Depuis le début du recensement en mai 2011 à
ce jour, les autorités mauritaniennes persistent à ignorer l’existence de la
diaspora en ne prenant aucun compte de la spécificité des mauritaniens vivant à
l’étranger.
C’est avec beaucoup d’indignation que nous
refusons cette pratique discriminatoire et d’exclusion vis-à-vis de nous et de
nos enfants et nous la condamnons.
Nous venons donc par cette manifestation et ce
rassemblement exprimer l’inquiétude de la communauté mauritanienne de
l’extérieur dans son ensemble et celle établie en France en particulier. Et
nous exigeons des autorités l’envoi en urgence d’une mission de recensement en
France.
L’option que semble adopter les autorités est
le recensement de tous sur place en Mauritanie, y compris pour les mauritaniens
vivant à l’étranger. Une telle position n’est pas raisonnable et elle est
inacceptable, car elle ne prend pas en compte les contraintes spécifiques qui
pèsent sur les Mauritaniens de l’extérieur.
Ce recensement par son caractère
discriminatoire a déjà plongé beaucoup de nos compatriotes dans une situation
de précarité administrative inqualifiable :
Faute de papiers administratifs et de
passeports valides, certains pourraient même perdre leur travail si ce n’est le
cas et d’autres se trouvent déjà en situation irrégulière dans les pays
d’accueil.
Nous exigeons que le gouvernement mauritanien
mette fin à cette situation déplorable qui empoisonne la vie de paisibles
citoyens et envoie une commission de recensement, comme ce fut le cas en 1998
et comme tous les pays du monde en particulier nos voisins - le Maroc, le
Sénégal, l’Algérie et le Mali- le font par respect du droit inaliénable de
leurs nationaux vivant à l’étranger.
Par son caractère d’exclusion, le sort qui
pourrait être réservé au droit incessible à la nationalité de nos enfants nous
inquiète. Nous ne pourrions pas accepter que l’Etat Mauritanien refuse de
recenser les enfants mauritaniens nés de parents mauritaniens en France ou
ailleurs. Il s’agirait d’une remise en cause de la nationalité des mauritaniens
nés à l’étranger et donc le droit de sang. Donc une infraction au code de la
nationalité.
La loi en France, prévoit que nos enfants nés
en France sont français et mauritaniens jusqu’à l’âge 18 ans. Mais qu’à partir
de leur 18ème année ils ont le choix entre leur nationalité
d’origine (mauritanienne) et française ou les deux. Cette spécificité de la loi
française doit être comprise et respectée.
Le recensement des mauritaniens de l’extérieur
dans leurs pays de résidence n’est pas une faveur, il s’agit d’une question de
justice, d’équité et d’égalité de traitement entre tous les citoyens
mauritaniens de l’intérieur ou de l’extérieur du pays.
Nous sommes déterminés à utiliser toutes les
formes de luttes légales et pacifiques pour la satisfaction de notre droit
légitime c’est-à-dire notre droit de citoyen à part entière. Nous,
--- Condamnons toute forme de discrimination
ou d’exclusion ;
--- Exigeons l’envoi immédiat d’une commission
de recensement en France ;
--- Exigeons le respect du droit inaliénable
de nos enfants à la nationalité de leur pays d’origine ;
--- Exigeons la fin des visas pour nos enfants
;
---Et Exigeons le recensement de tous en
tenant compte de notre spécificité et de nos contraintes.
Vive la Mauritanie !Fait à Paris le 24
novembre 12
O.T.M.F
Images
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire