Les
pouvoirs publics mauritaniens cherchent manifestement à montrer à
l’opinion nationale et internationale qu’ils sont fermement décidés à
assumer leurs responsabilités de dirigeants d’un Etat de droit, assurant
la justice sociale, les libertés et observant des attitudes dures à
l’endroit de ceux qui osent violer la loi.
Mais à chaque fois, la réalité vient contredire ces intentions, malgré des décisions encore timides de vouloir agir dans le bon sens en inculpant des maîtres esclavagistes et en déférant à la prison des gardes accusés d’avoir tué un détenu sous la torture.
Si les mauritaniens moyens ne sont pas trop enclins à la politique, ils sont toutefois très attachés à la justice sociale et à la liberté, grâce auxquelles ils mesurent la capacité des dirigeants de mettre de l’ordre dans un pays aux mille et une contradictions.
Le meurtre survenu récemment du jeune prisonnier Hassane Ould Brahim, tué suite à des actes de torture commis sur sa personne ainsi que sur deux autres codétenus, montre la facette hideuse cachée du système et de l’Etat policier, qui au lieu d’orienter ses fils vers des instituts de rééducation morale et professionnelle pour se débarrasser de leurs mauvaises habitudes , les bastonne jusqu’à mort. Ce qui rend les choses plus complexes, c’est que cette affaire de meurtre sous la torture n’est pas l’œuvre d’un seul garde, mais plutôt de plusieurs – 8 laisse-t-on entendre- qui ont torturé le défunt pendant 48h dans une cellule.
La responsabilité est à ce stade collective d’où cette décision prise très vite par les autorités de révoquer le responsable de la prison pour cet acte abominable afin de sauver les meubles et de contenir la tragédie qui allait atterrir dans le bureau du président de la république. Mais, si l’on revient encore sur les mobiles de ce meurtre, c’est encore la stupéfaction au rendez-vous.
Selon certaines sources à prendre au conditionnel, Ould Brahim avait obtenu les promesses de sa relaxe auprès des premiers responsables de la maison d’arrêt de Dar Naim moyennant certaines largesses, mais qui s’étaient finalement avéré un leurre. Ce qui l’aurait profondément vexé, le poussant au sommet de la déception à tenir tenant des propos peu courtois à l’endroit des autorités carcérales, lesquelles n’ont pas trouvé d’autres solutions pour punir Hassane qu’à le torturer jusqu’à rendre l’âme.
Un acte inadmissible selon l’ONA
Le limogeage du responsable de la prison après ce meurtre et l’interpellation des gardes auteurs du meurtre ainsi que leur détention en attendant des détails plus précis sur ce drame sont incontestablement des mesures qui s’inscrivent dans la bonne voie, mais, l’Etat peut mieux faire en frappant fort pour montrer à ses autres administrations orthodoxes qu’il n y a plus de tolérance zéro vis-à-vis de ces pratiques révolues dont particulièrement l’esclavage et les tortures.
Une première décision forte dans cette direction pourrait d’ailleurs servir d’exemple et de source de méditation pour les inconditionnels de ces agissements archaïques d’une autre époque.
Par ailleurs, la réaction de la CNDH qui s’est dite consternée par les actes de torture et de mauvais traitements infligés par des gardes pénitentiaires à trois détenus de la prison de Dar Naim à Nouakchott le 1er octobre 2012 est louable, mais, la question qui mérite d’être soulevée est de savoir quand est-ce que les autorités passeront aux actes pour ne pas circonscrire leurs condamnations à de simples communiqués qui ne guérissent point ces profondes plaies et injustices.
Sur un autre plan, notons que fidèle à sa tradition l’Ona a vivement condamné cet acte ayant porté sur la torture de trois prisonniers jusqu’à la mort dont Ould Brahim ayant succombé à ces brutalités. Le bâtonnier de l’Ona Me Ahmed Salem Ould Bouhoubeiny a exigé l’organisation d’une enquête rapide sur la mort, promettant de saisir tous les acteurs et organismes internationaux qui luttent contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants à l’égard des prisonniers.
Md O Md Lemine
Mais à chaque fois, la réalité vient contredire ces intentions, malgré des décisions encore timides de vouloir agir dans le bon sens en inculpant des maîtres esclavagistes et en déférant à la prison des gardes accusés d’avoir tué un détenu sous la torture.
Si les mauritaniens moyens ne sont pas trop enclins à la politique, ils sont toutefois très attachés à la justice sociale et à la liberté, grâce auxquelles ils mesurent la capacité des dirigeants de mettre de l’ordre dans un pays aux mille et une contradictions.
Le meurtre survenu récemment du jeune prisonnier Hassane Ould Brahim, tué suite à des actes de torture commis sur sa personne ainsi que sur deux autres codétenus, montre la facette hideuse cachée du système et de l’Etat policier, qui au lieu d’orienter ses fils vers des instituts de rééducation morale et professionnelle pour se débarrasser de leurs mauvaises habitudes , les bastonne jusqu’à mort. Ce qui rend les choses plus complexes, c’est que cette affaire de meurtre sous la torture n’est pas l’œuvre d’un seul garde, mais plutôt de plusieurs – 8 laisse-t-on entendre- qui ont torturé le défunt pendant 48h dans une cellule.
La responsabilité est à ce stade collective d’où cette décision prise très vite par les autorités de révoquer le responsable de la prison pour cet acte abominable afin de sauver les meubles et de contenir la tragédie qui allait atterrir dans le bureau du président de la république. Mais, si l’on revient encore sur les mobiles de ce meurtre, c’est encore la stupéfaction au rendez-vous.
Selon certaines sources à prendre au conditionnel, Ould Brahim avait obtenu les promesses de sa relaxe auprès des premiers responsables de la maison d’arrêt de Dar Naim moyennant certaines largesses, mais qui s’étaient finalement avéré un leurre. Ce qui l’aurait profondément vexé, le poussant au sommet de la déception à tenir tenant des propos peu courtois à l’endroit des autorités carcérales, lesquelles n’ont pas trouvé d’autres solutions pour punir Hassane qu’à le torturer jusqu’à rendre l’âme.
Un acte inadmissible selon l’ONA
Le limogeage du responsable de la prison après ce meurtre et l’interpellation des gardes auteurs du meurtre ainsi que leur détention en attendant des détails plus précis sur ce drame sont incontestablement des mesures qui s’inscrivent dans la bonne voie, mais, l’Etat peut mieux faire en frappant fort pour montrer à ses autres administrations orthodoxes qu’il n y a plus de tolérance zéro vis-à-vis de ces pratiques révolues dont particulièrement l’esclavage et les tortures.
Une première décision forte dans cette direction pourrait d’ailleurs servir d’exemple et de source de méditation pour les inconditionnels de ces agissements archaïques d’une autre époque.
Par ailleurs, la réaction de la CNDH qui s’est dite consternée par les actes de torture et de mauvais traitements infligés par des gardes pénitentiaires à trois détenus de la prison de Dar Naim à Nouakchott le 1er octobre 2012 est louable, mais, la question qui mérite d’être soulevée est de savoir quand est-ce que les autorités passeront aux actes pour ne pas circonscrire leurs condamnations à de simples communiqués qui ne guérissent point ces profondes plaies et injustices.
Sur un autre plan, notons que fidèle à sa tradition l’Ona a vivement condamné cet acte ayant porté sur la torture de trois prisonniers jusqu’à la mort dont Ould Brahim ayant succombé à ces brutalités. Le bâtonnier de l’Ona Me Ahmed Salem Ould Bouhoubeiny a exigé l’organisation d’une enquête rapide sur la mort, promettant de saisir tous les acteurs et organismes internationaux qui luttent contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants à l’égard des prisonniers.
Md O Md Lemine
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