Dejà
au 14 èm,Abou Zeid Ibn Khaldoun auquel
on attribue la paternité de la sociologie moderne,dans sa Muqaddima introduit une
methode precise et rationnelle bien avant Réné Descartes, en mettant les
évements en perspective pour determiner les causes du rayonnement et du déclin
des dynasties Arabes.Au-delà du fait sociologique ou du paradigme
anthropologique qui tentent de « com-prendre »ensuite de fournir une
explication au comportement de l’Homme dans tous ses aspects et dans toutes ses
dimensions du point de vue( du travail, de la réligion, de la culture, de la physiologie,psychologie,géographie
etc…,l’on constate que les rapports humains ont toujours été difficiles voire
conflictuels.De nos jours en Mauritanie l’entité ethnique est devenue un sujet
de preoccupation à tous les niveaux de la societé.La notion de nation
mauritanienne ne pointera jamais à l’horizon si chaque éthnie ou ensemble
tribal voudrait mettre l’interêt des siens au-dessus de celui de tous les
citoyens vivant sous le même drapeau,sur le même territoire et ayant le même
hymne national.Dans son intention à vouloir « changer le monde,que les
philosophes,selon lui, n’ont fait qu’interpreter de differentes manières »,Karl
Marx,dans le Materialisme Historique écrit : »les hommes font leur
propre Histoire ;ils ne la font pas arbitrairement,mais à partir de
circonstances héritées du passé ».Si l’on s’en tient à la retrospective
marxienne de la société depuis le néolithique,son évolution passe ipso facto
par plusieurs stades :il y a d’abord la société primitive, esclavagiste,féodale,capitaliste
et enfin socialiste(à chacun selon son travail).Nous constaterons malheureusement
que ces differents stades évolutifs de la société humaine,surtout les plus
archaiques,pour ne pas dire anachroniques,existent encore en Mauritanie du
21ème siècle.N’y a –t-il pas à l’Est du pays des « peuplades » qui
vivent encore de chasse et de cueillette comme du temps de la pierre taillée
ou…polie :(ne faut-il pas exagerer pour attirer l’attention sur
soi ?) !Esclavagistes ?nous le sommes dans toutes nos
composantes ;féodaux ?dis-moi qui tu es…L’ensemble le plus
meurtri,rabougri par des siècles de soumission,longtemps impassible aux aléas
historiques,je veux nommer les Hratines,ou descendants d’ésclaves, hausse
desormais le ton.Contrairement aux negro-mauritaniens,ou enfants choyés de la
colonisation et dont le fer de lance émanait de la toute jeune Armée,surtout le
corps des officiers,incarné par la « force tranquille »qu’est le
colonel Yall Abdoulaye,la condition Hratine a été tardivement soulevée par des
abolitionnistes issus de la société civile(le mouvement El Horr) au début des
années « 80 ».Depuis lors et à l’instar de l’avenement de la
democratie en 1991,les HRATINES ont pris conscience de leur poids
demographique.
L’Armée en Mauritanie étant l’institution la
mieux organisée,mais aussi le « ribat »d’où se font et se defont les
pouvoirs executifs,les Hratines peu representatifs dans le corps des Officiers,sont
conscients de leur retard par rapport aux Beidhanes et des Soninpulars.Mais la
problèmatique ici c’est de pouvoir determiner où commence la condition Hratine,
et où peut-elle s’arreter ?Faut-il prendre en consideration la tendance
colorielle ou culturelle ?Faut-il mettre dans le même panier le colonel
Baby Housseinou,ancien intendant,le charismatique Capitaine Breiké Ould
M’Bareck et le colonel attaché de Defense à Paris Bah Ould Elbou ?Si Baby
Housseinou est un Hartani,il ne l’a jamais revendiqué
publiquement,contrairement à Breiké.Si le colonel Bah Ould Elbou est noir,il n’est
pas Hartani.Pourquoi la majorité des officiers Hratines cultive-t-elle encore
le « culte »de la servilité pour engranger des promotions ?Cette
servilité est-elle transcrite dans une stratégie en attendant le réveil du
reste de la troupe,ou est-elle inscrite à jamais dans les chromosomes ?Y
a-t-il une inter-connexion entre des officiers Hratines et négro-mauritaniens ?
ELY OULD KROMBELE
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