Des dizaines de personnes, en majorité des militants et sympathisants de l’IRA-Mauritanie et de l’Observatoire de la jeunesse mauritanienne contre les disparités sociales, sont sorties samedi 10 novembre dans la rue, pour dénoncer la mort de Souadou et réclamer l’ouverture d’une enquête.
Les femmes criant à tue-tête, "nous sommes toutes des Souadou", occupaient les premières lignes de cette manifestation baptisée "Marche pour les droits civiques en Mauritanie".
"Nous sommes là pour dire non à l’impunité, à l’esclavage en Mauritanie. Nous sommes là pour la justice, l’égalité entre tous les citoyens mauritaniens et le respect des droits de l’Homme", crie Khana Mint Mahmoud.
"Nous dénonçons la complicité des pouvoirs publics. Nous voulons que la lumière soit faite sur la mort de Souadou", ajoute-t-elle, en ajustant son voile.
Souadou vivait à Hassi Tyour, prés de la localité de Legdeim située à 25 km de la ville de Ouadane, dans le nord du pays.
Le vendredi 2 novembre dernier, elle a été retrouvée morte, dans un puits, vers la tombée du crépuscule. Aussitôt, la thèse du suicide sera avancée. Mais, dans une note d’information publiée par le bureau exécutif d’IRA-Mauritanie trois jours après ce décès, cette organisation de défense des droits de l’Homme indique que "ce présumé suicide serait intervenu après que (sa) maîtresse ait découvert une relation d’adultère entre (elle) et son mari".
"Souadou a vécu en esclave, dans la servitude. Elle a connu le viol, le mariage forcé. Pour nous, c’est une victime de plus de l’esclavage, une victime qui a enduré les maltraitances", indique Balla Touré, secrétaire aux relations extérieures à l’IRA-Mauritanie. C’est le moment de le dénoncer, d’exiger des autorités qu’une enquête soit ouverte pour que les auteurs de cet assassinat répondent de leurs actes devant la justice. On parle d’un banal cas de suicide. Ce que nous n’admettons pas".
Partie de la Nouvelle maison des jeunes de Nouakchott vers 17h30, cette Marche pour les droits civiques en Mauritanie s’est devant l’Ancienne Maison des jeunes de Nouakchott, avec comme mots d’ordre entre autres, "nous réclamons les mêmes droits", "notre pays va à la dérive", "non à l’impunité", "l’impunité des ces maîtres esclavagistes n’est plus tolérable
Babacar Baye Ndiaye
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