En Mauritanie, les régimes
se succèdent et se ressemblent. La transition qui n’est qu’un véritable complot
montée par le service de renseignement de Taya, avec ses connections
intérieures et extérieures. Cette transition n’a été qu’une dérivée de la
politique chaotique du sanguinaire d’Atar. Elle ne fut qu’une étape pour préparer
le terrain au fameux général. Le régime SIDIOCA et ses montages a aussi révélé le
perpétuel complot mettant à rude épreuve nos positions diverses et divergentes
mais aussi nos théories et méthodologies, même si, les uns et les autres ne le
professent pas ouvertement. Le régime de SIDIOCA n’a été qu’une farce, un
montage militaire qui visait à mettre au service un civil manipulable,
corvéable à loisir ;
Ce fut, en vérité, une mise
en scène ! La preuve ? L’assemblée nationale de SIDIOCA est intacte !
La COD intacte ! SIDIOCA jouirait de son salaire d’ancien président à qui
une victoire fut fabriquée ! SIDIOCA ne pouvait pas cas-même battre un
DADDAH, un Messaoud, Un SARR ou un Maouloud, tous plus populaires !
C’est justement là un
interminable paradoxe entretenu par des intellectuels cupides, sans soucis si
ce n’est l’accumulation de biens. En Mauritanie, la vie sociopolitique est un complot
permanent et notre temps une EPREUVE d’envergure. Le monde, me disait un sage
qui nous a quittés, est dans un état que nous n’avons pas choisi mais que nous
avons inventé ! A l’âge de 7 ans, beaucoup d’entre nous se sont retrouvés
dans un système d’éducation taillé sur mesure et sans notre consentement. Le système
arabisant, assimilé a un «cheval fou» par un professeur de droit de
l’Université de Nouakchott écrase tout sur son passage ; Ce système
éducatif est érigé comme l'unique politique d'éducation nationale.
Aujourd’hui, adultes, nous
nous sommes retrouvés dans une société à traditions parfois justes, égalitaires
mais le plus souvent injustes et inéquitables qui furent inventées et/ou
fabriquées par nos devanciers au nom desquelles, l’esclavage, le racisme, la féodalité,
la corruption systémique, les nominations tribales, racistes et claniques. A
notre tour, nous avions aidé à pérenniser le système à cause de notre incurie,
nos façons de faire et de vivre qui révèlent un manque d''imagination. Hélas, à
l’âge de 30 et 40 ans, nous voilà en plein paysage politique sous la dictée de
despotes et d’intellectuels stomacaux qui veulent nous achever physiquement
et/ou nous soustraire notre conscience.
La transition valienne a été
bâclée ; L’émergence de l’UPR, l’invention de la COD, les nominations sont
autant de vieilles et nouvelles méthodes des forces du chaos et de
l'immobilisme qui avaient, de tout temps, soutenus le criminel Ould Taya. Les
douloureux événements mais aussi l’entêtement du régime exigent de nous que
nous taisions nos rivalités et télescopages et autres querelles puériles qui
sont sans lendemains. Les questions de fond telle l'Education, la Fonction
Publique, l'assassinat des noirs, la répartition équitable des attributions au
sein de l'Etat qui constituent la QUESTION CENTRALE de notre INTEGRATION
EFFECTIVE restent d’actualité.
Sans prétendre arriver à une
conclusion eschatologique, nous pouvons affirmer que les autorités et le
« général » en premier, sont loin des attentes. L'analyse profonde et
attentive des actes et agissements ne laissent aucune dose de clémence. Le
secteur de l'éducation est pourri à cause d'une arabisation à outrance qui vise
l'exclusion des autres composantes à tous les niveaux. Le gouvernement est
déséquilibré entre les composantes nationales; 98% d’arabo-berbères occupant
les postes clefs et les grands établissements publics. L'administration, Idem.
L'armée a, à sa tête, des colonels et officiers maures et les autres sont caporalisés.
La présence de 3 généraux
noirs pourtant intelligents et bien formés ne correspond qu’à de la tromperie
parce que ces 2 «généraux boghéens de souche n’ont pas la réalité du pouvoir
des états major qu’ils «dirigent» ; La politique agricole est sabotée, la
plaine cadavérique de Boghe (avec ces 2 regroupements coopératifs) en est une
ILLUSTRATION PARFAITE du sabotage imposé à la vallée du Fleuve mais aussi des
divisions intestines qui fragilisent un monde rural meurtri par 21 ans d’une
présence de VF et de Zoulous.
Ce n’est pas fini ! La
constitution de Juin est une constitution raciste. L’imposition de cette
constitution est un acte de haute trahison contre l’unité nationale. La
constitution est claire, l’ARABE est la langue de l’état au mépris des autres
langues nationales. En imposant paradoxalement l’arabe, les autorités du
«changement» favorisent les arabo-berbères et commettent un tort
constitutionnel aux autres dans un projet de domination hégémonique déjà enclenché
depuis au moins 50 ans. Aujourd’hui la prépondérance des pouvoirs dans les
mains des arabo-berbères dans le gouvernement, dans l’armée et dans les rouages
de l’état, comme cela a été le cas sous Taya, révèle bien le manque de foi,
l’iniquité abjecte mais aussi l’appropriation excessive et pathologique des
opportunités ;
Mais les reflexes et les
automatismes du gouvernement, analysés sous toute leur couture, confirment bel
et bien que les méthodes sont reconduites avec la même détermination comme une LOI
immuable à laquelle le noir mauritanien devrait se soumettre. Personne
ne niera que l’état mauritanien sous Sidi, Ely, Taya et leur frère Abdoul Aziz se
sont inspirés largement des idéologies pan arabistes justifiant, hélas,
l’establishment arabo-berbère dans lequel se trouve la Mauritanie
d’aujourd’hui. Il est impossible de dire que les changements factices sont
identiques aux années de braise sous Taya. Ce qui a changé c’est le nom des
présidents mais il subsiste un véritable et vaste projet de maintien d’une
hégémonie arabo-berbère.
Adama NGAIDE.
DESS en Environmental Managment
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