Dans une parution du 20 janvier 2014 sur le
site internet FLERE, l’organisation Initiative pour le mouvement de
résurgence abolitionniste en Mauritanie (IRA) dit « n’avoir pas
été associé à la rédaction » du communiqué du 18 janvier 2014 paru
dans la presse relatif à la rencontre à Saint-Louis entre Biram Dah Abeid
et un groupe de compatriotes. A ce titre ce communiqué ne saurait l’engager.
En tant que l’un des initiateurs de cette
rencontre, je tiens à faire aussi une mise au point qui ne se veut pas
polémique. Tout d’abord, il faut préciser que cette rencontre de Dakar a
réuni Abda Wone , Moustapha Touré ( les deux initiateurs de cette rencontre),
Biaram Dah Ould Abeid (IRA), Abdoul Birane Wane et Mamadou jibril Dia(TPMN). Le
but de cette rencontre visait deux objectifs principaux entre autres, à savoir
réconcilier les deux tendances divergentes de TPMN, et, créer une
large structure qui regrouperait les organisations luttant à l’intérieur
de la Mauritanie et les éléments de la Diaspora mauritanienne. Ceux-ci
travailleraient étroitement ensemble, pour lutter
contre le Racisme, l’Esclavage et la féodalité.
Il a été proposé au cours de cette
rencontre que les éléments présents constituent un noyau de
départ pour que d’autres organisations qui partageraient leurs visions
puissent, par la suite, les rejoindre. La question sur laquelle la
réunion a achoppé est celle concernant la difficulté quant à
l’acceptation des deux tendances de TPMN dans le cadre d’une future structure,
que l’on veut unitaire, dans le cas, bien sûr, où les divergences entre ces
deux tendances devaient persister. Pour résoudre ce problème, il a
été suggéré que si la réconciliation n’était pas possible entre les deux
tendances de TPMN, il serait possible d’accepter , que toutes les deux puissent
intégrer la future structure que nous voulons mettre en place, mais à la
seule condition que l’une des tendances trouve une autre dénomination ou bien
que chacune d’elle garde la dénomination TPMN mais que soit rajouté un signe
qui puisse les distinguer. Par exemple TPMN et TPMN2. De nous tous, la
position de Biram Dah Abeid, à ce propos, m’est apparue la plus modérée et
surtout non partisane. Il a estimé, en effet, tant que ces deux tendances
TPMN en question n’ont pas rejoint le camp politique du général
Abdel Aziz et qu’elles se battent toutes les deux contre les
discriminations sans compromission et pour les mêmes causes, il faut accepter
de travailler avec chacune d’elle et ne pas prendre partie pour telle ou telle
autre tendance, car cela nous affaiblit. Par ailleurs, il a estimé
qu’il fallait sursoir à la publication d’un communiqué sanctionnant la place
d’un cadre quelconque et que lui Biram Dah Abeid, une fois rentré en Mauritanie,
avec ses amis de l’IRA, il mènerait une médiation avec la tendance
dissidente de TPMN afin qu’elle accepte la suggestion
susmentionnée.
Toutefois, nous avons estimé qu’il fallait
quand même sanctionner cette rencontre de Saint-Louis. En tenant
compte des difficultés dont je viens de faire part, nous avons abouti à un
communiqué qui a lancé les bases d’un futur cadre unitaire. Aussi dans ce
communiqué du 18 janvier 2014, la rencontre de Saint-Louis se présente
comme un cadre d’échanges autour « d’une dynamique de recherche de
solutions durables pérennes, par rapport aux divisions et dissensions au sein
des forces progressistes favorables au changement en Mauritanie ». Ce
communiqué a eu aussi pour objet de lancer un appel à toutes les forces
de la nation à converger vers une unité d’action » dont le but est
de mettre fin à un système de domination raciste, esclavagiste et féodal,
« dans un contexte actuel marqué par le regain et le déploiement de
l’oppression et de la dictature. » Rien dans ce communiqué ne lie de façon
péremptoire une quelconque organisation, c’est juste un appel à la création
d’un cadre unitaire pour des futures actions, qu’il soit, alors, publié
après lecture et validation d’une partie ou pas par les organisations
présentes à la rencontre de Saint-Louis ne change rien à sa nature
de simple appel. A ce propos, je reconnais que ce texte tracé dans ces grandes
lignes par Biram a été publié sans qu’il ne l’ait validé, bien
qu’il l’ait reçu par email dans sa boite. Nous reconnaissons qu’il a été fait
preuve négligence en publiant le texte sans qu’il ne soit validé par Biram.
Dans ce contexte, il est libre et dans son bon droit de dire que ce texte
n’engage pas IRA.
Au regard de notre volonté de voir se créer
une unité des organisations, je pense qu’il n y a là aucune volonté de
nuire à quiconque, et il serait dommage de le penser en raison de la
publication d’un communiqué qui dans le fond n’est qu’un appel à l’unité et n’a
aucun caractère diffamatoire et n’oblige personne. Ce que ne dit pas,
d’ailleurs, IRA, qui dans son communiqué de mise au point, rappelle
« son attachement aux efforts de rassemblement des forces progressistes de
Mauritanie en formulant des sincères remerciements aux initiateurs de la rencontre
» de Saint-Louis. Quant aux propos selon lesquels IRA ne militerait
pas dans une organisation, dans laquelle se trouverait Abdoul Birane Wane , à
moins que ce dernier ne revienne sur ses propos (cf. jeune afrique
du 6 juillet 2012) militant pour l’existence d’un pôle politique négro-africain
qui ne soit pas subordonné aux pôles Beydane et Harratine, je commencerai par
dire que je ne partage pas ces propos de Abdoul Birane sur ce point , et je le
lui ai fait savoir quand il est venu soutenir les réfugiés mauritaniens
dans leur grève de la faim au Sénégal , l’année dernière. Mais de là à penser,
que cela pourrait annuler toute sa lutte héroïque contre les privations
arbitraires de citoyenneté dont sont victimes les noirs mauritaniens à
l’intérieur du pays et les réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali,
je ne franchirai pas ce pas. Si nos organisations de réfugiés mauritaniens au
Sénégal ont invité aussi bien Biram Dah Abeid qu’Abdoul Birane Wane dans
les camps des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali, c’est parce
qu’au-delà de certaines contingences, nous sommes convaincus que les combats
qu’ils mènent tous les deux sont nobles. Et aucun d’eux n’a cloisonné son
combat, ils se sont mobilisés chaque fois que l’un d’entre eux fut arrêté
par le système raciste et mis en prison. Ils ont combattu ensemble pour
le non-oubli des crimes de génocide dans notre pays, pour ne citer que ces deux
aspects.
Par ailleurs, si l’on devait se focaliser sur
tel ou tel propos malencontreux , dans tel ou tel détour de phrase, par untel
ou untel qui peut-être a pu manifester, un jour , dans certaines circonstances
particulières, une certaine accointance avec tel ou tel régime militaire
sanguinaire ou dictatorial et cela sans tenir compte du fait que nul n’est à
l’abri de l’erreur de jugement et d’appréciation et que l’on peut toujours
s’amender, permettez-moi la répétition, si l’on devait se focaliser sur
ce que je viens d’énumérer, les rangs des combattants actuels de la liberté
seraient très clairsemés. Pour clore mes propos, je rappellerai que j’ai
appelé Ahmed Daddah au téléphone en novembre 2013, au nom de toute la
coordination des associations des réfugiés mauritaniens au Sénégal, pour
louer sa volonté dans la constance de son combat contre le régime militaire
dans notre pays, qui en grande partie est responsable des violations des
droits fondamentaux de l’homme dans notre pays, et, j’en ai
profité pour encourager et soutenir la campagne de boycott menée par la
COD, l’IRA et TPMN contre les élections législatives et locales de
novembre unilatérales de 2013 du général Abdel Aziz( cf.
déclaration Coordination des associations et collectifs des réfugiés
mauritaniens au Sénégal et au Mali)- site internet Afrikuma, calame info - 16
novembre 2013) . Permettez-moi de faire un appel : Focaliser-nous de
grâce, surtout, sur la future élection présidentielle
frauduleuse qui s’annonce et que va nous concocter le général Abdel Aziz
qui est le continuateur d’un système intelligent qui excelle à divertir des
gens qui pourraient ignorer l’essentiel, à force de s’étriper pour des
choses qui ne sont pas prioritaires. Les organisations seules
ou ensemble continueront la lutte, si c’est la bonne foi qui les
animent. Allah est le seul juge de la bonne foi et il est seul juge en
dernière instance. Wa salam.
Moustapha
Touré : de la Coordination des Associations et Collectifs des Réfugiés
Mauritaniens au Sénégal et au Mali
Dakar, le 21
janvier 2014
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