Le samedi 6 octobre 2012 s’est tenu à l’espace Rochefoucauld 75009 Paris un échange sur le thème « Redéploiement des Flam en Mauritanie : perspectives » animé par, le président des Flam, le camarade Samba Thiam.
Prenant
la parole, en sa qualité de secrétaire général de la section, le
camarade Cheikh Dieng a, dans son allocution d’ouverture, souhaité la
bienvenue à tous les invités avant de mettre l’accent à la fois sur la
dimension de l’homme Samba Thiam qui aura consacré toute sa vie au combat contre le racisme et les injustices sociales et sur les résolutions du 7ème
congrès des Flam ayant décidé officiellement le redéploiement de notre
mouvement en Mauritanie. Joignant l’acte à la parole, les Flam a-t-il
indiqué, ont commencé la concrétisation de leur retour d’abord en
délégant les camarades Cheikh Oumar Bâ, Bâ Elhaj, Abou Sow et Amadoun Sadio Sow en Mauritanie à l’occasion du pèlerinage d’Inal du 28 Novembre 2011, et ensuite en
redéployant la section Sénégalaise en Mauritanie à l’occasion de la dernière vague des rapatriements de nos compatriotes injustement déportés au Sénégal et au Mali suite aux douloureux événements de 1989.
redéployant la section Sénégalaise en Mauritanie à l’occasion de la dernière vague des rapatriements de nos compatriotes injustement déportés au Sénégal et au Mali suite aux douloureux événements de 1989.
Le camarade Sow Mohamed Abdoul, secrétaire national aux relations extérieures, en sa qualité de modérateur de la séance fera une brève présentation sur la création des Flam avant de donner la parole au président Samba Thiam.
Le président, dans ses propos liminaires, a remercié les participants
et la presse pour sa présence. Il reconnaitra que ce genre de rencontres
publiques n’était pas courant au point que certains accusent, peut être
à juste raison, les Flam d’avoir un déficit de communication. Il
expliquera que cette situation, contrairement à ce qu’on pourrait
croire, est voulue par les Flam qui font leur la sagesse qui dit qu’à
trop parler on finit par
tuer la parole. Pour le président, en matière de stratégie politique, il ya deux attitudes, parler peu et agir avec
efficacité ou parler beaucoup et ne dire que des phrases qui appartiennent à tout le monde avec le risque de la banalisation du discours. Au niveau des Flam nous avons choisi la première attitude.
tuer la parole. Pour le président, en matière de stratégie politique, il ya deux attitudes, parler peu et agir avec
efficacité ou parler beaucoup et ne dire que des phrases qui appartiennent à tout le monde avec le risque de la banalisation du discours. Au niveau des Flam nous avons choisi la première attitude.
Abordant le thème de sa conférence, le président Samba Thiam
dira vouloir axer cet échange sur les points suivants: le pourquoi du
redéploiement maintenant, les regards que nous portons sur les
perspectives à l’intérieur, les attentes au niveau des segments ou
partenaires ( diaspora, jeunesse et intellectuels ) qui, chacun à son
niveau, pourra apporter sa contribution au développement de cette lutte.
L’idée
du redéploiement de notre mouvement, fera-t-il savoir, a commencé à
germer en 1992, au début du processus démocratique en Mauritanie. Cette
idée a été creusée jusqu’en 2006, date de la scission. Puis elle sera
vraiment murie avec l’avènement au pouvoir de Sidi Ould Cheikh Abdellahi qui, pour rappel, avait
reçu une délégation des Flam à New York. Mais c’est seulement lors du dernier congrès de notre mouvement à
Champs- sur- Marnes, que le projet de la matérialisation de cette option sera lancé pour devoir se réaliser en fin 2012 ou au début de 2013.
reçu une délégation des Flam à New York. Mais c’est seulement lors du dernier congrès de notre mouvement à
Champs- sur- Marnes, que le projet de la matérialisation de cette option sera lancé pour devoir se réaliser en fin 2012 ou au début de 2013.
Il
poursuivra en disant que sur la scission de 2006, il n’avait aucune
divergence sur le principe du redéploiement mais plutôt sur la forme en
ce sens que nos camarades préconisaient le retour « tout de suite » du
mouvement
avec armes et bagages tandis que la tendance loyaliste jugeait qu’il était plus sage et prudent de procéder à l’évaluation de la situation et de prendre des décisions éclairées
avec armes et bagages tandis que la tendance loyaliste jugeait qu’il était plus sage et prudent de procéder à l’évaluation de la situation et de prendre des décisions éclairées
Le président Samba Thiam rappellera que les Flam ont été poussées à l’exil et qu’elles n’ont jamais fait de leur exil une fin en
soit. Il a assuré que le mouvement a toujours considéré que si
certaines conditions étaient réunies que les Flam pourraient travailler
à l’intérieur. Concernant la situation actuelle, il a affirmé avec
insistance que le système n’avait pas changé mais qu’une certaine
liberté d’expression existait et qu’il fallait en profiter afin de
véhiculer nos idées.
Sur
les intentions et les perspectives, il confirmera sans ambages et sans
ambigüités que notre mouvement intégrera la légalité et qu’une grande
sérénité nous anime pour relever le défi de l’intérieur comme nous
l’avions fait de l’extérieur et que notre mouvement sera ouvert à nos
partenaires de l’intérieur afin de construire quelque chose de positif
pour faire passer au grand maximum notre message aux populations qui
nous attendent avec impatience. Il dira être conscient que la conquête
du terrain ne sera pas facile en raison de la campagne mensongère
orchestrée par les régimes arabo-berbères et certains adversaires
politiques qui ne correspondait pas à la réalité et que nous devrons
corriger afin de monter aux mauritaniens que nous sommes de véritables
patriotes pour avoir osé poser les vrais problèmes qui minent notre
unité nationale. Nous voulons l’unité dans l’égalité.
Concernant
les partenaires, le président les divise en trois catégories qui sont
la diaspora, la jeunesse et les intellectuels. La première catégorie,
celle de la diaspora, par son poids économique, peut
peser sur le terroir, elle peut aussi amener les populations à prendre
en charge leur destin en les montrant l’injustice qu’elle subit, elle
arrivera à réveiller les consciences les plus endormies, on attend
d’elle un soutien moral, politique et
matériel si possible.
matériel si possible.
La seconde, la jeunesse,
a toujours été là au moment des grands changements profonds, elle a
toujours été le fer de lance de toutes les grandes luttes comme celles
en Afrique du sud contre l’Apartheid, en Algérie contre le colonialisme
français ainsi que récemment avec ce qu’on a qualifié de printemps
arabe contre les régimes despotiques en Tunisie, en Egypte…
La troisième, celle des intellectuels,
il indiquera que son rôle n’est pas de séduire mais d’agir, son rôle
n’est pas de distribuer des habiletés mais de décrire et de critiquer
la réalité sociale pour contribuer à sa transformation. Il dit ne pas
comprendre qu’un intellectuel dise qu’il ne fasse pas de la politique,
même si on peut comprendre
que certains disent rester dans la neutralité des institutions.
que certains disent rester dans la neutralité des institutions.
Il
conclura en disant que nous sommes tous pris à la gorge en voyant notre
avenir menacé, il faut donc nécessairement que chacun joue le rôle à
son niveau.
Les différentes interventions ont tourné essentiellement sur le devenir des Flam, leur positionnement par rapport aux deux pôles
majorité présidentielles ou coordination de l’opposition démocratique ;
certains intervenants se sont interrogés sur ce drapeau des Flam en
estimant que c’est peut être une manière de ne pas s’identifier à cette
patrie que nous disons tant aimer. Répondant à cette dernière question, le camarade Samba Thiam
a affirmé qu’il n’avait pas mieux que ce drapeau pour refléter les
réalités du pays. Son explication sur la signification dudit drapeau, à
savoir le jaune pour le sable et le vert pour la végétation, au centre
la couleur blanche pour les arabo-berbères, la noire pour les
négro-mauritaniens et le tout s’intégrant, a soulevé un tonnerre d’applaudissements
dans la salle. Pour le positionnement des Flam, il a affirmé que
celles-ci se situent dans l’opposition au système.
Répondant
à une question sur une prétendue récupération des acquis de certains
mouvements qui émergent en Mauritanie, la camarade Habsa Banor Sall,
membre du Conseil national permanent, a balayé d’un revers cette
affirmation en rappelant que les Flam ont joué un grand rôle dans le
changement des attitudes an Mauritanie, elle a aussi
rappelé que ce mouvement a été le premier à dénoncer cette situation de marginalisation à l’intérieur du pays en 1986 et qu’il a été poussé ensuite à l’exil . Elle a fustigé cette attitude qui consiste à dire que la lutte se fait seulement à l’intérieur alors que l’on sait que celle-ci réside dans la conjugaison des efforts de l’extérieur et de l’intérieur elle finira par demander à ce que chacun joue son rôle.
rappelé que ce mouvement a été le premier à dénoncer cette situation de marginalisation à l’intérieur du pays en 1986 et qu’il a été poussé ensuite à l’exil . Elle a fustigé cette attitude qui consiste à dire que la lutte se fait seulement à l’intérieur alors que l’on sait que celle-ci réside dans la conjugaison des efforts de l’extérieur et de l’intérieur elle finira par demander à ce que chacun joue son rôle.
Certains
intervenants ont tenu à remercier les Flam pour avoir aidé au réveil
des consciences populaires d’abord en refusant la compromission en
disant toujours et partout la vérité et d’avoir surtout permis à
l’opinion publique internationale de s’imprégner du drame vécu par les
noirs mauritaniens.
Sow Mohamed a clôturé l’échange en remerciant tous les participants d’être venus si nombreux, il a, en particulier, salué l’esprit de fraternité qui a prévalu le long des débats.
La lutte continue !
La commission de communication.
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