Des réfugiés Mauritaniens et des militants
des Droits humains se sont mobilisés ce samedi 26 Octobre 2013 pour se réunir
à Richard Toll et dire non à l’oubli qui menace des dizaines des
Négro-Mauritaniens victimes des déportations de 1989.
« L’objectif de cette rencontre est de
tirer la sonnette d’alarme et de faire comprendre à l’opinion nationale et
internationale qu’il y a des dizaines de milliers de Negro-Mauritaniens qui
vivent au Sénégal et au Mali dans des conditions inimaginable », a martelé
Abda Wone, journaliste, spécialiste de la communication et un des
organisateurs de la rencontre. Abda Wone qui avait 16 ans lors des
déportations est l’auteur de la plainte contre Taya déposée aux USA en
2007.
« Les Réfugiés
Mauritaniens rapatriés vivent des conditions inimaginables. Ils sont entassés
dans des camps et la plupart d’entre eux sont sans papiers et sont devenus des
réfugiés dans leur propre pays », a déclaré Abdoyl Birane
Wane, Président du Mouvement ne Touche Pas à Ma nationalité, venu spécialement
de la Mauritanie pour participer à l’assemblée générale pour apporter son
soutien à ses compatriotes qui vivent des conditions difficiles dans ses camps
de fortunes installés le long de la vallée du fleuve Sénégal.
« Un jour, des
militaires sont venus manu militari, dans notre maison. Ils nous ont embarqués
dans des voitures et nous ont conduit jusqu’au fleuve pour nous demander de
traverser » se souvient encore Mamadou Sow.
Les déportations étaient souvent accompagnées
de violentes violations des Droits Humains. Des hommes étaient injustement tués
et des femmes violées. C’est ce qu’indique le rapport de 30 pages qu’Amnesty
International a publié en Novembre 1989 et qui revient en détails sur les
violations des droits de l'homme et exactions recensées en Mauritanie entre
1986 et 1989.
Birane Mamadou SALANE.
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