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dimanche 15 décembre 2013

Désastre à l’ONU : Irahiba Mint Abdel Wedoud rate sa mission impossible…

Pauvre Irahiba, azizienne de l’opportunité de la première heure comme chacun de nous jadis, féroce amazone au cuir dur soutenue par des loups mielleux aux dents rongées par l’intrigue à la périphérie du pouvoir, présidente de la Commission Nationale des Droits de l’Homme en Mauritanie, après avoir fait des pieds, des mains et des coudes pour obtenir ce poste censé servir à glisser des peaux de banane à ceux qui veulent porter atteinte à la légendaire image de la Mauritanie en matière des droits de l’homme, là voilà obligée d’encaisser un coup terrible qui n’était certainement pas au programme de sa carrière si laborieusement lancée car le Birame pouvait bien être reçu en grande pompe au parti radical italien d’où son aura fut déclenchée, recevoir un prix ou deux irlandais certainement aussi pour le nom « IRA », tout cela était supportable voire méprisable mais recevoir le prix des droits de l’homme de l’ONU qu’on ne décerne qu’une fois tous les 5 ans : ça c’est un coup tsunamique  que personne n’attendait de sitôt ni du côté du pouvoir ni de ses agences.

Pourtant, il fallait bien réagir vaille que vaille ! Hop ! Tout de suite, les peshmergas des droits l’homme pour dire à Aziz « éwa chov ssa comme nous sommes utiles », sautèrent sur l’occasion pour demander à l’ONU d’arrêter la machine du prix avant que cela ne soit trop tard comme si l’ONU en avait quelque chose à cirer de ces zigs. Ensuite toutes les agences de l’état et tous ses réseaux de bras cassés ont inondé l’ONU et tous les partenaires en propagande pour sauver les meubles, en vain. Ne restait plus qu’à la présidente Irahiba de monter directement au créneau dans une vaine et pathétique manœuvre pour solder cette catastrophique mission impossible.

Hélas, l’émotion faisant après ce coup rude qui risque de couper l’herbe sous les pieds de l’ambition de ce ruminant des rudes vallées rompu à avaler des couleuvres, la voilà qui se lance dans un discours pathétique dont le résumé est simple : dire à l’ONU qu’ils se sont trompés car le Birame n’est pas ce qu’ils croient être et qu’il faudrait envoyer une mission de l’ONU (sic !) enquêter sur son propre lauréat...

Que pouvait faire notre charmante Irahiba pour sauver les meubles au milieu de ce tsunami doublé d’une tornade et d’un typhon ? Pas grand-chose sinon essayer, preuves à l’appui, de prouver que Birame non seulement tient des discours qui relèveraient dans les états démocratiques des tribunaux pour incitation à la haine raciale et atteinte à la sûreté de l’état mais surtout qu’il arrive à Birame de mentir sans vergogne en gonflant ses chiffres.

D’ailleurs il a même osé mentir en recevant le prix car il a dit que son organisation a libéré des centaines d’esclaves or c’est archi-faux… Où sont-ils ? A-t-il des photos de ses faits d’armes ? Les noms ? En vérité sur les 150.000 esclaves présumés en exercice qui chante Birame, son organisation n’en a débusqué qu’une dizaine en plusieurs d’années d’exercice ! Pour le reste, mille vidéos circulent attestant l’incitation à la haine raciale avec une volonté manifeste de créer la zizanie à savoir un soulèvement qui ne peut être que meurtrier vu l’articulation radicale des motivations.

Heureusement, contrairement au mythe raciste dominant, les hratines ne sont pas une masse de moutons et d’ânes en attente du premier imposteur ou premier apprenti-messie ; la preuve en est que Birame debout sur une barrique au milieu des quartiers populaires à dominante hratines : il ne fait pas recette et personne ne prête attention à ce qu’il raconte sinon pour en rire ou sourire car il en faut plus pour briser les liens qui unissent maures et hratines car ces derniers ne sont pas les sauvages sanguinaires que tout le monde semble craindre car ils sont d’abord musulmans forts d’un islam de souche qui n’est pas celui que nos frères musulmans politiques et autres mollahs richement sponsorisés de l’Arabie fanatique sont en train de nous importer doucement mais sûrement.


De plus, Irahiba aurait pu mettre à contribution des sommités de l’anthropologie pour venir dire leur mot à propos de l’esclavage en Mauritanie, le tout organisé de telle sorte que l’ONU ait bien du mal à présenter Birame comme un  Mandela en puissance mais plutôt comme un pompier pyromane prêt à tout. Encore faut-il pour cela que l’état mauritanien décide de prendre sa communication étrangère au sérieux mais là encore le pouvoir est piégé et le ridicule est plus supportable qu’ouvrir un débat incontrôlable car sitôt le débat lancé et repris par les chaînes arabes, c’est la fin des somnifères.

L’état mauritanien ne peut pas ouvrir de débat national sur l’esclavage autrement qu’il ne le fait car bientôt le problème des hratines va s’y greffer dans son ensemble pouvant alors tout faire sauter car connaissant la classe politique et civile, ce n’est pas la bonne foi qui étouffe ce monde. L’état mauritanien doit tenir sa ligne qui consiste à ne jamais donner aux hratines du peuple le sentiment qu’ils peuvent être le sujet de toutes les attentions autrement que pour leur donner du poisson avant les élections ou du Emel pendant le ramadan. Le peuple hratine doit rester un peuple domestique car il n’y a aucune solution à court ni à moyen terme malgré toute la bonne volonté présumée du pouvoir qui passe son temps à nommer des hratines ici et là à des postes à hautes valeurs symboliques ; ces derniers donnant aussi du travail à bien des cadres H et ce jusqu’aux plantons.

En vérité, le pouvoir est raciste comme chaque mauritanien est raciste peu ou prou d’un racisme culturel qui vivait en bonne intelligence les uns avec les autres grâce à la culture de l’hypocrisie et grâce à l’islam jusqu’à ce que des criminels aient radicalisé ce petit racisme culturel issu des résidus de conquêtes lors de la rencontre de grands peuples qui ne se laissent pas facilement assimiler ni d’une part ni de l’autre. La suite fut la décomposition totale de la nation jusqu’au changement constructif qui n’a rien arrangé mais qui a gelé autant que faire se peut l’élan de la décomposition.

Alors quand apparaît un Birame c’est que le terreau est propice à ce genre d’avènement comme celui d’Aziz en fut un : deux purs produits de l’état des lieux. Il n’y a aucune issue face à une telle époque pour les maures que de renforcer sans faux-semblants les liens avec les hratines, ce qui est loin d’être gagné car l’équation est simple : promouvoir les plus brillants et les moins dociles c’est ouvrir la porte à la prise de pouvoir tôt ou tard et ne faire avancer que les plus dociles c’est donner matière aux campagnes subversives des aigris brillants mais le problème risque d’être résolu dans 15 à 20 ans quand les hratines éduqués passeront à la retraite et que ceux qui suivent n’auront pas eu la chance de faire de brillantes études : c’est là un enjeu que personne ne veut regarder et qui est en cours comme est en cours une mainmise de certaines tribus dans l’appareil militaire au plus haut niveau sans parler de la mécanique économique en pleine mutation : passons…


Pour l’instant et pour finir ce billet plein de digressions : après le prix de l’ONU, l’Etat doit faire un geste vers l’IRA même si cela n’est gage de rien car ce serait alors pour Birame un encouragement à ne pas changer de stratégie or l’ignorer est devenu ridicule car l’Union Européenne le félicite en Mauritanie et que même Oumeir, girouette par excellence, prend parti pour le féliciter, c’est dire que le vent de l’histoire tourne par là…


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