Le fameux faux procès
contre les cadres militants
IRA-Mauritanie qui s’est ouvert ce 03 Aout 2016 tourne au fiasco pour le système judiciaire mauritanien. Le débat d’ouverture
s’est passé entre le procureur et le
collectif des avocats qui a demandé l’annulation pure et simplement de la procédure
complètement illégale.
-Premier motif, est cette accusation grotesque du flagrant délit
alors qu’aucun des prévenus n’a été pris sur le lieu de la rixe entre les
pauvres d’un bidonville provoqués par la brutalité des autorités Mauritaniennes
qui sont venues avec armes et bagages pour les déguerpir de force sans
proposition d’un relogement et qui ont résisté tant bien que mal naturellement étant acculé.
-Deuxième chose, les procès verbaux de la police ont été établis
avec l’entête du ministère de l’intérieur donc tous les PV ont été fait sous la
dictée du ministère tutelle de la police.
-Troisième élément, les procès verbaux n’ont même pas été signés
par les commissaires de police, ils ont été envoyés comme ça au parquet,
comment un procureur ose se baser sur des procès verbaux non signés ? Voila
de l’amateurisme qui crève l’œil basta, rien que pour briser la vie des paisibles
citoyens durant des années. Dieu sait que les prisons Mauritaniennes sont
bondées de ces genres de cas sans jugement ni condamnation. Et le juge aussi, s’il y avait le moindre sérieux
au sein de cet pareil judicaire à la solde d’une dictature sans merci?
-Quatrième élément, la police ne devrait même pas instruire l’affaire,
pourtant c’est elle qui l’a qualifié de « flagrant délit » alors que
c’était au juge d’instruction à le faire. Le Problème est qu’un juge d’instruction n’a même
pas été saisi dans l’affaire. C’est l’histoire des bédouins qui se baladent
entre les dunes de sables comme leurs dromadaires.
Pire, ils se croient plus intelligents que la terre entière dans un ridicule
qui ne les tuera jamais.
-Cinquième élément, puisque
la police est la partie plaignante, c’était
à la gendarmerie de mener les enquêtes avec un juge d’instruction. La police ne peut être
plaignante en portant plainte, faire les procès verbaux, mener l’instruction, déposer
le dossier devant le procureur qui est lui-même le prolongement de la police,
elle est où la neutralité dans la procédure? C’est comme dire, je me
plains de vous, je suis le procureur et le juge, comment cela est possible dans
un état qui se respecte ?
Le juge a renvoyé le procès à lundi prochain, les avocats
attendent que leur requête soit satisfaite pour tous ces vices de procédures
soulevées, à défaut, ils pourront se retirer. Le juge doit renvoyer la procédure
devant un nouveau juge d’instruction qui mènera ses enquêtes indépendamment
avec la gendarmerie que la police sait pertinemment qu’il y aura un non lieu.
Voila pourquoi toute cette nervosité au sommet de l’état qui viole ces propres
lois et procédures. Il n’y a plus aucun sérieux dans la gestion du pouvoir en
Mauritanie.
Diko hanoune
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