La malheureuse sortie du président de la république ne
pourrait nous laisser indifférents et ce, lors de sa conférence de presse
organisée dans la capitale économique Nouadhibou. Cette sortie lève
certaines zones d’ombres sur le caractère tordu et extrêmement arbitraire de
nos dirigeants.
Il était navrant d’entendre le président de la
république Mohamed Ould Abdel Aziz, dans tous ces états, dire que le rôle
d’un défenseur des droits de l’Homme, ne lui « permettrait » pas de
solliciter, comme l’autorise la constitution de la république, le suffrage des
populations qu’il défend. Qui serait alors plus légitime qu’un
militant des droits l’Homme qui connait mieux que quiconque les problèmes,
difficultés auxquels sont confrontés les citoyens au quotidien à diriger le
pays ? Le drame du continent africain ne viendrait il pas du fait que les
dirigeants du continent ne sont guère attachés aux droits de l’Homme
comme nous l’indique sans langue de bois l’actuel président de la plus haute
institution africaine en l’occurrence l’union africaine ? Ne sont ils pas
les militaires à qui la constitution prohibe de faire la politique ?
L’ex-général Aziz s’est bel et bien arrogé le droit de transgresser cette règle
constitutionnelle et ce principe démocratique fondamental en renversant un
président élu et ce pour assouvir sa soif du pouvoir.
Par ailleurs, c’est quoi le rôle d’un président si ce
n’est de défendre les droits les plus élémentaires de son peuple donc
forcement les droits de l’Homme? Est-ce que notre président sait déjà la
signification des droits de l’humain ? Il nous fait si peur, un président
apte et normal aurait pu répondre aux questions des journalistes autrement d’ailleurs
il n’a pas hésité à mépriser certains journalistes dès que les questions
deviennent plus en plus précises, gênantes pour son pouvoir? Rappelons au
président de la république que tous les dirigeants qui s’en sortent mieux dans
le monde sont tous issus de ce que son pouvoir considère comme la peste
c'est-à-dire les droits de l’Homme. Faut-il en vouloir à notre président s’il
ignore le mot et le sens des droits de l’Homme, lui qui n’a reçu comme
formation que celle militaire ? Ce n’est peut être pas de sa faute
mais pourquoi alors finance-t-il à coup de milliards la commission des droits
de l’homme, le commissariat des droits de l’homme, la représentation des droits
de l’homme à Genève, la nouvelle agence de lutte contre la pauvreté et les
séquelles de l’esclavage « TADAMOUN », les juges qu’il vient de
nommer illico pour juger les crimes de l’esclavage même si nous savons, ça ne
sera pas pour demain, la représentation de la Mauritanie auprès des nations
unies New-York sans compter dans chaque ambassade, il y a un chargé des droits
de l’homme. Selon Mme Irabiha Mint Abdel Weddoud présidente de la commission
des droits de l’homme sur les bancs des nations unies dans sa folle
course de contrecarrer Biram Dah Abeid, elle déclare (voir la vidéo postée dans
cridem) « l’état Mauritanien a reconnu des milliers d’ONG »
pas pour s’opposer aux pratiques de l’esclavage puisqu’elles restent invisible
sur le terrain pour assister les victimes mais qui sont contre Biram Dah
Abeid-IRA-Mauritanie, alors ou sont ces ONG pour extirper les victimes du
calvaire de l’esclavage? En tout cas les victimes sont là, elles n’attendent
que ces ONG qui tardent à se manifester apparemment dont Mme la
présidente Irabiha faisait allusion alors M. le président, peut on
comprendre qu’on vous ment quelque part ? M. le président, seriez vous
d’accord un jour avec l’opinion que vous ne vous êtes pas comporté comme le
président de tous les Mauritaniens ? Si vous aviez prêté l’oreille aux
abolitionnistes on n’en serait pas là ou nous en sommes actuellement.
Ne vous plaigniez pas de cette candidature de
Biram Dah Abeid s’il vous plait puisque vous êtes à l’origine de sa candidature
en s’entêtant, persistant, signant par la répression féroce des militants
pacifiques et en encourageant l’impunité et les discriminations.
Voici l’exemple de Moncef Marzouki Né le 7 juillet
1945 à Grombalia, Moncef Marzouki est un homme politique, écrivain, médecin et
militant des droits de l'Homme tunisien. Il fonde le Congrès Pour la République
(CPR) le 25 juillet 2001 et le préside jusqu'à son élection le 12 décembre 2011
au poste de président de la République tunisienne par les membres de
l'Assemblée Nationale Constituante.
Qui sont les défenseurs des droits de l’homme ?
L’expression «défenseur des droits de l’homme» désigne
toute personne qui, individuellement ou en association avec d’autres, œuvre à
la promotion ou à la protection des droits de l’homme. Les défenseurs des
droits de l’homme se reconnaissent avant tout à ce qu’ils font, et la meilleure
façon d’expliquer cette expression est de présenter leur action.
Quant à L’opposition Mauritanienne, bien entendu si
Biram Dah Abeid parle de l’opposition, il s’adresse généralement à la COD.
Biram Dah Abeid renvoie l’ascenseur à la COD, lorsqu’il a incinéré les livres
« codes négriers », les dirigeants de cette COD, dans leur souci
premier de capter les votes des esclavagistes, à l’instar de Aziz, se sont
associés avec le pouvoir afin que le hartani indocile passe à la
guillotine. Aujourd’hui, ces mêmes dirigeants nous sifflent dans les oreilles
de l’extrémisme pour faire peur selon le titre éloquent de l’article maitre Lo
Gourmo, le numéro deux de l’UFP : « Biram fait de la lutte contre
l'esclavage une arme contre l'unité de la patrie ». A croire aux propos de
maitre Lo, lutter pacifiquement comme le fait Biram Dah Abeid depuis des années
met en « danger l’unité nationale », de là on serait tenté de
comprendre que l’unité nationale aurait été scellée entre la COD et le
pouvoir sur la continuité des pratiques abominables de l’esclavage. Quant
on lit la définition de l’extrémisme, on comprend bien évidement maitre Gourmo
et ses amis de l’opposition rentrent dans la configuration parfaite du
mot :
« L'extrémisme est un terme utilisé pour
qualifier une doctrine ou attitude (politique, religieuse ou idéologique) dont
les adeptes refusent toute alternative à ce que leur dicte cette doctrine. Les
actions extrémistes sont par conséquent des méthodes (pouvant être violentes et
agressives) ayant pour but un changement radical de leur environnement. »
Hors, Biram Dah Abeid ne demande que l’application des
lois mauritaniennes et des conventions internationales que la classe dirigeante
maure refuse d’appliquer préférant perpétuer son mode de vie esclavagiste et sa
gouvernance raciste, aidé en cela par ses supplétifs noirs et Hratin.
Pour l’opposition, c’est toujours les mêmes qui
doivent se présenter donc ça cadre bien avec l’extrémisme aiguisé! Ils
aiment jouer avec les mots pour faire peur, rappelons le
« Lepénisme » dont faisait allusion Maitre Lo Gourmo, vice président
de l’UFP tire sa référence et son populisme en semant la peur de l’autre. Avec
la définition du mot extrémiste, Biram Dah Abeid serait mieux loti que ces
adversaires politiques, religieux ou idéologiques qui optent et campent
fermement sur leur position pour la continuité de l’esclavage et toutes les
discriminations corollaires et qui n’ont pas hésité, lorsque Biram Dah Abeid
démystifié leurs dogmes esclavagistes, à réclamer la guillotine ; n’est ce
pas cela l’extrémisme ? Biram Dah Abeid et son organisation IRA-Mauritanie
n’ont jamais prôné la violence, ils encaissent des coups sans jamais riposter
alors d’où nous sortent-ils « l’extrémisme » de Biram Dah Abeid et
IRA-Mauritanie ? Sommes-nous des criminels en combattant l’esclavage pour
eux sur le sol Mauritanien ? Il faudra que l’opposition accepte de
descendre sur le terrain, prendre des coups physiquement, moralement,
financièrement et que leurs militants soient traqués, emprisonnés nuits et
jours sans jamais riposter pour comprendre qu’IRA n’est point une
organisation violente. L’opposition serait elle prête à barrer la route à la
candidature sous prétexte qu’il n’est pas un homme politique mais un militant
des droits de l’homme comme l’a dit le président de la république ?
L’agitation de l’opposition par des coups bas depuis l’annonce de la
candidature de Biram Dah Abeid laisse à le croire mais….. Seront-ils compris ou
suivis par leurs électeurs ?
Mohamed Ould Boudha / IRA-Section Aïoune
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