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mardi 28 janvier 2014

Sommes nous traités de la même manière en Mauritanie ?



 
Anxieux, bouleversé et complètement tétanisé par le comportement des autorités de mon pays face aux injustices gravissimes et au laxisme d'une administration tribale inféodée au pouvoir politique comme d'ailleurs l'ensemble des institutions et des organismes étatiques en Mauritanie.

Monologue depuis le 19 Décembre 2013 ,je me suis permis de me poser des questions et d'en savoir plus à travers vos réactions , en vous éxibant mon amertume, mon incomprehension et ma préoccupation à travers des pratiques inacceptables et inhumaines de notre administration sécuritaire et policière , qui en réalité ne fait que subir elle même des ordres sordides d'une hiérarchie dépassée, déboussolée qui a réellement fait son temps.

Effectivment tout le monde avait lu dans les journaux et sur la toile que le fils du premier président de la Mauritanie Feu Moctar Ould Daddah, à la tête de l'état de 1960 à 1978, balayé par un coup d 'état militaire le 10 juillet 1978 , son fils cadet Mr Azzedine Ould Daddah avait été arrêté à l'aéroport international de Nouakchott en possession de deux passeports, l'un Français et l'autre Mauritanien. Ce qui est d'ailleurs tout a fait normal, puisqu'issu d'un mariage mixte et cela fut d'ailleurs étonnant pour ce garçon qui voyageait pendant plusieurs décennies sans aucune tracasserie administrative.

C'est curieux ceux qui prétendaient lutter contre la double nationalité, ceux qui agitaient le chiffon rouge pour que des milliers de Mauritaniens en exil perdent leurs acquis d'ailleurs ont vite déchanté.Ou alors ils ne visent à travers leurs manœuvres macabres que les Noirs Mauritaniens (Hratin,Wolof,peulh, Bamabana et Sooninké)

Juste à moins d'une semaine exactement le 24 Décembre 2013, le frère aîné Mohameden Ould Moctar Ould Daddah est nommé ambassadeur à Bruxelles en détention de ces deux passeports Fançais et Mauritanien.

Dans la foulée à la même période et , au même lieu, à l’aéroport international de Nouakchott, on arrêtait les innocents, immigrés originaires de la région du Guidimakha ceux qui ont sacrifiés toutes leurs vies pour leur région se voient humiliés, vomis par leur administration et considérés comme des étrangers alors qu'ils avaient quitté depuis belle lurette la Mauritanie pour permettre à d'autres restés aux villages une vie meilleure et un avenir radieux face à l'abandon d'un état défaillant à tout point de vue depuis l'indépendance en 1960.

Mine de rien, notre administration sécuritaire et policière se contente de les maltraiter à l'aéroport, allant même à ignorer leur origine Mauritanienne sous le fallacieux prétexte de la double nationalité qui n'est rien d'autre pour ce monde qu'un gagne pain et surtout un apport considérable de devises pour notre pays la Mauritanie.

Je vous disais mon anxiété, mon incompréhension, c'était légitime, aidez moi à comprendre comment vouloir d'un côté traquer ces binationaux et les empêcher l'usage ,pendant qu'au sommet de l'état , dans le gouvernement et tout récemment Mohameden Ould Moctar Ould Daddah et son frère en font usage malgré la tornade de l'aéroport sans que plus personne ne lève le petit doigt ?

Et pourquoi alors l'immigré, le chercheur, de bonheur, celui qui revient pratiquement tous les ans pour voir sa famille est traqué, racketté, humilié pour des futilités qui relèvent de la vraie fiction sécuritaire ou policière. ? Il suffit d'aller tous les jours à l'aéroport pour voir.Chers compatriotes, j'aimerai tout simplement que tous les Mauritaniens soient traités de la même manière, Azzédine Ould Daddah ou Demba Diallo ou Ahmed Salem doivent être traités pareils.

Comment ferions nous, des enfants binationaux de toute cette classe politique mariée à des Danoises, des Syriennes, des Saoudiennes, des Sénégalaises; des Algériennes, des Tunisiennes des Marocaines pour ne pas citer d'ailleurs le président Abdel Aziz... alors arrêtons l'hypocrisie et demandons très rapidement à cette assemblée nationale nouvellement en exercice de s'attaquer rapidement à ce problème des bionationaux et que l'injustice soit derrière nous.

Qu'est ce qu'il est devenu Azzedine Ould Moctar Ould Daddah, ce qui est sur on l'a fait raté son vol et des arrangements ont pu être trouvés trés rapidement, il a retrouvé ces deux passeports sans aucun souci mais le citoyen lambda du Guidimakha qui faisait le voyage le lendemain est toujours dans sa galère .Pourquoi alors deux poids deux mesures. Voyons alors ensemble mon souci et mon incompréhension.

je finirai par comprendre que ni la loi incriminant l'esclavage en Mauritanie, ne sera appliqué, ni le respect des clauses signées par la Mauritanie pour un retour digne des déportés ne sera appliqué, ni même un enrôlement honnête, sérieux des populations ne sera opéré sur le long terme si ces agissements de vouloir nuire à une race,à une tribu à une région ... ne seront pas bannies par les tenants du pouvoir central.

Si nous voulons construire,une nation forte, unie et capable de relever tous les défis, battons nous pour éradiquer d'abord ces tares ( l'esclavage,le racisme, la féodalité rampante, l'exclusion,le népotisme, la corruption généralisée de l'état, le tribalisme, le régionalisme etc.....)

Anxieux,je le suis, désespéré, je le suis, pessimiste pour l'avenir de mon pays je le suis aussi ,et je vous demande d'éclairer mes lanternes: comment peut on refuser ces propres enfants et les mépriser autant ? je pense plus précisément encore à diaspora Mauritanienne en Europe, empêchée d’enrôlement avec toutes les conséquences sociales et économiques pour eux et pour leurs familles ,soumise à la volonté et à l’excès des zèles d'un ambassadeur se vantant d'être le seul homme de confiance du Général Aziz.

C'est la honte pour notre pays et nous ne devons pas restés bras croisés à observer , à subir, agissons, j'interpelle,les journalistes, les nouveaux députés, les intellectuels les ONG des droits de l'homme et les politiques. Il est grand temps que les choses changent, le monde entier a changé et la Mauritanie n'est pas une Ile à part. En dehors de ces mots faisons bouger les lignes autrement.

Mamadou Dime

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