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mardi 3 juin 2014

Profession de foi de Biram Ould Dah Ould Abeid, Prix de l’ONU des Droits de l’Homme 2013, candidat à la Présidence de la République In chaa Alla, nous y arriverons !



Bibliographie du candidat



Les raisons de ma candidature



Mes chers compatriotes,

J’ai décidé de solliciter vos suffrages. Pas pour conserver un pouvoir pour le quel « j’ai risqué ma vie », ni pour en reconquérir un « qui me revient de naissance » et encore moins parce que je représente « une obédience mondiale qui a le vent en poupe » ou « une ethnie qui attend son tour de gouverner le pays ». Je me présente à vous comme un candidat forgé par le militantisme de terrain, par la défense des droits des plus démunis, par le vécu des brimades, des calomnies et de la diffamation. Je suis, avant tout un défenseur des droits de l’homme. De l’homme au sens générique. Je ne représente pas d’ethnie, ni de région, ni de tribu et même pas de parti car le mien, ou celui qui aurait pu me soutenir, a été frappé d’une interdiction administrative inique décidée par l’un de mes rivaux et passée sous silence par tous les autres.



Moi, Biram Ould Dah Ould Abeid, je brigue vos suffrages pour faire la politique autrement et pour un nombre autrement plus grand de Mauritaniens. Je travaillerai à la création de richesse en Mauritanie en favorisant la croissance économique mais aussi je veillerai à sa juste répartition. Je travaillerai au recouvrement de leur dignité par les damnés de la terre en Mauritanie  sans inquiéter les honnêtes gens mais en faisant appliquer la loi dans toute sa rigueur à l’encontre des  auteurs de crimes et notamment de crime d’esclavage. 



Moi, Biram Ould Dah Ould Abeid, je ferai de sorte à ce que le Saint Coran et la Sunna de notre Prophète Mohamed (paix soit sur lui) soient les seules référence pour notre droit, inscrites dans la Constitution, à l’exclusion des exégèses obscurantistes et autres manuels de jurisprudence qui consacrent les inégalités de naissance, légitiment l’esclavage et ternissent l’image de notre religion l’Islam.

Moi, Biram Ould Dah Ould Abeid, j’œuvrerai à réconcilier les Mauritaniens entre eux en recherchant un règlement du « passif humanitaire » dans la dignité et par la concertation, le respect de la mémoire des victimes et la reconnaissance du préjudice subi par leurs ayant-droits.



Que ce soit pour l’esclavage ou par les tueries à caractère racial perpétrées par des dépositaires de la force publique, la réconciliation passe par une reconnaissance explicite de torts causés aux victimes un acte de repentance au nom de la Nation en direction des ayant-droits accompagné par des mesures de réparation morale et matérielles adaptées.



Moi, Biram Ould Dah Ould Abeid, je mettrai les Mauritaniens au travail pour faire de notre pays un exemple de réussite économique en favorisant l’élevage, l’agriculture et la pêche par l’introduction de nouvelles technologies respectueuses de l’environnement et soucieuse de la biodiversité de notre patrimoine écologique. J’introduirai une réforme agraire qui encourage ceux qui travaillent la terre au détriment des systèmes de rente.

Moi, Biram Ould Dah Ould Abeid, je commanderai dès mon accession à la Présidence de la République, un audit exhaustif des finances publiques au près d’un cabinet indépendant, de renommée internationale pour que les Mauritaniens mais aussi nos partenaires en développement soient pleinement édifiés sur la situation de nos finances.

La situation actuelle



La généralisation et la banalisation de la corruption, de l’opportunisme, du despotisme et du commerce des avantages indus ont concouru à la disparition du concept de l’intérêt commun, du respect de la chose publique, du patriotisme et de la confiance en la notion de l’Etat. Cette entreprise de destruction a été sciemment et méthodiquement mise en place par l’ensemble des gouvernements qui ont successivement sévi en Mauritanie. Ceux qui ont le plus pâti de cette situation de non Etat sont les plus faibles parmi nous, les plus marginalisés, ceux dont la survie quotidienne est la préoccupation première.



La Mauritanie est un pays riche abritant une population de pauvres et de miséreux. A peine trois millions de Mauritaniens, nous sommes assis sur des mines d’or, de phosphate,  de cuivre, de fer de métaux rares et des champs d’hydrocarbures. Nos côtes (plus de 700 Km) sont réputées être des plus belle et des plus poissonneuses au monde. Nous disposons d’une vaste vallée fertile courant sur des centaines de kilomètres, de nappes phréatiques considérables ainsi que de plusieurs lacs et oasis qui ne demandent qu’à être aménagés et mis en valeur. Nos activités d’élevage auraient pu faire de nous le garde-manger de toute l’Afrique de l’Ouest.  Nous bénéficions de l’un des plus important taux d’ensoleillement au monde et d’un des plus grands gisements éoliens de la planète. Mais, en même temps, nous sommes l’un des peuples les plus pauvres de la planète, les plus inégalitaires et les plus archaïques. 

Le pays de l’esclavage



Notre pays occupe la première place sur le podium de l’infamie. Classé n°1 sur 167 par les organisations internationale de lutte contre l’esclavage (Walk Free), la Mauritanie est aussi régulièrement épinglée  pour la situation des mineurs, des femmes du droit de travail…



Plus de 20% de la population (issus essentiellement du groupe des Hratine) est maintenue dans une situation d’esclavage soit par la force, soit par nécessité soit par ignorance et le plus souvent par les trois à la fois. L’Administration est, le plus souvent, complice des auteurs de crime d’esclavage et le pouvoir politique ferme les yeux.

Les militants anti-esclavagistes sont régulièrement embastillés et rudoyés pour avoir dénoncé des cas d’esclavage. Les mentalités des Mauritaniens sont profondément influencées et façonnées par des manuels qui théorisent l’esclavage et le justifient. Ces manuels sont à la base de la formation des magistrats, des administrateurs et des officiers de la police judiciaire. L’autodafé symbolique de ces manuels par une organisation antiesclavagiste (IRA) a valu aux dirigeants de cette dernière plusieurs mois de prison, des menaces d’exécution et un lynchage médiatique sans précédent.

Des textes criminalisant l’esclavage et les pratiques esclavagistes ont pourtant été édictés et votés par la représentation nationale. Mais nul aujourd’hui ne leur prête le moindre crédit, tellement l’Etat et  l’Administration sont gangrénés par ces esclavagistes mêmes qui devraient être l’objet de l’application de ces lois. Nul, ni à l’intérieur, ni à l’extérieur de la Mauritanie n’est dupe de la volonté de l’Etat et de l’Administration de maintenir les esclaves et les anciens esclaves dans l’ignorance, la misère et le dénuement le plus total. L’Etat et l’Administration en Mauritanie s’opposent à l’application d’une réforme agraire et foncière qui permettraient aux vrais cultivateurs, ceux qui ont toujours labouré la terre, d’en devenir propriétaires, laissant cette propriété entre les mains de féodaux sans scrupules ni gènes ni valeur ajoutée.



Le pays du racisme d’Etat et du Passif humanitaire



L’hypocrisie de l’Etat mauritanien vis-à-vis de la question de l’esclavage rejoint parfaitement son attitude vis-à-vis de ce qui est pudiquement appelé le « Passif humanitaire ». Au lieu de résoudre une crise qui a failli souffler les fondements de notre nation, L’Etat s’est lancé dans une large campagne de propagande instrumentalisant le retour d’une infime  partie des refugiés  parmi les dizaines de milliers de Négro-africains de Mauritanie qui ont été déportés en 1989, 1990 et 1991 par les soins de son armée et de son administration.



Plus de 20 milles de  réfugiés ont été recensés par le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) dans des camps au Mali et au Sénégal. Depuis, des accords de rapatriement de ces réfugiés ont été conclus entre la Mauritanie, le Sénégal et le HCR par le gouvernement de Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Ces accords prévoient l’organisation d retour des réfugiés et leur insertion socio-économique. Aujourd’hui, une grande partie des déportés est toujours dans des camps au Mali et ceux qui sont rentrés du Sénégal ont beaucoup de mal à recouvrer leur biens (terre, bétail…) mais surtout peinent à se faire délivrer des documents administratifs leur permettant de vivre normalement dans leur pays. Il y a quelques semaines, une longues et exténuante marche, organisée par ces rapatriés et qui les a menés de Boghé jusqu’à Nouakchott, a été noyée dans un nuage de gaz lacrymogènes en lieu et place de l’audience qu’ils étaient venus réclamer auprès du Président de la République pour exposer leurs doléances.



Le pays des coups d’Etat



La Mauritanie est entre les mains d’un général de l’armée qui a fomenté deux coups d’Etat militaires dont le plus récent contre le premier président élu de l’histoire du pays. Depuis cinq ans, le général Mohamed Ould Abdel Aziz administre le pays comme s’il s’agissait d’une petite entreprise familiale très lucrative dont il est le patriarche incontesté.



Le pays de l’instrumentation de la justice



L’existence d’une justice  efficace et indépendante est une condition sine qua none à l’établissement d’un état de droit. Dans certains pays, le juge est la cheville ouvrière de la démocratie. Le pouvoir judiciaire y est l’égal des deux autres pouvoirs exécutif et législatif. Il constitue le seul rempart contre l’arbitraire et garantie l’égale accès des habitants à la libre concurrence et à l’égalité des chances.

Malheureusement, la Justice en Mauritanie est un rouage de l’appareil répressif à la solde du Chef de l’Exécutif. C’est ainsi que de nombreuses enquêtes ont été ouvertes ou refermées sur instruction du Président de la République. Des juges ont été démis de leurs fonctions pour crime de lèse majesté ou d’insubordination.  La plupart des opposants à Ould Abdel Aziz ont une épée de Damoclès au dessus de leurs tetes car à tout moment ils peuvent être remis en prison. Moi-même je suis en liberté conditionnelle à la suite de l’incinération symbolique des manuels de légitimation de l’esclavage.



La faiblesse de la justice est en grande partie due à l’absence d’une volonté politique de séparer le pouvoir judiciaire du bon vouloir de l’exécutif. Mais elle est aussi due à la sous formation des juges et à la pauvreté du contenu des enseignements qu’ils reçoivent tout au long de leur cursus.



Le pays de la corruption



Celui qui se présentait comme le « président des pauvres » et le chantre de la lutte « contre la corruption et les corrompus » est aujourd’hui au centre du système de corruption le plus efficace et le plus pernicieux. En cinq ans, une génération d’hommes d’affaires a poussé, tels des champignons, nourris par le limon des contrats et marchés publics passés  en même temps que gré-à-gré en dehors de toute procédure de passation officielle. Des conversations du Chef de l’Etat avec des présumés trafiquants de drogue et de blanchiment de l’argent sale peuplent les réseaux sociaux. Des ordres sont donnés à des entreprises de l’Etat (SNIM) pour renflouer, à coups de dizaines de milliards, les caisses d’entreprises privées défaillantes.



Le pays où l’enseignement public est en faillite



L’enseignement public en Mauritanie est, à l’image du pays, en décomposition avancée. Ceux qui en ont les moyens placent leurs enfants dans des écoles privées. Du coup, les écoles publiques sont peuplées, presqu’exclusivement d’enfants de milieux défavorisés et notamment de Hratine. L’insignifiance des moyens débloqués par l’Etat pour assurer l’éducation des jeunes mauritaniens s’est ajoutée à la prolifération des établissements privés pour finir de saper les fondements de l’école publique.

Une autre importante cause du délabrement du système éducatif en Mauritanie réside dans le fait que ceux auxquels l’Etat confie la réforme et l’entretien de l’école ne sont pas directement concernés par sa réussite pour la simple raison qu’ils envient systématiquement leur progéniture dans l’enseignement privé. Les quelques établissements d’excellence que l’état a consenti à ouvrir sont l’objet de trafics d’influence et de favoritisme qui met à mille lieues des objectifs qui ont présidé à leur création à savoir sélectionner les élèves sur des critères d’excellences purement scolaires.

Ce qui reste de l’école publique est, en prime, profondément inégalitaire par  mépris de l’identité multiculturelle du pays. En effet, les résultats de décennies de recherches en matière de développement du pular, du soninké et du wolof, citées en Afrique comme étant l’expérience scientifique la plus réussie en matière d’apprentissage des langues locales, ont été abandonnés pour écarter un peu plus  les communautés nationales porteuses de ces langues. 



Mon programme en guise d’alternative



Chers compatriotes,

je vous présente ici mon programme, celui que j’appliquerai des la réception du résultat de l’audit des finances. Il comporte des principes généraux mais aussi des mesures concrètes, immédiatement applicables et qui donneront le ton du mandat que vous m’auraient confié. Mais pour cela, j’attends de vous de vaincre vos appréhensions, de surmonter les craintes savamment distillées par la propagande esclavagiste et raciste et d’oser l’audace d’envoyer à la Présidence, pour une fois, quelqu’un d’en dehors du sérail.



Sur le plan économique 



 Pour moi, l’épanouissement des Mauritaniens passe, avant tout, par un véritable décollage de l’économie du pays. Mon objectif est de faire de la Mauritanie un « dragon de l’Afrique de l’Ouest et du Nord »

Au niveau des finances publiques

Je mettrai en place une politique sectorielle capable de mettre fin à la gabegie ambiante et qui rationalisera l’utilisation des deniers de l’état en imposant un contrôle stricte sur le fonctionnement des établissements bancaires et une vérification approfondie de la sincérité et de l’exactitude des comptes publics. J’œuvrerai à :

Limiter les dépenses superflues et rationaliser les différents chapitres du budget ;

Renforcer les réserves monétaires de l’état en devises en renégociant la dette publique voire en l’annulant ;

Soutenir la monnaie nationale ;

Instaurer une politique fiscale et douanière orientée vers le soutien à l’économie nationale ;

Soutenir les prix de produits et services de première nécessité  pour sauvegarder le pouvoir d’achat de nos concitoyens ;



Au niveau du secteur de l’agriculture



Je tiens pour parfaitement réalisable dans un délai n’excédant pas la durée du quinquennat notre autosuffisance alimentaire en céréales, fruits et légumes. Cela passe par l’exploitation raisonnée des milliers de mettre cubes d’eau douce que nous laissons se déverser quotidiennement dans l’Océan atlantique. Cela passe par la mise en valeur rationnelle des centaines de milliers d’hectares de terre arable laissée en friche dans la Vallée. Cela passe aussi par une politique de ressources humaines et de formation de cadres agricoles capable de prendre en charge la réalisation de ces objectifs. Je veillerai à ce que cette politique soit mise en œuvre dès mon accession au pouvoir.

Au niveau du secteur de l’élevage

J’œuvrerai à :

Protéger les pâturages saisonnier, notamment des feux de brousse ;

Moderniser nos services vétérinaires et les doter en cadres et en ressources humaines adaptées ;

Encourager la création d’usine de fabrication d’aliments de bétail ;

Organiser la transhumance ;

Réaliser l’autosuffisance en termes de produits carnés ;

Créer une industrie de transformation des produits laitiers ;

Créer des fermes modèles pour la production de la viande.



Au niveau du secteur de la pêche et de l’économie maritimes



Ce secteur est l’un des plus importants pourvoyeurs d’emplois et de devises du pays. Il bénéficiera d’une attention particulière de la part de mon gouvernement. Tout en continuant à faire de lui un secteur d’exportation de premier plan, j’encouragerai la consommation intérieure de ses produits en mettant en place des infrastructures de transport et de conservation adéquates. J’encouragerai aussi les industries de transformation des produits de la mer pour capter une partie de la valeur ajoutée générée par le secteur. Parallèlement à ces mesures, je renforcerais la surveillance de nos côtes et ferai de sorte que l’intérêt du pays soit au cœur de tous les accords et conventions passés entre l’état et les partenaires étrangers.

La réussite de cette politique a comme but ultime la création et l’entretien  de la croissance économique. Cela passe par la mise en place et la consolidation de 5 piliers suivants:

Avoir de l’eau en abondance et en disponibilité tout en la gérant de façon pérenne et respectueuse de l’environnement.

La politique de l’eau doit s’inscrire dans un cadre plus général de développement de nos villes et de nos campagnes. Elle doit viser à développer nos industries, notre agriculture et notre élevage tout en subvenant à nos besoins domestiques. Je mettrai tous les moyens de l’Etat en œuvre pour :

Faire profiter la Mauritanie, plus qu’elle ne le fait actuellement, des programmes de l’OMVS en impulsant et en diversifiant ces derniers ;

Lancer un programme national d’édification de barrages et de retenues d’eau visant l’autosuffisance en eau des populations locales ;

Aménager les bassins hydro géographiques des grands lacs et des  grandes oasis du pays

Encourager les nouvelles technologies villageoises de traitements et de potabilisation de l’eau (filtration, utilisation de l’énergie solaire pour la désalinisation…);

Mettre en place une véritable politique d’assainissement incluant le traitement des eaux usées ainsi que leur recyclage

Pour mettre en place cette politique de l’eau, je proposerai la création d’une Grande Agence de l’Eau qui aura en charge l’ensemble de ces aspects.



Avoir un accès facile, suffisant et fiable à l’énergie



L’accès à l’énergie et sa disponibilité sont deux conditions sine qua non  au décollage économique de la Mauritanie. Dans ce domaine, je développerai à grande échelle les énergies renouvelables et ferai de la Mauritanie un laboratoire à ciel ouvert des énergies solaires et éoliennes. Ce type d’énergie, très adaptée aux pays très étendus comme le nôtre, doit être orienté vers le développement de projets locaux et la réalisation de l’autosuffisance énergétique des zones enclavées.

Pour encourager cette orientation :

J’instaurerai des mesures incitatives pour créer une industrie des énergies renouvelables (fabrication de panneaux solaires, d’éolienne…) :

Je créerai des filières spécialisées dans cette énergie au niveau de l’Université et tournée vers les applications de ces énergies (désalinisation de l’eau de mer, four solaire, séchage solaire…) ;

Je veillerai à ce que cette politique bénéficie aux plus pauvres mais aussi qu’elle soit respectueuse de l’environnement.

Parallèlement au développement des énergies renouvelables, je mettrai en place une politique de prospection et de gestion plus transparente dans le domaine des énergies fossiles (Pétrole, gaz…) mais aussi dans celui des mines.

Dans ce domaine :

Je renégocierai le code minier en exigeant une meilleure rentabilité des contrats passés avec les compagnies minières ;

Je développerai le secteur de transformation (fonderie, aciérie, raffinage…) pour garder une partie de la valeur ajoutée liée à ce secteur au profit du pays ;



Mettre en place des infrastructures de communication

Communication physique (routes, voies rapides- deux fois deux voies- entre Nouakchott et Boutilimit et entre Nouakchott et Rosso …)

Communication immatérielle (utiliser le câble qui relie l’Europe et l’Afrique et qui arrive juste à Nouakchott, encourager l’infrastructure  internet, wifi …) ;



Un État de droit planificateur



État de droit qui garantisse la libre concurrence, sécurise les investissements et assure une stabilité politique

État planificateur



qui anticipe les besoins de l’industrie en compétences et en main-d’œuvre qualifiée

qui encourage les investissements privés, programme  l’investissement public et libère l’initiative tout en veillant à la qualité du service public ;

État qui libère les énergies par une réforme agraire réfléchie

L’état doit abroger la césure collective (tribale et communautaire) de la terre. Seules des personnes physiques ou morales (associations, entreprises…) pourront être propriétaires d’une terre. Toutes les terres dont la propriété n’a pas été dument enregistrée au nom d’une personne morale ou physique reviennent à l’Etat. L’Etat facilite l’aménagement des terres au profit des personnes de revenus modestes mais qui sont prêtes à s’investir dans l’exploitation agropastorales. Les personnes qui travaillent déjà une terre sont prioritaires pour son exploitation dans le cadre de la réforme.



Avoir un système éducatif adaptée au besoin de l’économie et capable de satisfaire la demande en instruction des Mauritaniens en respectant leur diversité culturelle par la  réintroduction des langues nationales dans le système éducatif sur la base des résultats hautement positifs de la première expérience et en préservant le rayonnement culturel traditionnel du pays.



La mise en place de ces cinq piliers de la croissance économique sera l’occasion de la création de milliers d’emplois et aidera efficacement à la résorption des grandes poches de pauvreté qui constellent notre territoire. Je veillerai à ce que la richesse créée à cette occasion soit équitablement répartie.



Sur les plans politique  et institutionnel 



 Créer une Commission de type Vérité et Réconciliation pour solder le passif humanitaire de façon juste, digne et définitive.

Renforcer la séparation des pouvoirs en rendant la justice plus autonome et le Parlement plus efficace dans sa tâche d’élaboration des lois et de surveillance de l’Exécutif.

Augmenter les droits de l’Opposition. Soumettre les nominations aux postes de direction des grands établissements et institutions publics au consentement de l’Opposition.

Œuvrer pour que notre armée soit une armée républicaine de métier, concentrée sur sa mission de défense de l’intégrité du pays et respectueuse de la volonté des citoyens exprimée librement par le choix de leurs représentants.

Décentraliser les politiques économiques. Créer cinq grandes régions économiques dirigées, chacune, par un Préfet de région:



La Région Vallée, spécialisée dans l’agriculture irriguée, de crue et de pluie qui regrouperait, sous l’autorité d’un Préfet de Région économique le Trarza, le Brakna, le Guidimagha et le Gorgol ;

La Région des Hodhs qui regroupe les deux Hodhs et qui sera spécialisée dans l’élevage ;

La Région des Hauts Plateaux regroupant l’Assaba, le Tagant et l’Adrar et qui se centrera sur le développement des oasis et des cultures maraichères correspondantes ;

La Région de l’Inchiris (contraction de l’Inchiri et de Tiris) qui sera spécialisée dans le domaine des mines ;

La Région Littorales qui couvrira tout le littoral comprenant Nouakchott, Nouadhibou et la zone entre les deux villes. Cette région sera axée sur l’économie maritime avec les pêches (artisanale et industrielle) mais aussi les activités portuaires et le tourisme de côte ;



Sur le plan social et culturel



Elaborer des  programmes de rattrapage économique et éducationnel visant à réduire les inégalités entre genres (homme/femme) et groupes sociaux. Ces programmes doivent prendre en charge un effort d’éducation spécifique sur le long terme (bourses d’études) et des actions sur le moyen terme visant des zones particulières (les adwaba) et des métiers particuliers (blanchisseurs, vendeuses au détail, boucher …). Pour les zones des adwaba, il s’agit de créer des écoles spécifiques équipées d’internat. Un système de bourse compléterait le dispositif et permettrait aux parents de se passer du travail de l’enfant en le laissant aller à l’école. Pour les métiers visés, il s’agit d’encourager ceux et celles qui les occupent à suivre une formation diplômante ;

Appliquer dans toute sa rigueur la loi criminalisant l’esclavage  et les pratiques esclavagistes. A cet effet, créer une brigande ou un commissariat spécialisé dans la répression de l’esclavage et chargé de rechercher activement les contrevenants à la loi ;

Créer des centres d’accueil et d’insertion   des victimes de l’esclavage ;

Œuvrer dans le sens de l’émergence du citoyen mauritanien en établissant des mécanismes de solidarité nationale qui prendraient le relai des solidarités claniques et tribales actuellement en vigueur ;

Favoriser l’émergence d’une classe moyenne en Mauritanie ;

Développer un réseau de dispensaires et de centres de soins permettant la couverture la plus complète du territoire national ;

Instaurer et généraliser un système de prise en charge des plus démunis ;

Accroitre la surveillance sur l’origine et la qualité des médicaments distribués aux Mauritaniens ainsi que  celles des appareils et dispositifs médicaux ;

Veiller à l’application effective du statut de la personne et notamment les dispositifs visant à limiter les ravages du divorce sur le corps social et notamment sur la femme et l’enfant ;

Trouver des mécanismes pour impliquer d’avantage les jeunes dans la vie publique ;

Développer la culture des droits de l’homme et de la sanctuarisation du corps et de l’esprit humains en bannissant la torture sous toutes ses formes ainsi que les traitements inhumains et dégradants. Cela passe par la formation du personnel de la justice et des forces de l’ordre à cette culture. Cela passe aussi par l’épuration des programmes scolaires et formation des magistrats de toutes références à des manuels esclavagistes ou contraire aux droits de l’homme ;

Respecter et faire respecter les conventions et accords internationaux que notre pays ratifie ;

Développer une vision tolérante de l’Islam qui est le ciment de notre nation et notre référentiel naturel ;

Encourager l’acquisition de plusieurs langues par chaque Mauritanien. Chaque Mauritanien doit maîtriser la langue arabe et soit le français soit l’anglais. Pour les emplois en contact avec les populations, l’embauche des fonctionnaires de l’Etat et des collectivités territoriales doit être conditionnée, en plus de l’arabe et du français ou l’anglais,  par la pratique de l’une des trois autres langues nationales (Pular, Wolof et Soninké) ;

Mettre en place une école républicaine sans exclusion et à laquelle sera confiée la formation du citoyen avec l’esprit ouvert et critique. L’école de la République doit être la norme et l’enseignement privé son complément et pas l’inverse comme c’est le cas actuellement. Une attention particulière sera accordée au rôle négatif de la prolifération de cet enseignement privé notamment au niveau du Fondamental ;

Les systèmes de Lycée d’Excellence seront évalués et audités pour vérifier l’adéquation des importants moyens mis à leur disposition avec le degré d’accomplissement de leur mission de formation dans  l’équité.





Sur le plan diplomatique





Faire reprendre et renforcer le rôle de la Mauritanie dans ses deux ensembles géographiques naturels que sont le Sahel et le Maghreb. Notre pays doit œuvrer dans le sens de la création et de la consolidation de deux grands ensembles économiques dont il sera le trait d’union naturel. Je ferai réintégrer notre pays à la CEDEA.

Soutien aux causes arabes et africaines de libération nationaleet/ ou de droit de l’homme.

 Des politiques de coopération et de libre circulation des biens et des personnes doivent être développées entre nos grandes régions économiques et les pays frères avec lesquels elles partagent des frontières.



Nous devons développer une diplomatie économique de proximité qui visent à assurer à nos éleveurs, nos agriculteurs et nos pêcheurs de tirer les meilleurs profits des potentialités de nos voisins.



Notre diplomatie doit être tournée vers la préservation de notre intégrité territoriale et la sécurité de nos citoyens. Nous devrons prendre part à tous les efforts régionaux et internationaux visant à assurer la paix et la stabilité dans notre sous-région en éradiquant le terrorisme, le trafic de matière illicites et le crime organisé.

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