Libéré le 3 septembre, Biram Ould Dah Abeid accompagné de sa femme Leila seront accueillis à Marseille dans la Maison d’Amnesty international – 159 bd de la Libération Marseille (1er) le 22 Novembre à 19h
Leur présence témoignera du tribut payé par les
défenseurs de l’abolition de l’esclavage en Mauritanie et
particulièrement par Leïla et Biram.
Sa libération, ainsi que celle de dix autres détenus,
s’est effectuée grâce à l’action diplomatique probable de membres de
l’Union européenne mais certainement aussi grâce à l’appui des campagnes
de signatures lancées par diverses associations qui, en Europe,
soutiennent leur lutte : en Italie, en Allemagne et en France. Ces
associations les accueilleront aussi à Paris, puis ils séjourneront
quelques jours en Provence, du 19 au 23 Novembre.
Après Nice et St Raphaël, ils participeront à l’émission
hebdomadaire de Radio-Galère (88.4) « Un peu de dignité », le 21
Novembre de 13 à 14h. Ils seront présents à la faculté de droit d’Aix en
fin d’après-midi.
Rappelons qu’à la suite d’un prêche public en
Mauritanie encourageant l’esclavage, les pages d’ouvrages religieux
interprétant le Coran pour justifier l’esclavage, plus précisément la
traite des Noirs furent autodafées. Avec deux autres personnes, Biram
fut emprisonné le 28 avril 2012 ; d’autres arrestations ont suivi.
Ces ouvrages élaborés au cours du Moyen âge musulman
sont toujours la référence en Mauritanie, alors que la Mauritanie est
membre de l’ONU depuis 1961, que l’esclavage est contraire au préambule
de la Charte des Nations Unies signée en 1945, au Pacte international
relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) ratifié par la
Mauritanie.
En réalité l’IRA (Initiative Résurgence pour l’abolition de l’esclavage)
lutte non seulement contre l’injustice et pour la dignité humaine mais
aussi contre un Etat qui viole les lois anti-esclavagistes votées par
son Parlement.
Biram et Leïla pourront de vive voix exposer les
raisons qui les ont conduits, malgré leur pratique et leur foi
coraniques, aux actes qu’ils accomplissent et mettront en perspective,
durant cette soirée, les accusations dont font objet les militants pour
l’abolition de l’esclavage.
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