Trop c’est trop ! Nous ne pouvons plus nous taire, face à l’indignation et à la dégradation des conditions d’accueil des immigrés au sein même de la représentation diplomatique de la République Islamique de Mauritanie en France dirigée depuis 2013, par Mohamed Mahmoud Ould Brahim Khlil, dont l’une des principales missions est de permettre à ses compatriotes d'effectuer un certain nombre de démarches administratives.
Au delà de ses missions d'entretenir des relations
diplomatiques avec la France, les services de l’Ambassade à Paris, devraient
assister et accompagner les concitoyens mauritaniens en particuliers les
populations immigrés qui demeurent très attentifs aux réalités sociales,
économiques et politiques de leur pays d’origine.
Trois événements survenus ces derniers jours, illustrent
la carence des services de l’Ambassade pour accompagner les mauritaniens de
France. S’agit il d’un manque de personnel compétent, de volonté, de moyens ou
simplement d’un mépris vis-à-vis des mauritaniens de France notamment des
immigrés…telles sont les questions auxquelles nous ne pourrons répondre. Nous
laissons à chacun le soin d’apprécier et d’analyser les faits ci-dessous avec
objectivité.
1. Par manque d’implication des services
de l’Ambassade de Mauritanie en France, un ressortissant de Boguel Fadoua
(région de Gorgol), décédé le 11/12/2013 dans un foyer de Clichy dans la
région parisienne, a failli être inhumé dans une fosse commune sur décision du
Procureur.
En effet, la Police Française ayant pris contacte avec
l’Ambassade à plusieurs reprises mais en vain, a transmis le dossier au
Procureur. Ce dernier avait décidé alors d’inhumer le corps le 12 janvier 2014.
Heureusement que les vaillants parents de la diaspora ont décidé de prendre en
charge les conditions de rapatriement du corps. Mais là encore, l’Ambassade est
aux abonnés absents pour la délivrance d’un certificat obligatoire pour le
transfèrement en Mauritanie de la dépouille. Les services de l’Ambassade
refusent de délivrer le certificat. Conséquence, c’est l’Ambassade du Sénégal
qui a pris la décision sur sollicitation de la famille de délivrer les
autorisations nécessaires pour le rapatriement du corps le mercredi 15 janvier
2014 via Dakar.
2. Les Pompes Funèbres d’Avignon ont cherché en vain à se procurer
un certificat de rapatriement auprès de l’Ambassade de
Mauritanie à Paris suite au décès à Avignon, le mardi 07 janvier 2014 d’un
ressortissant de la commune de Boully (Région du Guidimakha). La solution a été
trouvée grâce à l’intervention du Consul Honoraire de la Mauritanie à
Marseille, pour la délivrance de l’autorisation de transfert du corps par ses
propres services.
3. Depuis deux mois, l’Ambassade ne dispose pas de
réseau internet pour l’établissement des documents administratifs issus du
recensement. Situation inimaginable à notre époque.
A travers ces trois faits déplorables, l’inquiétude de la
communauté mauritanienne en France est de plus en plus grandissante. Se rendre
à l’Ambassade est une angoisse pour beaucoup de nos compatriotes, tant ils
redoutent, l’accueil pitoyable et le manque de considération de la part du
personnel de l’Ambassade à leur égard. Nous le savons, les conditions sont
affligeantes et la situation se détériore de jour en jour.
Au delà de l’accueil déplorable, du personnel qui n’accorde
aucun respect à l’égard des compatriotes, l’état d’insalubrité des locaux en
termes d’hygiène est indigne. Aucun mauritanien, ne peut être fier des locaux
de la vitrine de la Mauritanie à Paris, mal entretenus, avec des toilettes
dignes d’un bidonville abandonné. Bidonville abandonné au cœur de Paris,
l’Ambassade de Mauritanie est à l’image du respect que la représentation
réserve à ces compatriotes.
C’est un cri d’alarme avant la révolte généralisée.
Les autorités mauritaniennes doivent réagir maintenant pour améliorer les
conditions d’accueil dans la dignité avec un personnel compétant qui parle
français dans sa globalité, des services disponibles et mettre les compatriotes
au cœur des préoccupations.
Auteur : Waly Diawara
Source : http://boully.org/article.php?art=83
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