INITIATIVE POUR LA RÉSURGENCE DU MOUVEMENT ABOLITIONNISTE
Un boutiquier Hratin victime du racisme d’État
Dans son combat contre l’injustice
et l’arbitraire, IRA-Mauritanie porte à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale le cas du boutiquier Al Mawloud Ould
Abeidat, victime exemplaire de la connivence coupable entre les forces sociales
dominantes et les différents rouages du système judiciaire en Mauritanie.
Al Mawloud, petit
commerçant Hratin, loue l’échoppe n°G1 située au
Marché El Avia prés de la Banque Mauritanienne
pour le Commerce International (BMCI) à Nouakchott. Il
verse mensuellement l’un des loyers les plus élevés (190 000 Ouguiyas,
quittances à l’appui) aux propriétaires, Mohamed Ali et son père Mohamed Salem
Ould Mohamed Mahmoud.
Pour des raisons qu’eux seuls connaissent et que le Tribunal du Commerce de Nouakchott, seule instance
compétente dans ce genre de litige, avait rejetées
à trois reprises, les propriétaires ont décidé de chasser Al Mawloud de son
échoppe. Ils échouèrent aussi, devant le même tribunal, à lui imposer l’augmentation exorbitante du loyer
(qu’il voulait faire passer à 390 000 UM) qui l’aurait obligé d’évacuer les
lieux.
Débouté devant le Tribunal de Commerce, les propriétaires font appel à des connaissances au sein de la Police. Ainsi, en dehors de tout cadre judiciaire, Mohamed Ali se présenta, sous une escorte policière fournie par le Commissariat n°1, pour fracasser la porte de la boutique d’Al Mawloud, saccager ses marchandises avant
d’emmurer l’entrée.
Arrivé sur les lieux,
Al Mawloud rouvrit sa boutique en dégageant les matériaux qui en obstruaient
l’entrée et remis de l’ordre dans son commerce avant de déposer plainte auprès
du Procureur de la République. Mais le Procureur
de la République ignora la plainte d’Al Mawloud
et jugea recevable la plainte déposée, ultérieurement, par les propriétaires et
qui lui a été transmise par l’un de ses adjoints.
C’est ainsi qu’Al
Mawloud, dont la marchandise a été saccagée et la boutique défoncée, se trouva objet de poursuites pénales, placé sous contrôle
judiciaire pendant deux mois avant d’être condamné, mercredi dernier (21
novembre 2012), à trois mois de prison ferme. Toutes ses requêtes
d’indemnisation pour préjudice commercial ont été rejetées pour incompétence de
la Cour Pénale qui renvoie, pour ces questions de litige
commercial, au Tribunal de Commerce!
L’IRA- Mauritanie :
- Considère que ce
litige est de nature commerciale et a été tranché, au profit d’Al Mawloud, par
le Tribunal de Commerce.
Dénonce avec vigueur la mise à disposition, en dehors de tout mandat, d’éléments de la
Police au profit de justiciables qui se sentent au dessus de la Justice
Exige que toute la lumière soit faite autour
de cette affaire. En attendant, nous demandons la remise
en liberté d’Al Mawloud et l’examen de la plainte qu’il a introduite au près du
Procureur de la République.
Nouakchott le 25/11/2012
La commission
de communication
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