Translate

mercredi 22 janvier 2014

CLARIFICATION : REPONSE A LA MISE AU POINT DE L’IRA RELATIVE A LA RENCONTRE DE SAINT-LOUIS DE SON PRESIDENT BIARAM DAH ABEID AVEC UN GROUPE DE COMPATRIOTES.



 
Dans une parution du 20 janvier 2014 sur le site internet FLERE,  l’organisation Initiative pour le mouvement de résurgence abolitionniste en Mauritanie (IRA)  dit « n’avoir pas été associé à la rédaction » du communiqué  du 18 janvier 2014 paru dans la presse relatif à la rencontre à Saint-Louis  entre Biram Dah Abeid et un groupe de compatriotes. A ce titre ce communiqué ne saurait l’engager.
En tant que l’un des initiateurs de cette rencontre, je tiens à faire aussi une mise au point qui ne se veut pas polémique. Tout d’abord, il faut préciser que cette rencontre de Dakar  a réuni Abda Wone , Moustapha Touré ( les deux initiateurs de cette rencontre), Biaram Dah Ould Abeid (IRA), Abdoul Birane Wane et Mamadou jibril Dia(TPMN). Le but de cette rencontre visait deux objectifs principaux entre autres, à savoir réconcilier les deux tendances  divergentes de TPMN, et, créer  une large structure qui  regrouperait les organisations luttant à l’intérieur de la Mauritanie et les éléments de la Diaspora mauritanienne. Ceux-ci  travailleraient  étroitement  ensemble,  pour lutter contre le Racisme, l’Esclavage et la féodalité.  
Il  a été proposé au cours de cette rencontre  que les éléments présents constituent un noyau   de départ pour  que d’autres organisations qui partageraient leurs visions puissent,  par la suite, les rejoindre. La question sur laquelle la réunion  a achoppé est celle concernant la difficulté quant à l’acceptation des deux tendances de TPMN dans le cadre d’une future structure, que l’on veut unitaire, dans le cas, bien sûr, où les divergences entre ces deux tendances devaient  persister. Pour résoudre ce problème, il  a été suggéré que si la réconciliation n’était pas possible entre les deux tendances de TPMN, il serait possible d’accepter , que toutes les deux puissent intégrer la future structure que nous voulons  mettre en place, mais à la seule condition que l’une des tendances trouve une autre dénomination ou bien que chacune d’elle garde la dénomination TPMN mais que soit rajouté un signe qui puisse les distinguer. Par exemple TPMN et TPMN2. De nous tous,  la position de Biram Dah Abeid, à ce propos, m’est apparue la plus modérée et surtout non partisane. Il  a estimé, en effet, tant que ces deux tendances TPMN en question n’ont pas rejoint le camp politique  du général  Abdel Aziz et qu’elles se battent toutes les deux contre les discriminations sans compromission et pour les mêmes causes, il faut accepter de travailler avec chacune d’elle et ne pas prendre partie pour telle ou telle autre tendance, car cela nous  affaiblit. Par ailleurs, il  a estimé qu’il fallait sursoir à la publication d’un communiqué sanctionnant la place d’un cadre quelconque et que lui  Biram Dah Abeid, une fois rentré en Mauritanie, avec ses amis de l’IRA, il  mènerait une médiation avec la tendance dissidente de TPMN  afin qu’elle  accepte la suggestion susmentionnée.

Toutefois, nous avons estimé qu’il fallait quand même sanctionner cette rencontre de Saint-Louis.   En  tenant compte des difficultés dont je viens de faire part, nous avons abouti à un communiqué qui a lancé les bases d’un futur cadre unitaire. Aussi dans  ce communiqué du 18 janvier 2014, la rencontre de Saint-Louis  se présente comme un cadre d’échanges autour « d’une dynamique de recherche de solutions durables pérennes, par rapport aux divisions et dissensions au sein des forces progressistes favorables au changement en Mauritanie ». Ce communiqué a eu aussi pour objet de lancer un appel à toutes les forces  de la nation à converger vers une unité d’action » dont le but est de mettre fin à un système de domination raciste, esclavagiste et féodal, « dans un contexte actuel marqué par le regain et le déploiement de l’oppression et de la dictature. » Rien dans ce communiqué ne lie de façon péremptoire une quelconque organisation, c’est juste un appel à la création d’un cadre unitaire pour des futures actions, qu’il soit, alors,  publié après lecture et validation d’une partie ou pas  par les organisations présentes à la rencontre de  Saint-Louis ne change rien  à sa nature de simple appel. A ce propos, je reconnais que ce texte tracé dans ces grandes lignes  par Biram a été publié sans qu’il ne l’ait  validé, bien qu’il l’ait reçu par email dans sa boite. Nous reconnaissons qu’il a été fait preuve négligence en publiant le texte sans qu’il ne soit validé par Biram. Dans ce contexte, il est libre et dans son bon droit de dire que ce texte n’engage pas IRA.
Au regard de notre volonté de voir se créer une unité des organisations, je pense qu’il n y a là aucune  volonté de nuire à quiconque, et il serait dommage de le penser en raison de la publication d’un communiqué qui dans le fond n’est qu’un appel à l’unité et n’a aucun caractère diffamatoire et n’oblige personne. Ce que ne dit pas, d’ailleurs,  IRA, qui dans son communiqué de mise au point, rappelle « son attachement aux efforts de rassemblement des forces progressistes de Mauritanie en formulant des sincères remerciements aux initiateurs de la rencontre  » de Saint-Louis.  Quant aux propos selon lesquels IRA ne  militerait pas dans une organisation, dans laquelle se trouverait Abdoul Birane Wane , à moins que ce dernier ne  revienne  sur ses propos (cf. jeune afrique du 6 juillet 2012) militant pour l’existence d’un pôle politique négro-africain qui ne soit pas subordonné aux pôles Beydane et Harratine, je commencerai par dire que je ne partage pas ces propos de Abdoul Birane sur ce point , et je le lui  ai fait savoir quand il est venu soutenir les réfugiés mauritaniens dans leur grève de la faim au Sénégal , l’année dernière. Mais de là à penser, que cela pourrait annuler toute sa lutte héroïque contre les  privations arbitraires de citoyenneté dont  sont victimes les noirs mauritaniens à l’intérieur du pays et les réfugiés  mauritaniens au Sénégal et au Mali, je ne franchirai pas ce pas. Si nos organisations de réfugiés mauritaniens au Sénégal ont  invité aussi bien Biram Dah Abeid qu’Abdoul Birane Wane dans les camps des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali, c’est parce qu’au-delà de certaines contingences, nous sommes convaincus que les combats qu’ils mènent tous les deux  sont nobles. Et aucun d’eux n’a cloisonné son combat, ils se sont mobilisés chaque fois que l’un d’entre eux  fut arrêté par  le système raciste et mis en prison. Ils ont combattu ensemble pour le non-oubli des crimes de génocide dans notre pays, pour ne citer que ces deux aspects.

Par ailleurs, si l’on devait se focaliser sur tel ou tel propos malencontreux , dans tel ou tel détour de phrase, par untel ou untel qui peut-être a pu manifester, un jour , dans certaines circonstances particulières, une certaine accointance avec tel ou tel régime militaire sanguinaire ou dictatorial et cela sans tenir compte du fait que nul n’est à l’abri de l’erreur de jugement et d’appréciation et que l’on peut toujours s’amender, permettez-moi  la répétition, si l’on devait se focaliser sur ce que je viens d’énumérer, les rangs des combattants actuels de la liberté seraient  très clairsemés. Pour clore mes propos, je rappellerai que j’ai appelé  Ahmed Daddah au téléphone en novembre 2013, au nom de toute la coordination des associations des réfugiés mauritaniens au Sénégal, pour louer  sa volonté dans la constance de son combat contre le régime militaire dans notre pays, qui en grande partie est responsable  des violations des droits fondamentaux de l’homme  dans notre pays,  et,  j’en ai profité pour encourager et soutenir la campagne de boycott  menée par la COD, l’IRA et TPMN contre les élections législatives et locales de novembre  unilatérales  de 2013 du général Abdel Aziz( cf. déclaration Coordination des associations et collectifs des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali)- site internet Afrikuma, calame info - 16 novembre 2013) . Permettez-moi de faire un appel : Focaliser-nous  de grâce,  surtout, sur la future  élection présidentielle  frauduleuse qui s’annonce et que va  nous concocter le général Abdel Aziz qui est le continuateur d’un système intelligent qui excelle à divertir des gens qui pourraient ignorer l’essentiel,  à force de s’étriper pour des choses  qui ne sont pas prioritaires. Les organisations seules  ou  ensemble continueront la lutte, si c’est la bonne foi qui les animent.  Allah est le seul juge de la bonne foi et il est seul juge en dernière instance. Wa salam.
Moustapha Touré : de la Coordination des Associations et Collectifs des Réfugiés Mauritaniens au Sénégal et au Mali
Dakar, le 21 janvier 2014

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire