Deyloule apporte son soutien total à ce
bloggeur et demande à ce que cessent immédiatement les traques et vexations
entreprises par régime militaire dictatorial de Ould Abdel Aziz à
l’encontre de tous ces citoyens mauritaniens fussent-ils journalistes indépendants
de ce régime, bloggeurs, activistes politiques ou défenseurs des droits humains
qui constituent aujourd’hui le seul rempart efficace et nécessaire contre
régime militaire qui sévit en Mauritanie depuis 1978.
Deyloule est d’accord avec le président de la
COD, Ahmed Ould Daddah qui s’est exprimé cette semaine sur RFI (Radio France
Internationale) pour expliquer pourquoi les partis regroupés dans la
coordination de l’opposition démocratique mauritanienne, les seuls aujourd’hui
crédibles, ont refusé d’apporter leur contribution à cette nième mascarade que
le régime actuel est entrain de mettre en œuvre pour commettre, et sans
vergogne, son nième hold up pour se maintenir, au mépris le plus total de la
dignité du citoyen mauritanien.
Et d’abord, il est vrai que le parlement
mauritanien, continue, depuis plus de deux ans, à siéger dans l’illégalité la
plus totale. Comment après cela peut-on faire confiance à Ould Abdel Aziz
? !!! Il faut se rappeler que le principal grief que ce petit soldat
turc (ce « Mehmet Tchik »), sans honneur, avait fait à Sidi Ould
Check Abdellahi pour le déposer était qu’il avait « bloqué » les
institutions. On sait aujourd’hui, car nous en sommes les témoins oculaires,
que cela était sans fondement et que c’est bien ce Mehmet Tchik qui a fait main
basse sur la Mauritanie pour le seul profit du petit élément tribal, très
insignifiant, auquel il appartient et dont la majorité des membres se trouvent
aujourd’hui à Tindouf (« à la solde d’Alger ») et considère déjà
qu’elle a reconquis la Mauritanie !
Il faut aussi préciser qu’il y a bien eu des
électeurs fantômes lors des derniers scrutins et que dans un contexte où, comme
l’a rappelé Ahmed Ould Daddah sur RFI, la Mauritanie vit sous un régime
militaire depuis 1978, pour garantir le minimum d’honnêteté et de transparence
dans des élections nationales, il est nécessaire qu’aucun militaire, aucun
putschiste (à commencer par le premier d’entre eux : Mehmet Tchik) ne
puisse y participer à quelque niveau que ce soit, sauf pour garantir l’ordre et
le bon déroulement de ces élections. Les régimes militaires, dans ces
régions, les moins avancées du monde, notamment en termes de démocratie et de
préservation des droits humains, n’ont engendré que le pire : la
corruption généralisée, l’exil forcé de millions d’individus y compris des
enfants, le chaos, la mort sous ces formes les plus atroces, la guerre civile
sans fin et le démembrement des états en factions rivales armées. Et la
Mauritanie n’est pas un cas isolé. Le risque pour ce pays est même bien plus
grand : c’est sa disparition pure et simple !
Oui, mille fois oui, la COD a bien raison
d’appeler au boycotte des futures élections qui ne seront qu’une mascarade de
plus dont on ne connait que trop l’issue !!! Car en effet, y
participer c’est donner un blanc-seing à Mehmet Tchik qui pourra continuer à
conduire la Mauritanie vers un chaos toujours plus grand, jusqu’à son
éclatement. Car, ce qui fait une nation, c’est que tout citoyen et toute
citoyenne, de toutes conditions, puisse ne pas être d’accord avec le pouvoir en
place, et qu’il puisse le dire et l’exprimer partout pour se sentir pleinement
libre (dans les respects de lois justes
qui s’appliquent à tous) dans son pays et à l’abri de toute forme
d’injustice. Mais, ça, Ould Abdel***, ne le comprendra jamais. Hélas ! son
esprit est trop étroit pour faire de lui un homme d’Etat susceptible de
rassembler une majorité de citoyens mauritaniens conscients qu’un avenir
commun, paisible, se prépare dès aujourd’hui et que sans la préservation de l’unité
nationale il ne peut y avoir d’avenir commun. Et la préservation de l’unité
nationale ce n’est pas seulement garantir aux Harratins et aux Noirs de
Mauritanie des droits inaliénables dans le respect de leurs dignités, la
préservation de l’unité nationale c’est aussi éviter le retour au tribalisme
néfaste et rétrograde : un système où seule l’appartenance tribale et les
rezzous (aujourd’hui financiers :
pillage organisé des deniers publics) ont droit de cité ! Ce Mehmet
Tchik – là doit se souvenir qu’à ce jeu barbare sa petite tribu, plus voleuse
que toutes les autres (lire les écrits incontournables des officiers de la
coloniale française), n’a jamais eu le dernier mot ! Et ce n’est pas
par hasard qu’elle a toujours été confinée sur cette côte atlantique peu
hospitalière, sur des dunes de sables infinies, dans ce Sahara où elle est
parmi les dernières tribus hilaliennes à prendre pied. En effet, d’un côté, il
y avait les Yahya Ben Othman, guerriers redoutables de l’Adrar qui lui
interdisaient tout mouvement libre vers le sud (le Tagant notamment aux pâturages
abondants, aux sources jaillissantes) et le l’autre les Berbères du Maroc
qui l’ont chassée vers le désert dès son arrivée, vers le 13ème
siècle. Moralité : le Sahara n’a jamais été la propriété des Oulad
Bousba : les Berbères dont sont issus les Tajakant, aujourd’hui très
nombreux en Mauritanie et installés partout, jusque dans les régions de
l’extrême Sud sont eux d’authentiques sahraouis. Certes les populations qui
vivent au Sahara occidental sont mauresques. C’est incontestable. Mais créée
une entité, un état indépendant, au Sahara occidental, sera forcément
générateur de conflits incessants. Qu’est-ce qui empêchera demain, par exemple
cet état de revendiquait le nord minier de la Mauritanie, sous le faut prétexte
qu’il s’agit d’un territoire sahraoui ? Les chefs de guerre mauritaniens, les
officiers supérieurs avaient déserté le champ de bataille en 1978 parce qu’ils
ne pouvaient plus faire face au Polisario armé par Alger et Tripoli. Sans doute
avaient-ils raison. Mais cela ne justifie nullement les prétentions du
Polisario sur le Sahara Occidental. La solution de l’accord de Madrid était
sans doute une mauvaise solution, car elle divisait des populations entre deux
états, mais elle était un moindre mal lorsqu’on voit la misère noire dans
laquelle vivent les réfugiés de Tindouf. La conviction de Deyloule est
que la création d’un petit état de quelques 75 000 âmes au plus ne
contribuera pas, comme nous l’avons vu, à la stabilité et au développement de la
sous-région. Le rapprochement récent de la Mauritanie de la position d’Alger
sur la question du Sahara Occidentale est, pour le moins, une opération
dangereuse et irresponsable !...
Pour écouter l'interview de AOD :
http://www.rfi.fr/emission/20131004-mauritanie-ahmed-ould-daddah-president-cod-coordination-opposition
Deyloule.
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