Votre site a posté, comme il le fait très souvent, un article de « L’Authentique » titré par moi : Pouvoir-Opposition : Le peuple y’en a marre. Je m’attendais certes à ce que cette « analyse »
suscite des réactions diverses, et même des critiques quant aux prises
de position que j’assume entièrement puisque je signe de mon nom tout ce
que j’écris.
Parmi ces réactions donc, il y en a qui viennent d’anonymes qui n’interviennent que dans les débats sur Cridem que pour tirer à boulets rouges sur ceux qui ont un brin de courage pour exposer (au sens littéral du terme) au grand jour leurs opinions sur des questions d’intérêt national.
Je n’ai pas l’habitude de me battre avec des fantômes mais je dirai tout simplement à ces « anonymes » que ma ligne n’est pas figée. Je n’ai pas pris d’engagement à ne défendre que l’opposition ou à ne m’attaquer qu’à la Majorité. Ce serait fausser le rôle du journaliste que de vouloir lui imposer de choisir son camp (majorité ou opposition).
Même si certains l’ont fait d’eux-mêmes. Je dirai moi, comme Albert Camus, que le seul engagement qui vaille c’est « la défense de la vérité et de la liberté ». Quand l’Etat maltraite, emprisonne ou tue, il est condamnable qu’un journaliste reste indifférent. Ce serait « complicité et participation au crime », comme disait Sartre.
Quand les prix flambent, comme actuellement, quand le gouvernement verse dans la fainéantise, comme il arrive souvent, le journaliste a un rôle à jouer pour que la situation change. Quand le président prend une bonne décision, il faut l’encourager à en chercher d’autres. Quand l’opposition dénonce le retard des élections, il faut reconnaitre qu’elle a raison.
Quand elle fustige les nominations de complaisance, et qu’elle donne des preuves, il faut l’applaudir des deux mains. Mais quand elle appelle à la chute d’un pouvoir démocratiquement élu, en appelant à descendre dans la rue, ou en suggérant en termes à peine voilés un coup d’Etat, le journaliste conséquent doit oser dire « non !» Si C’est ça que l’un des commentateurs fantômes sur Cridem appelle bla bla, alors j’assume.
Si c’est ce qu’un autre appelle « une lucidité retrouvée » (parce qu’il pense que j’ai trop souvent critiqué le pouvoir), je lui dis que mes textes ne sortent jamais du contexte. J’écris « en situation » (encore du Sartre), qu’importe si c’est en faveur d’un camp ou de l’autre. Evidemment, mon opinion est loin d’être la Vérité. Vos critiques non plus.
Sneiba Mohamed
L’Authentique Quotidien
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