Le Président de l’Initiative de résurgence du mouvement
Abolitionniste (IRA), Birame Ould Dah Ould Abeid a été l’invité de la
télévision Sahel libre dans son émission Li’qaa (littéralement rencontre).
Pendant plus de quatre vingt minutes, le tonitruant militant des droits de
l’homme est revenu sur plusieurs questions dont les conditions d’obtention du
Prix des Nations Unies pour les droits de l’homme qu’il vient de recevoir,
l’incinération des livres du rite malékite pour laquelle il a été emprisonné,
les propos du Premier Ministre accusant son institution d’entretenir des
rapports avec la Sionie, ses relations présumées ou réelles avec le pouvoir de
Mohamed Ould Abdel Aziz, sa conception de l’opposition politique, ce qu’il
pense des dernières élections et de leur financement…Comme toujours, Birame
n’est pas allé avec le dos de la cuillère traitant tous les Maures à quelques
très rares exceptions appelés El Bidhaanes de s’opposer systématiquement à
l’émancipation des Harratines que le Président d’IRA considère comme la grande
majorité de Mauritaniens. Pour lui, le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz comme
ses prédécesseurs sont des systèmes de dictature qui travaillent pour maintenir
la suprématie d’un seul groupe et ne font rien pour éradiquer le phénomène de l’esclavage.
Toutes les actions comme l’édiction des lois antiesclavagistes, la création
d’institution de promotion des anciens esclaves comme le Programme
d’éradication des séquelles de l’esclavage ou de l’agence Tadamoun, les
tribunaux spécialisés pour les crimes d’esclavage ne sont destinées qu’à la
consommation extérieure et n’ont été menées que sous de fortes pressions de la
Communauté internationale . Selon Birame : « les livres
incinérés ne sont pas des traités islamiques, ce sont des documents qui légalisent
l’injustice, l’esclavage, la maltraitance des personnes, qui légitiment le viol
des « Hartaniatt » et autorisent le pillage des biens de leur mari
décédé et la privation de leur enfants d’accéder à l’héritage de leur
père ». L’histoire de l’Islam, rappelle Birame, est pleine de ces
incinérations de livres plus importants que le traité de Khlil. Les
Mourabitounes ont brûlé des traités de grands Oulémas et les Mouahidines l’ont
fait après eux. Selon Ould Dah : « L’émoi et la consternation qui ont
suivi son acte ne sont que les réactions normales d’un groupe d’esclavagistes
qui veulent maintenir leur domination sur de pauvres personnes en puisant une
fausse légitimité dans des référentiels qui n’ont rien à voir ni avec le Coran,
ni avec la Sainte Sunna du Prophète ». Evoquant les dernières élections,
Birame considère que c’est une véritable mascarade doublée d’un hold up de
l’argent public que le Président Aziz a distribué illégalement aux partis
politiques. Pour le Président d’IRA : « Opposition et majorité, ce
sont les deux faces d’une même monnaie. Il n’y a que l’opposition à l’injustice
et à l’esclavage qui vaille. Tous ces gens ne cherchent que des intérêts
personnels en trompant les masses populaires. Le parti RAG que le pouvoir n’a
pas eu le courage de reconnaître allait réaliser des résultats qui allaient
surprendre tout le monde. Finalement ce ne sont pas les gens d’IRA comme le
prédisaient certains oiseaux de mauvais augure qui ont légitimé les élections
pour Aziz. Ce sont bien des pseudos partis politiques créés pour cela et
certains piètres formations prétendument opposantes ». Par rapport aux
derniers propos du Premier Ministre, Birame déclare : « Ce que le
Premier ministre a dit est très grave et ne sert pas la paix sociale. Les
Harratines sont contrairement à ses mensonges une majorité en Mauritanie. C’est
lui et son groupe qui constituent une minorité. C’est lui, son Président et son
gouvernement qui fréquentent Israël et n’ont jamais cessé de la fréquenter à
travers les relations économiques, commerciales et diplomatiques qu’ils
entretiennent avec elle. Leurs diplomates, leurs hommes d’affaires et leurs
oulémas s’y rendent régulièrement. Cette affaire ne finira pas comme ça jusqu’à
que les Mauritaniens sachent qui traite véritablement avec Israël ». Le
Président d’IRA a démenti tous ceux qui accusent son mouvement de prôner la
violence en déclarant : «Mon combat est pacifique. Jamais je n’ai appelé à
la violence, mais j’estime que la justice doit prévaloir pour que tous les Mauritaniens
jouissent des mêmes droits et vivent dans l’honneur et la dignité. Aucun poste
et aucun argent ne me dissuadera de cet objectif ».
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