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dimanche 21 décembre 2014

Débat sur la féodalité Radio Diaguilly, voici le raccourci qui sort du débat.


Soninko, chapeau ! 
 
Je remercie Radio Diaguilly d’avoir ouvert la brèche d’un débat franc en soninké sur la féodalité. Notons l’animateur Boye Soumaré, son directeur Technique Habibou Dramé et l’ensemble de leur staff ont eu d’énormes pressions pour ne pas aborder le sujet en public étant un sujet tabou dans la société. Le débat s’est articlé autour de : est ce que les pratiques de l’esclavage proprement dites existent de nos jours dans le milieu soninké comme celles dans le milieu maure actuellement, ou se ne sont que les séquelles voir la continuité  des coutumes  ancestrales? Les invités et intervenants étaient unanimes que les pratiques de l’esclavage comme au temps de l’antiquité n’existent plus, d’ailleurs les féodaux n’ont plus aucun pouvoir sur  ceux qu’ils appellent grossièrement komo « esclaves » à fortiori  un pouvoir quelconque de les  obliger à travailler gratuitement. Par contre les « séquelles ou les pratiques coutumières » sont de rigueur de nos jours surtout très fortes dans le milieu soninké exemple : les descendants d’esclaves ne peuvent être chefs de villages, imams de mosquées, ne possèdent pas de terres arables à leurs noms et sont politiquement discriminés par cette république esclavagiste de Mauritanie. Il a été souligné que même dans la hiérarchie féodale, parmi les féodaux, tout le monde ne peut prétendre à la chefferie des villages ou l’imamat. Il a été constaté une fausse interprétation du saint coran qui légitime l’esclavage, le tenant de cette version prétend pour qu’un esclave acquiert sa liberté, deux solutions possibles : se racheter ou se faire anoblir selon la bonne volonté du maitre. Là on constate que la loi de la république a été copieusement ignorée. Cette version a été forte heureusement dénoncée, contestée par un grand érudit présent qui a mis en exergue une mauvaise interprétation des versets coraniques. Nous avons pu constater avec stupeur la  présence d’un homme sous l’ombre avec des intentions très floues, il a défendu la société soninké est à la fois « progressiste » et « conservatrice ». Deux choses pourtant contradictoires mais l’homme insiste à nous faire avaler cette  philosophie de manipulation des consciences sur la base des castes. En plus il défend la continuité des coutumes ancestrales sans jamais être prêt lui même à occuper le statut d’esclave à tour de rôle. Pire, nous découvrons que certains agitateurs de cette verve haineuse des séparations, divisions qui se sont pourtant servis de la féodalité politiquement depuis l’indépendance, ont peur désormais que les anti-féodaux  utilisent  l’arme anti-féodale politiquement pour casser leur système discriminatoire qu’ils ont mis en place en complicité avec les maures racistes pour casser le nègre casté. Ce sont ces mêmes agitateurs de la haine qui ont jusqu’à récemment briser, casser, diviser des familles entières pour  leur bien être égoïste sur des bases féodales. Certains intervenants n’ont pas hésité à donner l’exemple des royaumes arabes du golf prétextant n’importe qui ne peut prétendre à certains pouvoirs,  qu’ils sont battus sur le même principe que la féodalité actuelle en Mauritanie. Il est à noter que certains nous reprochent nos méthodes de luttes « brutales », seulement ils n’ont aucune méthode à nous proposer, n’utilisent aucune méthode pour dénoncer la féodalité. Comment comprendre des gens qui prétendent être des anti-féodaux purs et durs, malheureusement ils sont les premiers à s’indigner dès qu’on dénonce la féodalité, allez les comprendre ? On ne demande qu’une chose, qu’ils nous laissent nos méthodes  de bon gré-malgré pour l’instant et qu’ils utilisent leurs bonnes « méthodes » afin qu’on se débarrasse de cette peste féodale. L’essentiel pour nous est que tous les chemins nous emmènent à la Mecque ou Rome selon vos croyances.



La question qui revient souvent, c’est quoi la féodalité ?



« Plusieurs définitions peuvent être proposées au terme de féodalité. La féodalité peut être conçue comme un système politique caractérisé par de forts liens de dépendance d'homme à homme, avec une forte hiérarchisation d'instances autonomes, l'autorité centrale, le pouvoir souverain, la puissance publique étant partagée dans les faits avec des principautés ou des seigneuries, et un important morcellement du droit de propriété s'appuyant sur la détention de fiefs. La féodalité peut aussi être définie comme un ensemble d'institutions et de relations concernant toute la société dite féodale, créant et régissant des obligations et des services — principalement militaires — de la part d'un homme libre, dit « vassal », ayant le plus souvent pour effet la concession par le seigneur au vassal d'un bien, dit « fief ».

Le sens de féodalité utilisé au XVIIIe siècle dépend du contexte chronologique et spatial : il renvoie en réalité au système de gestion diluée de la puissance publique, la potestas en latin, en Occident entre la fin du IXe et le XIIIe siècle. L'État, l'autorité publique, issus du monde gréco-romain, restaurés sous l'empire carolingien, se disloquent. Les anciens agents de l'Empire responsables des prérogatives régaliennes se les approprient et affirment leur autonomie à partir de l'affaiblissement de la lignée carolingienne à la fin du IXe siècle »





Diko hanoune

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