Une porte-parole du Haut
Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, Cécile Pouilly. Photo:
HCDH
24 août 2016 – Le Haut-Commissariat des
Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) s'est déclaré préoccupé par les
condamnations à des peines de prison allant de 3 à 15 ans à l'encontre de 23
personnes, dont 13 membres d'une organisation non gouvernementale luttant contre
l'esclavage, pour leur rôle présumé dans une émeute en juin.
Lors d'un point de presse mardi à Genève, une
porte-parole du HCDH, Cécile Pouilly, a indiqué qu'un tribunal de Nouakchott a
jugé jeudi dernier les 23 individus coupables de rébellion, d'agression envers
la force publique, d'attroupement armé et d'appartenance à une organisation non
reconnue.
Selon le HCDH, des violents affrontements
avec les forces policières ont eu lieu le 20 juin 2016 lors de l'expulsion
d'environ 400 familles d'un bidonville de Nouakchott, dont beaucoup étaient
d'anciens esclaves. Des dizaines de personnes, y compris 19 policiers, ont été
blessées.
« Nous sommes profondément perturbés par les
allégations selon lesquelles le procès a été entaché d'irrégularités et que
certains de ceux qui ont été déclarés coupables n'étaient même pas présents aux
manifestations de juin », a dit Mme Pouilly.
Le HCDH a appelé les autorités mauritaniennes
à examiner rapidement cette affaire et à enquêter sur les allégations selon
lesquelles certains des accusés ont été soumis à des mauvais traitements ou à
la torture pendant leur détention provisoire.
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