Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA)
Communiqué
Dimanche 02 Mars 2014 au
soir, la Moughataa de Tyaret a connu des actes graves d’une ignominie
sans précédent dans notre histoire : des exemplaires du Saint Coran
ont été déchiquetés et jetés par des inconnus dans des les toilettes de la
mosquée qui les abritait. Un crime d’une telle nature, que tout croyant en
Allah et en l’infaillibilité du Coran se doit de condamner, mérite qu’on s’y
arrête pour s’interroger sur la réalité de ce qui se trame contre la cohésion
de ce pays.
Les répercussions d’une telle ignominie peuvent être
incalculables. Il convient, cependant, d’être attentif aux manipulations dans la manipulation.
A ce propos, il serait ridicule et mal à propos de lier cette agression ignoble
perpétrée contre ce que les Musulmans ont de plus sacré, de plus infaillible et
de plus cher, à savoir la parole d’Allah, à l’incinération des manuels de
jurisprudence d’inspiration esclavagiste. Cette tentative de lier les deux
événements serait purement mesquine et s’apparenterait à la manipulation de bas
étage visant à désigner à la vindicte populaire tel ou tel groupe social ou telle
ou telle organisation de la société civile.
La profanation du Livre Saint la nuit dernière ne pourrait servir
que l’une des deux parties. La première est, le gouvernement en place qui
cherche, en titillant les sentiments religieux de la population, à justifier la
répression de certains de ses adversaires et à se présenter comme le garant de
l’ordre, en vue des élections présidentielles à venir. La deuxième partie est
celle qui a toujours su utiliser la religion pour régler ses comptes avec ses
adversaires politiques en espérant créer les conditions d’un « printemps
arabe » qu’elle a renoncé à provoquer par la persuasion et la force de la
mobilisation populaire.
Après avoir habitué les manifestants de ce genre d’occasion à les
recevoir devant la grille du Palais présidentiel dans une tenue devenue célèbre
pour les encourager à continuer à s’opposer à toute profanation des symboles
sacrés du pays, Ould Abdel Aziz a choisi cette fois de leur envoyer la troupe
armée de matraques et de grenades à gaz lacrymogène. Cette répression a fait
déjà au moins une victime. Le même Ould Abdel Aziz, qui avait lâché sa presse
« libre » menée dans cette entreprise par les organes officiels pour
s’adonner au lynchage médiatique des auteurs de l’autodafé symbolique des
livres esclavagistes se tait aujourd’hui et s’abstient de commenter ce que vit
la rue mauritanienne.
En réalité ce sont les campagnes à répétition ciblant IRA et son
président qui sont à la base de la désacralisation des symboles religieux en
Mauritanie. Ce sont ces campagnes qui ont décrété « sacrés » des
manuels d’exégèse qui ne le sont pas. C’est cette confusion entre les symboles
réellement sacrés et ces livres bassement humains qui a porté atteinte à la
sacralité dans notre pays. L’Etat et ses responsables doivent rendre compte des
conséquences de leurs agissements aujourd’hui.
L’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA),
devant les complots qui se trament dans les coulisses, tient à affirmer ce qui
suit :
Sa condamnation sans appel ni faiblesse de la profanation du Livre
Saint ;
Sa demande qu’une enquête soit diligentée le plus rapidement
possible en vue de l’arrestation et du jugement du ou des auteurs présumés de
cette ignominie ;
Qu’elle tient le gouvernement et certains organes de presse pour
responsables et comptables des dérapages éventuels auxquels conduirait
l’établissement de liens artificiels et inconsidérés entre la profanation du
Livre et l’incinération des manuels esclavagistes.
Nouakchott le 03 Mars 2014
Le Conseil Exécutif
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