INITIATIVE DE RÉSURGENCE DU MOUVEMENT
ABOLITIONNISTE EN MAURITANIE
Bulletin d'information n°11
Le procès des militants d'IRA, vu de
l'intérieur (Lundi 15 et mardi 16 août 2016)
Comme
prévu, le procès des militants d'IRA a repris son cours ce lundi 15 août 2016
par l'interrogatoire des 13 prévenus membres d'IRA. Les réponses des militants
anti-esclavagistes furent claires, précise et pertinentes. Sans grande
difficulté, ils ont réduit à néant les accusations de la partie civile
s'appuyant sur les grossiers montages des services de sécurité visant à les
impliquer et à impliquer la direction d'IRA dans cette affaire du quartier Bou
ammatou. Ils démontrèrent que le vrai
danger encouru par la paix civile en Mauritanie vient de la multiplication de
ces montages policiers qui sèment la discorde et brouillent les pistes et les
esprits des simples gens.
Cette
première séance de la 3 ème semaine a été levée avec la promesse, donnée par la
Cour, d'examiner la plainte pour torture introduite par Moussa Biram qui avait
cité nommément les membres du groupe de policiers qui l'ont soumis aux sévices
physiques pendant la semaine de sa garde-à-vue. Les policiers, selon Moussa,
tenaient à lui faire avouer des faits dont il n'a aucune connaissance et qui
sont tous liés à cette affaire du quartier Bou ammatou.
Aujourd'hui,
mardi 16 août, la séance s'ouvrait par les réquisitoires de la partie civile,
qui réclame des millions de dommages et intérêts au profit de la partie qu'il
considère être la victime. Puis la Cour s'est retirée pour statuer sur la
plainte pour torture de Moussa Biram mais aussi sur la demande du Procureur
pour qu'il soit autorisé à projeter un film dans la salle, demande que le
Collectif des avocats de la défense avait récusée en évoquant l'article 278 du
code de procédures pénales qui interdit, expressément, tous usages d'appareil
d'enregistrement électronique à l'intérieur de la salle d'audience.
De
retour de ses délibérations, la Cour annonça deux décisions. La première est le
rejet de la plainte de Moussa Biram pour torture en évoquant sa propre
incompétence à traiter de ce genre de plainte! La seconde décision autorise le
Procureur à projeter son film en violation flagrante du code de procédures. A
l'annonce de cette seconde décision, le Collectif s'est retiré en bloc suivi
par le public composé essentiellement de militants d'IRA et des familles des
prévenus.
Suite
au retrait de leurs avocats, la Cour a proposé aux prévenus de leur commettre
d'autres avocats mais ces derniers repoussèrent cette proposition en bloc en
signifiant au Président leur refus, désormais acté, de collaborer avec le
Tribunal en l'absence de leurs avocats.
Considérant
tous ces développements, IRA envoie ses plus vives félicitations au Collectif
des avocats pour la défense de ses militants pour leur vigilance et leur
attachement au respect du code de procédure pénale en vigueur. IRA regrette l'entêtement de la Direction de la
Sûreté à obliger la Cour à suivre son plan machiavélique qui vise à impliquer
injustement ses militants au risque de menacer la paix civile dans notre pays.
Pourrait-on espérer que la Cour recouvre une partie de sa lucidité et corrige
le tir?
La Commission de Communication Nouakchott le
16 août 2016
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