C’est sur invitation d’un groupe de concitoyens de notre diaspora en France que Biram Ould Abeid, président de l’IRA, s’est exprimé ce dimanche 16 décembre 2012 à 16 heures devant une salle de conférence comble à la «Bourse du Travail» de Massy Palaiseau.
Ils
étaient nombreux à faire le déplacement provenant des divers
arrondissements de l’île de France afin d’écouter ce compatriote qui
défraie, si souvent, la chronique et dont le discours est minutieusement
scruté par le pouvoir.
On
peut aimer ou ne pas aimer Biram Ould Abeid selon qu’on se place dans
un camp ou un autre, mais il ne laisse personne indifférent. Il croit en
«sa cause», en «son combat» : L’esclavage doit être éradiqué. La
société mauritanienne est loin d’avoir fait tout ce qu’il faut pour y
contribuer et le système est tel qu’il le pérennise. « Nos
administrations, nos oulémas, nos juges, nos intellectuels (ou plus
exactement les instruits, dit-il), nos laudateurs continuent encore à
encourager le statu quo ».
Apportant
des éclaircissements souhaités par certains participants quant à
l’incinération de certains livres, Ould Abeid souligna qu’il fallait
bien un acte fort pour attirer l’attention des opinions nationale et
internationale sur certaines injustices qui violent tous les principes
de droits de l’homme chez nous.
«Etant
dans l’incapacité de faire le porte-à-porte pour sensibiliser tout un
chacun, l’idée d’incinérer m’est venue à l’esprit. Aujourd’hui, force
est de constater que tout le tollé que cela a suscité a eu le mérite de
sensibiliser davantage sur la question de l’esclavage en Mauritanie.
Ces livres que j’ai incinérés, contrairement à ce que prône le Coran,
enracinent l’esclavage dans les mentalités. Cette fois, ma prochaine
action sera beaucoup plus importante que l’acte d’incinérer.»
Le
président de l’IRA dévoilera aussi que son action ne sera plus
circonscrite à l’esclavage dans la seule communauté arabo-berbère, mais
touchera aussi les autres communautés négro-africaines. A cet effet,
l’IRA sillonnera en même temps que TPMN certaines de nos régions où le
fléau sévit encore, notamment le Fouta et le Guidimakha, connus pour
leur conservatisme et des pratiques peu orthodoxes quant à la question
de l’esclavage..
Cette
nouvelle initiative de « longer le fleuve » est perçue par certains
observateurs nationaux comme un réel «casus belli». Sera-t-elle aussi
facile que ses auteurs se l’imaginent. Le temps nous le dira.
CAKD
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