La Mauritanie est dirigée depuis 1978 par une
junte militaire qui s’est embourgeoisée, incrustée dans l’ensemble de
l’appareil de l’état par le biais du clientélisme, du tribalisme et du
favoritisme menant en bateau un peuple résigné, pacifiste et pieux.
Le coup d’état de Moustapha Ould Mohamed
Saleck nous avait fait sortir du bourbier du Sahara occidental, le 10 juillet
1978, à l’époque, les colonels, sans moyens, fatigués de la guerre des
sables sans intérêt, ont déposé par le
biais d’un comité militaire de
redressement national( CMRN)
Moctar Ould Daddah et depuis cette date,
on a assisté pratiquement
régulièrement à des coups d’état à des
reformulations CMRN devenu très vite de le comité Militaire de salut national
et ainsi de suite jusqu’au coup fatal du
colonel génocidaire du 12 Décembre 1984 ,le colonel Maouya Ould Sid’Ahmed Taya
, venu mettre rapidement un coup d’arrêt à ces coups d’état par des
mesures et des méthodes autoritaires
antidémocratiques et racistes ,en
plongeant le pays dans le chaos, l’anarchie. Dès son coup d’ état juste après deux
années de round d’observations , de ruse et de malice, le
colonel Taya s’est vite débarrassé d’un
certain nombre de caciques du pouvoir, jugés ,autour de lui encombrants, se faisant entourer par des
proches, des amis mais surtout de la famille Smacides et des Atarois attitrés pour la gestion de l’armée de la
police, de la garde nationale et de l’administration .Il s’est vite crée les conditions d’une
longévité, en s’appuyant sur les occidentaux et a vite légitimé une politique
répressive par une campagne de répression voulant accréditer une menace
Islamiste et s’est débarrassé très tôt
d’une frange importante des Mauritaniens Noirs
en 1989 pour alerter ,la tribu, les régions sur les dangers des frères
du sud alors qu’il n’en était rien si ce n’est
créer les conditions véritables de l’aristocratie qui a duré de 1984 à 2005 soit 21 ans de règne sans
partage et sans concessions avec toutes
les souffrances pour nos compatriotes de la vallée.
Mon rappel historique pour rafraichir les
mémoires n’est nullement pas innocent, puisque nous sommes tous concernés, et
nous sommes en train de subir ,les mêmes pas, les mêmes gestes et les mêmes
calculs malsains du général Abdel Aziz, qui jure sur une longévité à la tête de
la magistrature suprême de ce pays et ne se prive d’aucune manœuvre d’aucune
distraction, d’aucun soutien d’où qu’il vienne
pour essayer à tout prix , de gagner du temps, d’amadouer et de leurrer le
peuple afin d’asseoir son style et de se pérenniser au pouvoir comme l’a fait
son mentor, le colonel Maouya Ould Si’Ahmed Taya.
Si nos mémoires ne sont pas courtes, avions
nous oubliés, la fronde orchestrée par le général Aziz à travers 25 députés et 23 sénateurs le 04 Aout 2008 pour essayer de déstabiliser
un président démocratiquement élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi, ou le modèle
Mauritanien avait commencé à émerveiller le monde y compris les Nations Arabes, monarchiques. A l’époque nous disait notre compatriote
journaliste de la Tribune Mr Mohamed Fall Ould Oumère que le président «
subit les conséquences de son désir de s’émanciper trop vite des
parrains qui l’avaient conduit au pouvoir » cela explique parfaitement bien que
ces gens qui juraient de retourner dans les casernes ne sont guère sincère, il
faut absolument accepter leur parrainage, leur diktat, de placer leurs proches,
leurs tribus et toute la progéniture et amis sinon on subira le sort qu’à connu le 06 Aout 2008
le président démocratiquement élu, par
les mêmes au pouvoir depuis 1978 , mais cette fois ci l’invention des
mots est belle, il s’agissait d’un mouvement de rectification et nous voilà
subir ce mouvement de destruction de la
Mauritanie, de désunion de ces fils , du
cataclysme et marasme économique, social , religieux culturel et sécuritaire dans
l’ensemble du pays. Il a juste était question de se précipiter pour
l’exploitation de l’or Noir qui avait
faits des émules et pour le partage du gâteau, le jeu valait bien la chandelle , il faut s'imposer, s'installer et gérer monarchiquement le pays .Ne vous
éloignez pas de mon analyse, c’est pour en
venir aux méthodes dilatoires, de contrôle et de gestion de tout par ce général, qui ne fait du
dialogue avec notre soit disant opposition qu’un jeu,, qu’un gain de temps,
qu’un signal qu’il envoie aux occidentaux, à l’Union Africaine qu’il préside
par défaut et aux Nations unies. Il cherche à travers ce dialogue, un diplôme
de respectabilité et de crédit vis à vis des occidentaux et de ces pairs
panafricains.
En acceptant cette farce et ce cirque
maintenant seulement, c’est vraiment méconnaitre la nature de ces Généraux qui
depuis 1978 ne peuvent plus se passer du pouvoir, des rouages de l’état.
Faut-il
encore le rappeler que bon nombre d’officiers de sous-officiers et de
Soldats, environ 500 personnes formellement identifiés par nos compatriotes
Négro Mauritaniens comme étant leurs bourreaux
lors des tueries extrajudiciaires de 1990 à 1991 , ne souhaiteraient
jamais un changement par les urnes pouvant porter un homme sincère honnête dont
la candidature pourrait sauver le pays, il s’agit de Biram Ould Dah Ould Abeid.
Cette crainte est justifiée par la peur de les voir perdre non seulement leurs
privilèges mais surtout d’être traduits par les tribunaux internationaux comme
le demandent beaucoup de militants des droits de l’homme et de la société
civile. Et le voyage à Inal par Mr Biram était une ligne pour eux à ne pad
franchir. Il a été franchi par un homme courageux combatif et determiné
Que faut –il attendre du dialogue de
l’opposition avec le pouvoir ? à mon avis rien du tout. Le cri d’alarme avait
était lancé depuis lointain, il fallait saisir les opportunités.
Il fallait partir à Addis abeba pour empêcher un autocrate, putschiste
d’être même par défaut à la tête de l’UA, il fallait manifester, occuper la rue
pendant des années pour exiger l’application des accords de Dakar depuis 2009,
il fallait s’imposer dans les réunions
internationales à travers les carnets d’adresses pour mettre à nu le pouvoir du
général.
Sérieusement à deux mois des élections
présidentielles, ce que vous n’avez pas eu avec le général en six ans , vous ne pouvez jamais l’avoir en
si peu temps sauf par miracle ou par l’implication de la communauté internationale
pour veiller à quelques règles de déontologie ou pour permettre une porte de
sortie au général en quête de crédit électoraliste.
Mon constat est simple, ne rêvons pas de
nouveau, soit , nous nous unissons tous pour porter le candidat Biram ; qui a
eu le courage et l’audace, d’aller plus vite, plus intelligemment ,plus
radicalement, soit nous nous retrouverons dans la perspective des coups d’états
institutionnels comme toutes les autres élections trompe l’œil.
Ce qui est certain ce que notre Biram
national, ne se fera jamais volé sa victoire,
contrairement à Ahmed Ould Daddah en 1992 ou à n’importe quel autre prétendant
à la magistrature suprême qui ferait profil bas.
Encore mes chers compatriotes raisonnons nos
colères, nos consciences, et dépassionnons tout pour assurer par l’unité, par le sens du patriotisme, un départ apaisé sans
heurt du général putschiste et de tout autre pouvoir militaire en Mauritanie ,
il faut oser...je vous assure que c'est possible, ne soyons pas naïfs et une
armada d'applaudisseurs se préparent à sillonner les régions.
C’est possible, c’est possible, il faut le
vouloir et oser occuper rapidement la rue en cas de fraudes et d'insistance, y
en a marre de 1978 à 2014, c'est trop et les militaires doivent s'occuper de
notre sécurité considérablement dégradée .
patriote incontestable
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire