FILS DU JOURNALISTE MAMADOU NDIAYE BOSCO
Abdoullahi Ndiaye, jeune rappeur engagé pour la bonne cause
Si son père Mamadou Ndiaye alias
Bosco avait choisi le micro pour animer les émissions phares à Radio-Mauritanie,
Abdoullahi Ndiaye lui, est né avec cet appareil pour dénoncer, par le biais du
hip-hop, l’injustice et l’arbitraire qui sévissent dans son pays. Ce «Rebelle
du micro» - surnom qu’il s’est choisi -, Abdoullahi Ndiaye a vu le jour une
année après les évènements sanglants entre
le Sénégal et la Mauritanie en 1989.
Avec l’essor de la culture
hip-hop débarquée en Mauritanie dans les années 2000, le jeune «Rebelle du Mic»
a abandonné les études en classe de Terminale. Très apprécié par les groupes
Jam Min Tekki et le groupe Habaade Baasal, il est l’ami d’un des leaders, à
savoir, Abou Fall, rescapé des manifestations de protestation dénommées «Touche
pas ma nationalité», qui avaient eu lieu le 28 novembre 2011 à Nouakchott.
Depuis son arrivée en France 2012 le jeune Abdoullahi Ndiaye a
pris du poil de la bête. L’album à Sainte Géneviève-des-Bois (région
parisienne) est bien parti pour faire des étincelles.
Si, désormais, le phénomène hip–hop intéresse toute la société
mauritanienne, c’est parce que des jeunes comme Abdoullahi Ndiaye ont développé
un genre plus engagé qui dénonce, de façon poétique ou virulente, les
inégalités sociales que les autorités politiques tentent d’imposer dans leur
pays. Ce style musical s’est bien implanté en Mauritanie et les différents
«posse» sont aussi engagés les uns que les autres. Les groupes les plus connus
sont Jam min Tekki, Habaade Baasal, Ngal Pulal, Fuutanké alias F15, My Flow,
Belly Show Rebelle du Mic, etc.
L’aventure des jeunes rappeurs mauritaniens en Europe avait suscité
des doutes dans tous mouvements politiques originaires de ce pays frontalier du
Sénégal. Mais vu l’engagement de cette génération de musiciens, en Occident, on
constate que le combat pour la dignité des populations en Mauritanie ne fait
que commencer. Et pour cause! En Europe, les artistes de ce pays s’expriment
beaucoup plus librement que chez eux.
Mamadou Amadou LY
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