L’armistice du 11 novembre 1918 mettant fin à
la 1ère Guerre mondiale suite à la défaite de l’Allemagne,
a été signé dans un wagon-restaurant du train de commandement du maréchal Foch, près de Compiègne.
Plus qu’un armistice mais plutôt une capitulation qui sera vécue comme une humiliation par tout le peuple germanique. L’humiliation sème la frustration chez les peuples et peut engendrer un cri outrancier ou vindicatif.Comme ce fût le cas de la même Allemagne avec l’arrivée cette fois d’Adolf Hitler au pouvoir en 1933 afin de « laver l’affront de la Grande Guerre ».
Ainsi les générations futures feront leur propre Histoire à partir de circonstances héritées du passé, soit-il illustre ou exécrable’ « anschluss » à la mauritanienne qui, au lieu de parfaire la réunification en 1975 avec nos frères « égarés » du nord, s’est plutôt soldé par trois longues années de guerre éprouvantes pour toutes les composantes de notre pays sans jamais atteindre les objectifs escomptés.
Si les militaires étaient unanimes sur l’opportunité d’arrêter la guerre pour plusieurs raisons en déposant feu Mokhtar Ould Daddah le dix Juillet 1978, ils ne le seront pas sur les conditions de faire la paix quel qu’en soit le prix.
C’est à la fin de l’année du 1er coup d’Etat que l’on pouvait voir se dessiner au sein de l’instance suprême de l’époque, le comité militaire de redressement national, les différentes « chapelles » habillées qui, en pro-marocains, qui en pro-algériens, au moment où la voix des patriotes mauritaniens est mise au pilori !
A cette période cruciale de notre Histoire le « clan des algériens » avait le vent en poupe surtout après la mise en minorité de feu colonel Moustapha Ould Mohamed Salek ou encore la mort subite de feu le colonel Bouceif dans un accident d’avion du Garim en partance pour Dakar.
Il est fort à parier que si les algériens par Polisario interposé n’avaient pas misé sur une « cinquième colonne mauritanienne » népotique, ils auraient pu se contenter d’un modus vivendi moins avantageux pour eux, autrement moins affligeant pour nous.
Ainsi pour souligner davantage le caractère désobligeant de ces « accords d’Alger »d’août 1979,la délégation mauritanienne était conduite par feu le colonel Ahmed Salem Ould Sidi descendant d’un émirat dont les bons rapports d’avec le royaume du Maroc ne sont un secret pour personne !
L’impunité au niveau de la magistrature suprême incarnée ici par l’Armée a commencé ce mois d’août 1979 où des pourparlers mal négociés, bradant les intérêts supérieurs de la nation ont gravé en nous le « complexe du homar ».Et, plus de trente ans après, nous n’avons pas encore grandi.
Auparavant nous avions capitulé sans conditions, et n’avions pas su gagner la paix non plus, encore moins en profiter : « malheur aux vaincus » ! D’où le début d’une impunité martiale dès 1980, date à laquelle l’on voyait surgir l’émergence du « monarque républicain » ou chef d’Etat militaire tout puissant outillé d’une Armée, certes nationale mais toute à sa dévotion.
Si Khouna Ould Haidalla n’a pu faire que le temps d’une mandature (1980-1984), le règne de Maawiya Ould Taya(1984-2005)a entamé l’image de notre Armée. Au-delà des purges de 1990, des coups de mains perpétrés par des bandits se réclamant de notre sainte religion, c’est l’existence même de l’Armée qui était mise en cause de par son manque de moyens, son administration hétéroclite, son moral aux talons.
Ce tableau sombre est à mettre aussi sur la complicité coupable de l’Etat-major de l’époque. Jusqu’à présent, à nos futurs officiers sortant de l’EMIA d’Atar il n’est pas encore enseigné une politique de défense à long terme puisant dans nos réalités géo-politiques ou géo-stratégiques.Certes depuis 2009 où le pouvoir a tendu l’oreille aux chants des sirènes de l’occident en matière de lutte contre le terrorisme,notre Armée a ingurgité aussitôt un essor prodigieux en équipements, en organisation et autres entraînements contre un ennemi non conventionnel dont la stratégie est la frappe et l'esquive.
Nos partenaires français et américains dans ce combat contre le terrorisme nous imposent leurs priorités à savoir le renseignement en vue d’infiltrer les cellules djihadistes à la base.Ce genre de lutte contre un ennemi invisible,souvent hors de nos frontières, est un combat de longue haleine et peut nous détourner de nos deux missions stratégiques que sont la préservation de l’unité nationale et la défense de tout le territoire.
Toutes les mutations structurelles ou doctrinales nécessaires à l’engagement de notre Armée sur n’importe quel terrain d’opération, doivent prendre en compte ces deux concepts primordiaux.En dehors de ces concepts vitaux,nous avons également des liens historiques avec nos voisins,qu’ils soient blancs ou noirs.Et c’est pour cela qu’on nous appelle :pays charnière,d’où notre responsabilité de jouer au trait d’union entre les « deux Afriques ».
Notre Armée est le seul rempart à la division,à l’explosion communautaire.Ceux qui auront provoqué la violence,si l’Armée venait de faillir, risqueront de grossir, les premiers, les rangs des réfugiés du HCR,à Dakar ou Bamako.
Car en cas d’explosion communautaire,l’onde de choc sera telle, que l’insécurité régnera partout dans le grand désert mauritanien,désormais à la merci des hordes de bandits armés,de terroristes,de clans tribaux etc.. et ce,jusqu’aux confins de la rive-gauche du fleuve,côté Sénégal.Autrement dit, personne ne trouvera son compte dans ce chaos indescriptible où l’abomination rivalisera avec l’horreur.
Véritable levier d’intégration,outil de conscription pour toutes les composantes du pays,notre Armée évolue malheureusement depuis 1979 sous le seul tropisme des chefs d’Etat militaires qui la manipulent selon leurs propres intérêts.
Même si nous avons de meilleurs militaires du rang,prompts à tous les sacrifices,des sous-officiers compétents,des officiers sortants de grandes académies le plus souvent trilingues(Arabe,français,anglais en plus de nos langues vernaculaires),la déontologie professionnelle,le civisme sont des vertus qu’il faudra encore perfectionner.
Le professionnalisme,le patriotisme,la rigueur morale,l’esprit d’équité sont les vertus cardinales vers lesquelles doivent tendre nos militaires,surtout le corps des officiers ,particulièrement celui des officiers généraux.
C’est ainsi que nous pourrons éviter le syndrome du mali, pays qui, avec une pléthore de généraux (50)pour une Armée dont l’effectif d’à peine une division blindée,est en décomposition.Ces képis étoilés comme on dit là-bas, oisifs et corrompus, s’adonnaient à toutes sortes d’activités sauf l’art de la guerre.
Résultat :l’intégrité du territoire écorchée, d’où la nécessite d’une intervention étrangère compromettant la souveraineté de ce peuple héritier de célèbres empires moyen-âgeux de l’Ouest-africain !Pour éviter la contagion du Mali,je propose la création de plusieurs zones militaires autonomes aux plans administratif et opérationnel,commandées chacune par un général,évoluant dans son territoire sous la coupe du chef d’Etat-major de l’Armée de terre,tous coiffés par le chef d’Etat-major général des forces armées et de sécurité.
Par exemple la zone Est sera basée à Nema où le poste de commandement(pc) du général bénéficiera d’un appui aérien constant de la dimension d’une patrouille(2 à 3 avions).Ainsi on pourrait créer 4 à 5 zones militaires en occupant les généraux dont le dessein premier est de penser à faire la guerre ou à trouver les moyens tactiques et techniques pour l’éviter.
En « desétoilant »Nouakchott de plusieurs généraux,on aura ainsi éclairé certaines « contrées obscures » de l’interieur du pays.Enfin la métaphore sur le «problème des généraux Bysantins »ou le nombre des généraux de Nouakchott me rappelle la plaisanterie de l’ancien ministre français de l’intérieur,Brice Hortefeux,à propos des Arabes de France et qui n’a rien d’outrageant..
En 2009,lors des universités d’été de l’UMP,une militante dit : »c’est notre petit Arabe » ;Brice Hortefeux a répondu ; « il en faut toujours un.Quand il y en a un ça va.C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes ».Comme les généraux voudrais-je dire.
Bonne année 2014 à tous les Mauritaniens.
Ely Ould Krombele
Plus qu’un armistice mais plutôt une capitulation qui sera vécue comme une humiliation par tout le peuple germanique. L’humiliation sème la frustration chez les peuples et peut engendrer un cri outrancier ou vindicatif.Comme ce fût le cas de la même Allemagne avec l’arrivée cette fois d’Adolf Hitler au pouvoir en 1933 afin de « laver l’affront de la Grande Guerre ».
Ainsi les générations futures feront leur propre Histoire à partir de circonstances héritées du passé, soit-il illustre ou exécrable’ « anschluss » à la mauritanienne qui, au lieu de parfaire la réunification en 1975 avec nos frères « égarés » du nord, s’est plutôt soldé par trois longues années de guerre éprouvantes pour toutes les composantes de notre pays sans jamais atteindre les objectifs escomptés.
Si les militaires étaient unanimes sur l’opportunité d’arrêter la guerre pour plusieurs raisons en déposant feu Mokhtar Ould Daddah le dix Juillet 1978, ils ne le seront pas sur les conditions de faire la paix quel qu’en soit le prix.
C’est à la fin de l’année du 1er coup d’Etat que l’on pouvait voir se dessiner au sein de l’instance suprême de l’époque, le comité militaire de redressement national, les différentes « chapelles » habillées qui, en pro-marocains, qui en pro-algériens, au moment où la voix des patriotes mauritaniens est mise au pilori !
A cette période cruciale de notre Histoire le « clan des algériens » avait le vent en poupe surtout après la mise en minorité de feu colonel Moustapha Ould Mohamed Salek ou encore la mort subite de feu le colonel Bouceif dans un accident d’avion du Garim en partance pour Dakar.
Il est fort à parier que si les algériens par Polisario interposé n’avaient pas misé sur une « cinquième colonne mauritanienne » népotique, ils auraient pu se contenter d’un modus vivendi moins avantageux pour eux, autrement moins affligeant pour nous.
Ainsi pour souligner davantage le caractère désobligeant de ces « accords d’Alger »d’août 1979,la délégation mauritanienne était conduite par feu le colonel Ahmed Salem Ould Sidi descendant d’un émirat dont les bons rapports d’avec le royaume du Maroc ne sont un secret pour personne !
L’impunité au niveau de la magistrature suprême incarnée ici par l’Armée a commencé ce mois d’août 1979 où des pourparlers mal négociés, bradant les intérêts supérieurs de la nation ont gravé en nous le « complexe du homar ».Et, plus de trente ans après, nous n’avons pas encore grandi.
Auparavant nous avions capitulé sans conditions, et n’avions pas su gagner la paix non plus, encore moins en profiter : « malheur aux vaincus » ! D’où le début d’une impunité martiale dès 1980, date à laquelle l’on voyait surgir l’émergence du « monarque républicain » ou chef d’Etat militaire tout puissant outillé d’une Armée, certes nationale mais toute à sa dévotion.
Si Khouna Ould Haidalla n’a pu faire que le temps d’une mandature (1980-1984), le règne de Maawiya Ould Taya(1984-2005)a entamé l’image de notre Armée. Au-delà des purges de 1990, des coups de mains perpétrés par des bandits se réclamant de notre sainte religion, c’est l’existence même de l’Armée qui était mise en cause de par son manque de moyens, son administration hétéroclite, son moral aux talons.
Ce tableau sombre est à mettre aussi sur la complicité coupable de l’Etat-major de l’époque. Jusqu’à présent, à nos futurs officiers sortant de l’EMIA d’Atar il n’est pas encore enseigné une politique de défense à long terme puisant dans nos réalités géo-politiques ou géo-stratégiques.Certes depuis 2009 où le pouvoir a tendu l’oreille aux chants des sirènes de l’occident en matière de lutte contre le terrorisme,notre Armée a ingurgité aussitôt un essor prodigieux en équipements, en organisation et autres entraînements contre un ennemi non conventionnel dont la stratégie est la frappe et l'esquive.
Nos partenaires français et américains dans ce combat contre le terrorisme nous imposent leurs priorités à savoir le renseignement en vue d’infiltrer les cellules djihadistes à la base.Ce genre de lutte contre un ennemi invisible,souvent hors de nos frontières, est un combat de longue haleine et peut nous détourner de nos deux missions stratégiques que sont la préservation de l’unité nationale et la défense de tout le territoire.
Toutes les mutations structurelles ou doctrinales nécessaires à l’engagement de notre Armée sur n’importe quel terrain d’opération, doivent prendre en compte ces deux concepts primordiaux.En dehors de ces concepts vitaux,nous avons également des liens historiques avec nos voisins,qu’ils soient blancs ou noirs.Et c’est pour cela qu’on nous appelle :pays charnière,d’où notre responsabilité de jouer au trait d’union entre les « deux Afriques ».
Notre Armée est le seul rempart à la division,à l’explosion communautaire.Ceux qui auront provoqué la violence,si l’Armée venait de faillir, risqueront de grossir, les premiers, les rangs des réfugiés du HCR,à Dakar ou Bamako.
Car en cas d’explosion communautaire,l’onde de choc sera telle, que l’insécurité régnera partout dans le grand désert mauritanien,désormais à la merci des hordes de bandits armés,de terroristes,de clans tribaux etc.. et ce,jusqu’aux confins de la rive-gauche du fleuve,côté Sénégal.Autrement dit, personne ne trouvera son compte dans ce chaos indescriptible où l’abomination rivalisera avec l’horreur.
Véritable levier d’intégration,outil de conscription pour toutes les composantes du pays,notre Armée évolue malheureusement depuis 1979 sous le seul tropisme des chefs d’Etat militaires qui la manipulent selon leurs propres intérêts.
Même si nous avons de meilleurs militaires du rang,prompts à tous les sacrifices,des sous-officiers compétents,des officiers sortants de grandes académies le plus souvent trilingues(Arabe,français,anglais en plus de nos langues vernaculaires),la déontologie professionnelle,le civisme sont des vertus qu’il faudra encore perfectionner.
Le professionnalisme,le patriotisme,la rigueur morale,l’esprit d’équité sont les vertus cardinales vers lesquelles doivent tendre nos militaires,surtout le corps des officiers ,particulièrement celui des officiers généraux.
C’est ainsi que nous pourrons éviter le syndrome du mali, pays qui, avec une pléthore de généraux (50)pour une Armée dont l’effectif d’à peine une division blindée,est en décomposition.Ces képis étoilés comme on dit là-bas, oisifs et corrompus, s’adonnaient à toutes sortes d’activités sauf l’art de la guerre.
Résultat :l’intégrité du territoire écorchée, d’où la nécessite d’une intervention étrangère compromettant la souveraineté de ce peuple héritier de célèbres empires moyen-âgeux de l’Ouest-africain !Pour éviter la contagion du Mali,je propose la création de plusieurs zones militaires autonomes aux plans administratif et opérationnel,commandées chacune par un général,évoluant dans son territoire sous la coupe du chef d’Etat-major de l’Armée de terre,tous coiffés par le chef d’Etat-major général des forces armées et de sécurité.
Par exemple la zone Est sera basée à Nema où le poste de commandement(pc) du général bénéficiera d’un appui aérien constant de la dimension d’une patrouille(2 à 3 avions).Ainsi on pourrait créer 4 à 5 zones militaires en occupant les généraux dont le dessein premier est de penser à faire la guerre ou à trouver les moyens tactiques et techniques pour l’éviter.
En « desétoilant »Nouakchott de plusieurs généraux,on aura ainsi éclairé certaines « contrées obscures » de l’interieur du pays.Enfin la métaphore sur le «problème des généraux Bysantins »ou le nombre des généraux de Nouakchott me rappelle la plaisanterie de l’ancien ministre français de l’intérieur,Brice Hortefeux,à propos des Arabes de France et qui n’a rien d’outrageant..
En 2009,lors des universités d’été de l’UMP,une militante dit : »c’est notre petit Arabe » ;Brice Hortefeux a répondu ; « il en faut toujours un.Quand il y en a un ça va.C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes ».Comme les généraux voudrais-je dire.
Bonne année 2014 à tous les Mauritaniens.
Ely Ould Krombele
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