De nombreux organes d’information se sont
fait l’écho, ces derniers jours, de la triste nouvelle du suicide de l’esclave
Saada survenu dans la ville de Wadane (nord de la Mauritanie. Ce présumé
suicide serait intervenu après que la maîtresse (K.B.) de la dite esclave avait
découvert une relation d’adultère entre cette dernière et son mari (Mohamed
Bouya). Le mari aurait fait valoir son droit de cuissage coutumier autorisé
dans le cadre du code de l’esclavage tacitement en vigueur en Mauritanie. Les
autorités régionales et sécuritaires montrent peu d’empressement à élucider
cette affaire.
Les habitants de cette localité affirment que
les maîtres avaient vite fait d’enterrer la dépouille de l’esclave et que l'épouse
du mari volage ne serait pas étrangere à la survenue du supposé suicide. Une
équipe de la gendarmerie s’est déplacée sur le lieu-dit « Hassi Tyour », prés
de la localité de « Legdeim » située à proximité du cratère de Wadane (25 Km de
la ville du même nom) et a procédé à l’exhumation du corps de la défunte.
Cette triste affaire souligne avec une acuité
particulière la pertinence des alertes répétées que lance l’Initiative pour la
Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie (IRA) à propos des
pratiques, prévues dans le code de l’esclavage, de la mise à disposition
sexuelle de la part des maîtres des corps de leurs esclaves sans défense.
L’impunité des ces maîtres esclavagistes n’est plus tolérables.
L’Initiative pour la Résurgence du mouvement
Abolitionniste en Mauritanie (IRA) lance, encore une fois, un cri d’alarme à
l’occasion de cette triste affaire tout en exigeant :
1- Le châtiment le plus sévère à l’encontre des
responsables de cette affaire ;
2- L’association des organisations de défense
des droits de l’Homme au déroulement de l’enquête pour que l’opinion publique
soit éclairée le plus impartialement possible
3- La mise en place d’une stratégie globale
visant à mettre les femmes esclaves à l’abri de ce genre de pratiques
infamantes.
Nouakchott le
06/11/2012
Le bureau exécutif
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