Les FLAM
laissent désormais la place aux forces progressistes du changement
(FPC). La décision a été prise par le congrès du mouvement, tenu à Nouakchott,
les 29 et 30 août. Cette importante décision vient consacrer la renonciation
définitive des FLAM à l’option armée qu’elles envisageaient les premières
années de leur existence. Les exactions commises dans la vallée contre les
populations négro-mauritaniennes, entre 1984 et 1991, justifiaient aux
yeux des fondateurs du mouvement cette option. Il subira les foudres du
régime d’Ould Taya dont les forces armées et de sécurité se sont déchainées sur
les populations de la vallée du fleuve Sénégal. Aujourd’hui, le contexte a
changé et les FLAM ont décidé de sortir de l’illégalité pour combattre, par les
idées, ce qu’ils appellent « le racisme d’état et l’exclusion des
noirs ».
Le projet
politique des forces progressistes du changement (FPC) repose sur des bases de
partage, d’équité, de justice sociale et de respect du droit à la
différence.
Les textes
réglementaires (statut et règlement intérieur) ont été approuvés par les congressistes.
On suivra donc avec intérêt la réaction du ministère de l’intérieur qui, on se
le rappelle a déjà refusé de reconnaître l’aile politique d’IRA,
appelée RAG. A suivre.
Les
congressistes ont également approuvé une résolution relative au projet d’autonomie
régionale. Cette proposition vise « la refonte territoriale et
administrative du pays ».
Dans la même
foulée, les congressistes attirent l’attention des pouvoirs publics sur les
risques qu’ils font courir à l’unité nationale par « la poursuite de
la politique d’exclusion des communautés afro-mauritaniennes et des
harratines du pays », comme ils ont demandé «le rétablissement rapide des
victimes de la déportation dans leurs droits et à régler le dossier du passif
humanitaire en conciliant les besoins de justice, de réparation et du pardon
pour une véritable réconciliation nationale. »
Les
congressistes ont aussi condamné « la politique d’expropriation des
paysans de la vallée », proposé que « la gestion de ses terres
respecte le droit inaliénable des terres (sans toutefois exclure les
autres nationaux). Ils ont exigé une « réforme urgente »
de l’Armée qui doit « refléter tant dans sa composition que
dans son corps de commandement les équilibres ethniques de notre
pays ».
Les
congressistes se sont enfin félicités du succès de leur programme de
redéploiement en Mauritanie.
Source : http://www.lecalame.info/?q=node/555
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