Les tabous dans le milieu des ethnies noires
qu'ils cachent au monde depuis des
siècles, font, nous n’arrivons pas à
être efficace dans la lutte contre les injustices, les inégalités sur les
noirs. Pour combattre les inégalités, ne faudra-t-il pas que nous soyons déjà égaux entre nous?
"Unité" autour des féodaux esclavagistes complices des différents
pouvoirs oppresseurs depuis l’indépendance qui n’hésitent pas à banaliser des
sujets qui devraient choquer les consciences de nos soi-disant intellectuels
hypocrites, nous n'en voulons pas........
Texte de Samba Diallo dit SKD, bonne lecture
Pourquoi personne ne parle d'esclavage chez
Haal Ppulaar ou des noirs
mauritniens d'une maniere generale ??!!!!
Je suis un "lawBe" Haalpulaar,
(j’ai grandi hors de ma société d’origine). "Tous les faits montrent que
la population arabe n’est pas plus esclavagiste que les négro-mauritaniens.
N’existe-t-il pas des Torobés et des Mathioubés chez les Halpular, des Horos et
des Komos chez les Soninkés, des Guers et des Diams chez les Wolofs"
Pourquoi personne, ou presque, ne parle de
cet esclavage contemporain? pourquoi reste un tabou chez les (Halpular, Wolof
et Soninké)!!! Pourquoi Nous somme pas des êtres humains commes les autres?
Aucun intellectuel Halpular, ni Soninké issu de ces classes nobles n’a crié
cette injustice affreuse.
Un esclave soninké, arabe, Halpular ou Wolof
n’est-il pas victime d’un même système lâche et hypocrite qu’un Haratin.
Pourquoi SOS Esclaves nous parlent jamais d'esclavage chez les negro africains
(Halpular, Wolof et Soninké) et pourquoi l'esclavage absent de la campagne
politique chez Kane Hamidou Baba et Sarr Ibrahima!!!.
Je suis un "lawBe" Haalpulaar,
(j’ai grandi hors de ma société d’origine). "Tous les faits montrent que
la population arabe n’est pas plus esclavagiste que les négro-mauritaniens.
N’existe-t-il pas des Torobés et des Mathioubés chez les Halpular, des Horos et
des Komos chez les Soninkés, des Guers et des Diams chez les Wolofs…"
Toucouleur ou Foutan Kobé (Foutanké, au
singulier). L'extension des Toucouleur s'étend du Fouta Toro (Sénégal) jusqu'au
Tchad. Dans la vallée du fleuve Sénégal, ils peuplent aussi la rive nord du
fleuve en Mauritanie. Ils parlent peul, d'où le nom de Hal poular (qui parle
peul) sous lequel on les désigne parfois. De ce fait, ils sont souvent
assimilés avec les Peul, surtout au Fouta Djalon (Guinée) où ils sont installés
depuis le XVIIe siècle.
De 1512 à 1776, les Peuls Deeniyankobe
avaient unifié la moyenne vallée pour créer l'Etat Deeniyankobe de Fuuta Tooro.
Cet Etat se basait sur l'exploitation des esclaves, mais une réaction au
commerce des esclaves atlantique s'est développé en un mouvement contre
l'esclavage (appelé Shuur Bubbe) de 1644 à 1774 (B. Ba1986). La société
Haalpulaar est fortement hiérarchisée.
Parmi les idées véhiculées qui montrent
jusqu’où l’imaginaire social pousse sa façon de décrire les groupes et les
attributs qu’il leur assigne, figure cette image grossière et métaphorique qui
décrit le pêcheur (cubbalo)(Sare vous êtes la!!): "rega, rega buncang
gaddal cuballo". Au-delà de l’aspect insultant,je pense que ce bout de
phrase exprime dans son cru ce que la société entend faire du pêcheur. Je
m’explique en traduisant littéralement cette boutade insultante.
Les deux premiers termes expriment le
cheminement de l’excrément (gaddal, le suffixe al détermine quelque chose
d’énorme et en pulaar il est associé à la négativité) qui vient obligatoirement
d’un niveau supérieur à celui du fleuve donc de la berge abrupte. L’excrément
dévale la pente et son contact avec la surface de l’eau produit cette
onomatopée (buncang : tout corps solide et étranger en contact avec l’eau
produit le même effet). Elle traduit sa force, sa vitesse mais aussi son
énormité.
Dans sa dimension démesurée l’excrément
permet d’évaluer l’épaisseur du sphincter anal de celui qui l’a produit. chez
les haal pular, le dépassement de l'organisation sociale communautaire de type
segmentaire et lignagère va se traduire par le passage, sans doute relativement
lent, au système esclavagiste rendu possible par l'impérialisme des conquérants
peuls (nomades) dans les anciennes entités territoriales du Tekrour et du Fouta
Tooro (II s'agissait du Dimat, du Tooro, des Halaybes, du Law, des Yirlaabé
Hebbiyaabé, du Damga et du Nguennar.)a, particulièrement sous le règne des Satigueebè
Deniyankoobè (1515-1776) qui vont définitivement asseoir le système
esclavagiste peul fuutankè du Fouta.
Dès lors, va se généraliser cette pratique
grâce au système des castes qui permet à toutes les catégories de la société
hal pulaar de se doter d'esclaves (oligarchie régnante comme les Peuls et les
futurs Toorobès, et les autres catégories nobiliaires comme les guerriers -
Sebbès - et les pêcheurs - Subalbés). En définitive, la possession d'esclaves
va être un élément décisif du système socio-économique, expliquant la
généralisation des guerres de soumission tout au long des XVIe et XVII' siècle,
et qui feront des familles régnantes Peuls, et plus tard Toorobè, de gros
propriétaires d'esclaves..
Là aussi, outre des raisons endogènes,
l'explication du développement du phénomène dans cette communauté vient en
grande partie de la très forte sollicitation de la traite européenne dont le
comptoir de Saint-Louis fut le principal centre dans la sous-région ouest
africaine.
Le système a été d'un apport "positif"
non négligeable dans la constitution de l'identité pulaar dans la mesure où,
sans compter l'enrichissement proprement ethnique, on doit aux esclaves d'avoir
permis un développement considérable de l'agriculture locale, par le
défrichement de plaines entières et l'expansion de la métallurgie du fer, comme
le rappellent opportunément Bâ Boubakar et Mohamed Maouloud (pp. cit.)
Leur vie sociale: La société toucouleur avait
une stratification sociale très rigide. Les groupes ethniques et les castes
étaient différenciés et strictement exogamiques : les Rimbé (Dimo, au sing.),
classe des nobles comprenant la famille régnante et les guerriers libres, la
classe Rimaïbé (Dimadio, au sing.), anciens esclaves devenus serviteurs, qui
portent les noms de famille de leurs maîtres. A la base de t l'organisation de
la collectivité toucouleur se situe le village ( Wouro). Les Toucouleur
portent, en général, deux ou trois petites scarifi cations sur chaque tempe,
faites aux enfants en bas âge. Elles servent à faire écouler le surplus de sang
entourant les yeux et susceptible de provoquer la conjonctivite.
Leur vie artisanale:Les Toucouleurs nobles,
comme les Peuls, n'aiment pas le travail manuel; aussi font ils exercer les
métiers artisanaux par des artisans castés. Les Toucouleurs ont amené dans les
pays conquis quelques familles de chacune des principales castes artisanales
qu'on trouvait au Fouta Toro.. Ils n'étaient pas ainsi dépendants des artisans
des ethnies conquises.
Les Niéniebés, gens de caste des métiers artisanaux,
comprennent «. les Waïloubé (Baïlo, au sing.), forgerons, bijoutiers, orfèvres.
Leurs femmes font de la poterie. Ils sont restés animistes, les Laoubés (labo,
au sing.), artisans du bois; les Garankobé (garanké, au sing.), cordonniers;
les Maboulés (Mabo, au sing.), tisserands, les Sakébés (Saké, au sing.),
bourreliers, les Soubalbé (Tiou Balo, au sing.), pêcheurs, les Aoualoubés
(Gaoulo, au sing.), griots Toucouleurs.
L'organisation sociale des Toucouleurs a
imposé des castes nouvelles aux pays conquis, comme par exemple les Laoubé, les
Maboulé, les Sakébé, qui n'existaient pas au Mali. Par contre, les forgerons
(Noumou) et les Garankés (homologues des Garankobé,) les Bozo (homologues des
Soubalbé) et les Diali (homologues des 4oualoubé) se sont ajoutés aux castes
toucouleur. Les gens de caste ont parfois le même patronyme tels que Ba,
N'Diaye, Diop, Sy, Tall, Thiam... alors que les forgerons s'appellent
exclusivement Mangara ou Hott. Les femmes de souche noble ne font, elles aussi,
aucun travail artisanal, pas même la vannerie. La seule activité manuelle
qu'elles peuvent pratiquer sans déchoir est le travail du coton : égrenage,
cardage et filage.
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