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dimanche 12 janvier 2014

L’Ambassade de Mauritanie à Paris indigne et exaspère ses compatriotes


Trop c’est trop ! Nous ne pouvons plus nous taire, face à l’indignation et à la dégradation des conditions d’accueil des immigrés au sein même de la représentation diplomatique de la République Islamique de Mauritanie en France dirigée depuis 2013, par Mohamed Mahmoud Ould Brahim Khlil, dont l’une des principales missions est de permettre à ses compatriotes d'effectuer un certain nombre de démarches administratives.
Au delà de ses missions d'entretenir des relations diplomatiques avec la France, les services de l’Ambassade à Paris, devraient assister et accompagner les concitoyens mauritaniens en particuliers les populations immigrés qui demeurent très attentifs aux réalités sociales, économiques et politiques de leur pays d’origine.
Trois événements survenus ces derniers jours, illustrent la carence des services de l’Ambassade pour accompagner les mauritaniens de France. S’agit il d’un manque de personnel compétent, de volonté, de moyens ou simplement d’un mépris vis-à-vis des mauritaniens de France notamment des immigrés…telles sont les questions auxquelles nous ne pourrons répondre. Nous laissons à chacun le soin d’apprécier et d’analyser les faits ci-dessous avec objectivité.
1.  Par manque d’implication des services de l’Ambassade de Mauritanie en France, un ressortissant de Boguel Fadoua (région de Gorgol),  décédé le 11/12/2013 dans un foyer de Clichy dans la région parisienne, a failli être inhumé dans une fosse commune sur décision du Procureur.
 En effet, la Police Française ayant pris contacte avec l’Ambassade à plusieurs reprises mais en vain,  a transmis le dossier au Procureur. Ce dernier avait décidé alors d’inhumer le corps le 12 janvier 2014. Heureusement que les vaillants parents de la diaspora ont décidé de prendre en charge les conditions de rapatriement du corps. Mais là encore, l’Ambassade est aux abonnés absents pour la délivrance d’un certificat obligatoire pour le transfèrement en Mauritanie de la dépouille. Les services de l’Ambassade refusent de délivrer le certificat. Conséquence, c’est l’Ambassade du Sénégal qui a pris la décision sur sollicitation de la famille de délivrer les autorisations nécessaires pour le rapatriement du corps le mercredi 15 janvier 2014 via Dakar.
 2. Les Pompes Funèbres d’Avignon ont cherché en vain à se procurer un certificat de rapatriement auprès de l’Ambassade de Mauritanie à Paris suite au décès à Avignon, le mardi 07 janvier 2014 d’un ressortissant de la commune de Boully (Région du Guidimakha). La solution a été trouvée grâce à l’intervention du Consul Honoraire de la Mauritanie à Marseille, pour la délivrance de l’autorisation de transfert du corps par ses propres services.
 3. Depuis deux mois, l’Ambassade ne dispose pas de réseau internet pour l’établissement des documents administratifs issus du recensement. Situation inimaginable à  notre époque.
A travers ces trois faits déplorables, l’inquiétude de la communauté mauritanienne en France est de plus en plus grandissante. Se rendre à l’Ambassade est une angoisse pour beaucoup de nos compatriotes, tant ils redoutent, l’accueil pitoyable et le manque de considération de la part du personnel de l’Ambassade à leur égard. Nous le savons, les conditions sont affligeantes et la situation se détériore de jour en jour.
Au delà de l’accueil déplorable, du personnel qui n’accorde aucun respect à l’égard des compatriotes, l’état d’insalubrité des locaux en termes d’hygiène est indigne. Aucun mauritanien, ne peut être fier des locaux de la vitrine de la Mauritanie à Paris, mal entretenus, avec des toilettes dignes d’un bidonville abandonné. Bidonville abandonné au cœur de Paris, l’Ambassade de Mauritanie est à l’image du respect que la représentation réserve à ces compatriotes.
  C’est un cri d’alarme avant la révolte généralisée. Les autorités mauritaniennes doivent réagir maintenant pour améliorer les conditions d’accueil dans la dignité avec un personnel compétant qui parle français dans sa globalité, des services disponibles et mettre les compatriotes au cœur des préoccupations.
 Auteur : Waly Diawara

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