Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste
( IRA – RIM / COORD. Europe)
Quand la diplomatie du dernier État esclavagiste fait feu de tout bois
Note d’information
A la suite de la
rotation qui permet à la Mauritanie - (comme tous
les pays membres de l'ONU) - de siéger au sein du
Bureau du Conseil des droits de l’homme en
qualité de vice-président, représentant de l’Afrique,
son ambassadeur à Genève
s’est livré à une propagande assourdissante sur le sens, prétendument électif
et donc qualitatif de cette permutation
automatique. Par le ton et le non-dit, le propos comporte des relents de
règlement de compte avec ceux qui sacrifient leur vie pour l'idéal des droits humains.
Malheureusement pour
notre ambassadeur, nous même, IRA-Mauritanie, et autant nos organisations
partenaires à Genève, sommes bien informés pour laisser abuser l’opinion
publique; en conséquence, nous allons édifier les mauritaniens sur la réalité,
très prévisible, d’un procédé de cooptation
tournante qui définit la composition du Bureau du
conseil des droits de l’homme.
En effet, le Bureau
est composé d’un président et de quatre vice-présidents ; chacun représente
l’un des 5 groupes régionaux de l’ONU (États
d’Afrique, États d’Asie, États d’Europe orientale,
États d’Amérique latine et des Caraïbes et États d’Europe occidentale et autres
États). Il s’occupe des questions de procédure et d’organisation
du Conseil. Son rôle, lors des conférences, se limite à faciliter les débats,
les États étant les principaux protagonistes du Conseil. Le poste de résident
du bureau est pourvu en fonction de la représentation géographique équitable,
entre les différents groupes régionaux ; ainsi, tous les 5 ans, chaque groupe
régional en assure, une fois, le leadership.
Les cinq membres du
Bureau sont, après désignation par leurs groupes respectifs, cooptés
collectivement et automatiquement et sans aucun risque d'échouer, donc à l’abri
du vote et ce au début de chaque cycle annuel, c'est-à-dire en décembre.
Au sein de chaque
groupe régional, le choix du pays délégué se fait suivant l’ordre alphabétique
des noms des États membres du Conseil, issus de
la même aire géographique. Il n’y a aucun mérite, pour un gouvernement, d’attendre que son heure sonne. Aussi,
tous les membres sont-ils susceptibles d’occuper le poste, indépendamment de
leur engagement ou de leurs bilans en matière de
respect des droits de l’homme. Donc contrairement à ce que prétend
l’ambassadeur Cheikh Ahmed Ould Zahave, - dont l’on conjecturera l’ignorance de bonne foi - la désignation (plutôt que
l’élection) n’a aucune portée symbolique. Elle répond à un mécanisme
bureaucratique, dénué de compétition et de surprise. Et, cet événement banal,
pour ne pas dire non-évènement, ne peut en aucun cas donner l'occasion, aux dirigeants de la diplomatie
mauritanienne, de se relever de la raclée qui leur a été administrée par le
président d’IRA, Biram Dah ABEID au cour de son bref passage à Genève, à la fin
du mois de décembre 2012.
Arrêtez messieurs, pour le bien du pays, de continuer à
désinformer votre gouvernement afin que ses choix, déjà hasardeux et dilettantes, ne soient pas fondés sur des fausses
appréciations !!
La seule évaluation
crédible du bilan de notre pays en matière de respect de la dignité humaine, se
reflètera dans les conclusions - à venir - du Comité des droits économiques,
sociaux et culturels, des observations annoncées largement négatives, à la
lumière de la calamiteuse prestation du commissaire éponyme et de l'ambassadeur,
les 15-16 novembre 2012 à Genève. Le reste n’est que poudre toxique aux yeux
des ingénus.
15
décembre 2012
Le Coordinateur
de IRA-Europe
Abidine
Ould Merzoug
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