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mardi 13 novembre 2012

Suicide de Saada : L’ordre esclavagiste indexé


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Des compatriotes qui doivent être protégés contre l'ordre esclavagiste demeuré infaillible devant les lois
Les pratiques esclavagistes incessamment dénoncées par les Ong de défense des droits de l’homme, en premier l’Ira, continuent de sévir de plus belle, au vu et au su de tous, grossissant le rang des victimes toujours exploitées comme des bêtes, ne bénéficiant d’aucun égard ni de la part de l’Etat présumé garant des droits de ces asservis, ni de la part des maitres esclavagistes qui, jouant au rôle « juge et partie » lavent souvent leurs vices en trouvant facilement des boucs émissaires auprès de cette population fragile exposée à toutes les injustices.
C’est un traitement inadmissible qui a été infligée à l’esclave Saada à laquelle, une femme trompée par son mari en profitant de son statut social toujours imposé à elle par la force de la réalité du terrain, aurait fait des siennes à la pauvre à telle enseigne que cette dernière a décidé de mettre fin à sa vie en se suicidant. Une décision qui ne peut être prise que dans les cas extrêmes où toutes les issues de s’en sortir avec le minimum de dignité sont quasi-nulles.
Selon l’Ira, relatant les faits, le suicide serait intervenu à Ouadane dans la wilaya de l’Adrar, après que la découverte de la maîtresse de Saad d’une relation d’adultère entre cette dernière et son mari, lequel « aurait fait valoir son droit de cuissage coutumier autorisé dans le cadre du code de l’esclavage tacitement en vigueur en Mauritanie » indique l’organisation, selon laquelle, les autorités régionales et sécuritaires n’avaient accordé l’intérêt requis par cette affaire. « Les habitants de cette localité affirment que les maîtres avaient vite fait d’enterrer la dépouille de l’esclave et que l'épouse du mari volage ne serait pas étrangère à la survenue du supposé suicide » souligne l’Ong abolitionniste, précisant qu’une équipe de la gendarmerie s’’était déplacée sur le lieu-dit « Hassi Tyour », prés de la localité de « Legdeim » située à proximité du cratère de Wadane (25 Km de la ville du même nom) et a procédé à l’exhumation du corps de la défunte.
L’Ira rappelle également que cette triste affaire met en exergue la pertinence de ses alertes répétées à propos de ces pratiques, prévues dans le code de l’esclavage, de la mise à disposition sexuelle de la part des maîtres des corps de leurs esclaves sans défense, indiquant que l’impunité des ces maîtres esclavagistes n’est plus tolérable et qu’à l’occasion de cette tragédie, elle lance un cri d’alarme tout en exigeant « le châtiment le plus sévère à l’encontre des responsables de cette affaire » ainsi que l’implication des Ong de défense des droits de l’Homme au déroulement de l’enquête pour que l’opinion publique soit éclairée le plus impartialement possible appelant enfin à la mise en place d’une stratégie globale visant à mettre les femmes esclaves à l’abri de ce genre de pratiques infamantes.
Md O Md Lemine 

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