L’habitude est prise de
provoquer la République Islamique de Mauritanie
par des actions d’une tonalité blasphématoire. C’est un fait nouveau d’une
parfaite éloquence : il laisse paraître des symptômes incohérents à une société
profondément religieuse qui excipe constamment des percepts de l’islam et
accomplit en apparence toutes les règles de la foi.
Mais, si dans une société où les comportements et les références à Dieu sont partout présents, où l’attachement farouche à la prière est mise en relief, surgit un texte blasphématoire c’est qu’à l’arrière-plan de cette posture se dissimule une conception rétrograde de l’islam ; un islam défiguré pour correspondre à la plate-forme résiduelle du passé hiérarchiquement païen de nos sociétés :
Des vestiges d’un monde révolu et un détournement de fonds spirituel sortent le pays de ses rails religieux. Delors, comment ne pas s'exposer à une dénonciation ? L’islam insiste sur le respect de la dignité humaine, sur l’égalité, sur la justice en faisant de nous les enfants d’un même père.
Il se trouve que la Mauritanie n’a pas encore accédé à cet idéal, en tout cas n’honore pas effectivement cette charte de valeur à contenu profondément humaniste.
Il y a donc bien une anomalie en Mauritanie. Elle est inscrite dans des sobriquets particulièrement fréquents qui créent des malaises. Des pratiques sociales iniques tolérées par nos coutumes privent des concitoyens d’avantage auquel ils ont droit ; d’incroyables archaïsmes adorés comme patrimoine religieux, à tort, les écartent de toute considération honorable.
L’attachement irraisonné à des tares d’un autre âge a conduit à des réactions qui induisent les âmes blessées au péché. C’est dire que « les secousses »ne se déchaînent pas fortuitement. Elles expriment des problèmes maintenus à l’état de feu couvent, des abcès qui se sont creusés sournoisement.
Quant Birane ould abeid, Med cheikh ould med élèvent la voix c’est pour dénoncer fermement, à leur manière, le mal profond dont nos traditions forment une base arrière. Leurs deux actes sont différents mais similaires : tous les deux n’ont fait que chercher des tribunes pour se faire entendre.
IL n’est jamais dépourvu de sens un passage là l’acte. C’est un doigt accusateur, expression d’un verdict. Leurs auteurs veulent livrer un argument qui ne saurait laisser indifférent. Leurs attitudes sont des miroirs qui reflètent une plaie mise en valeur par une culture discriminatoire d’une société obscurantiste qui réfute les vertus égalitariste de l’islam.
Ce sont donc des « Textes » culturels qui ont rendu possible la dérive répétitive accusée de blasphémateur. C’est eux qui ont suscité une résistance à même de pousser à un travail de libération. C’est fondamentalement l’idée d une métamorphose de nos regards, une conversion d’attitude envers des concitoyens stigmatisés qui est mis en chantier : une pratique culturelle n’est qu’une proposition et non une réponse donnée une bonne fois pour toutes.
Il n’ya pas de certitude culturelle absolue, il n’ya que des certitudes religieuses absolues. Il faut donc réajuster les forces traditionnelles asservies à des hadiths restrictifs de contenu discutable parce que in conforme à l’idéal que le coran représente.
Le texte de Med ould cheikh n’a fait que rendre compte d’une dignité bafouée par un insolent mépris social quotidien. Tout le reste du texte n’est que digression et argutie, expression d’une imperfection humaine. Les imams devraient prendre du recul par rapport aux clichés ambiants et aux réalités politiques qui se chevauchent. Un prédicateur doit éviter de se laisser emporter par le flux de l’actualité en lui donnant son assentiment. Il doit être au-delà de ce qui est à la mode en s’arrachant de l’immédiateté.
Il ne doit être d’aucune tribu, d’aucune ethnie : il est l’incarnation vivante du coran. Pour s’élever à cet état d’esprit, il faut que la foi vive en lui. Cette foi seule est à même de façonner une Mauritanie sans trouble ni crainte. Quand, elle échoue dans ses désirs, le pays tombera dans une situation conflictuelle. Or, relier est le sens de la religion. Elle a pour fonction de « rallier toutes les individualités ».
Elle cherche avant tout à renforcer la solidarité. C’est pour cela que l’islam mesure les hommes à l’aune de leur foi. On assiste donc, dans l’affaire de Med cheikh, à un glissement de perspective qui va vers une instrumentalisation du religieux par le politique. C’est l’objectif visé par cette médiatisation soigneusement manipulée : des impératifs politiques ont prévalu sur des considérant islamiques.
Cette « feuille route » ne mène pas, aussi, à Dieu. Il ya donc autre chose qui peut provoquer le châtiment divin. Il ya aussi d’autres moyens de prouver sa foi : vivre sa religion, la placer au-dessus de tout sans réaction qui filtre ni parole qui opprime.
Sy Alassane Adama
Philosophe
Mais, si dans une société où les comportements et les références à Dieu sont partout présents, où l’attachement farouche à la prière est mise en relief, surgit un texte blasphématoire c’est qu’à l’arrière-plan de cette posture se dissimule une conception rétrograde de l’islam ; un islam défiguré pour correspondre à la plate-forme résiduelle du passé hiérarchiquement païen de nos sociétés :
Des vestiges d’un monde révolu et un détournement de fonds spirituel sortent le pays de ses rails religieux. Delors, comment ne pas s'exposer à une dénonciation ? L’islam insiste sur le respect de la dignité humaine, sur l’égalité, sur la justice en faisant de nous les enfants d’un même père.
Il se trouve que la Mauritanie n’a pas encore accédé à cet idéal, en tout cas n’honore pas effectivement cette charte de valeur à contenu profondément humaniste.
Il y a donc bien une anomalie en Mauritanie. Elle est inscrite dans des sobriquets particulièrement fréquents qui créent des malaises. Des pratiques sociales iniques tolérées par nos coutumes privent des concitoyens d’avantage auquel ils ont droit ; d’incroyables archaïsmes adorés comme patrimoine religieux, à tort, les écartent de toute considération honorable.
L’attachement irraisonné à des tares d’un autre âge a conduit à des réactions qui induisent les âmes blessées au péché. C’est dire que « les secousses »ne se déchaînent pas fortuitement. Elles expriment des problèmes maintenus à l’état de feu couvent, des abcès qui se sont creusés sournoisement.
Quant Birane ould abeid, Med cheikh ould med élèvent la voix c’est pour dénoncer fermement, à leur manière, le mal profond dont nos traditions forment une base arrière. Leurs deux actes sont différents mais similaires : tous les deux n’ont fait que chercher des tribunes pour se faire entendre.
IL n’est jamais dépourvu de sens un passage là l’acte. C’est un doigt accusateur, expression d’un verdict. Leurs auteurs veulent livrer un argument qui ne saurait laisser indifférent. Leurs attitudes sont des miroirs qui reflètent une plaie mise en valeur par une culture discriminatoire d’une société obscurantiste qui réfute les vertus égalitariste de l’islam.
Ce sont donc des « Textes » culturels qui ont rendu possible la dérive répétitive accusée de blasphémateur. C’est eux qui ont suscité une résistance à même de pousser à un travail de libération. C’est fondamentalement l’idée d une métamorphose de nos regards, une conversion d’attitude envers des concitoyens stigmatisés qui est mis en chantier : une pratique culturelle n’est qu’une proposition et non une réponse donnée une bonne fois pour toutes.
Il n’ya pas de certitude culturelle absolue, il n’ya que des certitudes religieuses absolues. Il faut donc réajuster les forces traditionnelles asservies à des hadiths restrictifs de contenu discutable parce que in conforme à l’idéal que le coran représente.
Le texte de Med ould cheikh n’a fait que rendre compte d’une dignité bafouée par un insolent mépris social quotidien. Tout le reste du texte n’est que digression et argutie, expression d’une imperfection humaine. Les imams devraient prendre du recul par rapport aux clichés ambiants et aux réalités politiques qui se chevauchent. Un prédicateur doit éviter de se laisser emporter par le flux de l’actualité en lui donnant son assentiment. Il doit être au-delà de ce qui est à la mode en s’arrachant de l’immédiateté.
Il ne doit être d’aucune tribu, d’aucune ethnie : il est l’incarnation vivante du coran. Pour s’élever à cet état d’esprit, il faut que la foi vive en lui. Cette foi seule est à même de façonner une Mauritanie sans trouble ni crainte. Quand, elle échoue dans ses désirs, le pays tombera dans une situation conflictuelle. Or, relier est le sens de la religion. Elle a pour fonction de « rallier toutes les individualités ».
Elle cherche avant tout à renforcer la solidarité. C’est pour cela que l’islam mesure les hommes à l’aune de leur foi. On assiste donc, dans l’affaire de Med cheikh, à un glissement de perspective qui va vers une instrumentalisation du religieux par le politique. C’est l’objectif visé par cette médiatisation soigneusement manipulée : des impératifs politiques ont prévalu sur des considérant islamiques.
Cette « feuille route » ne mène pas, aussi, à Dieu. Il ya donc autre chose qui peut provoquer le châtiment divin. Il ya aussi d’autres moyens de prouver sa foi : vivre sa religion, la placer au-dessus de tout sans réaction qui filtre ni parole qui opprime.
Sy Alassane Adama
Philosophe
Le rénovateur Mauritanie
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