Hartani assoiffé, Hartani affamé,
Depuis longtemps le peuple boit ta sueur.
Hartani, tu fores les puits,
Tu bois de l’eau boueuse,
Hartani, tu laboures les champs,
Tu manges avec les bêtes du maitre
Hartani, tu moules les briques,
Tu dors dans un taudis,
Hartani, tu portes sur ton cou le sourire
des foyers,
Tes mains gavent les ventres ronds,
Hartani, être au corps fantôme
Lève la tête, le ciel salue ta grandeur.
Ô maîtres esclavagistes,
Qui tenez sans pitié les rênes de vos
sujets
Conduisez-vous avec exemplarité !
Vos chemins croisent l’être hartani,
Ce cœur irrigué par le sang lapidé,
Ces veines dignes, sanctuaires honnis,
Ce cœur qui jamais ne connaît le répit.
Ô Hartani, scande « Le Manifeste » !
Les nuages portent tes sanglots au ciel.
Le vent conjurera bientôt l’arrogance des
coupables
Demain, tu connaîtras enfin la gloire de
Bilal !
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