Franchement
pourquoi a-t-on attribué le prix des droits de l’homme des Nations-Unies à un
ancien esclave mauritanien, alors que la Mauritanie regorge d’hommes libres et
d’affranchis de toute sorte et de toute couleur?
D’ailleurs
où est son maître qui lui a donné une telle autorisation d’aller se faire
reconnaitre aux Etats-Unis ? Ce prix est nul et non avenu parce que Biram, cet
esclave qui s’est émancipé de lui-même, est parti non accompagné de son maître,
ni même du bâton avec lequel il doit le redresser en cas d’incartades à
l’étranger. Et Dieu sait que les esclaves quand ils vont à l’étranger
deviennent irrespectueux envers leurs maitres. Ils les dénoncent, les
calomnient, les traitent de tous les maux de la terre, alors qu’ils n’ont rien
fait de mal.
En effet,
est-ce mal de faire travailler quelqu’un ? Est-ce mal de lui donner à manger
quand il a fini de travailler ; est-ce mal de le loger en dehors de chez-soi;
est-ce mal de le vendre pour son bien; est-ce mal de le marier de
force pour qu’il procréait? Et c’est le maître qui fait tout et c’est l’esclave
qui a le prix ? Mais où va ce monde sans maître ?
Vraiment les
Nations unies sont en train de donner du sens à ce qui n’en a pas :
l’esclavage.
Mais sans
l’esclave, comment le maître va-t-il faire pour vivre ? Le maître ne doit-il
pas lui aussi bénéficier des droits de l’Homme ? Pourquoi récompenser l’esclave
par ce prix et pas lui ? Car sans le maître, y aurait-il des esclaves…à
récompenser?
Ainsi, au
Conseil de Sécurité il n y a qu’une poignée de maîtres, tout le reste de la
planète est esclave. Quel pays du monde esclave en dehors des 5 membres
permanents du Conseil de Sécurité a un droit de veto sur ses propres affaires ?
L’Assemblée
générale des Nations-Unies n’a aucun pouvoir, c’est l’esclavage de la majorité
du monde. Et pourtant les Nations-Unies délivrent un prix des droits de
l’Homme…à un ancien esclave. Au lieu de le délivrer à LEUR Assemblée
générale. Et Biram, n’est même pas un esclave en exercice (comme nos chefs
d’Etat), ni même un nouvel esclave!
Quelle honte
pour l’humanité occidentale qui s’est enrichie et s’est développée sur le
commerce triangulaire et l’esclavage moderne des Etats et de leurs ressources.
Avec le prix
accordé à Biram, l’occident n’est-il pas en train de racheter ses fautes à
travers l’honorifique récompense ?
Un prix par
ci, un prix par là pour la bonne conscience du Monde. Mais alors pourquoi Biram
? Pourquoi celui-là alors qu’en Mauritanie, nous avons des esclaves, plus gras
et plus gros (ou que nous pouvons gaver à la demande) pour les montrer au reste
du monde?
Pourquoi
a-t-on choisi Biram, cet esclave-errant, dont les souliers sont usés par les
séjours dans les halls des conférences à l’étranger et qui sait trop bien
parler, alors que nous avons des esclaves muets, avilis qui méritent ce prix au
moins pour améliorer le contenu de leur gamelle.
Vraiment les
Nations-unies devraient revoir ce prix conféré à Biram !
Biram nous
fait honte avec ce prix. Il fait honte à la Mauritanie. Ce pays, dont les
esclaves travaillent nuit et jour pour mériter leur statut, sans chercher
aucune distinction, ni récompense. Où l’Etat lui-même laisse faire, parce que
l’esclavage, dans toutes ses formes (du politique à l’économique) fait partie
du quotidien
Vraiment
Biram doit renoncer à ce prix avant qu’il ne soit trop tard. Avant que le monde
entier, ne sache qu’en Mauritanie, nous avons des esclaves et des
esclavagistes. Que nos gouvernants pratiquent l’esclavage politique puisque le
peuple est esclave d’une minorité politico-économique qui détient le pouvoir.
Non,
au prix des droits de l’Homme pour Biram! Oui, à l’esclavage qui honore
notre pays et fait la fierté de nos maîtres.
Pr ELY
Mustapha
Excellent article. J'espère seulement que les lecteurs comprendront son profond sens ironique par lequel vous dénoncez si fortement l'esclavage. MERCI Professeur!
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