Allemagne (19.8.2016):
Société pour les peuples menacés (SPM) réagit au verdict contre IRA-Mauritanie
Communiqué de presse : de longues peines d'emprisonnement pour
les activistes contres l’esclavage
Des aveux extorqués par la torture – La culpabilité des anti-esclavagiste
n’a pas été établie
La Société pour les
peuples menacés (SPM) a critiqué les peines sévères contre les 13 Antiesclavagistes
et 7 manifestants en Mauritanie. « Les longues peines de prison qui ont
été prononcées après un procès inéquitable, jeudi soir, sont la preuve d'une
disposition de la justice contre les droits de l'homme qui sont visés spécifiquement
dans le but de les éliminer», a déclaré
vendredi à Göttingen Mr Ulrich Delius de
la SPM. « Pendant les deux dernières semaines nous avons vu une farce
judiciaire, ou on tentait de donner l'impression d’un procès dans les règles
d’un Etat de droit, mais en réalité on visait seulement l’enfermement d’inconfortables défenseurs des droits de
l'homme aussi longtemps que possible ».
Les 23 jugés avaient été
accusés d'avoir initiées des manifestations des habitants des bidonvilles
contre l'évacuation imminente de leurs maisons le 29 Juin 2016 et qui avaient
été finie en confrontation en partie violonent. Ceci était jugé par le régime comme
«rébellion», « Perturbation de l’ordre publique » et « rébellion armée ». En outre,
ils auraient fait des troubles de « résistance devant les agents de l’Etat ».
Au total 20 accusés ont
été condamnés à des peines allant de 3 à 15 ans, seulement trois ont été
acquittés. En outre, les activistes sont condamnées à payer 94.000 euros de
dommages et intérêts aux agents de la
police anti-émeute et á l'État. Parmi les condamnés il y a13 membres et
dirigeants de la célébré organisation de défense des droits de
l'IRA-Mauritanie. Ils avaient plaidé leur innocence et accusent la police
d'avoir utilisé la torturé lors de la détention pour extorquer des «aveux». Les
autres accusés appartiennent aux habitants des bidonvilles.
« Les enquêteurs n’ont
pu, en dépit d'un grand effort d’investigation (qui comprenait également
l'évaluation des téléphones cellulaires et les ordinateurs des accusés), prouver
aucune participation réelle et ni la culpabilité des accusés », a rapporté
Delius. Même le propriétaire de la zone occupée par la population depuis de nombreuses
années a témoigné dans son audition qu’il n’a reconnu aucun membre ou
activistes de IRA-Mauritanie. Il a démenti le témoignage qui lui a été attribué
dans le procès établi par la police á son insu.
Devant le tribunal, il a répété que les habitants des bidonvilles ont protesté
spontanément et n’étaient incités par personne à commettre d’actes de violence.
Pendant le procès les membres de l'IRA emprisonnés ont déposé une plainte
contre dix officiers de police pour des actes d’abus et de torture. Toutefois,
le tribunal n’a mis en question les résultats de l'enquête policière
controversée.
Depuis l'arrestation des
13 dirigeants d’IRA à la fin de Juin 2016, plus de 30 organisations nationales
et internationales des droits humains ont appelé à la libération des personnes
détenues. Amnesty International considéré ces activistes de la non-violence
comme prisonniers de conscience et d’opinion.
Contact: Ulrich Delius,
SPM- Section Afrique
E-Mail: afrika@gfbv.de, presse@gfbv.de
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