Gourmo
Abdoul Lo le
10/08/2016:
Il n' y a
toujours pas de " procès" pour les prévenus dits de IRA. Après le
compromis d'hier pour une reprise sereine des travaux, les incidents se sont
multipliés tout au long de la journée d'aujourd'hui. Spécifiquement entre les
membres du collectif des avocats de la défense d'une part, et le parquet et les
juges de l'autre. Pour assurer la police d'une audience cacophonique où seules
s'entendaient la voix du Président et celle du Procureur-accusateur ( eux seuls
ayant droit à un micro!), le Président n'a pas hésité à donner la police,
omniprésente, et dont certains membres ne se firent pas prier pour bousculer et
insulter les avocats, devant des prévenus et un public médusés. Cette violence
inouïe entraîna immédiatement le retrait de séance des avocats, en montrant
clairement dans quelle ambiance le pouvoir entendait mener son
"affaire", après la féroce répression policière de la veille contre
leurs parents et amis. Après bien des conciliabules et promesses du Président
du tribunal, l'audience reprît, pour se figer aussitôt sur un autre incident
tout aussi significatif de l'atmosphère de ce "procès" aux allures
d'un théâtre guignol. En violation du code de procédure pénale, de façon
ostentatoire, le Procureur a tenu à faire usage d'une "tablette"
susceptible de filmer les débats, particulièrement les prévenus- que des procès
verbaux de police douteux avaient déjà maltraité. Malgré les rappels à l'ordre
des avocats, les juges ont voulu laisser faire et autoriser ainsi toute sorte
de dérives, y compris un usage abusif des échanges entre les parties. Devant la
menace des avocats de se retirer, le Président du tribunal préféra lever la
séance, en la renvoyant pour le lundi prochain. Journée blanche donc pour un
procès noir d'incidents emblématiques de l'état catastrophique de notre
justice.
Gourmo
Abdoul Lo 9 août, 21:48 :
Depuis ce
matin, à Nouakchott, les accusés du procès dit des militants de l'ira ont
refusé de comparaître malgré les tentatives de l'Etat de les faire participer
par force. Leur principale revendication porte sur la fin de la répression qui
s'abat sur leurs proches dont certains ont subi de graves dommages corporels
pour les empêcher d'assister à un procès censé être public. L'engagement des
pouvoirs concernés devant le collectif de leurs avocats, de veiller à ce que
soit assuré un climat serein et un libre accès de tous au Palais de justice,
sans autre restriction que la capacité d'accueil de la salle d'audience, les a
amené à accepter de regagner le prétoire, après une rude et éprouvante journée
de protestations et de revendications des prisonniers pour un procès juste et
équitable. Les travaux reprendront donc pour eux, le mercredi 10 aout à partir
de 10h.
Gourmo
Abdoul Lo 8 août, 21:13 :
Aujourd'hui,
le procès des militants de l'IRA, arrêtés chacun chez lui, suivant la procédure
du flagrant délit (!), deux à 3 jours après les troubles du "carrefour
Bouamatou" ( !!), s'est déroulé dans l'ambiance surréaliste d'un montage
théâtral judiciaire. Les juges ont clairement préféré « suivre» la
partition du parquet (le Ministère) en décidant de joindre les nombreuses et
évidentes "exceptions" de procédure soulevées par les avocats des
prévenus, avec les questions de fond concernant les prétendus faits fabriqués
après coup par la police et amplement étayés par des "procès verbaux"
d’une rare éloquence contre ceux qui les ont dressés. Cela n'augure rien de bon
pour la suite puisque la procédure -qui fait la justice- est déjà ouvertement
biaisée.
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