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mardi 24 décembre 2013

TPMN : La revanche des «infiltrés»


Plusieurs membres ont décidé de quitter le mouvement de Wane Abdoul Birane Wane et de rallier l’organisation rivale dirigée par le docteur Alassane Dia. L’information qui est nous parvenue dans un communiqué daté du 21 décembre a été confirmée en conférence de presse par Yéro Abdoulaye Sow qui s’exprimait au nom du groupe qui a décidé de quitter Wane.
Ceux-là même qui ont décidé de rallier le mouvement dirigé par le docteur Dia Alassane sont Hassane Ba, délégué sebkha 1 ; Abou Kebe, délégué sebkha 2 ; Oumar Camara, délégué El mina ; Moussa Niang, délégué Médina 3 ; Mbow Ousmane, délégué et membre de la commission de contact ; Hamadou Diallo, délégué Kouva ; Thierno BARRO, délégué CAPEC 5eme ; Yero Abdoulaye Sow, chargé de communication. La plupart de noms ci-dessus ont été promus à des postes de responsabilité en mai 2012 par Wane en personne au sein de l’organisation dont il est le leader.
Parmi les cadres qui ont décidé de rallier Dia figurent aussi Ba Ibrahim, secrétaire général de l’Initiative mauritanienne pour l’égalité et la justice (IMEJ); Ball Amadou Kassoum, chargé des relations extérieures d’IMEJ ; ainsi que Deh Hamadi Hadya, membre du bureau de l’IMEJ et chargé de l'organisation de TPMN.
Les raisons de leur ralliement tiennent en quelques lignes. «Wane s’est accaparé du mouvement qu’il dirige pour des fin personnelles et puisque que nous ne sommes pas prêts de suivre une personne et que nous tenons plutôt à nous mobiliser pour un idéal de justice et d’égalité on ne pouvait que nous détacher de Wane pour rejoindre le camp qui nous parait à même capable de défendre cet idéal-là », a laissé entendre en filigrane Yéro Abdoulaye Sow.
En fait le facteur qui a conduit à la scission au sein du mouvement de Wane Abdoul Birane est similaire à celle qui a conduit à l’éclatement du mouvement Touche pas à ma nationalité (TPMN ) originel en deux groupes distincts dont tous les deux ont décidé d’adopter la dénomination de TPMN et dont l’un est aujourd’hui dirigé par Wane et l’autre par Dia. «Il est lié à la propension de Wane à diriger tout seul et à des fins plutôt personnelles qu’à défendre réellement une cause», affirment les uns et les autres.
Que signifie le ralliement de Yéro et ses amis ? Les intéressés, Yéro et ses amis et Alassane Dia et son mouvement, se sont appesantis sur la question, il s’agit pour eux d’une réunification du mouvement Touche pas à ma nationalité. Ils n’ont pas tout à fait tort déclare en filigrane Deh Hamadi Hadya, membre du bureau de l’IMEJ dans la mesure où trois de quatre organisations qui ont fondé le TPMN originel ont décidé de se fondre dans le groupe d’Alassane, il s’agit de Conscience citoyenne, de l’Initiative mauritanienne pour la justice et l’égalité (IMEJ) et Kaawtak e yelitaaré. «Seul jokkere endam» est resté avec Wane Abdoul Birane a tenu à préciser Deh Hamadi.
Mais au-delà le ralliement constitue une belle revanche pour Alassane et ses amis qui au sein de TPMN originel s’étaient dressé contre la gestion monolithique qu’il reprochait à Wane et qui a fini de déboucher sur une scission lorsque Wane s’est livré à une recomposition unilatérale du bureau du TPMN originel en qualifiant Dia et ses amis d’infiltrés à la solde de l’Etat.
Et maintenant que va-t-il se passer ? La dynamique Touche pas à ma nationalité sous la direction du docteur Alassane Dia va-t-elle renouer avec une forte mobilisation dans la lutte contre les discriminations ?
Il faut être sorcier pour apporter une réponse à cette question, mais une chose est sûre le camp dirigé par Dia se retrouve aujourd’hui renforcer, reste à savoir s’il va exploiter les atouts qu’il a en main pour contribuer à l’émergence d’une Mauritanie où tous les citoyens seront traités au même pied d’égalité.
S.C





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