-africains» ?

-C’est quoi les plans d’émancipations, les projets de développements qui sont destinés aux victimes ?

-Tout ceci a pour but de couvrir ce crime d’état qui est l’esclavage qui se pratique au 21ème siècle en république « islamique » de Mauritanie, puisque les fameux commissariats, commissions et missions diplomatiques n’arrivent pas à couvrir  seuls le crime odieux donc il fallait trouver d’autres moyens juridiques pour berner la communauté internationale.



-Mes propositions :



-La reconnaissance de la communauté HARATINE-ABD-MACCUBE-GALOUYANKOBE-KOMO-DIAM  comme étant à part entière victime de l'esclavage et du racisme dans la constitution de la république.



-Criminaliser le racisme et l'esclavage dans la constitution. Permettre aux associations abolitionnistes de se porter partie civile. Renforcer la loi 2007-048 incriminant l’esclavage par des mesures d’accompagnements, création d’une brigade mixte qui sera chargée d’accompagner les abolitionnistes dans leurs missions de libération des esclaves sur l’ensemble du territoire national.



-La création des structures d'accueille pour  les victimes de l'esclavage et  les assurer d'une formation afin qu'elles puissent s'intégrer dans la société dans le long terme. Construire des écoles et centres médicaux dans les Adwabas.



-L'indemnisation des victimes de l'esclavage afin de les permettre de s’intégrer correctement  dans la vie du citoyen libre. Des terres irrigables et habitables pour toutes victimes de l’esclavage et du racisme.



-Une  loi pour la protection des minorités quelques soient leurs races ou religions.



-L'instauration du système de quotas en faveur des HARATINE-MACCUBE-GALOUYANKOBE-KOMO-DIAM (esclaves-et-anciens esclaves) longtemps  exclus des institutions  de la république islamique de Mauritanie.



-Faire la Mauritanie d'un état  laïc, juste et indivisible. Partage du pouvoir et richesses entre tous les composantes du pays.



-L’application de la loi  qui  protège les enfants mineurs, rendre obligatoire la scolarisation des enfants et le  service militaire dès l'âge de 18 ans  avec à la clé  un métier  pour l'avenir.



-L'intégration dans les manuels  scolaires que le racisme et l'esclavage  est un crime contre l'humanité.



- La reconnaissance des acteurs sociaux, les mouvements syndicaux et les associations qui œuvrent pour améliorer les conditions  de vies  de nos citoyens.



-La mise en place d'une administration entièrement au service des citoyens, toute accolade passive ou  active de corruption sera sévèrement puni.



-Une couverture sociale pour l’ensemble des citoyens Mauritaniens, création des revenus minimum, une assurance maladie qui couvre l’ensemble des citoyens du pays pour tous.



J’espère qu’on ne m’accusera plus de critiquer sans faire de propositions. Ces propositions datent il y a quelques années déjà mais apparemment les mêmes accusations reviennent à savoir : « Dicko tu critiques tous les jours sans propositions ». Je pense ceux qui me critiquent,  me lisent peu en plus ils veulent en découdre. Alors je vous attends chers Messieurs-Dames…………….

Mes Meilleurs Vœux à toutes et tous, je vous remercie

Diko hanoune 

Le respect du citoyen avant tout !

Aziz et Sidi


Cette expression " L'Etat doit servir et on ne doit  pas s'en servir"  devrait être inscrite partout dans les services publics et les écoles qui forment les futurs cadres de notre pays. Ceux-là qui perdent toutes les valeurs républicaines une fois aux prises avec la fonction publique ou une responsabilité.  S’ils ne détournent pas les deniers publics, ils ordonnent à ce que le petit peuple soit tancé et sauvagement réprimandé. Dans ce pays, tout le monde utilise le bâton contre le peuple.

"L'ancien président démocratiquement élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi, serrant la main de l'ancien général Mohamed Ould Abdel Aziz, qui l'enlèvera du pouvoir par un coup d'état" source:
L’année dernière, c’est  Ould Nini, le ministre des affaires islamiques et de l’enseignement originel, sensé prêcher les bonnes mœurs, qui avait ordonné la répression des étudiantes par des policiers sans aucune vergogne. Avait-il oublié qu’il est à la tête d’un département dans lequel on met en avant uniquement la Parole de Dieu ? Le Ministre de l’intérieur et de la décentralisation Mohamed Ould Boilil envoya les leaders du Syndicat National des Etudiants mauritaniens (SNEM) en prison après les avoir traités de « petits sauvageons ». 
Lorsque Biram Dah Abeid, Président de l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) avait incendié des livres du rite malikite, le Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz  s’était emporté avec la horde des fanatiques venue demander la pendaison de ce dernier. La même soirée, il ordonna une brigade de la police de pénétrer le domicile de Biram sans aucun mandat d’arrêt valable. Les voisins de Biram seront privés de l’électricité avant d’être violemment étouffés par les grenades lacrymogènes. Puis le leader abolitionniste sera humilié devant sa femme et ses enfants pour avoir incendié des livres contenant des passages dignes d’une jurisprudence dépassée. Il sera envoyé avec six autres de ses camarades en prison de Dar Naim. Pour l’appareil judiciaire, Biram est innocent. Mais,  la conscience collective nationale  a découvert un Président de la République coupable de diffamation.
Aujourd’hui, c’est le ministre de l’enseignement secondaire qui a décidé d’humilier les formateurs des hommes de demain. En effet, quelle que soit la légitimité ou non des revendications des enseignants  du SIPES aux yeux du Ministre de la tutelle, un Etat qui emprisonne ses enseignants, a atteint un degré de déviance lamentable. Autrement dit, un Etat au bout de la dérive.   
Ce qui nous amène à dire sans risque de se tromper, le système de l'Etat mauritanien est assez répressif et coercitif. Que cette répression  se dirige contre les franges traditionnellement opprimées, ou contre des individualités, les mobiles d’agissements demeurent les mêmes. Depuis toujours, l'Etat, au lieu de protéger le citoyen, le broie à tous niveaux. L’économie, n’en parlons pas, elle est réservée à certains milieux affairistes ou pilleurs des fonds publics. Sa part n’est autre que des miettes subventionnelles. Sa place politique ne compte que lorsque les urnes sont convoquées. Un citoyen-carte, ça n’existe qu’en Mauritanie. Un citoyen politiquement marginalisé. 
Venons-en au respect de sa dignité humaine tant violée depuis des lustres.  Psychologiquement, le citoyen est soumis à la pression dans le but de le museler.  En effet, celui qui milite pour le respect de ses droits risque tous les dangers possibles. Entre un misérable conditionnement et la mort, un difficile choix s’impose. La prison constitue un séjour de "bannissement" juridique, culturel et moral. A l’exception de certaines personnalités, les anciens prisonniers d'opinion disparaissent et s'éclipsent définitivement sur le terrain de la lutte. Car, après avoir assez subi l'humiliation, ils sont dépouillés des codes de l'honneur par les cercles claniques. Finalement, ils préfèrent se ranger dans le camp des observateurs et d'autres s’obligent à s'exiler. Où sont les exilés des années de l'acharnement contre les noirs (66-87-89-90), les militants des droits de l'homme dans les années 90 jusqu'à 2005 ?  
La pression de l'Etat  remonte dans les sphères familiales et plane sur la conscience de tout le monde. Pressions sur les parents à ce que "l'enfant de la bonne famille" cesse de sortir dans la rue, et avale sa langue d’un fils rebellé contre les dirigeants d’une telle tribu.  Et aussi la pression des "faux-vertueux" (notables, hommes politiques de la droite, représentants de la société civile, oulémas du système) envoyés pour des conciliabules. Mais la plus injuste se traduit par la pression au sein de la fonction publique (pour un soldat : stagnation de son grade et privation de sa promotion… pour un autre, le gel des salaires).

C'est ainsi qu'il faut peut-être trouver l'esprit indolent et réticent de certains de nos compatriotes à se décider pour la lutte pour le respect de leurs propres droits. Pourquoi les citoyens mauritaniens ne s'organisent-ils pas dans un seul mouvement fédérateur afin d’en finir avec cet ordre social imposé? L'esprit de la division grandissant est imposé. Donc, le rassemblement pour des idéaux consensuels est bel et bien possible. En dehors de la distinction ethnique et de la ségrégation raciale, les jeunes peuvent réussir à imposer une rupture.
La convergence des principes permettra en effet de combattre la scission et la démarcation qui nous minent depuis les années 60. Jeunes, battez-vous  pour faire prévaloir  des idéaux citoyens et  éloignez-vous de l'imposition des idéologies et des doctrines ségrégationnistes. Le combat du siècle est celui du sacrifice pour  l'égalité devant les droits et l'exigence du respect des obligations citoyennes. La reconquête de notre destin passe par une rupture sans attendre.

Les générations précédentes ont passé le clair de leur temps à s'invectiver, une partie en exhibant leur égo, et l’autre, en n’affichant leur mépris à la place de répondre aux revendications légitimes, alors qu'il fallait bâtir une nation digne de ce nom. Au final, les détenteurs du pouvoir -comme c'est un combat de rapport des forces- ont imposé un ordre tribal pour asseoir une hégémonie titanesque. Les tribus se sont passées le pouvoir et la dérive a pris le dessus sur le bon sens.
L'unité des bonnes consciences et des bonnes volontés est plus que jamais nécessaire. Un maure est aussi coupable par silence qu'un hartani est victime dans la mesure où il est tenu à surveiller les chameaux de son maître esclavagiste. Un autre noir (Peul, soninké ou wolof) est victime lorsqu'il subit le racisme et l'exclusion, mais hautement  coupable lorsqu'il avance que tout maure est raciste.

Par cette injustice, il insulte l'humanisme citoyen et exemplaire établi par le feu Habib Ould Mahfoud. Il insulte les plumes phares contemporaines qui dénoncent le racisme d’Etat et les discriminations. Il piétine la volonté des humanitaires qui sillonnent la vallée chez les pauvres réfugiés. Il adresse une mauvaise parole à la volonté du Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Ce mensonge doit être combattu sur tous les fronts. On ne répond pas le racisme arbitraire par le racisme aveugle. Nous sommes en face d'un système tenu par un groupe. Il faut ensemble le détruire, sinon c'est le peuple qui le sera.
L'emprisonnement aujourd'hui des enseignants, comme le furent les auteurs du manifeste des 19 est assez évocateur de la dérive de nos dirigeants. Un ministre qui ne parvient pas à assurer ses fonctions gagnerait en honneur en rendant le tablier. La compétence n’est pas seulement l’apanage d’un groupe. Par ailleurs, un président qui se revendique patriote et fédérateur ne doit pas mépriser le peuple. Une armée qui se veut respectueuse doit s'occuper des frontières et non s'impliquer de la politique. 
Bâ Sileye...
sileye87@gmail.com
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